Child of the Night 69

Partie Soixante-neuf : Première nuit


L'an de grâce 1892
Transylvanie.
Château Draculea



Rill et Renfield traversèrent la grande salle, très lentement pour Renfield. Rill se trouvait devant lui en discutant vivement et en désignant de la main des objets que Renfield ne pouvait pas voir dans la pénombre et il racontait leur histoire.

« Et cette tapisserie là — celle avec la licorne ? Elle fut tissée par la propre mère du prince, il y a des années. Simion a dit qu'elle voulait rester une chasseuse de licornes toute sa vie mais elle a dû épouser le père de Draculea. »

La voix de Rill était perplexe.

« Simion n'a pas voulu me dire ce qu'il fallait pour être un chasseur de licornes. Il a juste ri et a dit que plus personne au château Draculea ne possédait cet avantage depuis longtemps. »


Les oreilles sensibles de Rill entendirent un petit son étouffé et un juron presque inaudible. Il se tourna rapidement, se ruant vers l'endroit où Renfield se frottait un orteil. Le commis fit d'un air contrit.

« Désolé, mais je ne m'attendais pas à une chaise aussi loin dans la pièce. »

Il regarda autour de lui, douteux.

« Nous sommes au centre de la pièce, n'est-ce pas ? »

Rill secoua la tête.

« Quel hôte je fais ? Attendez un moment. »

Il courut vers le mur et prit une bougie de son applique, la retirant aisément de son épais lit de cire. Il revint près de Renfield, alluma la mèche avec sa propre bougie puis la tendit à Renfield.

« Tenez juste un peu penchée en avant pour que la cire chaude ne coule pas sur votre main. »

Il commença à se retourner puis hésita.

« À moins que vous n'aimiez ça ? »


Surpris, Renfield fit :

« Seigneur, non ! Qui aimerait se faire brûler par de la cire ? »

Rill haussa les épaules.

« Sinn appelle ça un autre genre de baiser. Nous allons prendre ces escaliers. Je voulais vous mettre dans la chambre où la princesse dormait avant, mais le maître a dit que vous auriez probablement des cauchemars. Je crois qu'il ne l'aimait pas beaucoup. »

Avec la seconde chandelle, il y avait juste assez de lumière pour que Renfield puisse suivre Rill sans problème. Le garçon poursuivit ses commentaires. Alors qu'ils montaient les escaliers, il raconta à Renfield comment le tapis à l'entrée avait été taché par le sang des diplomates turcs qui avaient été assez stupides pour offenser la couronne de Valachie. Renfield frémit lorsque Rill décrit la punition qu'ils reçurent et il s'émerveilla du ton pragmatique avec lequel le garçon racontait ça.

« Mais vous ne pouvez plus voir le sang maintenant. La princesse était si furieuse qu'ils durent le changer. Simion a dit que c'était stupide de s'inquiéter pour des ornements alors que le pays était au bord de la guerre. »


Ils se dirigeaient dans un couloir qui était si sombre qu'il ressemblait presque à un tunnel.

« Simion vous apprend l’histoire ? demanda Renfield.

– Oui ! C'est comme écouter des histoires quand il le raconte.

– Presque comme s'il l'avait vécu en personne, hein ?

– Oh, mais il... »

Rill s'arrêta brusquement en lançant un regard inquiet à Renfield.

Il y a ici trop de phrases qui se terminent brusquement, songea Renfield.

« Oui ?

– Voici votre chambre. »

Rill ouvrit la porte en faisant entrer Renfield.

Renfield s'arrêta au pas de la porte en regardant autour de lui.

