Chapitre 5 : Hourra ! Lancez les feux d’artifices ! Notre chef est enfin là !
« … »
L’entrepreneur bouseux gros Huang fit avec jalousie :
« Salut, Zhouyi. Je suis ton grand frère et je m’appelle Zhouri Zhouyi est aussi la prononciation de lundi, alors le maire réplique qu’il s’appelle Zhouri = dimanche. (1). »
Le gros Zhou se tourna alors vers Chu He pour qu’ils se moquent ensemble de cet homme. À sa grande surprise, il vit le directeur en train de s’éloigner rapidement. Il s’affola aussitôt :
« Où est-ce que tu vas ? Ces bâtards sont en train de s’incruster ! Reviens vite pour me soutenir ! »
Quand Chu He se retourna, le maire put voir que sa mâchoire était tendue et qu’il faisait une drôle de tête.
« Je dois y aller, fit le directeur. Appelle-moi plus tard si tu as besoin de quoi que ce soit. »
Le maire le retint par la manche.
« Que se passe-t’il ? »
Chu He voulut se libérer, mais on ne se libérait pas comme ça de la prise d’un homme qui pesait plus de cent cinquante kilogrammes. S’il continuait à tirer, même les gens de la capitale allaient finir par les remarquer. En désespoir de cause, Chu He abaissa la main du maire et lui murmura :
« Ce Zhou et moi, nous sommes de vieilles connaissances…
– Ah bon ? Et vous vous entendez mal ?
– Je lui ai lancé un sort autrefois : si on se revoit de nouveau et que je ne l’appelle pas, il ne remarquera pas ma présence pendant un bâton d’encens Environ 5 min. (2). C’est le temps que j’ai pour m’enfuir. Alors je rentre chez moi. Tu viendras me voir demain quand tu auras fait partir ces gens de la capitale. »
Le maire était complètement perdu. Il put seulement regarder Chu He s’enfuir rapidement.
« Il paraît que quelqu’un s’est jeté du haut de ce building. Aiya, vous auriez pu prendre un endroit plus facile à trouver — Quoi, la police est déjà sur place ? »
On pouvait entendre la voix enthousiaste de Zhou Yi venant de derrière.
« Oh, la prochaine fois que vous rencontrez un problème, appelez-moi simplement ! Je suis quelqu’un qui adore les problèmes ! »
Aida : « … »
« Vous n’imaginez pas à quel point ça me tue de m’ennuyer tous les jours au bureau. Pour une fois que je peux sortir pour le boulot, ça ne me dérangerait pas de rester quelques jours de plus ! Au fait, petite beauté, je suis tombé sur toi à peine sorti. N’est-ce pas un signe que nous sommes destinés à être ensemble ? »
Yan Lanyu : « … Zhou-san veut plaisanter.
– Pas du tout, pas du tout, fit Zhou Yi avec un sourire. Tu ne sais pas à quel point mes prédictions sont très précises. Si je dis que nous sommes liés par le destin, c’est que nous sommes liés par le destin. Par contre, je ne sais pas si c’est pour une bonne chose ou une mauvaise — Hé, maire Huang ! Qu’est-ce qui vous faites là-bas ? Vous n’aviez pas dit qu’on devait choisir un emplacement pour le projet ? C’est déjà fait ? »
La bouche du maire Huang se tordit.
« … Non. »
Zhou Yi suivit le regard du maire et jeta un coup d’œil sur les portes du bâtiment en construction.
« Alors pourquoi vous restez planté là ? Venez, qu’on en discute, ah. »
— Dans la direction où il regardait, Chu He était en train de se diriger vers la Hongqi garée non loin.
Pourtant, Zhou Yi ne parut pas le remarquer et il tourna la tête avec indifférence.
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
Cependant à ce moment, la voiture de police qui s’apprêtait à repartir s’arrêta soudain un peu plus loin et le commissaire se dépêcha d’en sortir, portable à la main.
