La Renaissance du Suprême Immortel 205

Chapitre 205 : Pas très respectable


« Cela suffira. »

Ji Yunwei contempla la Corde Attrape Démon avec le regard d’un loup affamé. Il la saisit aussitôt et lâcha un ricanement féroce.

« Ce foutu renard aguicheur. Ce soir, je vais lui faire regretter pour de bon ! »

Lin Xuanzhi réfléchit un peu et fit :

« Toutefois, as-tu déjà pensé à ce qui se passera si le renard spirituel récupère après que tu aies obtenu ce que tu voulais de lui ?

– Dans le pire des cas, il me tuera. »

Une lueur meurtrière apparut dans les yeux du jeune homme. Il arbora un sourire glacial et poursuivit :

« Un gentilhomme peut se laisser tuer, mais pas se laisser humilier. Et il m’a tellement humilié que cela fait un moment que je rêve de l’entraîner dans la mort avec moi. »


Toutefois, d’après ce que Lin Xuanzhi savait de la relation entre Ji Yunwei et le renard spirituel à neuf queues dans sa vie précédente, il se disait qu’il serait impossible qu’ils périssent ensemble. Tout au plus, ce serait un viol qui deviendrait un acte consentant.

À la base, Lin Xuanzhi voulait le dissuader en lui disant que puisqu’il ne pouvait pas résister, il avait autant y prendre du plaisir. Mais après réflexions, il décida de s’abstenir. Ji Yunwei était actuellement dans un état de rage et voulait trouver ce renard spirituel pour périr avec lui. Si Lin Xuanzhi lui disait ça maintenant, est-ce que Ji Yunwei n’allait pas mal le prendre et rompre tout contact avec lui ?

Alors Lin Xuanzhi ne fit qu’y penser, sans rien faire. Il y avait certaines affaires dans lesquelles cela ne se faisait pas d’intervenir, même quand on était des amis proches.


Lin Xuanzhi ne put que dire d’un ton sincère :

« Jeune homme, ne sois pas trop impulsif. »

Les yeux de Ji Yunwei se mirent à briller d’une lumière verte.

« Ne t’en fais pas, je ne vais pas le tuer. Au pire, il finira à moitié mort.

– … »

Ji Yunwei réfléchit donc au moyen de tuer à moitié ce renard spirituel et il demanda :

« Tu n’aurais pas aussi quelque chose comme une drogue pour lui faire perdre connaissance, une corde ou des menottes et chaînes, un truc dans le genre ? »

Lin Xuanzhi garda le silence un moment puis, sous le regard expectatif du jeune homme, il répondit :

« Si tu veux vraiment quelque chose de professionnel, va dans des magasins spécialisés pour acheter ça. »

En réalité, cette Corde Attrape Démon était au départ prévu pour l’entraînement de Ah Bai et Hu Po. Mais ces choses que voulait Ji Yunwei… il n’avait aucun usage pour ça, ah ! Il était un Artisan tout ce qu’il y avait de plus respectable, et pas un maître Artisan qui œuvrait pour les plus basses professions, ah !


Ji Yunwei agita la main, un peu déçu, mais fit pourtant :

« Tant pis. Si je vais acheter ça en magasin, les gens vont certainement lancer des rumeurs sur moi. En plus, je ne peux pas être sûr que ces objets vendus dans la rue soient de très bonne qualité. Xuanzhi est bien plus fiable. »

Après ça, il lança de nouveau un léger regard à Lin Xuanzhi et commenta :

« C’est dommage que tu n’aies pas vraiment fabriqué d’outils magiques dans ce domaine. »

Lin Xuanzhi était du même avis et il hocha la tête.

« C’est vrai, ah. J’en forgerai plus dorénavant. Quel genre d’outil magique tu voudrais ? »

Ji Yunwei se lança aussitôt dans une énumération d’outils magiques destinés au plaisir sans cligner des yeux. Lin Xuanzhi en resta ahuri et songea : Ce jeune maître de la famille Ji n’est pas aussi respectable qu’il en a l’air, ah !

