Child of the Night 25

Partie Vingt-Cinq : Serments



L'an de grâce 1460
Château Draculea, Valachie



Nicolae descendit à la bibliothèque en attendant que son amant ait terminé son bain. Il balaya du regard le désordre qu'il avait mis dans cette pièce en une journée, secouant la tête. Il semblait toujours qu’il fallait créer un grand désordre pour obtenir de l'ordre. Plusieurs étagères étaient vides, leur contenu empilé sur les grandes tables dispersées dans la pièce, et le grand bureau dans un coin était surchargé de documents défaits. Il faudrait tout trier, nettoyer, cataloguer et ranger dans un ordre logique.

Il parcourut du regard les douzaines et douzaines d'étagères bondées. Il avait à peine commencé sur une petite section, et tout faire proprement prendrait des mois, si ce n'étaient des années avant que la tâche titanesque ne soit achevée. Au lieu d'être intimidé par cette idée, il jubilait. Il avait finalement quelque chose qui lui permettrait de se sentir utile, comme s'il utilisait vraiment les talents qu'on lui avait offerts.


Il ne pouvait pas faire grand-chose en quelques minutes avec les piles de livres et de papiers, décida-t-il, mais il voulait rendre la pièce un petit peu plus propre pour la première visite de son amant dans son nouveau domaine. Les servantes dans la cuisine furent un peu surprises lorsque le nouveau favori du prince se montra pour demander de l'eau chaude et des chiffons.

Elles furent encore plus surprises lorsqu'il refusa l'aide d'un serviteur pour s'occuper de ce qu'il voulait nettoyer.

« Non, non, avait-il fait joyeusement, soulevant le seau d'eau chaude, les chiffons rudes posés sur son bras. Vous avez assez à faire. C'est mon travail. »

Le personnel avait échangé des regards abasourdis. Personne ne pouvait se rappeler de la dernière fois où l'un de ceux qu'ils servaient avait signalé qu'il pensait que les serviteurs avaient suffisamment de travail. La plupart semblait penser que le personnel restait assis à ne rien faire et que donc on devait leur assigner plus de tâches tous les jours. Nicolae avait inconsciemment commencé à se faire aimer des domestiques de Draculea.

Dans la bibliothèque, Nicolae frotta soigneusement les étagères vides puis les ressuya. Finalement, il s'assit à l'une des tables et commença à passer un coup de chiffon sur chaque volume, les inspectant pour voir un quelconque signe d'usure qui devrait être réparé, puis les mettant de côté si nécessaire. Il n'entendit pas les doux pas qui s'approchèrent derrière lui, et il sursauta lorsqu'une main toucha son bras.

« Mon frère, fit Beta en riant. Oh, Nicu ! Tes vêtements sont peut-être plus riches mais tu n'as pas beaucoup changé, pas vrai ? Toujours aussi absorbé dans ton travail. »

Nicolae se leva rapidement, un sourire ravi illuminant son visage. Il commença à prendre sa sœur dans ses bras mais s'arrêta, ses bras retombant à ses côtés.


« Qu'y a-t-il, Nicu ? Pas d'embrassade ? Pas de baiser de bienvenue ? Tu m'aimes toujours, n'est-ce pas ?

– Beta ! réprimanda-t-il. Tu sais bien que le soleil cessera de se lever avant que mon amour pour toi ne disparaisse. Mais avant tes vœux, j'étais assez audacieux dans mes familiarités, considérant la largeur du fossé entre nos rangs. Mais maintenant ? Maintenant tu es une princesse.

– Mais je reste ta sœur. »

Elle passa ses bras autour du grand jeune homme, se tenant sur la pointe des pieds pour embrasser sa joue.

« Là. Je ne pense pas que Draculea va me gronder pour ça. Et même s'il le fait — pffu ! »

Nicolae rit mais fit :

« Tu ne dois pas dire de telles choses, Beta. C'est ton seigneur et époux, et tu dois lui obéir et chercher à lui plaire le plus possible. »

Il retira gentiment les bras de sa sœur en poursuivant :

« Moi aussi. C'est mon maître à présent. Toute mon obéissance et mon respect lui sont dus, et je ne dois rien faire qui puisse lui déplaire.