« Directeur Chu — »
C’était une scène assez comique si on regardait ça de l’extérieur : Zhou Yi, Aida Tadaishi et Yan Lanyu se faisaient face comme les trois pieds d’un trépied ; non loin de là, Chu He se dépêchait de partir sans même un regard en arrière ; quant au maire Huang, il se trouvait entre Zhou Yi et Chu He, et il faisait de son mieux pour que son corps imposant bloque la vue de Zhou Yi, l’empêchant de découvrir Chu He. De l’autre côté, le commissaire courait en appelant Chu He, à bout de souffle, comme s’il avait le feu aux fesses. Il était si bruyant que tout le monde, hormis les personnes mentionnées ci-dessus, se tourna pour regarder ensemble en direction de Chu He, y compris la directrice Li du BAVI.
« Directeur Chu ! »
Le commissaire réussit enfin à rattraper Chu He, ne se rendant même pas compte que le visage de ce dernier avait pâli.
« J’ai une terrible nouvelle pour vous, directeur Chu ! Les urgences viennent juste de recevoir un appel. Votre maison… »
Chu He l’interrompit et continua à marcher vers la voiture.
« Je rentre maintenant.
– Votre maison est en feu ! s’écria le capitaine. Les pompiers sont déjà là-bas. Il semblerait qu’il n’y ait pas de victimes, alors soyez rassuré ! »
Chu He ne put s’empêcher alors de faire d’un ton sec :
« Je vous ai dit que je rentrais ! »
— À cet instant, ce fut comme si sur un chronomètre invisible, l’aiguille des secondes était revenue à zéro.
Zhou Yi se tourna, comme s’il venait tout juste de remarquer l’agitation là-bas.
« Que se passe-t’il ? Qui est là-bas ? » demanda-t’il.
Chu He repoussa le commissaire d’une main et tendit l’autre vers la portière de la Hongqi. Derrière lui, Zhou Yi fronça les sourcils, semblant bizarrement trouver ce dos un peu familier.
« — Qui est ce type ? »
La main de Chu He était déjà sur la poignée.
« Attends ! »
La main de Chu He se figea dans les airs. Une main s’était déjà abattue sur son épaule. Quand il se tourna, il vit que Zhou Yi était brusquement apparu derrière lui.
Vu de près, le visage de cet homme était encore plus d’une beauté à couper le souffle. Sous les sourcils hauts comme ceux des Occidentaux se trouvait une paire d’yeux profonds et brillants, contenant vraiment un charme diabolique et irrésistible dans ces yeux aussi lumineux que l’océan — Si une jeune fille aspirant à l’amour se serait retrouvée contemplée aussi attentivement par lui pendant quelques secondes, il n’aurait même pas besoin de dire un mot qu’elle serait déjà tombée profondément amoureuse et se serait promise à lui en cet instant.
Toutefois, Chu He resta très calme, non seulement calme mais innocent.
« Excusez-moi… »
Zhou Yi continua de fixer attentivement son visage sans cligner des yeux, comme s’il voulait voir non seulement le visage, mais aussi examiner le cerveau qui se cachait derrière.
Ce regard était si intense que le maire Huang commença à prendre un peu peur. Au moment où il soupçonnait ce beau gosse de la capitale d'avoir des penchants douteux, Zhou Yi sourit et lâcha Chu He en disant :
« Désolé, de dos, tu ressembles vraiment à une ancienne connaissance. J’étais si content que je ne me suis pas rendu compte de mon erreur. Toutes mes excuses. »
Sentant le soulagement l’envahir, le maire Huang ne put s’empêcher de faire une remarque superflue :
« Une ancienne connaissance ?
– Mon ex-femme, » répondit Zhou Yi d’un ton particulièrement tendre.
Maire Huang : « … »
Chu He : « … »
Le coin des lèvres du maire tiqua pour exprimer son doute.
« Xiao Zhou, ah, désolé pour ce que je vais te dire, mais bien que le directeur Chu est effectivement un peu élancé, il reste un homme. Si la silhouette de ton ex-femme ressemble à ça, elle ne serait pas un peu trop…
– Tu n’y comprends rien, vieux Huang ! s’écria Zhou Yi d’un ton des plus sérieux. Mon ex-femme est la marque cinabre indélébile sur mon cœur, un lotus blanc qui ne fanera jamais, ah ! Peu importe à quoi elle peut ressembler maintenant, je continuerai de l’aimer, même si elle te ressemblait, ah ! »
Le maire Huang ne dit plus rien. À en juger par l’expression sur son visage rondelet, il était si ahuri qu’il n’arrivait plus à dire un mot.
