La Renaissance du Suprême Immortel 210

Chapitre 210 : Chaque mot poignardant dans le cœur


« Alors est-ce que quelqu’un t’a dit quelque chose de désagréable ? » continua à interroger Lin Xuanzhi.

… Yan Tianhen se mordit la lèvre et garda le silence.

En voyant sa réaction, Lin Xuanzhi eut la réponse.

Il fit d’un ton glacial :

« Ne t’ai-je pas déjà dit de me prévenir quand quelqu’un s’en prenait à toi ? »

L’adolescent hocha la tête.

La voix de Lin Xuanzhi devint calme, ni trop lente ni trop pressée, pourtant elle charriait un sentiment terrifiant d’oppression. Il fit d’un ton bien clair :

« Quelqu’un a dit du mal de toi et tu as préféré garder ça au fond de ton cœur et laisser les autres te faire souffrir. Tu pensais peut-être que si tu ne m’en parlais pas, je n’en saurais rien ? Hier, dans la forêt des montagnes de la Ceinture de Jade à l’extérieur de la cité du Pic Céleste, qui as-tu rencontré et qu’est-ce qu’ils t’ont dit ? »


Yan Tianhen tressaillit soudain. Il fixa Lin Xuanzhi avec incrédulité en écarquillant les yeux — cette histoire que seul le Ciel pouvait connaître, comment se faisait-il que Lin Xuanzhi soit au courant ?

Il était impossible que Lin Yaer et les autres soient allés voir d’eux-mêmes Lin Xuanzhi pour lui rapporter la façon dont ils avaient insulté Yan Tianhen.

Alors cela voulait dire que —

Lin Xuanzhi l’avait fait suivre.

Yan Tianhen eut subitement l’impression que le moindre de ses gestes était sous le contrôle de Lin Xuanzhi. Il ne pouvait pas dire si c’était une bonne ou une mauvaise impression, mais cela le mettait un peu mal à l’aise.

« Qu’est-ce que tu veux me dire maintenant ? fit Lin Xuanzhi en lui jetant un léger regard. Ou bien n’as-tu pas quelque chose à me demander ? »


Yan Tianhen sentit subitement une grande tristesse envahir son cœur. Il secoua la tête et fit :

« Grand frère, je n’ai qu’une chose à te demander : si je veux apprendre l’alchimie avec l’Alchimiste Zhongli, tu seras d’accord ou pas ?

– Je ne serai pas d’accord. »

Lin Xuanzhi répondit sans même réfléchir, puis il ajouta avec indifférence :

« C’est mon dernier mot. Inutile de perdre plus de temps sur ce sujet. »

Yan Tianhen faillit devenir tout rouge et pleurer. Il serra les poings et regarda son grand frère. Après un moment, il ouvrit la bouche pour faire :

« Et si l’Alchimiste Zhongli avait la pilule Céleste que tu voulais ? Il a dit que si tu m’autorises à devenir son disciple, il veut bien te donner cette pilule. Qu’en dis-tu maintenant ? »

Après avoir dit ça, Yan Tianhen se rendit compte que son frère avait changé d’expression, comme s’il était devenu un inconnu.


Lin Xuanzhi était choqué.

Il n’arrivait pas à croire que de tels mots avaient pu sortir de la bouche de son petit frère. Il n’arrivait pas à croire que Yan Tianhen pouvait avoir dit une chose pareille.

Quel genre de personne était-il aux yeux de Yan Tianhen ?

Lin Xuanzhi rêvait bien entendu de trouver une pilule Céleste. Il était un cultivateur d’épée et ses mains avaient toujours eu l’habitude de tenir une épée.

Toutefois… comment pourrait-il échanger Yan Tianhen contre cette pilule Céleste ?

Et comment Yan Tianhen pouvait-il penser ça de lui ?

Lin Xuanzhi fut profondément abattu. Son humeur avait sombré, son cœur l’élançait constamment et il avait l’impression de voir Yan Tianhen s’éloigner loin de lui.


« Grand frère, c’est en fait une très bonne affaire, » ajouta Yan Tianhen comme s’il ne craignait pas la mort.

L’air un peu fâché, il fit en se pinçant les lèvres :

« J’en tire des bénéfices, tu en tires aussi des bénéfices et tout le monde est content.

– Oui, ah, c’est vraiment une très bonne affaire. »

Lin Xuanzhi sourit soudain et le regarda d’un air compliqué.

« Va dire à Zhongli Shen que moi, Lin Xuanzhi, ne vendrai jamais mon petit frère même si je dois rester un déchet toute ma vie. »

Yan Tianhen se figea soudain.

Il n’aurait jamais pensé que Lin Xuanzhi prendrait ça comme le vendre contre la pilule Céleste. Il avait dit ces paroles parce qu’il pensait sincèrement que c’était une bonne affaire.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

« Grand frère, ce n’est pas ce que je voulais dire. »

Yan Tianhen voulut s’expliquer mais plus il était paniqué, plus il hésitait et il ne savait pas comment bien se faire comprendre.