–Tu aurais bien du mal à me déplaire, Nicolae. »


Ils se tournèrent tous les deux alors que Draculea entra dans la bibliothèque, s'approchant de la table où ils se tenaient. Il s'inclina brièvement et formellement vers son épouse, qui répondit avec une révérence toute aussi correcte.

« Elizabeta. Simion vous a tout montré ? »

La question était purement par politesse ; Draculea savait que Simion avait tout montré à Elizabeta, ou plutôt tout ce qu'elle était censée voir.

« Oui. Votre château est vraiment très grand, seigneur époux. Il y a des parties qui sont... »

Elle hésita, feignant de chercher les mots pour s'exprimer avec tact.

« ... moins joyeuses qu'elles ne devraient l'être. »

Draculea haussa les épaules.

« Ma mère est morte il y a plus de deux décades, et l'endroit n'a pas connu la présence d'une dame depuis tout ce temps. Il est devenu un peu austère. Vous pouvez bien sûr faire ce que vous jugez approprié pour le rendre plus à votre goût, ma dame. Dans la limite du raisonnable. »


Beta sourit mais elle grimaça intérieurement à ces derniers mots qui limiteraient son enthousiasme à redécorer et remeubler les pièces du château auxquelles Lena et elle souhaitaient apporter des changements. Il y avait des endroits auxquels elles s'intéressaient moins et elles avaient convenu de laisser ces pièces sombres, froides et humides comme elles étaient. Il y avait déjà bien assez à faire pour les années à venir si elles en avaient l'autorisation, et les derniers mots de son mari lui firent se demander jusqu'à quel point Lena et elle pourrait œuvrer.

Elle avait le sentiment que l'opinion de Simion et de Draculea sur le raisonnable serait très différente de la sienne et celle de Lena. Pourtant il n'y avait pas de raison de s'inquiéter si tôt. Jusqu'à présent, les choses s'étaient plutôt bien passées. La nuit de noce avait été désagréable mais pas autant que cela aurait pu l'être. Une fois le prince parti, Lena l'avait rejointe. Lena avait nettoyé Beta, l'avait tenue pendant qu'elle s'était plainte et avait un peu pleuré, puis lui avait fait oublier Draculea avec un emploi judicieux de sa langue talentueuse.


« Cela me rappelle, Nicolae. As-tu besoin de quoi que ce soit pour la bibliothèque ? »

Beta sourit en voyant le visage de Nicolae s'illuminer. Il se consacrait tellement à son travail, c'était vraiment très mignon. C'était vraiment dommage qu'il n'ait pas été de plus haute naissance et capable de livrer à ses intérêts, ou bien qu'il ne se soit pas tourné vers d'autres passe-temps bien plus profitables. Il était si charmant qu'il aurait pu gagner sa vie comme courtisan, si seulement il n'était pas né bâtard. Il est assez beau pour être le favori d'une grande reine, songea-t-elle. En regardant son animation alors qu'il décrivait les trésors découverts durant son exploration de la bibliothèque, elle ajouta ironiquement : Ou peut-être d'un roi. Mais non, il avait fallu qu'il se consacre à l'Église, et l'Église ne voulait pas de lui. Pauvre Nicolae. Enfin, il aura toujours une demeure avec moi. J'insisterai.


Beta n'était pas observatrice. Depuis son enfance, elle avait été si enveloppée dans ses propres intérêts qu'elle ne remarquait que très peu de choses autour d'elle, sauf si cela avait une influence directe sur son propre confort. Elle savait que son père n'aimait pas Nicolae et qu'il était parfois rude avec lui, mais elle n'avait aucune idée que son abus avait atteint un tel point. Et maintenant, en voyant le gentil intérêt de Draculea pour son demi-frère, tout ce qu'elle pensait, c'était que son mari se montrait charitable pour lui faire plaisir à elle.


Nicolae disait :

« Quelques étagères sont fissurées, Domn, et d'autres ont été attaquées par des vers du bois. On doit les remplacer avant qu'elles ne se brisent ou que les créatures ne reportent leur attention sur les ouvrages. Certaines de ces choses mangent le papier et la colle, et...

– Oui, Nicolae, les étagères seront remplacées. J'enverrai des hommes pour prendre les mesures. Et je ferai apporter des échantillons de bois pour que tu choisisses la meilleure matière.

– Vous êtes trop généreux, Domn. Il n'y a pas besoin de tout remplacer. Je peux simplement trouver celles qui sont endommagées.

