Child of the Night 22

Partie Vingt-deux : Accouplement


L'an de grâce 1460
La nuit de noces du Prince
Château Draculea, Valachie



Quand Draculea ferma à nouveau la porte attenante à la chambre de la mariée, Simion quitta le trio qui murmurait dans le couloir. Draculea lui avait dit de lui donner une heure avant d'amener Nicolae dans sa chambre mais Simion voulait avoir une chance de parler au jeune homme. Il avait le sentiment que son maître n'avait pas éclairci la situation pour Nicolae et il ne voulait pas envoyer le jeune homme sans qu'il ne soit prêt. Il savait que Nicolae était attiré par Draculea et qu'il y avait eu quelques interactions entre eux, mais...

Mais mon prince ne l'a pas encore complètement pris et cela ouvre un monde complètement différent. Je suppose qu'il n'a guère idée de ce qui va arriver. Cela doit être un peu effrayant pour lui. Quelques mots pourraient apaiser ses craintes. Simion sourit. Il en a déjà eu deux ou trois aperçus avant mais ce soir, il va découvrir sa véritable nature.


Nicolae n'était pas dans sa chambre. Simion se renfrogna puis décida qu'il se pouvait que le jeune homme ne se soit pas senti en sécurité là. Il se rendit alors dans sa propre chambre mais elle était également vide. Sentant un brin de malaise, il alla à la bibliothèque même si on ne l'avait pas encore montrée à Nicolae. Draculea se réservait ce plaisir et il n'en avait pas encore eu le temps.

La grande pièce était froide et faiblement éclairée, les étagères de livres et de papiers s'élevant le long des murs qui se dressaient sur deux étages de chaque côté. Il y avait une odeur de poussière sèche et d'abandon dans l'air, et Simion songea brièvement que cela changerait à présent que cet endroit avait un gardien.


Où alors ? Il n'avait sûrement pas encore faim ? Au cas où, Simion vérifia les cuisines. Les quelques filles d'arrière-cuisine qui nettoyaient d'un air fatigué les derniers plats secouèrent la tête lorsqu'il s'enquit de Nicolae. Non, personne de noble ou autre n'était venu ici.

Le malaise devenait de l'alarme maintenant, et le délaie d'une heure tirait à sa fin. Il y avait encore quelques jeunes nobles ivres devant le feu. L'un d'eux, un jeune chiot ambitieux, était assis sur les genoux du seigneur Varga, ses bras autour de son cou. Simion fit une grimace de dégoût et décida de surveiller ce jeune-là. S'il était assez assoiffé d'avancement pour supporter les maladresses d'un porc comme Varga, il pouvait se révéler soit utile, soit dangereux.


Simion s'arrêta devant eux et fit :

« Gentilshommes, avez-vous vu Calugarul, le bibliothécaire ? »

Ils secouèrent tous la tête. Sa main se mouvant dans la chemise ouverte et débraillée du jeune sur ses genoux, le seigneur Varga fit d'un air morose :

« Il est parti après que vous lui ayez parlé. »

Ses yeux brillèrent de malice.

« Je suppose qu'il s'est trouvé un autre lit à réchauffer. »

Une telle remarque aurait normalement provoqué des rires du groupe décadent mais à présent, ils n'échangeaient que des regards nerveux. L'homme était fou de parler ainsi du favori du prince au plus proche confident du prince.


Simion se retourna sans répondre. Il savait très bien que même en supposant que Nicolae ait cherché la compagnie de quelqu'un d'autre, les autres invités du château n'auraient pas été assez stupides pour accepter ses avances. Il y avait encore une possibilité. Le jeune homme était peut-être sorti se promener dehors pour se rafraîchir les idées après avoir bu alors qu'il n'y était pas habitué.

Simion sortit et chercha rapidement dans la cour et les écuries. Le garçon n'était nulle part. Le tonnerre gronda dans le ciel, annonçant une tempête toute proche, et Simion s'inquiéta. À en juger au son, ce serait une violente tempête et il n'aimait pas penser que le jeune homme serait dehors lorsqu'elle finirait par arriver.

L'heure convenue était écoulée et il n'avait toujours pas retrouvé Nicolae. Un groupe de serviteurs de bas rang était assis près des portes, buvant de la bière provenant d'un tonnelet fourni pour fêter le mariage du prince. Ils étaient plus qu'à moitié ivres mais c'étaient les seuls qui auraient pu voir Nicolae. Simion les rejoignit.

Quand les hommes virent l'homme du prince Draculea approcher, ils tentèrent de se lever. Deux d'entre eux essayèrent de se tenir l'un à l'autre pour rester debout et ils finirent par s'entraîner à nouveau à terre. Les autres vacillèrent sur leurs pieds. Simion fit :

« Avez-vous vu un jeune homme venir du château ? Un jeune aux cheveux noirs, grand et fin, avec des yeux noirs ? »

Ils y réfléchirent, grattant leur tête et leur barbe. Finalement, l'un d'eux dit lentement et avec incertitude :

« Oui, y a quelqu'un qu'est venu du château un peu avant maint'nant. »


Il regarda ses compagnons en quête de confirmation et il reçut des acquiescements ivres.