« C’est juste que je veux étudier avec l’Alchimiste Zhongli. Alors si ça permet d’obtenir la pilule Céleste, c’est naturellement pour le mieux et je…

– J’ai dit non. »

En à peine une phrase, Lin Xuanzhi fit ravaler à Yan Tianhen tout ce qu’il aurait voulu dire.

L’adolescent eut l’impression qu’il allait mourir sous l’effet de cette injustice. Ses yeux devinrent tout à coup rouges. Sans savoir d’où lui venait ce courage, son cerveau se mit à bouillir tout comme son sang et il hurla sur Lin Xuanzhi :

« Tu n’es qu’un tyran qui agit de manière arbitraire ! Tu ne m’écoutes pas du tout, tu décides toujours pour moi et tu t’en fiches complètement de moi ! Tu penses juste que je suis facile à utiliser, que je peux te coller au cul comme un petit esclave et que tu n’as même pas besoin de me payer pour que je t’obéisse ! Tu t’en fous complètement de moi ! »


Tout à coup, la colère que Lin Xuanzhi avait tenté de réprimer ressurgit en un éclair. Il attira Yan Tianhen vers lui d’une main et leva sa main droite pour le gifler.

« Frappe-moi, ah, frappe-moi, ah ! »

Yan Tianhen le fixa avec des larmes aux yeux. Il leva le visage et le défia :

« De toute façon, je suis déjà si moche. Je ne deviendrai pas plus moche si tu me frappes ! »

La main de Lin Xuanzhi s’arrêta à un cheveu de sa joue.

Il serra lentement le poing, son corps tout entier tremblant sous l’effet de sa colère contre Yan Tianhen.

« Où est-ce que tu as entendu tout ça ? »

Le visage de Lin Xuanzhi était devenu pâle, même ses lèvres normalement d’un rose splendide étaient devenues un peu plus claires.

« Ou bien tu as toujours pensé comme ça ? »


Yan Tianhen ne pouvait rien voir à travers ses larmes. Il ressentait une injustice comme jamais auparavant, alors il fit en pinçant ses lèvres :

« Tout le monde voit ça et tout le monde dit ça. Moi aussi, je snif, je vois ça. Tu te dis que je suis facile à martyriser et à manipuler, c’est pour ça que tu es si gentil avec moi. Sans ça… bouh ouh, comment ça se fait que tu me traitais si mal avant mais qu’après que tu sois tombé malade, tu t’es mis à mieux me traiter ? Si Papa ne t’avait pas demandé de t’occuper de moi, tu m’aurais déjà viré de la maison depuis longtemps, pas vrai ? »

Après avoir entendu ces paroles, Lin Xuanzhi avait bien du mal à respirer.

Chaque mot poignardait son cœur.

Peu importait que les autres ne le comprennent pas, qu’ils l’insultent et se moquent de lui, il avait toujours été capable de ne pas prendre ça à cœur et de mettre ça derrière lui. Il se disait que puisque ces mots avaient été prononcés, c’était trop tard. Des millions de gens avaient des millions de bouches, il ne pouvait pas les faire tous taire, il ne pouvait pas tous les contrôler, alors autant ne pas s’en soucier.


Pourtant, Lin Xuanzhi n’aurait jamais cru que certains mots pouvaient blesser les gens encore plus qu’une lame affûtée. La douleur le fit trembler de tout son long et il n’arrivait même plus à voir clairement.

Il avait toujours été fier. Il ne s’était jamais soucié d’expliquer une bonne partie de ses agissements et il estimait que c’était inutile. Toutefois, Yan Tianhen s’était trompé sur lui à tel point et avait tellement piétiné son cœur que cela lui procura un profond sentiment de tristesse et de chagrin.

De leur côté, Ah Bai et Hu Po étaient si terrifiés que leurs mâchoires se décrochèrent. Ils en oublièrent même de lécher les fruits de joie démoniaque qu’ils aimaient tant. Ils se roulèrent en boule dans un coin et contemplèrent avec effarement leurs deux maîtres qui s’étaient subitement disputés pour une raison inconnue.

Que… que se passait-il ?

Ce… ce n’était pas une affaire dans laquelle pouvait intervenir un tigreau, pas vrai ?

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« Il y a autre chose ? Autant vider ton sac, » fit Lin Xuanzhi d’une voix rauque.

Yan Tianhen sanglota tout en se plaignant :

« Tu ne me dis jamais rien ! Shen Rubing veut t’épouser, mais tu ne m’as rien dit. Les cinq sectes se battent pour t’avoir, mais tu ne m’as rien dit. Tu te fais des amis, mais tu ne m’as rien dit… Tu ne me dis jamais rien ! Pour toi, je ne suis qu’un étranger et c’est tout. Après tout, je ne porte pas le nom des Lin. Les gens de la famille Lin qui t’ont fait du mal, ils n’ont qu’à te demander pardon pour que tu te montres clément. Mais si moi, je te fais du mal, tu me regardes de tes yeux froids et tu m’ignores. Tu es comme tous les autres, tu me méprises complètement, bouh — »

Lin Xuanzhi sentit qu’il ne devait pas rester plus longtemps dans la même pièce que son petit frère, sinon il ne pouvait pas garantir qu’il ne ferait pas quelque chose pour lui faire du mal. Il employa toute sa maîtrise de soi pour réprimer cette impulsion.


