Child of the Night 42

Partie Quarante-Deux : Attendre impatiemment

L'an de grâce 1462
Une semaine plus tard
Château Draculea, Valachie


Draculea était assis dans la grande salle en se prélassant sur une chaise devant la cheminée. Il tenait un verre de vin et regardait le feu qui crépitait dans l'âtre. De temps en temps, il portait le verre à ses lèvres et léchait la pellicule de vin sur sa bouche. Il ne buvait pas. Aucune nourriture ou boisson n'avait franchi ses lèvres depuis qu'il s'était réveillé dans sa chambre.

Simion arriva en s'arrêtant à l'entrée. La salle caverneuse n'était éclairée que par les flammes. Des ombres et de la poussière s'accumulaient dans les coins. Sans l'attention de l'ancien personnel du château, un air de négligence s'installait. Il ne faudrait pas longtemps avant que le château ne semble déserté.


Simion s'approcha lentement et fut satisfait lorsque Draculea leva les yeux vers lui. Depuis que Lena était morte, le prince avait passé la plupart de son temps à ruminer, semblant à peine conscient de son entourage. Il restait assis pendant des heures à la bibliothèque, dans sa chambre ou sur le toit — des endroits où il avait passé du temps avec Nicolae. Simion l'avait vu passer ses mains sur les parchemins de Nicolae, ses vêtements et ses livres. Le rosaire du garçon avait été enterré avec lui, ou Simion pensait que le prince l'aurait aussi caressé, même si cela lui aurait brûlé la chair.


Simion craignait que les heures d'éveil du prince ne soient pas très différentes de son sommeil. Ces derniers temps, le regard que Draculea posait sur Simion était si indifférent que cela lui glaçait l'âme mais il semblait à présent revenir à lui, au moins un peu. Simion s'inclina.

« Domn. »

Draculea désigna la chaise à côté de lui.

« Assieds-toi, mon vieil ami. Tu as des nouvelles ? »

Simion prit le siège offert.

« Oui, Domn. C'est comme vous l'aviez prévu — vous avez été déclaré occis. Il ont dit que vous êtes mort des blessures reçues lors de la dernière bataille. Ils ont même des 'témoins' qui disent que vous avez continué à vous battre en refusant de l'aide jusqu'à ce que vous soyez tombé, votre épée enfoncée dans les organes vitaux d'un Turc. »


Draculea grogna.

« Au moins, ils ne m'ont pas fait mourir dans mon lit. Et la succession ?

– Votre second cousin, Teodore, a été couronné. Comme vous n'avez pas de descendance, il était le plus proche du trône. »

Vlad acquiesça.

« Ce sera un dirigeant compétent, à défaut d'être brillant, tant qu'il aura le soutien de l'Église. »

Il lança un regard sardonique à Simion.

« Je suppose qu'il a son soutien ?

– Oh oui, mon seigneur. L'évêque Alfred en personne le défend.

– C'est compréhensible. Alfred a toujours su reconnaître la source du pouvoir. Qu'en est-il du château ?

– De bonnes nouvelles aussi. Alfred a déclaré que le château Draculea est maudit. Le nouveau prince choisira une autre résidence royale, loin d'ici. Nous serons en paix, au moins officiellement.

– C'est bien. Si Teodore était venu ici... Bon, je n'aurais pas aimé tuer quelqu'un de mon sang. »


Draculea regarda son verre.

« Suis-je fou, Simion, de croire qu'il va revenir ? »

Il regarda à nouveau son ami et fit d'une voix douce :

« Même si C'EST de la folie, je ne peux pas y renoncer. »

Simion réfléchit. Draculea n'était pas homme à supporter le mensonge même si ce serait pour le réconforter.

« Non, mon seigneur, je ne pense pas que c'est fou ou stupide. Les Hindou croient à la réincarnation depuis des siècles et ils ont bâti une civilisation alors que nous n'avions pas encore appris à tanner le cuir ou cultiver les champs.

– C'est une pensée réconfortante, fit Draculea. Qu'on nous donne une chance de rectifier ce qui s'est mal passé dans une vie précédente.