« Presqu'aussi mignon qu'une fille, l'était. On lui a demandé d's'asseoir et d'partager une pinte mais l'a juste dit qu'il devait y aller. »

Un haussement d'épaule.

« Et l'est parti. »

Simion en fut horrifié.

« Vous l'avez laissé simplement partir tout seul dans la nuit ? »

L'homme se renfrogna.

« On m'a pas dit d'retenir les gens. J'ai pensé qu'c'était un invité qui rentrait chez lui, ou bien un jeune noble qu'allait à la fête au village pour un peu d'sport. »


Il donna un coup de coude à un ami qui en tomba presque.

« Y a plein de sport ce soir. Pourquoi ? »

Il essaya de se redresser. Sa chope s'inclina, renversant de la bière.

« Vous v'lez qu'on aille l'chercher ? »

Non, ce ne serait pas bon du tout. L'intérêt du prince Draculea pour le jeune homme était connu mais c'était une de ces choses dont on ne parlait pas trop librement en public.

« Non, reprenez votre fête. »

Simion retourna au château, au-delà de la simple inquiétude et plutôt du côté de l'effroi. Au nom de Dieu, à quoi le jeune homme pensait-il ? Ne savait-il pas que Draculea l'aurait fait mander peu après que le prince ait couché avec sa femme ? Simion ne l'avait pas vraiment dit mais il avait sûrement su, sûrement deviné...


Simion s'arrêta en gémissant. Pourquoi sûrement ? Je sais comment le jeune homme a été élevé et que le monde ne l'a pas trop touché. Si on ne lui a rien dit, comment aurait-il pu savoir que Draculea lui avait fait une place ici et avait l'intention de le garder et de le chérir ?

Il n'y avait pas grand-chose d'autre à faire. Il devait dire à Draculea que son jeune amant s'était enfui. Simion se dirigea vers la chambre du prince, espérant que Draculea n'allait pas réagir sans prendre le temps de penser. S'il donnait libre cours à ses émotions au lieu d'écouter la raison, alors Simion craignait beaucoup pour Nicolae. Draculea s'était montré plus patient que ce que Simion aurait pu imaginer mais cette patience arrivait à son terme. Il voulait tellement le jeune homme que c'en était presque une obsession. Et qu'on le lui refuse maintenant, alors qu'il était si proche...


Il n'arriva jamais à la chambre de Draculea. Le prince le croisa au sommet de l'escalier principal. Il était habillé avec des vêtements simples qui donnaient l'air d'avoir été enfilés rapidement. Ses cheveux noirs et ondulés étaient ébouriffés, comme s'il s'y était passé les mains pour se distraire, et son expression indiquait que cela pouvait très bien être vrai. Il paraissait pâle et décomposé. Simion vit qu'il tenait la chemise rouge sombre que Nicolae avait portée plus tôt.

La voix de Draculea était rauque.

« Tu n'es pas venu, Simion, et j'ai perdu patience. Je suis allé le chercher moi-même. Il n'est pas là. Où est-il ? »

Simion hésita, ne sachant pas comment annoncer la nouvelle à Draculea. Il y avait un très vieux proverbe sur le fait de tuer les porteurs de mauvaises nouvelles. Simion ne craignait pas pour sa vie mais il savait très bien que, dans sa colère, Draculea pouvait le frapper avant de reprendre le contrôle sur lui-même.


Draculea vit son hésitation.

« Il n'est pas avec Varga. »

Sa voix était très douce. Mais, songea Simion, la mort peut surgir avec un murmure tout comme avec un cri.

« Non, mon seigneur. Varga s'amuse avec un noble ambitieux dans la grande salle.

– Alors où... »

Son visage se crispa. Simion vit avec alarme un feu embraser son regard.

« Il est parti. »

Il saisit le bras de Simion et l'homme grimaça alors que des doigts d'acier s'enfoncèrent dans sa chair.

« N'est-ce pas ?

– Oui, mon seigneur. Des hommes aux portes l'ont vu partir il y a peu. Il n'a pas pu aller bien loin. »


Draculea le relâcha et Simion frotta la chair qui se meurtrissait déjà. Préoccupé, il regarda le grand homme vaciller légèrement, toute couleur quittant son visage. Il y eut un son de déchirure et Simion baissa les yeux. Draculea avait déchiré la chemise en deux, semblant inconscient de ce qu'il venait de faire. Alarmé, les yeux de Simion fixèrent le visage de Draculea. Les dents de Vlad étaient visibles et son beau visage s'était refroidi et durci, mais ses yeux brûlaient.

<< Il m'a quitté.

– Domn, non ! Je suis sûr que ce n'est pas ça. Laissez-moi aller le chercher. Je vais vous le ramener. Je suis sûr qu'il suffit juste de quelques mots, des explications... »

Le regard que Draculea lui lança était sans vie bien que brûlant.

« Il m'a quitté ! »

Puis il fut parti, descendant les escaliers en courant et ouvrant la porte.