– Absurde. Après tout, Nicolae, ce n'est pas une simple fantaisie dont tu as rêvée. Cette bibliothèque sera un legs pour mes descendants. »


Beta regarda Nicolae montrer à Draculea la liste qu'il avait commencé à faire du contenu de la bibliothèque, un long doigt parcourant les items tandis qu'il les exposait un par un. Elle s'émerveilla devant la patience de son époux. Il parvenait même à donner l'impression d'apprécier le babillage de Nicolae.

Bon, Beta avait fait son devoir en se montrant, et maintenant elle voulait retrouver Lena. Elle fit :

« Mon époux... »

Draculea la regarda et, pendant un moment, ce fut comme s'il avait oublié sa présence ici.

« Oui, Beta ?

– J'espère que vous m'excuserez de ne pas me joindre à vous pour le repas du soir. Je suis un peu fatiguée de la visite du château de ce matin, et j'aimerais souper dans ma chambre.

– Oui, oui, bien sûr. Comme vous le souhaitez. Demandez simplement à un serviteur de vous apporter ce dont vous avez besoin. Dormez bien. »

Il se tourna à nouveau vers Nicolae.

« Et c'est un volume rare, tu dis ? »


Beta hésita un moment, croyant à peine que cela avait été aussi facile d'obtenir sa liberté pour la nuit. Bien que Draculea lui ait dit qu'il lui laisserait le temps de récupérer, elle s'était à moitié attendue à ce qu'il demande à nouveau ses droits nuptiaux sur-le-champ.

Draculea ne lui parla plus mais Nicolae lui lança un doux sourire.

« Repose-toi bien, ma chère sœur. Ne néglige pas tes prières. Nous devons tous les deux remercier pour nos nouvelles vies.

– Oui, Nicolae, bonne nuit. »

Tandis qu'elle allait chercher un serviteur pour ordonner qu'un repas pour Lena et elle-même soit monté dans sa chambre, elle se demanda à quand remontait sa dernière prière. Oh, oui, juste avant que Draculea n'arrive au Château Varga. Elle avait prié pour qu'il la trouve plaisante et fasse d'elle sa princesse. Bien, cela s'était produit. Peut-être qu'elle devrait prier plus souvent.

Quand Beta quitta la pièce, Draculea prit dans ses bras Nicolae qui babillait et le fit taire avec un baiser. Le jeune homme s'agrippa tout de suite à lui, ouvrant sa bouche pour recevoir la tendre invasion de la langue de son amant. Ses mains se levèrent pour se frayer un chemin dans les cheveux noirs de Draculea, puis pour bercer le dos de sa nuque tandis que le baiser devenait plus intense.

Finalement, Nicolae recula un peu en riant à bout de souffle.

« Mon seigneur ! Vous agissez comme si nous avions été séparés pendant des semaines.

– Et c'est l'impression que j'ai, Nicu. »

Il l'embrassa à nouveau, mordillant légèrement les lèvres douces, faisant gémir et soupirer Nicolae.

« Toute séparation est bien trop longue. »


Nicolae posa sa tête sur l'épaule de Draculea, sa main caressant la gorge du prince.

« J'aurais aimé venir avec vous. Je ne suis pas chasseur mais j'aurais pu chevaucher à vos côtés.

– Non, mon amour. C'était bien trop dangereux. La bête que j'ai chassée était vicieuse et elle aurait pu se retourner contre toi. Qu'aurais-je fait si tu avais été blessé, Nicu ? De plus... »

Il fit pencher la tête de Nicolae en arrière pour qu'il puisse croiser son regard, faisant courir son pouce sur une pommette haute.

« Cela t'aurait fait de la peine de voir une créature de la nature si maléfique se faire tuer.

– C'est vrai, Domn. Bien que j'en vois la nécessité par moment, cela n'empêche pas le regret. Chaque créature qui marche sur cette Terre appartient à Dieu, et certaines d'entre elles ont été créées pour être violentes selon Sa volonté.

– Oui, Nicu. Mais d'autres se donnent volontairement au Ténébreux. »


Il remit sur pied le jeune homme dans ses bras.

« Assez parlé de ça ! Viens dans la chambre. Simion nous a préparé de la nourriture, et j'ai faim. »

Il embrassa à nouveau Nicolae, amenant la langue du jeune homme dans sa bouche et la suçant un moment avant de le libérer.