– Ce n'est pas aussi direct, mon seigneur, le mit en garde Simion. Chaque âme suit sa propre route. Toutes ne renaissent pas en homme mortel. Certaines, qui n'ont pas achevé leur potentiel, sont forcées de passer leur prochaine vie dans le corps d'un animal et ne peuvent qu'espérer avancer à leur prochaine mort. La réincarnation ne respecte pas forcément le genre de l'ancien corps. »


Il étudia Draculea.

« Pourriez-vous aimer Nicolae s'il renaissait en femme ? »

Draculea fixa Simion. De toute évidence, il n'y avait jamais songé. Finalement, il fit lentement :

« Si c'était toujours Nicolae, la chair qu'il habiterait n'aurait pas d'importance. »

Un léger sourire se dessina sur les lèvres de Draculea.

« C'était un homme docile mais je crains qu'il ne devienne une femme têtue. »

Il soupira et son sourire disparut.

« Je crains qu'il ne revienne pas avant longtemps, Simion. »

Simion toucha la main de Draculea.

« Peut-être, mon prince, mais vous êtes en mesure de l'attendre si vous le voulez. Vous devez juste vous montrer patient. Il faudra sans doute plusieurs vies avant qu'il ne revienne. Peut-être encore plus.

– Tu m'a déjà réprimandé pour mon impatience, Simion. Je n'ai plus le choix à présent. »


Il mit de côté son verre.

« Mais je vais avoir besoin de finances pour cette longue attente. Je sais que mon trésor était bien rempli quand c'est arrivé. Tu penses que Teodore ou plus vraisemblablement Alfred vont tenter de le récupérer ?

–Il y a toujours une possibilité, mon seigneur. Je pense cependant qu'ils essaieront d'être discrets. Ils n'enverront pas un grand groupe d'hommes parce que cela soulèverait des questions auxquelles ils auront du mal à répondre. Je pense que nous pouvons nous occuper d'un petit nombre d'hommes. Ce serait même mieux s'ils envoyaient quelques chasseurs de trésors en fait. Leur disparition pourrait mettre les autres en garde.

– Je doute qu'ils viendront la nuit mais les tziganes veilleront. Assure-toi que la façon dont on se chargera de ces chasseurs soit terrifiante. Quelques exemples devraient être efficaces. Bon, les fonds que j'ai devraient durer un très très long moment. »


Il sourit gravement.

« Je n'ai plus beaucoup de dépenses, je pense.

–Vous ne recevez plus rien de vos terres à présent, mon prince. Cela ira au faux prince et nous ne pouvons y toucher. Je pense qu'il serait sage de commencer à investir. Les tziganes peuvent assurer un trafic presque sûr si nous choisissons le commerce. Ils connaissent toujours les routes les plus sûres. Les bandits les ignorent en général car ils ne les voient que comme des coquins de la même espèce, et les officiers gouvernementaux les ignorent parce qu'ils les pensent trop pauvres pour être de bonnes victimes. »

Draculea hocha la tête.

« Jettes-y un coup d'œil, Simion. Je me fie à ta discrétion — tu en connais plus sur le commerce que Stefan n'en savait.

– Il n'y a pas de hâte, mon seigneur. Nous sommes bien situés et je peux prendre le temps de réfléchir au meilleur moyen.

– Le temps. »

Draculea soupira.

« Oui, j'ai plein de temps. »


Il lança un regard songeur à Simion.

« Mais, et toi ?

– Domn ?

– Combien de temps as-tu devant toi, Simion ? Combien de temps pourras-tu m'aider, t'occuper de moi et m'offrir ta compagnie ? »

Simion baissa légèrement la tête.

« Qui peut le dire ? Une grand-mère tzigane a lu la paume de ma main une fois et a prédit une longue, longue vie. Elle a dit que la ligne qui prédisait mon temps sur cette terre n'avait pas vraiment de fin car elle se mêlait aux lignes de mon poignet. Je dois dire que bien que les Romanichels savent beaucoup de choses cachées pour les étrangers, je ne peux pas vraiment créditer leur habilité à voir l'avenir, sauf très vaguement. »


Draculea regarda son ami un long moment puis fit doucement :

« J'ai déjà perdu Nicolae — je ne veux pas te perdre aussi. Je pensais que nous allions vieillir ensemble, Simion. Il semble à présent que je ne vieillirai pas.