Simion se lança à sa suite. Il ne l'appela pas car, dans son état, Draculea ne l'aurait certainement pas entendu, mais quelqu'un d'autre le pourrait. Il savait où se rendait son seigneur et il priait pour arriver à temps et le retarder suffisamment longtemps pour qu'il se calme un peu.

Mais il fut presque piétiné par Lucifer alors que le grand étalon noir surgissait des écuries, Draculea sur son dos. Le cheval se cabra à cause de sa proximité, se dressant sur ses pattes arrières pour balayer l'air avec un hennissement strident. Draculea se maintint sur l'animal qui se cabrait, en dépit du fait qu'il n'ait pas de selle, juste un grossier morceau de cuir qui ressemblait à la cape d'un garçon d'écurie jetée sur le dos de la bête. Simion appela :

« Prince, je vous en prie ! Laissez-moi y aller ! Revenez et patientez jusqu'à ce que je vous le ramène !

– Non, Simion. Il est à moi. Je vais le récupérer. Et si tu accordes de la valeur à ta vie, ne me suis pas. Cette histoire ne concerne personne d'autre que Nicolae et moi. »

Puis il enfonça ses éperons dans les côtes de Lucifer et le cheval bondit en avant, galopant à travers les portes, dépassant les hommes qui regardèrent d'un air stupéfait. Ils étaient si ivres que durant les années qui suivirent, ils raconteraient comment ils ont vu le Diable chevaucher la nuit du mariage du prince Draculea.


Draculea parcourut la route, conduisant Lucifer à travers la nuit. Normalement, la route aurait dû être éclairée par la lune mais il faisait noir comme dans un four cette nuit. Pas une seule étoile ne luisait dans le ciel : elles étaient toutes recouvertes par des nuages orageux d'un noir-violet furieux. La seule lumière venait des éclairs qui zébraient le ciel en des flash de plus en plus fréquents. Le vent aussi se levait avec des rafales glacées, et même les fêtards du village voisin et des terres du prince commencèrent à chercher un abri où ils le pouvaient. On murmura que c'était un mauvais présage d'avoir une telle tempête la nuit d'un mariage.

Même dans son état d'ébriété, Nicolae marqua une pause alors que le tonnerre grondait presque au-dessus de lui. Cette tempête serait mauvaise et il avait besoin de trouver un abri. Dans la brève lumière d'un éclair, il vit une petite chaumière un peu plus loin à côté de la route. Aucune lumière ne brillait autour de la porte ; il était évident que les propriétaires étaient probablement soit encore au château, soit au village, faisant la fête. Il pouvait sans doute se réfugier là et repartir avant leur retour. À coup sûr, personne n'allait se déplacer avec la tempête imminente, mais ils allaient plutôt rester là où ils se trouvaient. Et si jamais ils revenaient, il s'en remettrait à leur pitié en les suppliant de l'héberger pour la nuit.

Il fit quelques pas vers la chaumière mais s'arrêta à nouveau, tendant l'oreille. Il y avait eu quelque chose de différent dans le dernier coup de tonnerre. Ça ne s'était pas arrêté. Ça continuait et ça s'approchait de plus en plus. Non, pas le tonnerre. Des sabots. Sentant la peur monter en lui, il jeta un regard sur la route derrière lui.


Au début, il ne vit rien. Puis il y eut un soupçon de quelque chose de noir bougeant sur du noir. Un autre éclair déchira le ciel. En une seconde, le paysage fut illuminé comme en plein jour et Nicolae vit le cavalier qui s'approchait. À cette distance, il ne pouvait pas voir le visage de l'homme mais on ne pouvait pas se tromper sur le grand étalon d'ébène. Et il n'y avait qu'un seul homme que la bête autorisait à le mener avec des coups aussi violents.

« Draculea, murmura Nicolae. »

Il se sentit engourdi. On l'avait découvert et le prince était furieux qu'il tente de s'échapper du service de son père. Nicolae savait qu'il y avait de dures punitions pour tout homme ou femme qui tentait d'échapper à leur maître alors qu'ils étaient légalement liés à un autre. Ce n'était cependant pas la loi qu'il craignait, mais seulement ce que le seigneur Varga ferait à présent qu'il avait une excuse pour abuser de lui.

Tandis que Draculea s'approchait, une partie de l'esprit de Nicolae lui hurla de courir, de se ruer vers la forêt de l'autre côté de la route. Là il pourrait échapper à son poursuivant, ou se cacher dans une caverne ou un renfoncement. Mais il ne pouvait pas bouger. À quoi ça servirait ? Je ne pourrai jamais lui échapper. Le jeune homme regarda tristement sa destinée se ruer vers lui sur des sabots battants.

Il était là, se tenant sur le côté de la route. Il n'essayait pas de fuir ou de se cacher. Sous sa colère, cela intrigua Vlad. Il était en fuite, alors pourquoi n'essayait-il pas de se cacher ?


