Child of the Night 109

Partie Cent neuf : Âmes sœurs


L'an de grâce 1892
L'abbaye de Carfax


Alors qu'ils arrivaient dans le hall d'entrée, Sinn posa la main sur le bras de Quincy comme s'il sentait le besoin de le retenir de s'enfuir. Il regarda autour de lui pour chercher quelque chose.

« Bon, voyons voir... Je sais que c'était ici — ah ! »

Il désigna quelque chose.

« Là, près de la porte. »

Il tira légèrement.

« Venez, avant que cette pauvre bête dehors ne se noie. »

Alors qu'il suivait Sinn, Quincy fit :

« Il ne pleut pas si fort que ça.

- Dit celui qui n'est pas forcé de rester dehors par un temps pareil. »

Sinn trouva le parapluie replié et le souleva en le secouant légèrement. De la poussière vola.

« J'espère seulement que je ne me trompe et qu'il n'est pas mangé par les mites. »


Sinn commença à ouvrir le parapluie mais Quincy saisit rapidement son poignet. En réponse au regard interrogateur de Sinn, Morris fit :

« Ne l'ouvrez pas à l'intérieur — cela porte malheur. »

Sinn recula légèrement, comme surpris.

« Mais ce n'est que superstition, Quincy. Vous évitez les chats noirs et vous jetez du sel par-dessus votre épaule pour apaiser les mauvais esprits aussi ? »

Quincy rougit légèrement, sa prise se resserrant sur le poignet de Sinn. Le sourire de Sinn se ternit juste un peu et ses yeux se mirent à luire. D'une voix douce, il fit :

« Il n'y a pas de honte à croire à l'Invisible, *chéri*. Je l'ai fait moi-même et cela m'a rapporté beaucoup. Lâche-moi. »

Il pencha la tête.

« Pour l'instant ? »


Quincy libéra Sinn sans dire un mot puis ouvrit la porte pour lui et s'inclina légèrement. Sinn sortit sous l'auvent puis ouvrit le parapluie et s'inclina légèrement devant Quincy pour l'inviter sous son abri.

« J'ai bien peur que vous ne deviez rester près de moi pour éviter d'être mouillé. »

Quincy tendit la main pour prendre la bride du cheval.

« Si vous pouvez le supporter, moi aussi.

- Oh, je peux faire mieux que le supporter, Quincy. »

Sinn se rapprocha de lui en glissant sa main libre sous la veste de Quincy, dans son dos.

« Je peux m'en glorifier. L'écurie est juste là. »

Ils se dirigèrent lentement vers l'écurie. Alors qu'ils arrivaient à la porte, Quincy fit tranquillement :

« J'espère que vous n'êtes pas pressé de rentrer. »

Sinn lui lança un regard innocent.

« Vous pensez que cela va prendre aussi longtemps pour attacher cette bête ? »


Quincy lui lança un regard. Les chevaux de la demeure étaient attachés dans les deux premières stalles en les observant d'un air placide. Durant leurs vies avec Dracula, ils s'étaient habitués à des choses qui auraient fait piaffer et renifler de panique la plupart de leur espèce. Quincy conduisit le cheval dans la première stalle vide. La petite calèche suivit en grinçant, les roues roulant sur de la poussière et de la paille moisie. Il y avait un anneau en fer sur le mur du fond et il y attacha rapidement les rênes puis sortit de la stalle.

« Environ... »

La grande écurie était vide. D'une voix acérée, Quincy fit :

« Sinn ! Bon sang, mon garçon, tu ferais mieux de ne pas avoir... »

Un brin de paille flotta devant son visage. Il leva les yeux.


Il y avait une trappe ouverte dans le plafond près du mur. Sinn se tenait sur l'échelle attachée au mur juste en dessous. Il lança un autre brin de paille en direction de Quincy en l'observant alors qu'il dérivait paresseusement pour tomber aux pieds du Texan.

« Je crois avoir vu un chat ici, alors vous ferez attention où vous marchez. Les chats féroces peuvent être dangereux si on les accule dans un coin. »

Il regarda autour de lui.

« J'ai grandi dans une maison de campagne et je n'ai jamais oublié les merveilleux moments passés dans un fenil... »

Son sourire s'élargit.

