Chapitre 29
Tous ces adieux avaient épuisé Nigel. Il n’avait qu’une seule envie : s’allonger et s’endormir tout de suite. Alors qu’il soupirait, il sentit une main sur son épaule.
Sursautant, il se retourna et vit Schumach. L’autre homme avait dû se réveiller à un moment donné.
« Mes souvenirs de toi vont aussi disparaître ? » demanda Schumach.
La dernière personne à qui je dois dire adieu, songea Nigel avec un sourire amer.
« Depuis quand tu as entendu ce que j’ai dit ? s’enquit-il.
– À peu près au moment où Lana a repris connaissance. »
Il s’était réveillé vraiment très tôt. Avait-il écouté sans se manifester juste parce qu’il ne voulait pas déranger ? Nigel jeta un coup d’œil à Inas afin de voir si l’autre était réveillé ou pas, puis il ramena son regard sur Schumach.
« Je ne crois pas. Ce n’est pas comme si des gens pouvaient totalement disparaître du monde.
– Ah, je vois…
– Si tu étais réveillé, tu aurais dû partir avec Lana. »
Nigel parla exprès d’un ton léger à Schumach qui arborait un air très grave. Ce dernier le fixa d’un air attentif. Nigel lui rendit son regard et répondit vaguement :
« Ça me gêne de les laisser partir tous les deux. Si Lana doit porter ce garçon, elle aura du mal à se défendre.
– Grâce à Ederta, tous les monstres autour ont déjà été éliminés. Je peux rester un peu avant de la rejoindre.
– Non, tu devrais y aller. Vas-y. »
Même si Schumach s’entêtait, mieux valait se séparer pour de bon ici. Ils auraient des regrets de toute manière quel que soit le moment où ils se quitteraient, alors mieux valait que chacun suive la personne avec qui il resterait à l’avenir. Pourtant, Schumach prit un air extrêmement déçu à cause des paroles de Nigel.
« Tu n’as vraiment pas de cœur. Tu veux me faire partir si vite…
– Désolé. »
Nigel ne parvenait pas à regarder Schumach en face. Même s’il avait réussi à changer le cours de son destin, il se sentait désolé pour lui. C’était le Schumach qui était resté à ses côtés pendant sept ans et qui était même devenu un traître pour lui. Après tout ça, Nigel ne pouvait que lui dire de s’en aller…
C’était cependant inévitable. Si cela avait été possible, Nigel aurait également aimé rester pour aider dans ce monde et partir après un bon moment. Mais le temps de ce monde touchait à sa fin.
« Nigel. »
Alors que le jeune homme était bouleversé, Schumach lui fit signe de s’approcher. Quand Nigel fut à porté, le chevalier le serra fort dans ses bras.
Il avait une légère odeur de sang, ainsi qu’une température élevée. Nigel leva une main et rassembla toute sa magie restante pour guérir Schumach. Pendant ce temps, l’autre homme lui tapotait gentiment le dos.
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
« Je ne voulais pas te faire des reproches, marmonna Schumach.
– Je sais.
– Tu fais partie de la famille pour moi.
– Pour moi aussi, tu sais.
– Bien sûr que je le sais. »
Même s’il disait le savoir, les bras de Schumach se serrèrent plus fort autour de lui, comme très ému. Quand Nigel poussa un léger cri de douleur, Schumach le gronda pour être fait en sucre, mais il desserra gentiment son étreinte.
« Nigel… reprit-il.
– Mmm.
– Oublie-moi simplement… Je vais aussi t’oublier et vivre une belle vie. »
Nigel rit devant ces paroles prétentieuses. C’était clairement un mensonge. Si Schumach avait été du genre à oublier facilement, il n’aurait pas choisi le mauvais chemin toutes les autres fois et ne serait pas devenu le boss de fin.
Si Nigel faisait semblant de croire à ça, ils pourraient se faire leurs adieux en toute tranquillité. Mais contrairement à Lana, Nigel ne voulait pas dire au revoir à Schumach pour la dernière fois, lui qu’il avait connu depuis tant d’années. Il le serra donc contre lui.
« Je ne t’oublierai pas.
– …
– Vraiment, Schumach. Comment pourrais-je t’oublier ?
– Nigel. »
Schumach enfouit son visage contre l’épaule de Nigel, épaule qui devint bientôt humide. Nigel l’enlaça gentiment et lui tapota le dos, comme l’avait fait Schumach tout à l’heure.
Schumach ne releva pas la tête avant longtemps. Sans même tenter de cacher ses larmes, il fixa attentivement Nigel comme pour graver son image dans son cœur.
« Nigel, porte-toi bien.
– Oui.
– Et si cet enfoiré dit quelque chose de bizarre, frappe-le.
– Mmm…
– Et s’il continue à t’embêter, trouve-toi un endroit sûr pour dormir.
– … Ne t’en fais pas pour ça ! »
Schumach éclata de rire devant la réponse gênée du jeune homme.
Il avait l’air d’aller un peu mieux, sans doute parce qu’il avait pu pleurer tout son saoul. Naturellement, il restait encore une ombre de regret sur son visage, mais c’était impossible de se séparer sans le moindre regret. Le mieux était de se montrer honnête. Cela dit, cela aurait été bien s’ils avaient eu un peu plus de temps…
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« Adieu.
– Adieu, Schumach. »
L’homme se pinça les lèvres comme s’il voulait dire autre chose, mais il ne prononça pas un mot de plus. De toute façon, il n’aurait pas eu assez de temps pour dire tout ce qu’il aurait eu à dire.