Quand il s'approcha du jeune homme, Draculea tira sur les rênes et Lucifer dérapa pour s'arrêter, dansant follement d'excitation. Nicolae bougea alors, alarmé, reculant devant la bête rendue presque folle. Draculea songea : Tu n'as pas à avoir peur de lui, mon garçon. Tu as d'autres choses à craindre.

Il descendit de cheval, atterrissant nettement presque accroupi, et Lucifer glissa sur le côté pour se tenir devant la chaumière, ses flancs lourds. Pendant un moment, Draculea regarda Nicolae. Puis il se redressa et s'avança vers lui. Pourtant, le jeune homme ne fuit toujours pas.


Draculea regarda le jeune homme. Les yeux de Nicolae étaient baissés. Enfin le prince fit :

« Tu es parti. »

La tête du jeune homme s'abaissa encore plus et sa voix était docile.

« Je suis désolé, mon seigneur.

– Désolé ? »

Il attrapa les cheveux de Nicolae, tirant si fort que sa tête fut rejetée en arrière. Draculea posa son autre main sur la gorge de Nicolae. Sa voix siffla :

« Tu me demandes pardon, mon garçon ? Tu penses que ce sera suffisant pour ce que tu as fait ?

– C'est tout ce que je peux offrir, Domn. »

Il tira plus fort, jusqu'à ce que la nuque du jeune homme s'arque durement, et il pressa légèrement, jusqu'à ce que Nicolae halète.

« Non, Nicolas. Tu as beaucoup plus à offrir. Tellement plus. »


Une goutte de pluie glacée s'écrasa sur la main qui tenait le cou docile du jeune homme, et Draculea parut se rendre compte pour la première fois qu'une tempête approchait.

« Mais pas ici dehors. »

Il regarda autour de lui et repéra la chaumière que Nicolae avait vue plus tôt. Il libéra le jeune homme en le poussant vers le bâtiment.

« Va à l'intérieur et attends-moi. »

Tandis que Nicolae obéit, il conduisit Lucifer dans la petite cabane ouverte près de la maison et l'attacha dans son abri. Ce n'était pas aussi chaud ou confortable que ses écuries mais Lucifer était un cheval de guerre : il avait l'habitude de la vie dure, tout comme son maître.


Draculea se rendit dans la chaumière. À l'intérieur, il vit que Nicolae avait allumé une lampe, la posant sur le manteau de la cheminée rudimentaire. Vlad observa rapidement la structure. Ce n'était pas tellement différent de la plupart des maisons à cette époque ; rien de plus qu'une grande pièce avec des endroits différents pour des choses différentes. Il y avait un lit assez décent dans un coin et il vit avec satisfaction qu'il y avait des draps qui semblaient même être propres.


Il regarda le jeune homme qui attendait calmement près de la table grossière, et il se tourna, mettant en place la barre en travers de la porte. Puis il fit face à Nicolae, sa voix inexpressive, et fit :

« On ne nous dérangera pas tant que nous n'aurons pas réglé cette affaire. »

Il s'avança vers Nicolae et se tint devant lui. Quand il leva sa paume rigide vers le jeune homme, Nicolae ne fit que tressaillir et n'essaya pas d'éviter le coup qu'il voyait venir, ce qui fit hésiter Draculea.

Je ne peux pas le frapper. Que Dieu me vienne en aide, je ne peux pas le marquer comme Varga l'a fait, même s'il joue avec mon cœur. Mais je l'aurai ce soir. Personne ne m'arrêtera, ni le Ciel, ni l'Enfer.


Il attrapa le dos de la nuque de Nicolae, sa main dure, et déchira le devant de sa chemise avec un coup vicieux. Le jeune homme poussa un petit cri, ses yeux s'écarquillant.

« pourquoi, Nicolae ? Dis-moi pourquoi tu es parti.

– Je... J'avais peur, Domn. »

Il retira le reste de la chemise avec des coups impatients.

« Peur ? Bon sang, mon garçon, qu'ai-je fait avant cette nuit pour que tu aies peur de moi ? grogna-t-il. Je ne t'ai montré que de la gentillesse, rien que de la douceur et de l'affection. »

Son cœur aurait dû être endurci à présent mais lorsque des larmes apparurent dans ces yeux noirs en amande, il sentit une pointe de douleur.

« Oui, Domn. Vous avez été si bon avec moi, bien plus que je ne le mérite. C'est pour ça que je devais m'en aller.

– Folie ! rugit Draculea. »


Avec sa prise sur le cou de Nicolae, il jeta le jeune homme dans le lit, face contre le matelas. Puis, avant que Nicolae ne puisse bouger ou s'arranger, il le retourna sur son dos, le poussant pour qu'il repose complètement sur le matelas fourré avec de la paille. Puis Draculea se mit rapidement à quatre pattes au-dessus de lui.

« Tu m'as mis en colère aussi, bibliothécaire. Que puis-je faire sinon sombrer dans cette folie ? »

Il se pencha et embrassa rudement le jeune homme, pas de tendre persuasion cette fois. La bouche de Draculea bougea voracement contre celle de Nicolae, forçant ses lèvres à s'ouvrir pour que sa langue pénètre à l'intérieur. Le jeune homme émit un son pitoyable qui pouvait être une protestation ou une supplication. Draculea l'ignora. Ses mains se déplacèrent jusqu'au torse du jeune homme, ses pouces caressant rudement les doux mamelons. Il les frotta, ses doigts s'enfonçant dans la chair à ses côtés tandis qu'il ravageait la bouche du jeune homme.