– Je resterai avec vous aussi longtemps qu'il y aura un souffle de vie dans mon corps, Domn. Vous le savez. Mais toute chose doit mourir. »

Draculea eut un éclat de rire rauque et Simion sourit ironiquement.

« Oui, je suppose que vous démentez cela. Mais je ne suis pas vous, mon seigneur. Je ne vois aucun moyen de résoudre ce problème alors il n'y a pas de raison de s'en faire.

– Simion, que puis-je faire d'autre pour m'occuper, à part mon chagrin ? Au moins, c'est quelque chose de pratique. Je vais y penser. Bon, comment se portent les recherches pour un sculpteur ?

– J'ai envoyé une lettre au Signor Vitelli. Vous étiez satisfait de son portrait et je pense qu'il pourra recommander un sculpteur qui vous plaira. J'ai aussi envoyé un mot pour dire que nous avons besoin d'un bon bloc de marbre. Il y a plusieurs marchands à une journée de cheval. Quand ils me préviendront d'une possibilité, j'irai inspecter en personne. C'était du marbre blanc que vous vouliez ?

– Oui, bien sûr. Le plus pur que tu pourras trouver. Si tu n'as pas de chance, essaie l'albâtre.

– Ce sera plus difficile. Les pièces d'albâtre sont généralement plus petites. Vous le voulez en taille réelle ?

– Oui, ou un peu plus grand. »


Simion avait examiné Draculea et il fit sans ambages :

« Vous avez mangé ? »

Draculea fit une grimace.

« La population des rats a diminué. »

Simion secoua la tête.

« Mon seigneur, je sais que vous hésitez à prendre le sang de vos partisans, mais vous ne devez pas vous le refuser. Le sang des rats peut vous faire survivre, mais cela ne vous réussit pas. Vous avez besoin de sang HUMAIN. Vos tziganes sont d'accord pour vous donner ce dont vous avez besoin, et si vous ne voulez pas vous tourner vers eux... »

Il haussa les épaules.

« J'ai déjà expérimenté vos besoins, mon seigneur. Vous pouvez prendre de la nourriture sans prendre de vie et les villageois sont autant votre peuple que les tziganes. Ce n'est pas un mal que de prendre ce dont vous avez besoin pour survivre. »


Draculea semblait songeur.

« Non, le sang des animaux ne me réussit pas. Simion, je viens d'y songer. Il semble que des sangs différents donnent des forces différentes. Le sang humain enrichit plus que le sang de la vermine. Je pense que le sang d'animaux plus nobles transmettrait une force plus ou moins grande. Alors, Simion, qu'en est-il de MON sang ?

– Votre sang, mon prince ?

– Oui. »

Il sourit.

« Ne me regarde pas comme ça, Simion. J'ai du sang moi aussi — je l'ai découvert lorsqu'un de mes repas plus féroce que les autres m'a entaillé les mains. J'ai saigné. C'est vrai que c'était épais et compact mais j'ai saigné. Je pense que plus je consomme du sang, plus mon corps ressemble à celui d'un homme mortel. Tu as remarqué ? Après avoir mangé, je suis plus chaud — j'ai des couleurs. Après avoir pris le sang, il se mélange avec le mien. Quelle force cela lui donne-t-il en plus ? »


Il porta sa main à sa bouche. Simion tressaillit en voyant les canines aiguisés comme un rasoir entailler la chair pâle. Comme l'avait dit Draculea, il saignait. Mais comme il l'avait également dit, le sang coulait lentement, presque aussi épais que du sirop. Et la couleur n'allait pas — trop sombre. Draculea mit sa main en coupe, laissant le liquide se rassembler dans sa paume. Il plongea un doigt dedans, comme pour en tester la température. Puis il se pencha en avant en tendant le doigt à Simion.