« ... avec les garçons d'écurie... les palefreniers... et les valets... »

Il monta rapidement dans l'obscurité.

« Tu veux me faire suer pour ça, hein, petit singe ? » marmonna Quincy en retirant sa veste.


Sa voix était loin d'être agacée. Il pendit la veste sur une cloison entre deux stalles et grimpa. Au moment où sa tête apparut à la trappe, il se retrouva le visage couvert de paille. Quincy cracha en plissant les yeux.

« Tu ne fais pas que le demander, fiston — tu me SUPPLIES. »

Agenouillé sur un tas de paille qui allait presque jusqu'à sa taille, Sinn rit :

« Mais la question est, *chéri*, es-tu suffisamment viril pour me le donner ? »

Quincy était en train de grimper dans le grenier et il bondit sans prendre la peine de se redresser de sa position accroupie. Il plaqua Sinn en le jetant dans la paille et en atterrissant sur lui. Sinn se rua et se débattit et, à sa grande surprise, Quincy se retrouva projeté sur le côté. Sinn rampa quelques pieds plus loin et s'accroupit en le regardant avec un amusement chaleureux.

« Je ne suis pas une conquête aussi facile que tu l'aurais espéré, hein ? »


L'expression de Quincy s'assombrit.

« Oh, non, Quincy — je n'ai pas l'intention de me refuser à toi. Mais... »

Il commença à déboutonner sa chemise.

« Il faut que tu fasses des efforts. »

Sinn ouvrit sa chemise alors que Quincy le regardait. Les tétons de l'autre homme étaient durs et sombres contre sa peau pâle. Sinn se lécha les lèvres, ses doigts se refermant sur un bourgeon rigide et il pinça — fortement. Ses yeux se fermèrent à moitié et un gémissement grave et liquide jaillit de sa gorge.

La faim que Quincy ressentait s'anima.

« J'ai toujours aimé les salopes.

- Alors je vais être l'amour de ta vie, Quincy. »

Quincy se dirigea vers Sinn en tendant la main vers lui. Sinn bougea rapidement et sa paume claqua durement la joue de Quincy. Morris le regarda, choqué, en frottant la peau rougie.

« Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu ne peux pas prendre ce que tu veux ? »


Quincy grogna et bondit en jetant Sinn sur la paille. Sinn se débattit à nouveau mais cette fois Quincy se tenait prêt. Oh, si Sinn avait vraiment souhaité s'échapper, il y serait arrivé. De son vivant, Quincy aurait pu le vaincre avec une aisance relative mais il y avait très peu de mortels qui avaient la même force qu'un Nosferatu — même en étant de la seconde génération comme Sinn. Mais comme l'avait dit Sinn, il n'avait aucune intention de s'échapper. Il voulait juste voir à quel point Quincy était déterminé.

Quincy se mit à cheval sur les cuisses de Sinn et agrippa aux poignets les mains qui battaient l'air en les clouant au-dessus de sa tête.

« Tu te calmes, mon garçon, siffla-t-il, jusqu'à ce que je te dise de t'agiter. »

Sinn s'immobilisa et lui sourit.

« C'est mieux. »

Quincy commença à se pencher pour l'embrasser.


Sinn lança son genou. L'angle n'était pas assez bon pour qu'il touche les parties les plus sensibles de Quincy mais il asséna un lourd coup à l'intérieur de la cuisse de l'autre homme. La tête de Quincy se redressa avec un grognement sous l'effet de la douleur soudaine. Il frappa durement Sinn, puis recommença — du revers de la main.

« Tu aimes jouer violemment ? Oh, je peux jouer violemment. »

Il saisit Sinn par la taille et le retourna. Il finit par s'asseoir et jeta Sinn en travers de ses genoux avec un main sur son cou. Quand Sinn se tordit, il serra pour enfoncer le visage de l'autre homme dans la paille.

« Tiens-toi tranquille ou je te garde comme ça jusqu'à ce que tu perdes connaissance. »


Sinn dut retenir un léger rire. L'idée qu'un Américain tente de priver un Nosferatu de quelque chose dont il n'avait pas besoin — d'air... Mais c'était prometteur aussi Sinn se tortilla-t-il simplement. Il sentit la main de Quincy se déplacer le long de son corps en saisissant la taille de son pantalon. Il tira impatiemment et Sinn entendit le bruit de déchirure alors que le fil de ses boutons lâcha. Sinn frémit. Il avait toujours aimé le bruit et la sensation des vêtements qu'on déchirait — cela annonçait tellement de possibilités.