Les mains de Nicolae s'agitèrent mais il n'essaya pas de repousser Draculea. Elles se posèrent sur ses épaules, les caressant timidement. Quand Vlad se redressa un peu pour respirer, le jeune homme haleta :

« Je vous en prie, Vlad. »

Draculea se figea. Mon nom, il m'a appelé par mon nom. Dans toute sa vie d'adulte, personne, sauf son père, n'avait jamais osé l'appeler ainsi. Cela brisa le nuage de désir vorace qui l'avait possédé, et il écouta vraiment ce que le jeune homme dit ensuite.

« Ne me renvoyez pas. Laissez-moi rester et vous servir.

– Te renvoyer ? que veux-tu dire ?

– Je vous en prie, maître. »

Il caressa timidement la joue de Vlad.

« Je peux m'occuper de votre bibliothèque, faire en sorte qu'elle devienne la plus belle de tout le pays, et je ne demanderai rien en retour. Juste... Juste ne me renvoyez pas chez mon père.

– Varga ? Nicolae... »


Il hésita, sentant une vague de désarroi le parcourir.

« Tu penses que tu allais rentrer avec lui ? »

Nicolae acquiesça.

« Je vous en prie, Domn. Je mourrai. Soit il me tuera, soit je me suiciderai de désespoir. »

Draculea ferma les yeux.

« Sainte Vierge, je suis un imbécile.. »

Sa voix était amère. Nicolae fit avec hésitation :

« Domn ?

– Tu as dit dehors que tu partais parce que j'avais été gentil avec toi. Que voulais-tu dire, Nicolae ? »

Le jeune homme détourna les yeux, incapable de croiser le regard de Draculea.

« Je n'ai jamais connu une telle tendresse avant, maître. La quitter pour le traitement douteux de mon père... je ne peux pas le supporter.

– Mais pourquoi pensais-tu que tu allais être renvoyé ? »

Nicolae le fixa avec surprise.

« Vous avez Beta maintenant.

– Nicolae, tu pensais être un substitut ? Tu pensais que je me faisais plaisir avec toi juste parce que je ne l'avais pas encore ? »


Sa voix se fit tout petite.

« C'est votre femme.

– Nicolae. »

Il se saisit de son menton, forçant le jeune homme à le regarder dans les yeux, et dit posément :

« Beta est peut-être ma femme mais tu es mon compagnon. C'est toi que je veux. »

Il l'embrassa à nouveau, gentiment cette fois.

« C'est toi que j'aime.

– Aime ? »

La confusion dans la voix de Nicolae fit souffrir Draculea. Les yeux de Nicolae cherchent anxieusement les siens. Draculea lui rendit calmement son regard, laissant le jeune homme voir que ses sentiments étaient authentiques. Finalement, l'inquiétude disparut lentement, laissant place à un doux émerveillement.

« Vous... m'aimez ?

– Plus que ma propre vie, mon petit. Quand j'ai cru que tu m'avais quitté... »

Il posa sa tête sur le torse de Nicolae.

« Pardonne-moi, Nicolae. Peux-tu m'aimer, juste un peu ? »


Il sentit les tendres mains aux longs doigts dans ses cheveux. Nicolae murmura :

« Comment pourrais-je ne pas vous aimer ? »

Draculea soupira tandis que le jeune homme faisait courir ses mains dans son dos, caressant doucement.

« Tu reviendras avec moi, Nicu. Tu resteras avec moi.

– Oui, mon seigneur. »

Draculea leva les yeux vers lui.

« Tu m'as appelé par mon prénom tout à l'heure. Dis-le à nouveau. »

Il lui sourit.

« Vlad. Mon Vlad.

– Oui. Je suis à toi. »

Nicolae tendit la main et ramena Draculea contre lui pour un autre baiser. Cette fois, sa langue toucha timidement les lèvres de l'autre homme. Draculea ouvrit la bouche avec empressement, l'invitant avec un petit coup de langue. Nicolae était hésitant au début, osant à peine toucher, mais bientôt, avec le plaisir évident de Draculea à cause de ses actions, il devint plus audacieux. Il lécha presque délicatement l'intérieur de la bouche de son amant, apprenant son goût.


Draculea était toujours à cheval sur le garçon. Nicolae passa un bras autour de sa taille et le tira jusqu'à ce que l'autre homme soit allongé sur lui. Instinctivement, il écarta les jambes pour que Draculea puisse s'installer entre ses cuisses, rassemblant leurs aines. Vlad gémit doucement et se pressa contre le jeune homme. Il tendit la main entre eux, posant ses mains sur le sexe de Nicolae.

Le jeune homme était mou mais lorsque Draculea le toucha, il soupira en tremblant et se pressa contre sa main. À nouveau il prononça les mots qu'il avait dits la première fois où Draculea l'avait tenu, et cette fois il n'y avait pas de vin pour embrumer son esprit.