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Chu He ne put en écouter davantage. Il recula de deux pas et se tourna pour monter dans la voiture.
« Je vous laisse discuter entre vous. Il y a un incendie chez moi, je dois y retourner. »
Zhou Yi retint aussitôt la porte.
« Où est-ce que tu habites ?
– … M. Zhou, veuillez lâcher cette porte.
– Ai — pas question, pas question. Où est-ce que tu habites ? Nous étions destinés à nous rencontrer, alors à présent qu’une chose horrible arrive comme ta maison en feu, comment pourrais-je ne pas t’accompagner pour voir ça ? »
En un instant, tout le monde prit un air aussi ahuri que le maire Huang. Même les paupières de Chu He tressaillirent et il ne put s’empêcher de désigner Yan Lanyu :
« Le destin de M. Zhou n’est-il pas censé se trouver là-bas ?
– Aiya, directeur Chu, tu ne comprends pas ! Il y a différents degrés de destin ! Le fait que tu ressembles exactement à mon ex — bon, plutôt à 3 ou 4 %, cela prouve que le lien du destin entre nous est très fort. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est plus haut que les montagnes et plus profond que les océans, mais c’est au moins… Ai ! Ne te sauve pas, ah ! »
La Hongqi démarra et fila, aspergeant tout le visage de Zhou Yi de gaz d’échappement.
« … »
Zhou Yi se ressuya le visage et fit d’un ton démuni :
« Je voulais juste lui demander : si sa voiture tombe en panne… »
Avant qu’il n’ait terminé sa phrase, on entendit un gros bang ! émanant de la Hongqi plus loin, suivi par de la fumée blanche sortant du capot. Le véhicule s’arrêta.
« … il aimerait bien prendre la nôtre ? » compléta Zhou Yi d’un air innocent.
Le maire Huang fut bien obligé de monter avec Chu He dans la Mulsanne d’un noir luisant. Quant à Aida et le reste des Japonais, ils partirent sous prétexte qu’il se faisait tard. Ils se mirent d’accord pour revenir le lendemain au pôle de développement pour discuter des plans du projet.
Le maire Huang n’en revenait toujours pas :
« Comment ma voiture a-t’elle pu tomber en panne ?! »
Personne dans la voiture ne dit rien. Les nombreux subordonnés du BAVI restèrent bouche cousue. Seul Zhou Yi releva la tête et demanda avec animation :
« Le directeur Chu aurait-il une préférence pour les Hongqi ? »
Chu He : « … »
« Le directeur Chu arrive-t’il à supporter d’utiliser ma voiture ? »
Chu He pencha la tête sur le côté, posant la joue sur une main. Il n’avait pas la moindre envie de lui répondre.
Les subordonnés de Zhou Yi devaient avoir l’habitude de ses excentricités, car ils gardaient tous un air très sérieux, comme un groupe d’agents secrets. Le gros Huang, au contraire, n’était pas du genre à mâcher ses mots, alors il ne retint pas une remarque sarcastique :
« Cette Hongqi est un véhicule de fonction fourni par la ville et nous ne sommes pas aussi riches que vous autres de la capitale. Dire que même le BAVI est équipé de voitures de luxe qui coûtent presque dix millions de yuan, comment nous, une pauvre ville de troisième zone, pourrions-nous nous comparer à ça ? »
Zhou Yi arbora un large sourire.
« Ai — tu n’as pas tort. Même si on a beaucoup d’argent, on ne peut pas le gaspiller ainsi. Pour te dire la vérité, c’est moi qui ai acheté cette voiture et j’ai dépensé un peu d’argent pour la modifier. Mais ensuite, je l’ai laissée au garage et j’ai oublié de la rouler. Il s’agit donc en fait d’une vieille voiture qui a plusieurs années…
– La famille de Xiao Zhou est aussi dans les affaires ? »
Le maire Huang, en tant qu’homme obèse qui se contentait de deux poulets par jour, sentir son cœur le faire souffrir en cet instant.