Quincy baissa le pantalon de Sinn en-dessous de la courbe de ses fesses en tirant impatiemment sur le vêtement. Puis il saisit une fesse en serrant fortement.

« Pas de sous-vêtements ? Que dirait ta mère, Sinn ?

- Cette vieille chienne ne s'est jamais beaucoup occupée de moi. Elle m'a allaité seulement un mois avant de me confier à une nourrice et je doute de l'avoir vue plus d'une semaine après ça.

- Quel manque de respect. »


Il y eut une claque puis une douleur rapide et brillante se fit sentir sur ses fesses. Sinn sursauta de surprise. Il ne s'était pas attendu à un assaut aussi direct — il aurait plutôt pensé que Quincy allait le gronder et le menacer avant de lui donner quelques tapes. Mais la douleur se fit à nouveau sentir sur l'autre fesse et Sinn sut que cela avait suffi à faire rougir sa peau pâle (puisqu'il avait bien dîné d'un des chevaux il y avait peu de temps). Il y eut un troisième coup et Sinn songea avec un ravissement naissant : *Mon dieu*, je crois qu'il essaie de me faire boursoufler. Voyons voir si je peux l'encourager.

« Tu te prends pour mon père pour me punir ainsi ?

- Aucun de mes fils ne serait aussi impudent, grogna Quincy. J'aime que mes montures aient du caractère... »

Il pressa à nouveau la fesse de Sinn.

« ... toutes sans exception. Mais elles doivent savoir qui est le patron. »


Sa main se déplaça vers sa propre taille et Sinn frémit d'anticipation en entendant le faible bruit du cuir d'une ceinture qu'on retirait. Quincy tint la ceinture par la boucle puis agita la main pour pouvoir en saisir le bout et la tenir en une boucle.

« Parfois, seul le cuir est efficace. »

Il asséna la ceinture sur le derrière nu de son prisonnier en entendant avec satisfaction le lourd craquement alors qu'elle frappa la chair. Il hésita, la ceinture levée, en attendant de voir comment Sinn allait réagir.

Sinn murmura :

« Si je promets de bien me tenir, tu arrêteras ? »

Il n'y avait pas de supplique dans sa voix — seulement de la curiosité et une touche d'amusement.

« Enfer, non, grogna Quincy.

- *Bien*. »


Il siffla de plaisir et de douleur alors que la ceinture s'abattit à nouveau.

« Je ne vais pas pleurer pour toi, *chéri*. Ça fait des années que je n'ai pas pleuré — je ne peux pas. »

Il rit légèrement et il y eut un autre craquement cinglant. Sinn sursauta.

« *Mon dieu* ! Peut-être que mes yeux peuvent pleurer, après tout.

- Tu n'as pas besoin de crier, mon mignon. »

Il y eut une autre rafale de coups de fouets violents puis Quincy jeta la ceinture et pressa sa paume contre les rayures légèrement rosées qu'il avait faites.

« Bon sang, tu ne veux même pas m'offrir un saignement décent, pas vrai ? Nous verrons ça plus tard mais pour l'instant... »

Surpris, Sinn tenta de ramper alors que Quincy écarta ses fesses et tâta rudement son anus. Quincy donna un coup violent au cou de Sinn.

« Je VAIS te faire mal, et pas seulement pour m'amuser.

- Tu sais, je pense que je te crois. »


Il y eut un gargouillis et Sinn sentit un liquide chaud et visqueux atterrir dans la fente de ses fesses. Il poussa à nouveau et cette fois il parvint à entrer son doigt dans le fourreau étroit du corps de Sinn. Quincy grogna :

« Tu es froid, mon garçon, mais je peux te réchauffer.

- Barbare ! »

C'était un roucoulement inspiré. Sinn se détendit alors que Quincy commença à pomper vigoureusement.

« Pas de tendresse, Quincy ? « 

Quincy émit un son qui n'était pas tout à fait un rire.