« Oh. Oh, ma foi. »


Si c'était l'une des moins grandes pièces, comment devaient être les salles de réception ? Il y avait un immense lit — assez grand pour qu'une famille puisse y dormir confortablement, et il y avait des oreillers et des couvertures douces et épaisses. Un bureau lourd de bois sombre et sculpté se tenait contre un mur avec une chaise en cuir rembourrée. Une petite table avec une chaise tout aussi confortable se tenait non loin, décorée d'un petit vase de fleurs. Le bureau contenait des piles nettes de papier et d'enveloppes, des plumes, des pots d'encre... Tout ce dont Renfield aurait besoin dans son travail. Il y avait une cheminée avec un feu joyeux qui crépitait derrière l'écran et le sol était recouvert d'un épais tapis, son motif tissé avec des couleurs riches et douces.

« Vous aimez ? »

Il y avait de la fierté dans la voix de Rill mais aussi une pointe d'inquiétude.

« Je... Je ne sais pas quoi dire. C'est plutôt magnifique, Rill. Merci. »


Le sourire de Rill s'élargit de soulagement satisfait.

« Vous aimez les fleurs ?

– Oui, elles sont très jolies. Je ne crois pas les avoir déjà vues avant.

– Elles ne fleurissent que la nuit. Je les ai cueillies juste avant qu'on vienne vous chercher. »

Renfield repéra ses bagages au pied du lit et faillit crier de soulagement.

« Les voilà ! »

Il se rua vers eux en soulevant une valise sur le lit et en l'ouvrant.

Rill le suivit et regarda l'intérieur du sac avec curiosité.

« Je peux vous aider à défaire vos bagages. »

Renfield voulut répliquer mais il songea ensuite que cela ne ferait pas de mal et que ça rendrait le garçon content. Il lui tendit un petit sac.

« Tenez, voici mes affaires pour me raser. Vous pouvez les mettre sur cette commode, près du bassin, si vous voulez. »


Rill prit le sac et se rendit près de la commode tandis que Renfield mit le second sac sur le lit et l'ouvrit pour chercher sa mallette de documents. Il entendit le léger cliquetis du garçon qui rangeait ses affaires pour se raser — puis il y eut un léger son surpris suivi du bruit du verre qui se brisait.

Il se tourna rapidement pour voir une petite pile de morceaux étincelants aux pieds du garçon. Le regard que Rill lui lança était désolé mais aussi un peu opaque.

« Je suis désolé. J'ai été surpris.

– Surpris ? répéta Renfield, ébahi.

– Cela fait si longtemps que je n'ai pas vu un miroir. Nous n'en gardons pas ici, au château Draculea. »

Il remarqua l'expression perplexe de Renfield et haussa les épaules en souriant.

« Sinn se plaint tout le temps. Je crois qu'il aimait vraiment se regarder. Il est toujours à la pêche aux compliments. Si vous voulez vraiment qu'il vous aime bien, flattez-le. Il pensera que vous le faites pour une raison personnelle mais il aimera ça. »

Ce garçon est peut-être simple mais il semble avoir un bon instinct pour certaines choses.


« Merci, Rill. »

Rill poussa les éclats de verre du pied.

« Simion va nettoyer ça. Je n'aime pas y toucher. »

Il se rendit près du lit et regarda dans la mallette de Renfield avec une curiosité enfantine. Il semblait si béatement ignorant de l'offense que cela pouvait causer que Renfield n'eut pas le cœur à être ennuyé. Rill désigna le sac.

« Qu'est-ce que c'est ? Cela semble important.

– Ça l'est, en effet. »

Renfield prit sa mallette et la posa sur le bureau. Puis il en défit l'ouverture, l'ouvrit et commença à ranger les papiers.

« Ce sont toutes les informations sur les propriétés que je souhaite recommander au prince. »

Rill tapota une feuille.

« Elles sont en ville ? Je n'aime pas trop les grandes villes.

– Quelques-unes sont en ville mais il y en a d'autres à l'extérieur de Londres. La plupart ont assez de terrain pour que vous ayez des chevaux, si vous voulez. J'ai des photographies. Vous aimeriez les voir ?