Il inspira profondément, puis fixa le visage en pleurs de son petit frère.

« Tu as toujours pensé ça de moi ? Tu crois vraiment que si je te traite bien, c’est pour profiter de toi parce que je te méprise ? Parce que je te traite comme un esclave et que je te considère comme un étranger ? »

Le coup de sang de Yan Tianhen n’était que momentané. Après avoir hurlé, il se calma énormément.

Il fut soudain couvert de sueur froide et regretta quelque peu les mots horribles qu’il venait de lancer sans réfléchir.

Cependant, il avait aussi son tempérament.

« C’est donc normal pour toi que tu agisses comme tu veux et que tu n’écoutes pas mon avis, c’est ça ? fit-il obstinément en tendant le cou.

– Ça suffit. »

Lin Xuanzhi baissa la main et ses paupières recouvrirent ses yeux. Il fit d’un ton indifférent :

« Alors dégage. »


Yan Tianhen eut l’impression que la foudre venait de s’abattre sur lui.

Ce simple mot ‘dégage’ fut comme un coup de tonnerre dans un ciel serein, l’éclair s’abattant droit sur lui, à tel point qu’il en fut mal à l’aise.

Lin Xuanzhi était toujours calme et impassible, comme si rien au monde ne pouvait susciter sa colère.

Peut-être qu’aux yeux de Lin Xuanzhi, il n’était vraiment juste qu’une petite bonniche qui venait dès qu’il l’appelait !

« Je dégage alors, je dégage ! Je ne te parlerai plus jamais ! »

Yan Tianhen se ressuya les yeux, fit demi-tour et courut vers la porte. Il la claqua très fort derrière lui.

Après le pan, Lin Xuanzhi serra les dents. Il prit un mouchoir pour se recouvrir la bouche et un jet de liquide chaud surgit hors de sa bouche. Il ne regarda même pas le liquide trouble dans le mouchoir avant de le jeter directement dans un coin de la chambre.


Il se versa une tasse de thé et se rinça la bouche avec. Il recracha de l’eau teintée de rouge dans la tasse, puis la reposa. Il fit alors d’un ton glacial :

« Vous vous êtes suffisamment diverti avec ce spectacle. Votre Excellence devrait aussi s’en aller.

– Je ne comptais pas regarder le spectacle, je venais juste dire quelques mots en sa faveur. »

Zhongli Shen ouvrit la porte pour entrer. Il regarda Lin Xuanzhi et fit d’un ton impuissant :

« Je n’aurais jamais pensé que vous en feriez une telle histoire tous les deux. »

En cet instant, Lin Xuanzhi était tout sauf bien disposé envers Zhongli Shen. Il le fixa d’un air glacial sans le moindre égard pour le statut de l’autre.


Profitant de l’occasion, Ah Bai courut vers la porte en longeant le mur. Il se faufila dans l’entrebâillement et courut en suivant l’odeur de Yan Tianhen afin de retrouver son petit maître.

Hu Po resta sur place et continua à observer de son côté la suite des événements, tout en restant discret.

Lin Xuanzhi répliqua d’un ton sec :

« Peu importe les disputes entre mon petit frère et moi, nous sommes comme les tendons qui restent connectés même si les os se brisent. Si quelqu’un nous provoque, il ne faudra pas me reprocher de me montrer impoli. »

Zhongli Shen se dit que ce type devait vraiment être furieux. Cependant, il n’osait pas le prendre à la légère alors il s’expliqua calmement :

« Je lui ai seulement dit de te dire ce qu’il pensait et que j’ai une pilule Céleste en ma possession. Pour le reste, ce n’est définitivement pas moi qui lui ai dit de dire ça. »

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Bien entendu, Lin Xuanzhi savait que le problème ne venait pas du tout de Zhongli Shen. Mais cet homme pouvait être considéré comme le déclencheur, alors il n’avait naturellement aucune affection pour lui.

Il fit d’un ton indifférent :

« Si tu veux vraiment qu’Ah Hen devienne ton disciple, tu peux tout aussi bien attendre quelques années qu’il grandisse un peu plus. Il ne sera alors pas trop tard pour en reparler. »

Zhongli Shen contempla prudemment cet homme jeune mais imposant. Il fit :

« Plus un disciple est jeune, plus il est facile à modeler. Plus tôt il me suivra, plus ses fondations seront solides. Alors pourquoi tu tiens autant à chipoter pour trois ou cinq ans ?

– La secte du Pic Céleste a des factions complexes et étroitement mêlées. Il y a tellement de gens qui veulent devenir ton disciple et tu as déjà quelques disciples nommés à ton service, mais… Si je ne me trompe pas, tu voudrais qu’Ah Hen soit ton disciple direct, n’est-ce pas ? » demanda Lin Xuanzhi.


Note de Karura : Lin Xuanzhi est-il vraiment possessif et un obsédé du contrôle ?







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