Mais d’un autre côté, comment se faisait-il que lui-même avait entendu parler de ces outils et savait à peu près comment s’en servir ?

Il semblerait que lui-même ne soit pas très respectable non plus.


* * *


Du côté de Yan Tianhen, il prit l’anneau de pouce tout droit sorti du four ainsi que la carte d’invitation que lui avait donnée Lin Xuanzhi. Il put donc franchir sans souci les portes de la cité du Pic Céleste pour en sortir et se diriger vers les Montagnes de la Ceinture de Jade.

Dès que les deux tigreaux entrèrent dans la montagne, ils agirent n’importe comment et disparurent très vite sans laisser de trace. Toutefois, Yan Tianhen n’était pas inquiet : il lui suffirait d’appeler pour que les deux tigreaux reviennent rapidement vers lui en courant.

Il arriva à l’endroit où il se retrouvait d’habitude avec Ling Chigu. Au moment où il allait invoquer Ah Gu, il trouva quelque chose de bizarre dans le paysage autour.

Ce n’était pas la période de floraison des pêchers, pourtant quand son regard se posa sur l’arbre devant lui, ce dernier était couvert de fleurs roses et blanches, splendides comme si c’était la saison des pêches. Il y avait de nombreux pétales qui tombaient sous le souffle du vent. Couplés aux collines verdoyantes et au soleil brillant, cela formait une image tout droit sortie d’une peinture.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

L’adolescent contempla cette scène splendide pendant un moment. Il se gratta ensuite le crâne, se demandant comment cela se faisait que cet arbre à moitié mort dans ses souvenirs avait pris une apparence si vivante et magnifique en à peine quelques jours.

Il s’avança inconsciemment et tendit la main pour toucher un pétale double de fleur de pêcher. Tout à coup, une sensation des plus mystérieuses passa du bout de ses doigts à son cerveau. Son corps trembla soudain et il recula rapidement de plusieurs pas.

Une voix résonna à son oreille —

« Tu es venu, ah. »

Yan Tianhen tourna la tête mais il n’y avait personne derrière lui. Une lueur de panique apparut dans son regard et il s’écria :

« Qui es-tu ? Où es-tu ? Comment tu fais pour me parler ?

Je m’appelle Lie Fenkong. Tu n’as qu’à prononcer mon nom et j’apparaîtrai alors devant toi. »


Yan Tianhen ferma aussitôt la bouche.

Même si on le frappait à mort, il refuserait de prononcer ce nom. Son grand frère et son père lui avaient toujours dit qu’il ne devait pas parler aux inconnus car il était impossible de savoir si cet inconnu ne serait pas un trafiquant qui kidnappait des enfants pour en faire des fourneaux.

Yan Tianhen claqua des dents de terreur et n’osa pas parler.

Tremblant de tout son corps, il s’apprêta à appeler Ling Chigu pour venir le protéger mais avant qu’il n’ait pu établir le contact dans sa mer de connaissances, il entendit soudain quelqu’un faire derrière lui :

« Je me disais bien, c’est vraiment toi ! »

Yan Tianhen entendit cette voix familière mais irritante. Malgré tout, il poussa un soupir de soulagement et sentit que l’atmosphère étrange et terrifiante ainsi que la voix qui pesait sur lui avaient disparu en un instant.


Il se tourna et vit Lin Yaer au milieu d’un groupe mixte.

Lin Yaer avait déjà intégré la secte du Nuage de Jade. Elle portait actuellement la tunique daoïste de la secte et ses cheveux étaient également retenus en un chignon en forme de nuage. Elle avait un air un peu plus digne qu’avant, mais elle avait toujours une langue de vipère.

Près d’elle se tenaient aussi quelques jeunes hommes vêtus de manière exquise et somptueuse. On ne savait pas s’ils appartenaient à l’une des cinq grandes sectes ou à l’une des cent familles.