Simion regarda la tache rouge sur la chair blanche. Il regarda le visage de Draculea. Vlad ne dit rien. C'était une invitation, pas un ordre. Simion se pencha et lécha le sang du doigt de Draculea.


Il y eut une explosion de goût, comme une viande salée et avariée, et il sentit un haut-le-cœur. Puis ce fut fini et un goût doux et exotique, un peu comme du vin épicé, se répandit dans sa bouche. Cela amena une sensation de chaleur qui voyagea de sa gorge à son estomac.

Draculea glissa sa main dans les cheveux de Simion pour le tenir puis amena sa main en coupe à la bouche de l'autre homme. Sans hésitation, Simion se pencha et but avidement. Il n'y avait que quelques gorgées — la coupure avait rapidement guéri. Mais lorsqu'il eut fini de lécher la paume de Draculea, la chaleur s'était diffusée dans son corps et il sentit une faible pointe de désir.


Draculea le relâcha en laissant sa main caresser la joue de Simion.

« Mon vieil ami, tu parais rafraîchi. »

Il semblait un peu surpris.

« Tu avais l'air très fatigué ces derniers temps. Je me suis inquiété parce que je savais que tu travaillais le jour et me tenais compagnie la nuit.

– Je me sentais épuisé, avoua Simion, mais maintenant... Domn, c'est comme si j'avais eu une semaine de congé. J'avoue que je ne me sentais pas bien quand je suis venu cette nuit mais je me sens à présent... C'est dur à décrire, mon seigneur. Il y avait un élancement dans ma jambe ces deux dernières années, un souvenir d'une fois où je me suis montré imprudent avec Lucifer. Je ne le sens plus à présent.

– Bien. »

Il se levant en tapotant l'épaule de Simion.

« Nous nous en souviendrons, Simion. Quand tu seras fatigué ou que tu sentiras l'âge te surprendre, viens me voir. Ce n'est sans doute pas la panacée, même pour la vieillesse, mais je crois que cela y ressemble beaucoup. »

Il quitta la pièce.

« Je crois que je vais monter Lucifer s'il veut toujours de moi. L'inactivité doit l'avoir rendu presque fou à présent. »


Draculea se dirigea vers les écuries. Elles étaient presque vides à présent. Là où il y avait eu plus d'une douzaine de cheveux, il n'en restait plus que deux — Lucifer et la monture de Simion. C'était tout aussi bien — les palefreniers avaient fui comme les autres serviteurs mais les tziganes s'occupaient bien des chevaux. Les deux montures restantes étaient de brave bêtes et pour les tziganes, c'était plus un plaisir qu'une corvée de s'occuper d'elles.

Il ne s'était pas rendu compte du bruit qu'il y avait dans les écuries la nuit mais sans les chevaux qui bougeaient et piaffaient et leurs hennissements occasionnels, c'était étrangement calme. La stalle de Lucifer était au milieu de l'écurie, dans la partie la plus chaude et confortable. Alors qu'il s'approchait, il vit la tête de Lucifer apparaître par la porte de la stalle et il sourit. L'animal avait appris depuis longtemps à reconnaître le pas de son maître.


En s'approchant, Draculea vit frémir les grandes oreilles de l'animal puis elles s'aplatirent sur son crâne. Le cheval tendit le cou et Draculea pouvait voir les naseaux frémir alors que Lucifer le reniflait. Les oreilles s'agitèrent à nouveau et Lucifer piaffa en secouant la tête avec un son strident qui n'était pas tout à fait un hennissement. Ce son contenait une note d'avertissement. Tout palefrenier ayant entendu ce son aurait évité l'étalon jusqu'à ce qu'il soit sur qu'il soit calmé.

Draculea continua à marcher lentement, parlant alors qu'il s'approchait.