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« Dans les affaires ? Non, je mets juste un peu d’argent de côté pour vivre sur mon épargne, c’est tout. Je ne suis certainement pas aussi riche que ce petit Japonais. »
Zhou Yi se tourna vers Chu He avec un sourire. Cela ne semblait pas le déranger que l’autre homme le traitait comme s’il n’existait pas.
« Nous autres, les hommes, nous avons la vie dure, ah. On doit travailler dur pour gagner de l’argent afin de faire vivre sa femme et ses enfants. Et si on ne fait pas attention, votre femme devient vite votre ex-femme — Dites, et si on kidnappait ce petit Japonais pour demander une rançon, hein ? Je crois que la famille Aida est pétée de tunes. Je pourrais peut-être leur extorquer cent milliards ou deux afin de payer la pension alimentaire à mon ex… »
Le coin des lèvres du maire frémit un peu et il se tourna vers Li Hu, le visage couvert de lignes noires.
« Directrice Li…
– Chut. »
La femme remua ses fesses comme si de rien n’était, s’éloignant un peu de Zhou Yi, puis elle murmura :
« Je sais ce que vous voulez me demander, alors pas la peine. Oui, faites simplement comme s’il était dérangé… »
Tout en parlant, la voiture était déjà arrivée devant le manoir Zhang. La demeure était assez éloignée de la ville. Les villas autour avaient toutes de vastes terrains et étaient parsemées, alors aucun voisin n’était venu pour regarder le spectacle. Il ne restait plus que deux camions de sapeurs-pompiers devant le bâtiment dont les briques et les tuiles avaient noirci. Le sol était couvert d’eau écumante.
La façade de la villa était restée intacte, mais la partie nuit dans l’aile sud-est avait complètement brûlé. Il faudrait bien trois ou cinq mois pour la reconstruire.
Quelques servantes étaient recroquevillées ensemble sur les marches, tremblantes de terreur. Ces deux enfoirés de Zhang Shun et Huang Pian faisaient de leur mieux pour les réconforter. Quand ils entendirent le klaxon de la voiture, ils se tournèrent aussitôt.
« Ai — ! Grand frère ! »
Chu He s’avança à grands pas. Il leva la main, prêt à l’abaisser.
Zhang Shun détourna aussitôt la tête pour esquiver.
« Grand frère ! Tu veux me frapper ?!
– Directeur Chu, directeur Chu ! Un malentendu ! C’est un horrible malentendu ! »
Voyant que la situation se présentait mal, Huang Pian se précipita pour empêcher la querelle.
« Ce n’est vraiment pas la faute de Zhang Shun ! Aiya, c’est ce maître Fang qui — Ai ? Mon oncle ? »
Le maire se précipita à son tour, voulant vraiment envoyer son neveu inutile au ciel avec un bon coup de pied dans les fesses.
« Qu’est-ce que tu as encore foutu ?!
– Mon oncle, écoute mes explications… »
Le maire recouvrit aussitôt la bouche de son neveu et l’emmena sur le côté.
« Tu ne te rends donc pas compte que tu as cultivé ta forme humaine après la fondation de la République Populaire Le parti communiste en Chine rejette toutes les croyances superstitieuses et même la mythologie chinoise. (3) ?! La seule chose que tu as à faire, c’est te montrer discret. Tu veux mourir ou quoi ?! »
Huang Pian fit d’un air de victime :
« Ce n’est vraiment pas ma faute, c’est cet homme du nom de Fang qui cherche la mort… »
Il s’avérait que Huang Pian était devenu très motivé quand il avait appris que le manoir Zhang était hanté. La petite belette savait depuis la naissance qu’il était un yaoguai, alors il n’avait pas autant peur des fantômes et esprits que les humains ordinaires. Plutôt que d’aider son ami, il était plus intéressé par le spectacle. Alors il avait aussitôt invité maître Fang, qui était assez populaire en ville récemment, à venir dans le manoir Zhang.
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Maître Fang jouissait d’une excellente réputation à Hong Kong et dans la région de Guangdong. On disait qu’il était venu dans la cité de H alors qu’il voyageait un peu partout pour raffiner ses outils magiques. Sans parler de toutes ces choses magiques, il était effectivement doué pour prédire l’avenir et exorciser les fantômes. Plusieurs riches locaux l’avaient déjà invité pour examiner le Feng shui de leur propriété. La famille Zhang était la seule famille fortunée à ne l’avoir jamais invité.
