Le Lecteur et le Héros doivent absolument tomber amoureux Extra 2

Note de Karura : Même si c'est le même titre qu'un épisode spécial précédent, l'histoire est différente. Seul le milieu, où Du Ze raconte la légende de Cheng'e et Hou Yi, est identique.


Extra 2 — Le Festival de la Mi-Automne


À cause de la présence de Xiu, ce ne serait pas pratique pour Du Ze de vivre dans un dortoir durant la période scolaire. Du coup, il louait un appartement près de l'université et revenait à la maison pour les vacances.

C'était le festival de la mi-automne ainsi que la semaine de fête nationale. Du Ze se trouvait à la porte de chez lui avec une grosse pile de cadeaux. Il était un peu nerveux parce que cette fois, le retour à la maison serait un peu différent des autres fois.

Ding dong !

« Ai — J'arrive. »

La porte s'ouvrit et maman Du apparut à la porte. Elle portait un tablier. Apparemment, elle sortait de la cuisine.


Maman Du regarda d'abord son fils puis posa le regard sur le jeune homme blond à côté de lui. Elle sursauta légèrement à cause de son apparence excellente en tout point — depuis quand son fils connaissait-il un si bel étranger ?

« Bonjour, ma tante On peut appeler 'tante' une femme plus âgée sans avoir de lien de parenté. (1), » fit Xiu en souriant à la femme.

Avec ce sourire radieux et étincelant, non seulement maman Du mais aussi Du Ze eut le regard figé.

Seigneur Meng, tu es vraiment une arme de destruction massive !

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

« Ai ? Ai. »

Maman Du reprit ses esprits et leur libéra le passage, un peu agitée.

« C'est donc toi l'ami dont a parlé Du Ze. Entrez vite — ai, qu'est-ce que vous faites avec tout ça ?

– C'est ma première visite. C'est donc normal. »

Xiu entra avec la pile de cadeaux.

« Je vais vous déranger ces prochains jours.

– Tu es le bienvenu ici. Fais comme chez toi. »

Maman Du les conduisit au séjour puis retourna toute seule dans la cuisine.

« Ah Ze, occupe-toi bien de ton ami, ah. Je retourne cuisiner. »


Du Ze aurait pu jurer avoir vu un rouge suspect sur le visage de sa mère. Le lecteur adorable et stupide regarda en silence l'arme de destruction massive à forme humaine assise sur le canapé et s'étouffa en silence.

« Qu'y a-t'il ? demanda Xiu. Selon les usages de ce monde, j'ai fait quelque chose de mal ? »

Du Ze secoua la tête et s'assit à côté de lui.

« Ma mère, on dirait qu'elle t'apprécie beaucoup. »

À ces mots, Xiu sourit et fit :

« Hé bien, je veux qu'elle m'apprécie. Après tout... »

Xiu réfléchit un court instant :

« Selon le langage de ce monde, je devrais l'appeler belle-mère, non ? »


La première réaction de Du Ze fut de jeter un coup d'œil en direction de la cuisine. Quand il vit que sa mère était tranquillement dans sa simulation de cuisine, son cœur qui avait failli bondir de son torse reprit finalement sa place normale.

« Ne t'en fais pas. »

Xiu tendit la main pour caresser la nuque de Du Ze et lui lança un regard profond.

« Nous avons tout le temps devant nous. »

Ils avaient tout le temps devant eux, tant et tant de temps jusqu'à ce que plus personne ne puisse s'opposer à leur relation.

– Et même si quelqu'un s'y opposait, cela n'aurait aucune importance. Il ferait en sorte que le nombre de ces gens soit à peu près nul.


* * *


Le repas fut très animé à cause de la présence supplémentaire de Xiu.

« D'après ton apparence, tu dois être étranger, non ? demanda maman Du avec curiosité. De quel pays tu viens ?

– Je suis un sang mêlé. »

Oui, de huit races, cracha un certain adorable idiot dans son cœur.

« Un sang mêlé ? fit maman Du, vivement impressionnée. C'est fantastique, ah. »

Fantastique, oui. L'ennemi et ton fils se connaissent très intimement.

Pendant le dialogue entre les deux autres, Du Ze lâcha d'innombrables remarques sarcastiques en pensée. De cette manière, c'était comme si l'adorable et stupide lecteur participait à la conversation. Quelles que soient les questions de maman Du, Xiu y répondait une à une avec un sourire. Du Ze pouvait voir à vue d'œil le niveau de sympathie de la reine mère augmenter de manière régulière. Il regarda passivement la stratégie de Xiu sur le point de réussir.


Soudain, maman Du posa ses baguettes.