« Aimez-moi. »

Il se pressa à nouveau et Draculea sentit le premier durcissement du sexe de son amant.

« S'il vous plaît. »

La douce voix le supplia.


« Oh, Seigneur, Nicu, je le veux. Mais je n'ai rien pour faciliter le passage, mon chéri. Je ne veux pas te faire de mal. »

Il tendit le cou et mordit très doucement, ses dents grinçant sur l'articulation de la joue de Draculea.

« Je vous en prie, Vlad. Ça m'est égal. Je vous veux. »

Draculea bougea ses hanches, frottant leurs érections l'une contre l'autre.

« Cela suffira jusqu'à ce que je te ramène au château. >>

Il fut surpris lorsque le jeune homme secoua la tête.

« Non ! Il y a plus, je sais qu'il y a plus !

– Oui, mon bichon, il y a plus. »

Il pencha la tête et trouva le mamelon de Nicolae. Le petit bourgeon était dur ; il l'embrassa, puis le prit dans sa bouche pour le sucer. Nicolae s'arqua contre lui en soupirant. Draculea relâcha le morceau de chair en le mordant tendrement. Ses mains glissèrent sous Nicolae et il se saisit de ses fesses.


« Là. Tu te souviens de la première nuit, quand je me suis servi de mes mains pour te faire plaisir ainsi ?

– Je... un peu, maître. Mais il y a plus.

– Oui. Quand tu seras prêt, je te monterai, Nicu. Nous ne ferons plus qu'un alors, aussi bien dans la chair que dans l'esprit. »

Nicolae agrippa ses épaules.

« Je veux ça !

– Nicolae, non, pas maintenant. Je veux que ta première fois soit spéciale.

– Elle le sera. Ça ne pourra pas être autrement parce que je suis avec vous. Je vous en prie, Domn. Je souffre. Je me sens si vide. Remplissez-moi.

– Nicolae, je t'en prie... ! »

Nicolae prit sa tête, regarda dans ses yeux, et dit très intentionnellement :

« Je te veux en moi. »

Draculea frémit. Il était dur avant mais à présent, en entendant la plainte obscène provenir du jeune homme innocent et doux, il devint encore plus rigide. Aux yeux de Vlad, Nicolae vit sa réponse et sut que la résolution d'attendre de son amant était en train de faiblir.


Le jeune homme poursuivit rapidement :

« Donnez-moi votre membre, mon seigneur. Je veux vous sentir en moi. Je veux vous sentir bouger, sentir la chaleur et la dureté de votre chair plongeant en moi. Je veux sentir votre semence. »

Avec un grognement, Draculea commença à retirer ses vêtements. Nicolae l'aida comme il le put. Quand Draculea fut nu, il enleva les derniers vestiges des vêtements de Nicolae et fit courir ses mains sur la peau douce du jeune homme.

« Je dois quand même te préparer, Nicu. Puisque je n'ai pas d'huile, il ne reste qu'un seul moyen. Mets-toi à quatre pattes. »

Nicolae roula sur son ventre puis se mit à quatre pattes. Il sentit Draculea se saisir à nouveau de ses fesses. Cette fois il les sépara, et ses pouces effleurèrent le pli. Nicolae sursauta légèrement lorsqu'il sentit un doigt caresser l'ouverture plissée qui était l'entrée de son derrière.

« Du calme, Nicu. Tu dois être calme. Laisse-moi t'aider. »


Draculea se pencha en avant. Nicolae grogna lorsqu'il sentit l'incroyable sensation de la douce humidité de la langue de son amant sur la chair sensible et crêpée. Vlad malaxa la chair ferme des fesses de Nicolae tout en léchant régulièrement, sentant l'anneau étroit de muscles commencer à se détendre. Il pressa en avant avec détermination, sa langue se frayant un chemin dans l'étroit passage et savourant les petits sons que le jeune homme émettait. Même quand il léchait les globes de chair pâle, festoyant avec le goût de la peau de Nicu, le jeune homme gémissait et en demandait plus. Lentement, il fit remonter sa langue vers la petite ouverture qui s'élargissait pour faciliter son entrée. Il poussa plus fort avec sa langue, la menant en dehors et en dedans, imitant l'action qu'il réaliserait bientôt avec son sexe.


Après quelques moments de plus, Draculea recula et cracha dans sa main puis la frotta contre l'entrée palpitante.

« Respire, Nicu. »

Il posa un doigt sur l'anus du jeune homme et poussa fermement. Il glissa lentement à l'intérieur.

« Oh. »

L'exclamation de Nicolae était haletante et Vlad s'arrêta, son doigt enfoncé au plus profond.

« Tu vas bien, mon amour ?

– Oui. Plus, s'il vous plaît. »

Draculea embrassa son dos.

« Patience, mon bichon. Habitue-toi à ça d'abord. »


Il bougea sa main, faisant de lents mouvements de va-et-vient et Nicolae gémit doucement, commençant à se balancer pour aller à sa rencontre. Draculea rit.