Bien que maître Zhang était très compétent en ce qui concernait le surnaturel, il devait bien vivre dans le monde séculier. Cela faisait un moment qu’il cherchait à nouer des liens avec les Zhang. Malheureusement, le grand maître avait eu beau faire tout ce qu’il pouvait, le cœur du directeur Chu restait fermé comme de l’acier. Si le second jeune maître Zhang ne s’était pas manifesté à ce moment-là, maître Fang n’aurait pas encore réussi à prendre contact avec la famille Zhang.
Dès que Huang Pian lui avait parlé du ‘second jeune maître crédule qui avait rencontré un fantôme’, le maître s’était dit que ce serait très facile à gérer. La famille Zhang possédait autrefois des mines et on racontait que bien des gens étaient morts lors d’effondrement. C’était de toute évidence un fantôme qui était mort de manière injuste et qui venait leur réclamer des comptes. Le maître n’aurait qu’à le renvoyer dans l’autre monde et ce serait réglé.
Alors le maître entra dans le manoir Zhang en tout confiance mais très vite, son dos se couvrit de sueur froide alors qu’il arpentait la villa.
— Le Feng shui de la demeure des Zhang, c’était comme un cercle magique pour nourrir un cadavre, ah !
Généralement, les gens qui travaillaient dans les affaires organisaient leur demeure dans une configuration Feng shui qui apportait la fortune et la prospérité à leur famille. C’était d’ailleurs tout l’intérêt. Mais quand la villa des Zhang avait été bâtie, les fenêtres de l’avant étaient dans le prolongement des fenêtres arrière, comme une épée transperçant le séjour. Il y avait également une ouverture étroite au plafond : c’était non seulement une Fissure Céleste, mais puisque c’était orienté au nord, cela faisait également entrer de la lumière maléfique et vicieuse. Ce qui était particulièrement effrayant, c’était que la propre chambre du frère du jeune maître Zhang se trouvait juste au-dessus de ce cercle magique. La plupart des gens seraient déjà morts après deux ou trois ans passés ici, alors comment cet homme avait-il pu ouvrir une compagnie et réussir dans les affaires ?
Ressuyant la sueur qui coulait de son front, le maître Fang s’enquit :
« Second jeune maître, votre grand frère aurait-il quelques soucis de santé ? »
Zhang Shun fut transporté de joie :
« Le grand maître est effectivement un grand maître, il arrive même à voir ça ! Je disais justement à mon frère la dernière fois qu’on dirait qu’il souffre en permanence des glandes surrénales. Il a également montré quelques signes de débauche excessive ces temps-ci… »
Si Zhou Yi avait été là, il n’aurait pas appelé ça une formation pour nourrir un cadavre. Il aurait simplement installé un divan et aurait pris un bain de soleil dans cette lumière maléfique. Quant à Yan Lanyu, il se serait demandé si le maître des lieux n’avait pas organisé exprès cette configuration et s’il n’y avait pas une intention cachée derrière. Il se serait ensuite retiré en silence, comme s’il n’avait rien vu.
Mais ce maître Fang… Premièrement, il n’aurait jamais pensé que le grand frère du second jeune maître Zhang serait assez impitoyable pour donner sa vie afin de devenir un démon et offrir son propre sang de cœur en sacrifice au Seigneur Démon. Deuxièmement, il était fasciné par le chèque brillant dans les mains du second jeune maître Zhang, alors il voulait faire étalage de ses capacités.
— Ce fut alors que la catastrophe se produisit.
« Le-le maître venait juste de sortir ses pièces en cuivre, ses poupées en papier et le sang de coq quand tout à coup, les figurines en papier se sont enflammées… Zhang Shun et moi, on a vite versé de l’eau dessus mais on avait beau faire, ça brûlait de plus en plus fort. Finalement, toute la chambre a été ré-ré-ré-réduite en cendres…
– Vous avez brûlé ces choses dans ma chambre ? » intervint Chu He.
Huang Pian hocha timidement la tête.