« Faim de beaucoup de choses, Nicu. »

Il prit par la main le bibliothécaire qui rougissait à présent et le conduisit dehors.

Dans sa chambre, Lena demanda à Beta :

« Alors ? Il est d'accord pour que tu fasses tout ce que tu souhaites du château ?

– Oui, Lena. Il n'y a pas du tout de problème. »

Beta piocha délicatement dans les plateaux de nourriture apportés par les serviteurs.

« Il t'a laissé le champ libre ? Pour tout ?

– Oui, il a dit tout, dans la limite du raisonnable. »

Lena grogna en secouant la tête.

« Beta !

– Qu'y a-t-il ?

– Ces mots, Beta — 'dans la limite du raisonnable'. Il peut utiliser ces mots pour nous contrer.

– Lena, il n'a pas fixé de limites.

– Pas devant toi. Ce sera plus simple pour lui de te refuser quand tu lui demanderas.

– Mais c'est certainement normal qu'il fixe quelques limites ?

– Pas s'il t'aime ! »


Beta la fixa, perplexe.

« Il ne m'aime pas. Tu le sais.

– Il devrait. Il pourrait. Tu pourrais faire en sorte qu'il t'aime, Beta.

– Mais Lena... »

Elle regarda son amante avec consternation.

« S'il m'aime, alors je n'aurai jamais la paix. Il voudra être avec moi tout le temps. Il viendra souvent dans mon lit. J'en frémis rien que d'y penser. »

Lena soupira.

« Je sais, mais on doit parfois faire des sacrifices. Peut-être que tout ce qu'il faudra faire sera de lui donner un fils. Les hommes sont absurdement reconnaissants pour ces choses. »

Elle réfléchit.

« Il est un peu trop tard ce soir. Tu t'assureras qu'il vienne à toi demain.

– Ugh ! Je suis obligée, Lena ? »

Elle fit la moue.

« J'ai encore mal. Il est si rude. »


Lena la regarda avec un amusement teinté d'amertume. Tiens donc, mon enfant, comme ta mémoire est sélective. Je suis sûre de t'avoir fait pire encore et que je recommencerai à l'avenir. Mais puisque je t'ai appris à quel point les hommes sont des bêtes, tu ne peux que les voir ainsi, n'est-ce pas ? Quelle élève si volontaire et si douée.

« Il le faut, ma biche. Après, je ferai couler un bain pour apaiser ta douleur. Je te masserai. Tu aimes ça. »

Beta sourit. Oui, elle aimait ça. Cela conduisait toujours au sexe et elle voudrait quelque chose pour effacer le souvenir des mains de Draculea de sa mémoire.

« Très bien, Lena. Ce ne sera pas trop difficile. Après tout, les servantes ici sont extrêmement laides. Il n'y aura pas grand-chose pour le distraire. »

Dans sa chambre, Draculea avait tiré une chaise de la table et il s'assit en face du feu. Nicolae prit place par terre devant lui, s'adossant contre ses genoux, regardant les flammes. Ils étaient silencieux. Nicolae semblait enfin avoir fini de parler.

Draculea joua avec les cheveux de Nicolae, peignant de ses doigts les filaments soyeux, suivant gentiment le contour de son crâne. De temps en temps, le garçon soupirait, penchant la tête juste un peu plus en arrière. Il pensait que Nicolae s'était endormi et songeait à le transporter jusqu'au lit, quand le jeune homme fit :

« Vlad ? »

À nouveau, Draculea sentit le petit pincement de cœur secret lorsque Nicolae l'appelait par son prénom.


« Oui, Nicu ?

– Vous avez dit que c'était aussi ma chambre. Qu'en est-il de celle qu'on m'a donnée à mon arrivée ? »

Draculea réfléchit à la meilleure façon d'expliquer la situation.

« C'est une façade, Nicolae. Si quelqu'un qui n'est pas de la maison demande où tu loges, on leur dira que tu résides là-bas.

– Devons-nous mentir ? »

Il semblait très jeune et très triste.

« Nicolae, mon doux. »

Draculea se pencha sur lui, et le jeune homme se tourna pour le regarder.