« Tu aimes, mon doux petit impudique. »

Il ajouta un second doigt et le jeune homme ronronna presque.

« Oh, Nicu. »

Draculea inséra ses doigts, étirant avec soin l'anneau de muscles résilient. Passant son autre main sous le jeune homme, il trouva le sexe rigide orienté en haut le long de son ventre, et il le caressa.

Nicolae grogna. Ce que son amant était en train de faire lui faisait un peu mal mais c'est une douce douleur qui se mélangeait avec le plaisir, et il en voulait davantage. Il protesta lorsque Draculea enleva ses doigts, mais Vlad fit doucement :

« Attends. »


Il frotta ses doigts contre la tête du sexe de Nicolae, ramassant l'humidité glissante qui suintait de la fissure, puis fit de même avec son propre sexe tendu. Il ramena ses doigts contre l'ouverture de Nicu et cette fois, avec la viscosité supplémentaire, pressa trois doigts dans le trou consentant.

Nicolae essaya de s'empaler encore plus profondément, suppliant :

« Maintenant, Vlad, je vous en prie ! Je brûle.

– Tes jambes, Nicu. Écarte les jambes. »

La voix de Draculea était rauque lorsqu'il libéra à nouveau ses doigts. Le jeune homme sépara rapidement ses jambes, les ouvrant en grand, et regarda avec empressement par-dessus son épaule. Il observa Draculea se mettre à genoux et s'avancer entre ses jambes. Il posa une main sur le derrière de Nicolae, séparant à nouveau les fesses. De l'autre, il saisit son sexe et emboîta la tête enflée et pleurante contre l'anneau détendu.


Draculea poussa, étirant l'entrée et allant en avant jusqu'à ce que le gland de son organe ait dépassé l'anneau gardien et soit avalé par le corps de Nicolae, alors que le jeune homme gémissait de plaisir. Vlad s'arrêta parce qu'il sentit le jeune homme trembler et qu'il voulait lui donner le temps de s'adapter.

Mais Nicolae avait attendu trop longtemps et ne pouvait pas supporter d'attendre. Il poussa fortement en arrière et le membre solide de Draculea glissa profondément. Le jeune homme cria alors que son passage vierge fut franchi, les murs étroits et collants de sa chair séparés avec acharnement. Il s'arrêta en haletant irrégulièrement, de la sueur se formant sur son front.


Draculea se tint très calme, luttant désespérément pour ne pas jouir alors qu'il n'était encore qu'à moitié dans son amant.

« Tu es si étroit, Nicu, et si chaud.

– Je vous en prie, seigneur. Je... Je ne peux pas faire plus. C'est à vous à présent. »

Pour toute réponse, Draculea agrippa fort les hanches du jeune homme, les soulevant un peu plus, et il se jeta en avant avec une pression forte et régulière. Il glissa lentement et Nicolae gémit tandis que la tête ferme effleurait un petit endroit en lui, envoyant une chaude explosion de plaisir. Draculea remarqua le moment où le jeune homme avait réagi, classant l'information en sécurité pour le futur plaisir de Nicolae. Il commença à caresser fermement l'intérieur du jeune homme.


Au début, il bougea lentement et gentiment, conscient que cet acte pouvait causer autant de douleur que d'extase. Une fois que Nicolae fut habitué à la nouvelle sensation de quelque chose qui bougeait en lui, il se détendit un peu plus et Draculea put pénétrer plus facilement. Il resta principalement enfoncé profondément, ne voulant pas causer une nouvelle douleur en forçant le passage à se fermer puis à s'ouvrir à nouveau. Mais à chaque coup en arrière, il reculait assez loin pour passer près de la glande anale du jeune homme, le faisant sursauter et gémir de besoin.

Nicolae gémissait sans cesse à présent.

« Je vous en prie, je vous en prie, ô maître. Si bon. »

Il poussa à nouveau en arrière.

« Plus fort ! >


Draculea répondit à sa supplique avec un grognement, cognant son aine contre les fesses du garçon. Nicolae hurla de plaisir, ses propres hanches agitées d'un mouvement frénétique, baisant frénétiquement l'espace vide. Draculea se pencha à nouveau et attrapa son sexe qui sautillait, le caressant en rythme avec ses coups.

Le prince sentit l'orgasme du jeune homme venir en premier à cause de la façon dont les soyeux muscles internes frissonnaient contre son sexe enfoncé. Puis Nicolae s'écria :

« Vlad ! Je meurs... »

Et il atteignit son orgasme. Son essence jaillit de son sexe en des ruisseaux épais et blancs, couvrant la main qui le caressait, la rendant plus glissante de telle sorte qu'elle glissait plus facilement sur sa chair sensible.


Draculea se libéra de son corps et Nicolae s'écria :

« Non ! Ça ne peut pas être fini. Vlad, vous n'avez pas encore joui ! Donnez-moi votre sperme, j'en ai besoin !