Chu He inspira profondément et dut résister à l’envie de frapper à mort cette petite belette. Il se tourna et se dirigea vers sa chambre, qui avait été carbonisée des murs au plafond. Il s’assit seul parmi les ruines.
Zhang Shun hésita et hésita encore, puis il s’approcha prudemment :
« Grand frère… grand frère. »
L’autre homme l’ignora.
« Grand frère, tu n’as qu’à me frapper un bon coup, hein ? Je ne voulais pas que ça arrive… »
Chu He détourna la tête.
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Zhang Shun se sentit encore plus mal en le voyant réagir ainsi. Bien qu’il avait autrefois détesté ce faux grand frère quand il avait été jeune et ignorant et qu’il avait aussi eu du mal à accepter le fait que son père avait laissé tout son héritage à Chu He, ce serait mentir que de dire qu’au fil des années, il n’éprouvait pas une certaine affection pour son grand frère.
En plus, son grand frère était toujours très bon envers lui : il lui donnait de l’argent quand il en voulait et il lui avait acheté une voiture quand il l’avait demandée. Même si Chu He se montrait un peu froid, il procurait à Zhang Shun tout ce qu’il lui demandait et Zhang Shun n’avait jamais eu à se plaindre. L’année où son père était décédé, Zhang Shun était tombé malade et c’était son grand frère qui avait veillé sur lui sans même quitter la maison pendant plus de deux semaines. Durant son adolescence, Zhang Shun avait été plaqué et il avait noyé son chagrin dans l’alcool. Son grand frère avait écumé tous les bars du centre-ville au beau milieu de la nuit pour le retrouver et Zhang Shun lui avait même vomi dessus. Pourtant, Chu He ne s’était pas plaint. Il lui avait acheté une Ferrari à plusieurs millions quand Zhang Shun la lui avait demandée, alors que son grand frère n’avait jamais conduit lui-même de voiture aussi chère. Et pendant que Zhang Shun draguait et profitait de la vie, son grand frère était si occupé avec son travail qu’il n’avait même pas de petite amie…
« Grand frère, je ne recommencerai vraiment plus ! »
Zhang Shun leva une main pour se gifler très fort. Alors qu’il allait réitérer son geste, son frère l’arrêta d’une voix sévère :
« Stop ! »
Zhang Shun le regarda d’un air malheureux, comme un husky abandonné.
Chu He fit une drôle de tête, partagé entre être le rire et les larmes. Au bout d’un moment, il chassa son frère d’un coup de pied :
« File file file, sors d’ici ! »
Zhang Shun se couvrit les fesses et se mit à courir sur plus de dix mètres. Quand il se retourna, il fut soulagé de voir que son frère ne l’avait pas pourchassé.
Le second jeune maître Zhang tâta son visage et s’assura qu’il n’était ni enflé, ni défiguré. Puis il contourna lentement les ruines pour rejoindre l’entrée de la villa — le majordome était en train de superviser les domestiques pour déplacer les objets et meubles, et il faisait la liste des pertes.
Le maire Huang et Huang Pian, oncle et neveu, se tenaient dans l’espace découvert, regardant en direction de l’escalier en faisant une drôle de tête.
Assis sur les marches se trouvait un bel homme au visage splendide, entouré par quelques jeunes servantes fraîches et naïves comme des fleurs. Il leur lisait les lignes de la main d’un air très sérieux :
« Ta ligne de cœur est très trouble, ce qui veut dire que tu vas connaître des hauts et des bas dans tes amours. Il pourrait même y avoir une séparation définitive. Mais ne t’en fais pas, cela ne durera pas. Tu es destinée à épouser un riche mari et tu n’auras plus jamais à t’inquiéter de rien. Je vois deux enfants d’ici trois ans… Hein ? Garçon ou fille ? Aiya, laisse-moi te dire, mieux vaut avoir une fille de nos jours. Avoir une fille, c’est comme avoir une petite doudoune. Quand on a un fils, c’est comme si on avait une dette. Et si tu as deux fils, ta vie est pratiquement fichue… »
Le coin des lèvres de Zhang Shun frémit.