« Je ne pense pas que tu apprécierais ça — sauf si tu en avais envie et ce n'est le cas pour aucun de nous deux en ce moment. »

Quincy relâcha la nuque de Sinn et saisit la main de l'autre homme pour la pousser entre leurs corps en pressant les doigts de Sinn contre le renflement ferme de son érection.

« C'est ce que tu veux, hein ?

- Oui ! »

La voix de Sinn était ferme et claire.

« Je le veux. Donne-le moi, » exigea-t-il.

Quincy libéra sa main et repoussa Sinn.

« À quatre pattes et écarte bien les jambes. »


Sinn prit rapidement la position commandée en écartant facilement les jambes et en remuant son derrière d'un air tentant. Quincy jura doucement et se plaça derrière Sinn en tendant les mains pour saisir ses hanches.

« Nous verrons si tu es encore vif lorsque j'en aurai fini avec toi.

- J'ai été avec de nombreux hommes, Quincy. Donne-moi quelque chose de mémorable. »

Quincy se positionna prudemment puis s'enfonça en avant en conduisant son sexe dur au plus profond de Sinn. Sinn bondit pour reculer en une réponse purement instinctive mais Quincy passa ses bras autour de la taille de Sinn et le tira vers lui alors qu'il s'enfonçait à nouveau. Leurs corps se rencontrèrent avec un claquement de chair humide et Sinn émit un hurlement presque félin. Quincy commença à le baiser avec des coups brefs et presque vicieux. Une main glissa pour s'enrouler autour du membre dur et tremblant de Sinn et il le caressa durement et rapidement. Il n'y aurait aucune hésitation ou douceur dans leur première union.


Sinn gémit régulièrement de plaisir, ses mains arrachant la paille sous lui. Il y eut un bruissement non loin et un petit chat famélique surgit juste devant lui. Sinn n'avait pas menti lorsqu'il avait parlé des chats féroces de l'écurie. Celui-ci était plus sauvage que la plupart puisqu'il n'y avait eu aucune influence civilisée à l'abbaye durant toute sa vie. Il considérait les écuries comme son domaine et n'avait connu que trop peu de contacts humains pour avoir peur d'eux. En hérissant ses poils, il cracha vers l'homme qui faisait tout ce bruit et qui dérangeait son sanctuaire. Sinn rejeta la tête en arrière et regarda le chat. Ses yeux devinrent rouges, son visage se modifia subtilement, et il lui rendit son sifflement. Le chat se rendit soudain compte qu'il faisait face à quelque chose d'anormal et de dangereux. Il fit demi-tour et disparut en un éclair pour laisser le grenier à ces deux intrus bruyants.


Quincy ne remarqua jamais ce bref échange. Il était trop absorbé par le moment et les sensations. Sinn ne faisait pas qu'endurer ses attentions — non, il y répondait. Il rencontrait chacun de ses balancements. En un mouvement qui était incroyable par son pouvoir érotique, Quincy sentit la prise alors que Sinn força ses muscles internes à se contracter.

Sinn jouit le premier en tremblant de plaisir alors qu'il répandait sa semence dans la paille. Alors même que Quincy continuait à plonger en lui, Sinn ratissa un peu de paille sur l'endroit humide pour cacher la couleur sanglante. Il redoubla d'efforts, se jetant contre chaque poussée que faisait Quincy en marmonnant les invitations les plus obscènes qu'il pouvait inventer.


Cela ne dura plus très longtemps. Sinn sentit bientôt le flot chaud de la semence de Quincy alors qu'il se vidait dans le passage arrière du vampire. Alors qu'il jouissait, Quincy saisit les cheveux de Sinn, tirant en arrière jusqu'à ce qu'il se tienne à genoux puis Quincy enfonça ses dents dans l'épaule de Sinn, à la jonction avec le cou. Sinn cria de surprise ravie alors que Quincy s'agrippait à lui, ses dents causant un bleu profond. Finalement, Quincy rejeta Sinn face contre la paille et s'étala sur lui. Sinn commença rapidement à feindre de respirer. Il se pouvait que Quincy n'ait pas remarqué cette absence durant leur union mais l'esprit pouvait souvent repérer de petites choses juste après le sexe.