« Je suis désolé. Je sais que ça te fait de la peine mais oui, nous devons mentir. On doit faire certaines choses pour la façade. Même le plus grand roi ne loge pas officiellement son amant dans sa propre chambre. C'est une question de respect envers Beta. Pour le reste du monde, tu dois avoir ta propre petite chambre. »


Il caressa le visage de Nicolae, puis sa gorge.

« Mais tu resteras ici avec moi. Ce ne sera pas trop dur pour toi ? »

Nicolae se mit à genoux, se tournant pour faire face à Draculea et passant ses bras autour de son cou.

« Je peux le supporter. Je peux supporter beaucoup de choses tant que vous m'aimez. »

Draculea caressa son dos.

« N'en doute jamais, Nicu. Le Paradis peut sombrer et l'Enfer s'élever, mais je t'aimerai toujours.

– Vous ne devriez pas prêter un tel serment. »

La voix de Nicolae était douce mais inquiète.

« Je vous en prie, Vlad. Vous tentez le sort.

– La seule chose que je veuille tenter, c'est toi, mon doux amour. »


Il glissa sa main dans la chemise ouverte de Nicolae, ses doigts trouvant un petit et doux mamelon qu'ils pressèrent. Nicolae haleta, se penchant vers son contact, et Draculea sourit en sentant le morceau de chair s'enfler et se durcir.

« Je te tente ? »

Sa main se déplaça de l'autre côté, portant son attention sur l'autre bourgeon.

« Est-ce que je te tente, Nicu ?

– Plutôt fortement, maître.

– Voudrais-tu me faire plaisir, Nicu ?

– De tout mon cœur. »

Draculea libéra Nicolae et écarta les jambes, commençant à délacer ses braies d'une seule main. De l'autre, il toucha la bouche de Nicolae, faisant courir légèrement un doigt sur ses lèvres. Nicolae ouvrit la bouche et le doigt s'y glissa, caressant sa langue. Nicolae le lécha, le suça brièvement puis recula. Tête baissée, il scruta son amant à travers une frange de cheveux noirs et fit timidement :

« Avec ma bouche, Domn ?

– S'il te plaît, Nicu. Si tu veux.

– Je vais essayer mais vous savez mon ignorance. Vous devez me guider. »


Draculea avait ouvert ses vêtements. Tandis que Nicolae caressait les muscles forts des cuisses de Vlad, il plongea ses mains dans le creux et souleva son sexe. Le jeune homme poussa un soupir tremblant qui fit frémir le sang de Draculea.

Nicolae s'avança dans le Y ouvert des jambes de son amant et blottit son visage contre le monticule encore doux du sexe de Draculea. L'homme sentit le doux glissement des pommettes hautes et le léger râpement d'un duvet qui était encore trop nouveau pour être rugueux. Puis Nicolae tourna la tête et déposa un baiser à la base du membre, juste à l'endroit où il rejoignait le bassin de son amant. Berçant le membre dans sa paume, il commença à l'embrasser le long de sa longueur qui augmentait, jusqu'à ce qu'il atteigne le sommet. Il s'arrêta là et, juste avec le bout de sa langue, taquina la fente sensible jusqu'à ce qu'elle libère la première goutte claire de liquide pré-éjaculatoire. Il s'attarda là un long moment, lapant doucement.


Soulevant le membre qui durcissait, il commença à se frayer un chemin en-dessous tandis qu'il jouait à présent de ses lèvres et sa langue, léchant puis prenant dans sa bouche la chair brûlante. Lorsqu'il atteignit la racine, Draculea était douloureusement excité et du fluide pré-séminal s'écoulait copieusement. Il agrippa les bras de la chaise tandis que Nicolae s'arrêta et travailla sur le petit endroit entre le sexe de Vlad et ses boules. Alors qu'il léchait, Nicolae plongea la main dans les braies de Draculea, écartant le vêtement, et il en sortit ses testicules, les roulant et les pressant gentiment.

La respiration de Draculea se fit plus profonde et plus rapide.

« Ah, Nicu, si c'est ça l'ignorance, alors sois préservé de la sagesse. »


Les hanches de Draculea donnèrent des petits soubresauts tandis que le jeune homme plaçait des baisers doux et des succions d'abord sur un testicule, puis sur l'autre.

« Je me débrouille bien, maître ? »

Son souffle était chaud sur la peau moite.

Le rire de Draculea fut un peu rauque.