– Oui, mon petit, mais pas comme ça. »

Il attrapa le jeune homme par la la taille et le roula sur son dos. Nicolae leva vers lui des yeux vernis de désir. Draculea était au-dessus de lui, le visage rouge, le corps brillant de sueur, son sexe débordant lubriquement du nœud de poils noirs à son aine. Nicolae se lécha inconsciemment les lèvres. Le sexe était immense, luisant avec l'humidité de son propre corps et le liquide clair de la passion qui gouttait de son sommet.


Draculea attrapa les genoux de Nicu pour les soulever vers son torse. Nicolae comprit ce qu'il faisait et leva volontairement les jambes pour les poser sur les épaules de son amant, s'ouvrant pour se faire monter. Sans hésitation, Vlad s'enfonça à nouveau en lui. Cette fois le chemin était déjà ouvert et il glissa sans problème tout du long et commença à chevaucher durement le jeune homme.

« Je veux voir ton visage, fit Vlad d'un ton essoufflé. Et tes yeux... tes magnifiques yeux quand je te prends, quand tu jouiras à nouveau. »

Nicolae lui donna cela, ne détournant jamais le regard ou la tête alors que Draculea s'enfonçait en lui. Son sexe n'avait qu'un peu durci. À présent, avec l'endurance étonnante de la jeunesse, il était à nouveau dur. Tandis que l'autre homme le baisait, il saisit son sexe, masturbant la chair boursouflée. Avec audace, il fit :

« Venez, mon maître. Mon amour, » ajouta-t'il en susurrant à l'homme qui le transperçait, le faisant frissonner de plaisir et de délectation, quelque chose qu'il n'aurait jamais cru possible pour quelqu'un d'aussi humble que lui.


Pendant un moment, il se demanda si ce qui lui arrivait n'était pas rêve dans lequel il aurait sombré à cause du désespoir et de la fatigue, mais la chaleur et le réconfort du corps qui se pressait contre le sien était bien trop précise dans ses mouvements. Son esprit ne pouvait avoir connaissance de ces choses qu'on lui faisait pour que ce ne soit qu'un rêve. C'était un amour qu'il avait désiré sans savoir ce qu'il voulait vraiment, le plaisir de cet acte explosant dans son esprit et lui faisant monter des larmes de joie aux yeux.


Incapable de résister plus longtemps à la prise douce et chaude du corps de Nicolae et à l'urgence murmurée avec une douce hésitation, Draculea se laissa aller et plongea vers son propre orgasme. Il frémit en libérant des jets de semence chaude, baignant la chair tendre qui l'entourait. Quand il sentit les explosions liquides de son amant dans les profondeurs de son corps, Nicolae cria de délivrance et de triomphe, et il jouit à nouveau entre leur deux corps. Il se sentit complètement fatigué de plusieurs manières.


Draculea se libéra de Nicolae et s'assit lourdement sur le lit, puis amena le jeune homme sur ses genoux et pour le serrer tendrement contre lui. Enfonçant son visage contre la gorge palpitante de Nicu, il murmura :

« Magnifique, magnifique, magnifique... »

Nicolae se pencha vers lui, entourant le corps de Vlad dans une semi-transe de satiété. Tandis que leurs corps refroidissaient dans l'air humide du soir, il murmura :

« On peut... on peut le refaire ? »

Draculea eut un léger rire.

« Pas tout de suite, mon garçon. Je ne suis pas aussi jeune que toi. »


Nicolae bafouilla dans ses explications tout en soupirant.

« Nnn... non, je veux parler du futur. On pourra le refaire dans les jours à venir ? J... je vais rester avec vous et vous allez m'aimer comme ça... souvent ? »

Draculea s'assit en l'embrassant.

« Oh mon pauvre garçon, qui a une si piètre estime de lui à cause des imbéciles avec qui il a grandi. Tu resteras avec moi pour toujours, et nous le ferons aussi souvent que je pourrai convaincre cette chair mortelle de le faire. Tu es mon âme-sœur, Nicu ; nous ne serons jamais séparés aussi longtemps que nous vivrons. Je t'en fais la promesse. »

Nicolae eut un sourire éblouissant.

« Je vais prier pour vous, mon prince, pour que vous viviez pour toujours. »

Il ignorait quel genre de destin il priait pour son amant.


Draculea ne put s'empêcher de rire. Mais il sentit de l'humidité sur ses cuisses et il passa une main sur le derrière du jeune homme, faisant glisser ses doigts le long de la fente. Nicolae tressaillit légèrement. Quand Draculea regarda ses doigts, il y avait des traces de son propre sperme et de sang. Il soupira.

« Oh, Nicu. Je suis désolé. Je ne voulais pas te faire du mal, mon trésor. »

Nicolae l'embrassa.

« Ne vous excusez pas, b... bien-aimé. C'est approprié. »
Perplexe, Draculea se renfrogna.

« Approprié ? Comment ça ? »

En baillant, Nicolae se blottit encore plus dans ses bras et dit d'un ton somnolent :

« J'ai entendu dire que toutes les femmes honnêtes saignent à leur nuit de noces. Je saigne pour vous parce que mon destin était de vous appartenir. Je vous appartiendrai pour toujours. »






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