Après un moment, Quincy roula à côté de Sinn et reposa dans la paille en regardant le plafond. Bien que brève et grossière, cela avait été l'une des expériences physiques les plus agréables de toute sa vie. Il se demanda s'il serait possible de convaincre le Français de visiter l'Amérique. Sa mère accueillerait volontiers un invité étranger et sophistiqué puisque cela lui donnerait l'avantage sur les autres matrones locales. Sinn se rapprocha de Quincy mais ne tenta pas de le prendre dans ses bras.

« Content de voir que tu ne t'attends pas à être caressé et câliné, fit paresseusement Quincy.

- Il y a un temps pour ça, acquiesça Sinn. Mais pas maintenant. »

Il tendit la main pour caresser le torse de Quincy.

« Tu es plutôt magnifique, *chéri*. Un vrai cow-boy. »

Il donna à ce mot un accent exotique.

Quincy eut un léger rire.

« Mon pote sauvage. »

Il baissa la main et serra le sexe visqueux de Sinn.

« Tu es l'un des rodéos les plus épicés que j'ai jamais eu. »


Sinn songea au sang dans son sperme et au fait que Quincy pourrait regarder sa main. Il porta rapidement la main de Quincy à ses lèvres et commença à la lécher. Quincy l'observa.

« Tu es sale. »

Le ton était admiratif.

« Je suis content de pouvoir t'offrir quelque chose d'un peu différent.

- Oh, pas différent, fit Quincy d'un ton cavalier. Peut-être plus intense.

- Oh, ça n'ira pas. Je dois être unique dans ta vie.

- Ça ne sera pas facile, fiston. Je ne suis pas très âgé mais j'en ai connu des expériences charnelles. Il n'y a pas grand-chose que je n'ai pas essayé avec mes partenaires. »

Sinn l'étudia.

« Je pense pouvoir t'apporter quelque chose de nouveau. Tu as ton couteau ? »

Quincy se redressa sur ses coudes en lançant un regard curieux à Sinn.

« Je l'ai toujours avec moi. »


Sinn tendit la main. Après un moment d'hésitation, Quincy se pencha et sortit le couteau de son fourreau à sa botte. Il s'arrêta à nouveau puis le tourna dans sa main et l'offrit, poignée en premier, à Sinn.

« Tu ne me fais pas tout à fait confiance, hein ? »

Quincy ne répondit pas.

« Tu as entièrement raison, Quincy. Mais inutile d'avoir peur que j'utilise ce couteau sur toi. »

Il prit la lame de Quincy. En gardant ses yeux rivés sur ceux de Quincy, Sinn leva sa main gauche puis fit une légère coupure juste à la base de sa paume, assez haut pour qu'il ne coupe pas les artères de son poignet. La seule réaction de Quincy fut de hausser les sourcils et d'inspirer rapidement. Sinn posa le couteau puis porta le poignet à ses lèvres. Il tira la langue et lécha le petit filet qui coulait le long de son bras en faisant attention à ne pas lécher la vraie plaie. Il se lécha les lèvres en souriant puis offrit sa main à Quincy. Quincy regarda Sinn puis baissa les yeux vers la plaie suintante.

« N'aie pas peur, *chéri*. C'est juste une autre façon de partager, peut-être plus intime que tout à l'heure. »


Quincy étudia Sinn puis sourit lentement.

« Désolé de te décevoir, Sinn, mais ce n'est pas aussi nouveau pour moi que tu pourrais le penser. »

Il prit la main de Sinn, pencha la tête et lécha le sang, puis referma sa bouche sur la coupure et suça avidement.

Sinn secoua la tête.

« Tu m'étonnes, mon ami. Mais je dis quand même que c'est une expérience unique pour toi. »

Quincy se rassit, une lueur perplexe dans ses yeux. Il s'humecta les lèvres d'un air songeur et sa voix fut un peu rauque lorsqu'il fit :

« Il y A quelque chose de différent. Ça... n'a pas le même goût que les autres fois.

- Non ? Et comment donc ?

- Je n'en suis pas sûr. Plus épais, plus fort et un peu doux. Ce devrait être salé mais c'est comme s'il y avait du sucre et des épices dedans.

- Ça te plaît ? »

Pour toute réponse, Quincy pencha la tête et referma à nouveau sa bouche sur la plaie. Sinn lui sourit et caressa gentiment les cheveux de l'Américain.

« Bois. Bois sans te retenir... mon enfant. »







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