« La chair ne ment pas, mon garçon. Tu peux voir l'effet que tu me fais. Mais aussi doux que ce soit, c'est toujours de la torture. Prends-moi dans ta bouche, Nicu. »

Nicolae recula un peu et fit courir ses doigts sur le membre de Draculea, se mordillant les lèvres d'un air songeur.

« C'est beaucoup trop gros, mon seigneur. Je me demande comment j'ai pu tout prendre lors de notre première nuit. Je ne pense pas pouvoir avaler un membre aussi grand.

– Prends ce que tu peux, Nicu. Ce sera suffisant. Enroule tes mains autour de moi, juste sous ta bouche. »


Le jeune homme se saisit gentiment mais fermement du membre de Draculea, baissa la tête et engouffra dans sa bouche la tête sombre et engorgée de son amant. Vlad gémit, fermant les yeux alors que la chaleur humide de la bouche de Nicu l'enveloppait. Nicolae suça un peu puis se pencha maladroitement en avant, avalant un autre pouce. Il répéta ces actions encore et encore, jusqu'à ce qu'il réussisse peu à peu à enfoncer la moitié du membre tendu dans sa bouche. Se libérant, il fit avec regret :

« C'est tout ce dont je suis capable, maître. Je suis désolé.

– Oh, Dieu, mon garçon ! Ne t'excuse pas. Cela ira très bien mais continue avant que je ne devienne fou. »

Avec un petit sourire, Nicolae obéit. Cette fois, il prit tout de suite dans sa bouche tout ce qu'il le put de Draculea et commença à sucer. Draculea tira gentiment sur ses cheveux pour qu'il se lève. Nicolae recula, levant les yeux vers lui d'un air interrogateur et Vlad retint un rire. Il ne devait pas rire maintenant, alors que le jeune homme essayait tellement de lui faire plaisir.


« Non, Nicolae. De haut en bas, et caresse la base.

– Oh. Oui, bien sûr, murmura-t-il en retournant à sa tâche. »

Draculea posa ses mains sur les cheveux de Nicolae et le poussa tout du long avec des coups doux et des tiraillements, jusqu'à ce qu'il trouve un rythme plaisant.

Finalement, incapable de rester tranquille, Draculea saisit fermement la tête de Nicolae en murmurant :

« Sois un gentil doux garçon. Laisse-moi. »

Nicolae se tint aux cuisses de Vlad tandis que son amant commença à pousser, baisant sa bouche avec des coups courts et prudents. Vlad résista à l'envie d'y aller plus profond. Nicolae était consentant et naturellement talentueux. Vlad ne doutait pas que le jeune homme apprendrait bientôt à prendre son membre tout entier dans sa gorge et qu'il le ferait joyeusement.


Quand il jouit, Vlad essaya de se libérer, afin de ne pas étouffer son amant. Mais le jeune homme ne voulait pas relâcher son prix et s'accrocha à lui avec ténacité. Son gland était à peine capturé par les lèvres de Nicolae quand son sperme jaillit. Comme il l'avait prévu, cela fit sursauter le jeune homme qui haleta, le sperme coulant sur son menton, les yeux surpris. Mais il déglutit ensuite, tâchant d'avaler le cadeau liquide.

Riant à présent, Draculea le souleva sur ses genoux. Il utilisa le bord de sa chemise pour ressuyer le visage de Nicolae en disant :

« Tu ressembles à un chaton tombé dans un bol de lait. »

Nicolae l'enlaça en disant :

« Je ferai mieux la prochaine fois.

– Tu vas me tuer de plaisir, Nicu. Maintenant... »


Il caressa l'aine du jeune homme, le trouvant dur.

« Je dois m'occuper de toi.

–S'il vous plaît, fit-il simplement, posant sa joue sur les cheveux de Draculea.

– Oui, Nicu. »

Les braies furent délacées, et Vlad trouva la longueur chaude du sexe de Nicolae et commença à le caresser.

« Je m'occuperai toujours de toi.

– Aussi longtemps que je vivrai ? »

Il y avait un besoin récurrent dans la voix du jeune homme.

Vlad l'embrassa, le caressant fermement jusqu'à ce que le jeune homme frémisse et crie sa jouissance, répandant une chaleur liquide sur ses mains. Tandis que Nicolae tremblait dans ses bras, Vlad l'embrassa à nouveau, et ses mots murmurés étaient un serment.

« Même au-delà, Nicolae. Pour toujours. »






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