« … Qui est ce type, ah ? »
Le beau gosse leva la tête et repéra Zhang Shun avec précision malgré l’attroupement. Aussitôt, comme les soldats de l’Armée Rouge qui apercevaient un dirigeant du parti, il se rua vers lui, tout excité :
« Mon cher ! Mon cher, ton Palais du Sceau La peau entre les sourcils. (4) est tout noir, comme si tu allais connaître bientôt un affreux désastre. Achète-moi vite une amulette de chance ! Étant donné que nous étions destinés à nous rencontrer, je te fais 5 % de réduction !
– Tu es cinglé ou quoi ?! »
Zhang Shun se tourna et s’éloigna. Ce fut alors que bizarrement, il s’emmêla les jambes et s’étala par terre sur le sol bétonné. Son visage s’écrasa par terre avec un gros bam.
Tout le monde autour : « … »
La chute avait été très rude. Il n’aurait pas eu aussi mal en tombant des escaliers. Il fallut un long moment à Zhang Shun pour relever sa tête amochée du sol. On vit alors deux filets de sang mêlés à de la morve couler de ses narines.
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« Grand immortel ! s’écria le jeune homme avec des larmes coulant sur ses joues. J’implore votre pardon, quel est le nom de ce grand immortel ? Combien coûte cette amulette de chance, ah ? »
Le beau gosse sortit un mouchoir froissé de la poche de son jeans et le lui fourra entre les mains. Il fit d’un ton compatissant :
« Je suis un copain de ton grand frère et je me nomme Zhou Yi. Nous étions destinés à nous rencontrer, alors tu peux avoir cette amulette de chance pour 8 800 yuans au lieu de 12 000, qu’en dis-tu ?
– … Tu réclames 8 800 yuans pour un soi-disant tarif d’ami ?! »
Zhou Yi s’accroupit devant lui et tint à deux mains le visage couvert de sang et de larmes. Il fit d’un ton très sérieux :
« Ne sommes-nous pas plus que des amis ? Le petit frère du directeur Chu est comme mon propre petit frère ! Non, nous sommes encore plus proches que ça, ah ! Alors même des frères doivent être clairs sur les questions d’argent. Tu veux payer par carte ou par chèque ? Il y a 2 % de frais supplémentaires par carte. »
Zhang Shun se releva et se tourna pour partir.
Juste à ce moment, un employé du BAVI faisait une marche arrière en voiture. Il vit Zhou Yi se relever d’un air malheureux et se lamenter :
« C’est vraiment la fin pour moi… Dire qu’à l’époque, les dieux et Bouddhas du Neuvième Ciel et des Dix Royaumes tout entiers venaient me supplier en pleurant de bien vouloir leur vendre quelques amulettes de chance. Quel que soit le prix que je leur demandais, ils ne refusaient pas… Mais là, plus personne ne veut une simple amulette à 8 800 yuans… »
Le subordonné se précipita aussitôt hors du véhicule, s’agenouilla et saisit sa cuisse.
« Boss Zhou ! Vendez-moi une de vos amulettes, hein ? Je vous en donnerai 88 000 yuans ! Vous acceptez Alipay Site de paiement sur internet, très utilisé en Chine. (5) ?
– Qu’est-ce que tu vas t’imaginer ?! Toi et moi n’avons aucun destin en commun, je n’accepterai même pas 880 000 yuans de ta part. »
Zhou Yi lui tapota gentiment la tête, puis le contourna pour s’éloigner.
Chu He était assis dans les décombres calcinés. Ses yeux tressaillirent quand il vit son frère tomber la tête la première — mais juste un peu. Il tourna bien vite la tête et fit comme s’il n’avait rien vu.
« Ne vous en faites pas, boss Zhou ne fait que s’amuser avec lui. »
Li Hu s’approcha d’un pas élégant et souple, un sourire charmeur sur ses lèvres rouges. Elle se permit de tendre la main pour serrer celle de Chu He.
« Enchantée, directeur Chu. Le boss Zhou est juste quelqu’un capable de parler sans interruption de tout et n’importe quoi. Il a bien dû vous faire rire. »
Chu He se montra tout à coup très aimable envers cette beauté.
« Ce n’est rien, il est bon d’avoir sa propre personnalité… Mais pourquoi vous l’appelez ‘boss’ ? »
Li Hu sourit en se couvrant la bouche.