– Oui, s'il vous plaît ! »


Renfield chercha dans sa mallette le paquet de photographies. Elles semblaient s'être coincées dans un coin tout au fond et il défit tout pour faire suffisamment de place afin qu'il attrape le paquet pour pouvoir le tirer sans risquer de déchirer l'une des photographies.

Il y eut un autre léger son émis par Rill mais il semblait plus songeur que surpris.

« Oh !

– Qu'y a-t-il ? »

Renfield suivit le regard de Rill et se sentit soudainement embarrassé et coupable. C'était la photographie de Jonathan. Rill tendit la main vers le portrait et Renfield eut envie de saisir son poignet, de l'empêcher de la toucher mais le garçon s'arrêta au dernier moment.

« Comment avez-vous eu une image de lui ? »

Ce fut au tour de Renfield d'être surpris. Vu la façon dont le garçon parlait, on pourrait penser qu'il connaissait Jonathan — mais c'était impossible.

« Il me l'a donnée, mentit Renfield. Juste avant que je quitte Londres — un souvenir jusqu'à ce que je revienne. »


Rill pencha la tête, ses yeux allant de la photographie à Renfield.

« C'est votre ami ?

– Oui.

– C'est votre ami proche ? »

Renfield regarda Rill.

« Que... me demandez-vous, Rill ?

– Vous le savez. »

Renfield fut sauvé de la mortification de répondre ou de l'effort d'éluder la question. On toqua poliment à la porte et Simion entra en amenant un verre de vin.

« Comment trouvez-vous votre chambre, mister Renfield ?

– C'est merveilleux. Je me sens comme un noble en visite plutôt qu'un simple commis, fit Renfield avec reconnaissance. »

Simion aperçut le miroir brisé et fit un son de désapprobation.

« Je vois qu'il y a eu un accident. J'espère que personne n'a été blessé. Non ? Bien. »


Simion mit le verre sur la table.

« Le prince envoie ce dernier verre de vin de sa réserve spéciale pour vous aider à dormir après votre voyage et Rill, arrête de tirer sur ma manche. J'ai vu le désordre et je vais m'en occuper. »

Rill avait couru vers Simion et avait tiré sur sa manche avec insistance pour avoir son attention.

« Pas ça, Simion ! Viens voir. »

Il tira Simion vers le bureau. Simion lança à Renfield un regard de sympathie, comme pour dire 'que ne ferions-nous pas pour l'amuser ?' Mais Rill prit la photographie de Jonathan avant que Renfield ne puisse l'en empêcher et la mit dans les mains de Simion. L'homme la regarda — et son expression se figea.

Il garda le silence un long moment. Rill tenait son bras, sa tête posée contre l'épaule de l'autre homme.

« C'est lui, n'est-ce pas ?

– Chut, Rill. »

La voix de Simion était faible.

« Mais Simion...

– Je t'ai dit de te taire, fit-il d'un ton sec. »

Puis il tourna sur-le-champ la tête pour déposer un baiser sur les boucles sombres du garçon.

« Désolé, Rill, mais tu es trop impulsif. »


Il regarda Renfield et il y avait une certaine spéculation dans son regard qui n'était pas là avant.

« Votre ami ressemble un peu à quelqu'un que Rill a déjà vu. Puis-je vous demander son nom ? »

Renfield regarda les deux hommes. Pourquoi s'intéresseraient-ils à Jonathan ? L'intensité de cet homme râblé l'énervait et il était réticent à lui répondre. Une vieille superstition surgit dans son esprit : connaître le vrai nom de quelqu'un donnait un certain pouvoir sur lui.

Simion sembla lire les émotions de Renfield, à défaut de lire ses pensées. Il lui rendit la photographie.

« Oui, vous avez raison — c'est impoli de ma part de demander. »

Il indiqua la photographie d'un doigt.

« Mais je suggérerais que vous la gardiez dans votre mallette, mister Renfield. C'est triste à dire mais certaines personnes ici n'hésitent pas à s'approprier les choses qui leur plaisent. »

Il s'inclina légèrement.