« Je suis contente que tu sois venu. C'est la première fois que Ah Ze disait qu'il ramènerait un ami. »

Du Ze en fut sidéré. Sa mère ne le regarda pas mais continua à parler à Xiu :

« Mon fils est très gentil mais il n'arrive pas bien à s'exprimer. Bien que je n'ai pas à intervenir, s'il y a le moindre conflit entre vous à l'avenir, j'espère que tu sauras te montrer plus tolérant envers lui. »

Le sourire de Xiu s'adoucit énormément.

« Je sais. »

Il savait à quel point cet homme était quelqu'un de bien. Seul lui le savait.


« En fait, c'est plutôt lui qui se montre toujours tolérant envers moi, fit Xiu d'un ton moitié sérieux et moitié de plaisanterie. Si un jour nous nous disputons vraiment, je ne le laisserai pas s'en aller. »

Bien que les paroles du jeune homme blond soient un peu étranges, maman Du n'y prêta pas plus attention que ça. Elle prit une bouteille de vin rouge et en servit également à Du Ze et Xiu.

Les trois portèrent un toast ensemble :

« Joyeux festival de la mi-automne. »


* * *

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Du Ze regarda la lune brillante par le fenêtre. L'immense lune se tenait comme une roue bien ronde dans le ciel étoilé. En parlant du festival de la mi-automne, en plus des gâteaux de lune qui manquaient à ce fin gourmet, il y avait aussi la célèbre légende de Chang'e qui avait volé jusqu'à la lune.

Une présence familière se fit sentir derrière lui et Du Ze se retrouva dans les bras de Xiu qui avait fini de prendre sa douche. L'homme embrassa ses cheveux et demanda doucement :

« À quoi tu penses ?

– Une légende.

– Oh ? »

L'intonation montante de Xiu montrait qu'il était attentif. Du Ze réfléchit puis se mit à expliquer en gros à Xiu l'histoire du festival de la mi-automne et de Chang'e qui avait volé jusqu'à la lune. Afin de raconter cette histoire, Du Ze commença par le récit de Hou Yi qui avait tiré sur neuf soleils. Il n'entra pas dans les détails et dut remplacer certains éléments du mythe chinois, comme par exemple Hou Yi qui devint le dieu de l'arc, l'élixir volé par Chang'e devint la divinité et au lieu de devenir immortelle, Chang'e devint une déesse.


Après avoir entendu l'histoire de Hou Yi qui avait tiré sur neuf soleils et de Chang'e qui s'était envolée sur la lune, Xiu resta un moment songeur puis resserra son étreinte sur Du Ze.

« Est-ce que Hou Yi aimait Chang'e ? »

Du Ze acquiesça. S'il ne l'avait pas aimée, il ne serait jamais allé implorer la Reine Mère Céleste afin d'obtenir un second élixir pour Chang'e.

« Pourquoi ne l'a-t'il pas poursuivie alors ?

– Il ne peut pas. »

Du Ze ne savait pas trop comment expliquer cela à Xiu alors il ne put que vaguement dire :

« Seul un dieu peut se rendre là-bas et Hou Yi ne pouvait pas devenir un dieu.

– Donc Chang'e est restée pour toujours sur la lune et Hou Yi a fini par mourir ?

– Ouais. »


Xiu garda le silence un moment puis conclut :

« C'est vraiment stupide... »

Du Ze pensait aussi que Chang'e n'aurait pas dû voler les deux élixirs d'immortalité à son époux. Elle avait eu beau devenir une déesse, elle vivait dans une solitude éternelle au palais de la lune.

Chang'e devait avoir regretté d'avoir volé l'élixir, contemplant la mer verte et le ciel bleu tous les soirs Cela signifie qu'elle se sent seule et triste. (2).

Xiu enfouit son visage dans le creux de l'épaule de Du Ze, ses yeux trop profonds pour refléter la lumière.

C'était si stupide. Puisque ce dieu de l'arc nommé Hou Yi avait le pouvoir d'abattre les soleils, pourquoi ne pas aussi détruire la lune ?

S'il ne pouvait plus garder son épouse, il n'avait qu'à faire tomber celle qui allait le quitter pour qu'ils soient enterrés ensemble.


Du Ze eut soudain la chair-de-poule pour une raison inexplicable. Avant qu'il ne puisse réagir, Xiu l'avait déjà lâché.

« Tiens. »

Du Ze contempla le liquide rouge que Xiu lui tendait.

« C'est quoi ?

– Du vin rouge. »

Xiu se servit un verre et prit une gorgée.

« Quand tu es parti prendre ta douche en premier, ta mère est venu l'apporter. Elle a dit que c'était un vin très cher alors il ne fallait pas le gaspiller. »


Du Ze contempla la pomme d'Adam de l'autre monter et descendre. Avec les lèvres pâles et le vin rouge, on aurait dit un vampire élégant qui buvait du sang. Du Ze sentit tout à coup qu'il avait la gorge sèche, alors il détourna son attention ailleurs.