« Oui, mon vieil ami. C'est moi mais je ne suis pas tout à fait comme tu m'as connu. Je suis toujours ton maître cependant. J'ai perdu ce qui m'était le plus cher et je risque de perdre tout le reste. Je ne suis pas prêt à t'abandonner, Lucifer. Tu es toujours à moi. Je vais te l'apprendre s'il le faut. »


Le piaffement augmenta alors qu'il s'approchait. Les cris stridents devinrent des cris enragés alors que le cheval se cabrait. Il se dressa et ses sabots frappèrent la porte en cassant des planches. Draculea se tint devant la stalle en parlant lentement. Peu à peu, l'agitation de l'animal se calma jusqu'à ce qu'il ne fasse que bouger sans arrêt. Draculea saisit son regard et garda le contact en murmurant.

Finalement, Lucifer émit un son interrogateur et tendit la tête vers cette créature qui ressemblait et avait la même voix que son maître, mais qui ne sentait pas ou ne donnait pas la même IMPRESSION que lui. Il donna un coup de museau à l'épaule de Draculea, suffisamment fort pour le faire reculer d'un demi-pas. Draculea savait qu'il prenait un risque. Ce serait simple pour Lucifer de lui arracher un morceau de chair du cou ou du visage. Cela pourrait même le tuer si le cheval parvenait à atteindre une artère, mais Draculea ne bougea pas.


Lucifer le flaira d'un air interrogateur. Ses oreilles s'agitèrent à nouveau et il renifla le visage de Draculea, son souffle chaud et humide. Finalement, le cheval grogna d'un air satisfait et commença à pousser impatiemment du nez ses mains. Draculea le caressa.

« Oui, mon vieil ami. Je suis impatient, moi aussi. »

Draculea ouvrit la porte de la stalle et laissa Lucifer sortir. Il ne s'encombra pas d'une selle. Il agrippa plutôt la crinière rude et noir et bondit sur le dos de Lucifer. Au moment où il atterrit, Lucifer s'élança. Comme Draculea le pensait, le grand cheval était presque devenu fou. Les tziganes s'étaient occupés de lui mais aucun d'eux n'était assez brave pour tenter de monter l'animal, alors Lucifer manquait d'exercice.


Ce n'était pas si différent des chevauchées nocturnes de Draculea avant que Nicolae n'entre dans sa vie. Il vola sur la route, les sabots d'acier de Lucifer résonnant comme le tonnerre. De temps en temps, le cheval émettait un cri de pure excitation et le son résonnant dans la nuit aurait pu être le cri d'une banshee. En tout cas c'était ce que pensaient les paysans, tremblants de peur derrière des portes pourtant verrouillées.

Ils avaient entendu des rumeurs sur ce qui s'était passé au château — des contes brodés par des filles et des valets superstitieux qui avaient fui après 'le temps du sang et du tonnerre'. Le prince, le seigneur du château, était mort — beaucoup avaient vu son corps. Il était mort et pourtant il chevauchait à nouveau dans la nuit.


Il y avait une différence entre cette chevauchée et les précédentes. Avant, Draculea était resté sur la route, Lucifer et lui usant leur énergie féroce en une ligne droite. Cette fois cependant, les paysans tremblèrent en entendant le grand cheval près de leurs maisons, bougeant juste derrière leurs fins murs. Et certains d'entre eux...

Certains des jeunes hommes et jeunes femmes, les jeunes garçons et les jeunes filles... Certains d'entre eux tremblèrent d'autre chose que de peur. Ils entendirent plus que les piaffements et grognements du mystérieux cheval. Ils entendirent... Avaient-ils vraiment entendu ? Ils n'en discutèrent avec personne — parent, prêtre ou ami. Mais il y eut quelque chose.

Cela pouvait être leur imagination, enflammée par les contes qu'ils avaient entendus et mélangée avec les contes populaires que leur avaient racontés les anciens. L'atmosphère étroite et effrayée de chaque maison pouvait inspirer des bouffées de fantaisie.


Mais plusieurs parmi les jeunes pensèrent avoir entendu une voix, une voix douce, attirante et persuasive qui leur disait qu'il y avait plus en ce monde que ce dont ils avaient jamais rêvé, mais qu'ils pourraient voir s'ils le voulaient.






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