« Dormez bien. Le prince sera disponible demain, après le coucher du soleil. »

Il tapota le bras de Rill.

« Viens, mon garçon. »


Rill souhaita bonne nuit à Renfield et suivit son ami dehors. Son amant, songea Renfield. J'en suis presque sûr. Il s'assit sur le lit en tenant contre lui le portrait de Jonathan presque tendrement, regardant les traits beaux et doux. Il traça les lignes de ce visage bien-aimé et murmura :

« Et personne ici ne semble trouver ça dégoûtant ou même étrange. Comment ce serait ? Être capable d'aimer et de ne pas le cacher ? >

Il soupira en glissant la photographie sous son oreiller, puis alla prendre le verre de vin sur la table. Il retira son manteau et sa cravate entre deux gorgées puis s'assit sur le bureau pour remettre de l'ordre dans ses papiers. Mais il se surprit à dodeliner de la tête. Quand il se redressa brusquement après que sa tête ait presque touché le bureau, il renonça, mit sa chemise de nuit, souffla sur les bougies et se coucha. Il dormit presque avant même d'avoir tiré les couvertures.


Rill suivit Simion dans le couloir jusqu'au palier. Simion s'arrêta là en regardant dans le vide alors qu'il réfléchissait. Rill attendit patiemment plusieurs minutes. Il savait que son amant ne voulait pas sciemment l'ignorer et qu'il devait juste attendre que l'autre homme fasse le tri dans ses pensées. Finalement, Simion le regarda.

« Je suis désolé d'avoir parlé aussi durement, Rill, mais vraiment — tu dois faire attention à ce que tu dis.

– Désolé. J'étais juste excité. »

Simion posa la main sur la joue de Rill.

« Je sais. Tu as mal pour le prince, tout comme moi. Tu veux qu'il retrouve son amour perdu.

– Je veux qu'il soit heureux — comme nous. Mais c'est Nicolae, n'est-ce pas ? »

Simion ferma brièvement les yeux et une centaine d'images vivantes de Nicolae défilèrent dans son esprit. Mort depuis plus de quatre cent ans, le souvenir du garçon vivait toujours en lui — et quelqu'un d'autre. Il regarda Rill.


« Je ne sais pas, Rill. Je ne peux pas en être sûr — mais, oh Seigneur... c'était comme regarder le portrait dans la bibliothèque. Les mêmes cheveux, les mêmes yeux, la même bouche, la même expression...

– Je peux le dire au maître ? »

La voix de son jeune amant était empressée.

« Non, mon enfant, non. Ne le dérange pas ce soir. Il ne reste pas beaucoup d'heures avant l'aube. Il est un peu redevenu lui-même depuis le début de ce projet mais il a encore besoin de repos. Et lui annoncer ça soudainement... »

Simion secoua la tête.

« Tu dois me laisser le lui dire. Tu ne voudrais pas mettre en danger la vie de ton nouvel ami, pas vrai ?

– Mais Draculea ne lui ferait pas de mal ! protesta Rill.

– Il ne voudrait pas lui faire de mal, mon amour, mais... »

Simion soupira.

« Il a attendu si longtemps et sa blessure est si profonde. Si on lui offrait soudain un espoir — il pourrait ne pas être capable de se contrôler et dans son désir d'obtenir de mister Renfield l'endroit où se trouve cette personne... »


Simion saisit les cheveux de Rill et secoua gentiment sa tête en faisant sur un ton de réprimande :

« Les mortels sont des créatures fragiles, Rill. Tu le sais. »

Rill gloussa.

« Oui. Nous ne voudrions pas que mister Renfield se brise. »

Il se renfrogna tout à coup.

« Rock ne va pas jouer avec lui, pas vrai ?

– Le prince l'a interdit.