Une cultivatrice de la secte du Nuage de Jade qui avait l’air délicate et raffinée battit des cils et fit

« Petite sœur martiale Yaer, ce garçon est si hideux, ah. Qui est-ce ?

– Lui, ah… »

Lin Yaer fit traîner sa voix avant de répondre :

« C’est un bon à rien qui traîne dans notre famille et qui colle au cul de Xuanzhi toute la journée comme un larbin. Il essaie toujours de flatter les gens. »


Une autre cultivatrice s’avança et fit d’un air morose :

« Je le connais. J’étais sur le terrain avec lui il y a quelques jours pendant la compétition d’alchimie. Au moment où j’allais terminer mes pilules, j’ai été déconcentrée par l’explosion de son fourneau. »

Ensuite, bien que cette alchimiste était parvenue à recommencer de nouvelles pilules, sa perception et sa technique n’avaient pas été aussi bonnes qu’au premier essai, alors elle n’avait pas obtenu un bon classement à la fin de la compétition d’alchimie.

« Grande sœur martial Ziling, ce gamin est un vrai fauteur de troubles, fit cruellement Lin Yaer avec un sourire mauvais. Quand j’étais chez les Lin, mon second oncle l’a traité comme son propre fils mais allez savoir quel problème ce gamin a posé, il a laissé mon second oncle mourir pour lui. Il a fait pareil avec Lin Xuanzhi : mon cousin est revenu chez les Lin dans un état déplorable et a dû vivre encore moins bien qu’une branche latérale. N’est-ce pas l’œuvre d’un vrai fauteur de troubles ?

– Ah ! »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Une autre cultivatrice poussa un cri et se couvrit la bouche. Elle regarda Yan Tianhen d’un air d’effroi en reculant de deux pas. Elle fit :

« Cette personne est bien trop maléfique. Il a osé faire ainsi du mal à grand frère Xuanzhi.

– C’est vrai, ah. Comment l’Artisan Lin peut-il avoir un petit frère qui est un si grand poids pour lui ? Si j’étais lui, cela ferait déjà bien longtemps que j’aurais chassé cette étoile de malheur de chez moi.

– Apparemment, le jeune maître Lin a vraiment très bon cœur.

– Quiconque ayant affaire à ce type a la poisse. Quelle importance s’il peut faire de l’alchimie ? Dans tous les cas, il n’est pas le seul alchimiste au monde. Par contre, il est vraiment le seul à faire exploser son fourneau à chaque fois qu’il raffine une pilule ! »

Si ces cultivatrices dénigraient délibérément Yan Tianhen et le trouvaient offensant pour leurs yeux à tout point de vue, c’était parce qu’elles avaient le béguin pour Lin Xuanzhi, dont la réputation avait grimpé en flèche et qui était si distingué et brillant. L’une des raisons principales pour lesquelles Lin Yaer avait pu se faire si rapidement une place dans la secte du Nuage de Jade, c’était parce qu’elle s’était vantée partout de sa relation fraternelle avec Lin Xuanzhi. Cela avait faussement conduit les autres à penser qu’elle s’entendait très bien avec lui.


Yan Tianhen maudit intérieurement la malchance qui lui avait fait croiser Lin Yaer même dans cet endroit.

Il se rappela que son grand frère lui avait dit de ne pas se disputer avec les autres, alors il tourna les talons dans le but de partir.

« Stop ! »

Lin Yaer ne s’attendait pas à ce qu’il veuille partir sans même dire un mot, alors elle fit aussitôt :

« Yan Tianhen, tu vas apporter un message de ma part à Lin Xuanzhi : j’ai décidé de continuer la compétition sous le nom de la famille Lin en oubliant nos vieilles querelles. Dans quelques jours, dans le Royaume Secret de la Frontière d’Alchimie, tu diras à Lin Xuanzhi qu’il pourra progresser avec nous, les disciples internes de la secte du Nuage de Jade. »


Depuis que Lin Xuanzhi avait attiré l’attention générale, Lin Yaer avait totalement changé son attitude première de totale hostilité envers lui. Plusieurs de ses condisciples lui avaient posé des questions sur Lin Xuanzhi et elles semblaient toutes enamourées, ce qui avait fait voir à Lin Yaer toute la valeur de Lin Xuanzhi.