« … Bois, toi.

– C'est un ordre de ta mère. »

Le sourire de Xiu au coin des lèvres s'élargit.

« J'ai trouvé un dé dans ta chambre tout à l'heure. Jouons un peu : le perdant doit boire. »

Avant que Du Ze ne puisse refuser, il ajouta une autre règle :

« Je dois avoir trois points de plus que toi pour gagner. »

Du Ze hésita : du moment qu'il obtenait un quatre ou plus, Xiu perdait forcément. Et même s'il obtenait un un et que Xiu obtenait un trois, il gagnait quand même. Par conséquent, un certain adorable idiot hocha la tête et accepta la proposition de Xiu.


* * *


Les faits prouvèrent que ceux qui ne cherchaient pas la mort ne mouraient pas.

Du Ze contempla un bon moment la bouteille de vin à moitié vide qu'il tenait. Avec cette gorgée de plus, il serait complètement ivre, incapable de distinguer le nord, le sud, l'est et l'ouest.

Putain, Xiu a eu un six à chaque fois. C'est vraiment de la cruauté ! QAQ

Le seigneur Meng dit : C'est toi qui es cruel.

« Allez, bois. »

Du Ze remarqua l'expression visiblement réjouie de Xiu et songea à l'histoire cachée qu'il avait entendue lors de la simulation des anges cf chapitre 86 (3) — ce n'était pas la première fois que le seigneur Meng tentait de le saouler


« Pourquoi tu veux me faire boire à ce point ? »

Xiu plissa légèrement les yeux.

« Une fois ivre, tu me diras quelque chose que j'ai envie d'entendre. »

Il fallait le dire plus tôt ! Un certain adorable idiot posa la bouteille et fit à Xiu :

« Qu'est-ce que tu veux entendre ? Je te le dirai même sans avoir bu.

– Vraiment ?

– Vraiment. »

Une fois de plus, les faits prouvèrent que ceux qui ne cherchaient pas la mort ne mouraient pas.


Du Ze contempla un long moment le dōjinshi qu'il tenait. De l'autre côté, Xiu avait pris sa forme d'Homme Bête car elle possédait les sens les plus aigus, prêt à écouter avec une attention religieuse. Du Ze ouvrit une page du dōjinshi. S'il lisait ça, il allait vraiment mourir et il ne resterait plus rien de son corps à enterrer.

Se saouler ou lire le dōjinshi, telle était la question.

Un certain adorable idiot y réfléchit soigneusement. Au bout du compte, soit il lirait sans avoir bu, ou bien il boirait et lirait quand même mais son comportement serait totalement hors de contrôle. La différence faisait toute la beauté alors Du Ze ouvrit aussitôt le dōjinshi sans la moindre crainte.

Okay, la première page ne contient quasiment que des onomatopées.

« Hum, hum, ah, ah, ouh, oh... »


Du Ze lut les mots qui ébranlaient les trois vues sans y mettre la moindre intonation. Les oreilles de lion de Xiu frémirent et se baissèrent, l'air déçu.

« Tu pourrais y mettre plus de sentiments. »

La queue de Xiu tapota le sol.

« Quand je te tourmente, ta voix n'est pas comme ça. »

Il l'avait dit, il avait dit tourmenter sans la moindre honte !

Voyant que Du Ze le fixait d'un air crispé, Xiu recula un peu.

« Continue. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Du Ze ne se réjouit pas du tout car les lignes suivantes étaient encore plus immorales. Jamais il n'avait eu autant de mal à parler — c'était encore pire qu'à l'époque où il ne portait pas encore des contours d'oreilles.

« Oh, c'est si bon, tellement bon. Ah, ne t'arrête pas, ah, c'est tellement bon, ah, ah ah ah...

« Ah, ah, c'est si bon, c'est si agréable. Arrête, ah, je vais mourir, je vais me briser, ah ah... »

Du Ze se força à lire ces choses. Bien qu'il lisait ça comme une éloge funèbre, les yeux de la bête en face de lui devenaient de plus en plus brillants, comme s'il avait repéré une proie délicieuse.

« Je, je vais mourir, ah. Enfonce-la bien, baise-moi bien, baise-moi — » 


La voix de Du Ze s'éleva brusquement à la fin parce que l'Homme Bête l'avait soulevé et pressé sur le lit.

« Puisque tu n'arrives pas à lire avec les bonnes intonations, fit Xiu d'une voix enrouée de désir, je vais faire en sorte que tu le ressentes. »

Je le savais !!! QAQ

Durant toute cette période de vacances, Du Ze fut incapable de sortir du lit.


Notes du chapitre :
(1) On peut appeler 'tante' une femme plus âgée sans avoir de lien de parenté.
(2) Cela signifie qu'elle se sent seule et triste.
(3) cf chapitre 86






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