– Cela n'arrête pas toujours Rock. »

Rill réfléchit pendant un moment puis fit :

« Mais il se tient normalement bien et je crois qu'il sait que le prince serait très très en colère s'il faisait du mal à mon nouvel ami. Sinn aussi serait en colère.

– Oui, » fit sèchement Simion.

Il vit le vampire français monter les escaliers.

« Sinn serait très ennuyé si sa distraction était gâchée par la destruction égoïste de Rock. »


Simion éleva la voix pour parler à Sinn.

« Il doit probablement dormir à présent, Barbee, alors il ne te servira à rien. »

Sinn ne tapa pas du pied mais sa voix fut assez irritée pour indiquer qu'il voulait le faire.

« Peuh ! Tu as raison, Simion. Je n'ai aucun désir de jouer avec un corps mou et sans réaction. Molester les inconscients est peut-être le style de Rock, mais pas le mien. »

Il redressa ses manches.

« Je ne couche pas avec les morts. »

Rill fit innocemment :

« Mais si. Rock est mort, le prince aussi, alors... »

Simion se mordit la lèvre pour ne pas rire. Sinn roula des yeux.

« On est perpétuellement amusé par tes interprétations littérales, chéri. Bon, il n'y aura donc pas de sport ce soir — *bien*. Je peux attendre. Mais Simion, j'aimerais te demander une faveur. »


Simion leva un sourcil interrogateur. Sinn haussa les épaules.

« Une petite chose, mais quand je serai prêt pour un rendez-vous avec le petit Renfield, ce serait bien que je puisse le caresser avec des mains qui provoqueront chez lui un frisson de désir, pas de froid. Pourrais-tu ? »

Il laissa sa phrase en suspens, comme une question.

Simion renifla brièvement mais fit :

« Bon, le maître vient juste de me faire boire ce soir, alors je suppose que oui. Viens me voir demain avant d'aller le voir. »

Sinn lui lança un sourire rayonnant en se frottant les mains.

« Merci, Simion ! Tu es un homme du monde et un gentilhomme. Bon, je dois maintenant aller vérifier que toutes les récentes, hum, décorations de Rock ont disparu. »

Il partit d'un air empressé en marmonnant pour lui-même 'la difficulté de vérifier son dos quand on ne pouvait pas utiliser de miroir'.


Rill le regarda partir, perplexe.

« Simion, pourquoi Sinn veut-il toujours qu'on lui dise qu'il est beau ? Il ne le sait pas depuis tout ce temps ? »

Simion prit le garçon dans ses bras.

« C'est tout aussi bien que tu n'évolues pas dans la société, mon amour. Tu es bien trop honnête.

– Mais ce n'est pas bien d'être honnête ?

– En général, oui. Mais il y a certaines choses que nous ne disons simplement pas, parce que c'est plus facile pour les autres si on se tait. Puis il y a des choses qu'on DEVRAIT dire, mais seulement à un moment donné. C'est pourquoi nous n'allons pas parler au maître de cette photographie — pas maintenant. Bon. »

Il tapota légèrement l'épaule de Rill.

« Il reste encore une heure ou deux avant que tu n'ailles te coucher et je n'ai aucune tâche. Que pourrions-nous bien faire ? »

Rill réfléchit.

« Les soldats ?

– Très bien. »


Ils se dirigèrent vers la pièce que Draculea avait donnée à Rill pour ranger ses jouets. Il y avait en général une grande bataille installée et prenant presque tout le plancher. Alors qu'ils marchaient, Simion fit d'un ton léger :

« J'aurais pourtant pensé que tu aurais préféré faire l'amour. »

Rill s'arrêta brusquement, ses yeux s'écarquillant alors qu'il regardait son amant. Il fit finalement :

« On ne pourrais pas faire les deux ? »

Simion rit en passant son bras autour des épaules du garçon alors qu'ils continuaient.

« Si je me souviens bien, il y a un bon canapé dans ta salle de jeu, alors je ne vois aucune raison pour refuser... »







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