Du coup, elle comptait bien renouer des liens avec lui. Bien entendu, ce désir de ‘renouer des liens’ était uniquement motivé par le désir de profiter de lui.

Toutefois, elle n’était pas très avisée en la matière. Elle se disait simplement que son frère était un disciple interne de la secte du Pic Céleste et qu’elle-même était une disciple interne de la secte du Nuage de Jade. Quant à Lin Xuanzhi, ce n’était franchement qu’un Artisan qui venait à peine de révéler son talent exceptionnel mais qui n’avait aucun statut. Le fait qu’elle prenne l’initiative de lui montrer ses bonnes intentions, c’était déjà faire preuve d’humilité. Alors qu’est-ce que Lin Xuanzhi pourrait bien vouloir de plus ?

Il ne pourrait qu’accepter avec enthousiasme et la traiter avec le respect qui lui était dû.


Cependant, quand Yan Tianhen entendit ce genre de propos arrogants, il trouva seulement ça ridicule et agaçant. D’où venait l’assurance de Lin Yaer pour oser ainsi considérer son grand frère comme quelqu’un qui pouvait accourir dès qu’elle claquait des doigts ?

Alors il tourna la tête pour la fixer et fit d’un ton sec :

« Mon grand frère ne voudra jamais suivre une femme comme toi. En plus, tu as dit la dernière fois que tu ne voulais plus rien à voir avec la famille Lin. Puisque tu l’as dit, tu ne peux pas revenir dessus, pas plus que tu ne peux récupérer l’eau que tu as déjà versée. »

L’expression de la jeune femme changea. Elle maudit intérieurement ce gamin de Yan Tianhen qui ne comprenait rien et ne savait pas soigner l’amour-propre des gens. Elle ricana :

« Cette dame te demande juste de transmettre le message de sa part. Ce n’est pas à toi de décider pour Xuanzhi.

– J’ai dit exactement ce que dirait mon grand frère. »

Yan Tianhen se montra direct et brutal, ne craignant pas du tout d’offenser Lin Yaer. Il continua :

« Marche donc sur ta grande route, je continuerai sur mon chemin difficile. Mon grand frère et toi n’avez plus rien à faire en commun, alors ne perds pas ton temps à essayer de devenir son amie. »


Un jeune maître s’avança pour intervenir :

« Sale gosse, tes paroles sont vraiment trop offensantes. »

Ce jeune maître avait tenté de s’attirer les bonnes grâces de Lin Yaer et il sentait que le moment était venu de se distinguer.

« L’Artisan Lin n’est certainement pas étroit d’esprit. Même si Yaer s’est querellée avec lui avant, ils ont néanmoins le même nom de famille. Dans une famille, la haine ne dure jamais plus d’une journée. Et vu qu’il s’agit d’une affaire entre cousins, de quel doit un étranger comme toi se permet-il de s’en mêler ?

– Il a bien raison. »

Les autres réagirent de la même manière et l’un après l’autre, ils accusèrent Yan Tianhen de semer la discorde.

« C’est vrai, ah, un étranger. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Yan Tianhen songea avec un peu d’auto-dérision qu’aux yeux de ces gens, il serait toujours un étranger qui était laid, qui ne devrait même pas oser se montrer en public et qui n’était qu’un fardeau pour Lin Xuanzhi — on lui avait déjà dit ça quand Lin Xuanzhi était encore le fier fils de la secte du Ciel Mystérieux. À l’époque, il ne pouvait pas savoir ce que son grand frère pensait : dans tous les cas, Lin Xuanzhi ne s’était jamais soucié de Yan Tianhen et était toujours resté indifférent en laissant les autres le réprimander et l’insulter.


Note de Karura : Lin Yaer est vraiment sans gêne ! Triste à dire, mais les personnages féminins de ce roman ne vont pas être sympathiques du tout !







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