« C’est son surnom, c’est comme ça que tout le monde l’appelle au bureau. En réalité, malgré son apparence désinvolte, on peut compter sur lui quand il est sérieux. C’est juste qu’il est vraiment un beau parleur. »
Chu He eut un rire bref en entendant ça.
« Pas étonnant que sa femme se soit enfuie avec un autre homme. »
Il se trouvait que Zhou Yi passait justement non loin. Allez savoir s’il avait entendu ou pas, mais son dos se raidit subitement.
— Les faits prouvaient qu’il ne fallait jamais toucher à l’écaille inverse La légende dit qu’un dragon possède une écaille à l’envers par rapport aux autres. C’est son point faible et si on y touche, ça l’énerve beaucoup. (6) du directeur Chu. En moins de cinq minutes, il s’était vengé du fait que Zhou Yi avait fait tomber son petit frère.
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« Non, non, non, ce n’est pas du tout ce que vous pensez ! »
Li Hu se rendit compte qu’elle avait dit quelque chose qu’il ne fallait pas, alors elle s’empressa de se rattraper :
« Boss Zhou et son ex-femme ont deux enfants, mais ces enfants ont eu des accidents. Cela a causé des problèmes familiaux et alors…
– La directrice Li semble bien connaître son collègue, fit Chu He en hochant la tête d’un air de sous-entendu.
– Vous voulez suggérer quelque chose ? »
Li Hu se mit à rire si fort que son corps trembla comme une branche fleurie.
« C’est encore plus impossible, reprit-elle. Bien que Zhou Yi et votre frère sont tous les deux des jeunes hommes remarquables et élégants, je préfère un homme bien plus mûr et calme, un peu comme vous, directeur Chu. »
Chu He se tourna pour la regarder.
Sous le soleil couchant, ses yeux se plissèrent légèrement. De l’arête haute de son nez à ses lèvres, puis de son menton à sa nuque, il y avait un arc splendide et quelque peu ambigu. Son demi-sourire parut apporter un changement considérable à son visage d’apparence ordinaire. Même quelqu’un comme Li Hu, qui avait l’habitude de voir des hommes splendides, en resta stupéfaite un moment.
Comme par hasard, Zhang Shun était venu se laver le visage au même moment. Il mit un pansement sur son nez et revint en courant, le nez bleui et le visage enflé :
« Grand frère —
– Belle dame, » fit Chu He en tendant la main vers Li Hu.
Il avait une montre Vacheron Constantin incrustée de diamants autour de son poignet. Il demanda d’un ton très galant :
« Puis-je avoir l’honneur de vous inviter à dîner ce soir ? »
Li Hu : « … »
Zhang Shun : « … »
Zhou Yi, non loin de là : « … »
« Alors c’est entendu, belle dame, fit Chu He en souriant. Je viendrai vous chercher à votre hôtel à neuf heures ce soir. »
La parole à l’auteuse :
Petit théâtre :
Zhou Yi : Le directeur Chu arrive-t’il à supporter d’utiliser ma voiture ? Sinon, je peux invoquer des bêtes divines antiques pour vous transporter. Vous préférez le dragon ou bien le tigre blanc de l’Ouest ?
Chu He : … Zhang Shun, viens me prendre en voiture. Vite.
Note de Karura : Je vous avais dit que ce chapitre était tordant de rire !
Alors, vous y voyez un peu plus clair dans le couple principal ? Il y a eu plusieurs indices tout au long de ces chapitres. Cela dit, Chu He semble avoir plusieurs autres prétendants ~
Notes du chapitre :
(1) Zhouyi est aussi la prononciation de lundi, alors le maire réplique qu’il s’appelle Zhouri = dimanche.
(2) Environ 5 min.
(3) Le parti communiste en Chine rejette toutes les croyances superstitieuses et même la mythologie chinoise.
(4) La peau entre les sourcils.
(5) Site de paiement sur internet, très utilisé en Chine.
(6) La légende dit qu’un dragon possède une écaille à l’envers par rapport aux autres. C’est son point faible et si on y touche, ça l’énerve beaucoup.
Commentaires :