Après ce simple salut, Schumach se tourna.
Adieu, mon chevalier.
Schumach s’éloigna sans un regard en arrière. Cependant, il s’arrêta plusieurs fois comme s’il avait envie de se retourner. Mais même avec des regrets, il ne pouvait plus rien faire à présent. Nigel garda les yeux fixés sur le dos de son ami qui l’avait protégé pendant sept ans.
Au bout du compte, Schumach devint un petit point presque imperceptible à l’horizon. Nigel se tourna alors vers Inas, qui était resté tranquillement immobile.
« Inas, combien de temps encore tu comptes rester allongé ?
– Jusqu’à ce que l’autre ait disparu, » répondit calmement l’autre homme qui ne faisait que semblant de dormir.
Depuis quand tu es réveillé ?
Sa voix extrêmement calme inquiéta un peu Nigel.
« Tu as envie de tuer Schumach maintenant ?
– Oui. »
Nigel eut un léger rire face à cette réponse qui sortit le plus naturellement possible. Il avait bien fait de ne pas dire les mots ‘mon chevalier’ à voix haute.
« Tu t’es bien retenu. Bon travail, » le félicita-t’il.
Inas garda le silence un moment, puis ouvrit les yeux. Évitant le regard de Nigel, il se releva puis s’agenouilla aussitôt devant lui. Son regard se posa sur la côte de Nigel, là où il avait enfoncé son épée. Avant même que Nigel ne puisse dire un mot, il semblait prêt à taper le sol de son front.
« Je suis vraiment désolé, Nigel.
– C’est bon, je vais bien à présent, » répondit Nigel d’un ton léger.
Il allait vraiment bien. Il n’y avait même pas la moindre trace à l’endroit où il avait été blessé, hormis ses vêtements déchirés. Ça avait fait un peu mal sur le coup, certes, mais… cela avait été bien plus choquant de voir Inas se faire manipuler.
« C’est plutôt moi… qui suis désolé, murmura-t’il.
– Pourquoi tu dis ça ? protesta aussitôt Inas. Tu n’as pas à être désolé de quoi que ce soit !
– Je ne t’ai pas fait confiance jusqu’à la toute fin. »
Nigel ponctua sa sombre confession d’un hochement de tête.
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« Je comprends, fit aussitôt Inas. J’étais sous l’emprise d’Ederta. Tu peux être un peu désolé pour ça.
– Oui.
– Mais seulement désolé. Ne vas pas te faire trop de reproche juste pour ça. »
Nigel posa la main sur la joue d’Inas et se mordit les lèvres en silence, ne pouvant s’empêcher de s’en vouloir. Il caressa les lèvres rugueuses du bout des doigts, puis se pencha pour embrasser l’autre homme. Inas hésita au départ, puis suivit rapidement Nigel. Sa langue s’enfonça dans la bouche du jeune homme après avoir léché les lèvres ensanglantées, ce qui lui donna un goût salé.
Le baiser dura un bon moment, puis Nigel dut y mettre fin pour respirer un grand coup. Avant qu’il ne puisse réagir, il se retrouva dans l’étreinte d’Inas.
Il eut un léger rire et posa la main sur la tête de l’autre homme. Caressant les cheveux qui semblaient un peu plus rugueux que dans ses souvenirs, il demanda d’un ton affectueux :
« Qu’est-ce que tu as vu dans l’illusion ? »
Il avait pensé qu’Inas s’en était totalement remis, mais l’autre homme inspira brusquement, comme si rien que le fait d’y penser était douloureux. Alors que Nigel caressait gentiment le coin de ses yeux où un chagrin fugitif était apparu, Inas ouvrit la bouche avec du mal :
« Il y a eu plusieurs choses. En grande partie, c’est parce que tu m’abandonnais…
– J’ai été horrible.
– Oui, » répondit Inas d’une voix faible.
Mais contrairement à sa réponse rapide, ses yeux vacillaient, ce qui trahissait son angoisse.
« Tu étais horrible. Mais à présent… »
Inas n’arrivait pas à parler correctement, alors il se pinça les lèvres. Nigel garda les yeux fixés sur le visage extrêmement splendide de son bien-aimé.
La timidité ne seyait guère à quelqu’un qui ressemblait à un chef-d’œuvre de la Création sculpté par un artiste de génie. D’un autre côté, une telle expression chez un homme qui arborait d’ordinaire un air aussi glacial que les plaines enneigées du Nord glacial lui donnait un côté adorable.
Sentant son cœur s’attendrir en voyant son côté si vulnérable, Nigel continua pour lui :
« Oui, j’ai été vraiment horrible, alors je vais continuer à prendre mes responsabilités envers toi. Ne t’en fais pas.
– Oui… » répondit Inas d’une voix tremblante.
N’était-ce pas naturel que Nigel assume ses responsabilités et qu’ils continuent à être ensemble à l’avenir ? Pourquoi Inas était-il si nerveux à l’idée d’être heureux ? Il avait encore du chemin à faire avant de pouvoir être pleinement convaincu des sentiments de Nigel et de retrouver sa stabilité.
Toutefois, Nigel décida de ne pas se montrer aussi impatient, contrairement à ce qu’il avait pensé tandis qu’il déversait volontairement son pouvoir en Inas. Il leur restait plein de temps, de toute manière.
« Tout ira bien, Inas.
– …
– Tu n’as qu’à me suivre. Je suis égoïste, faible et je manque d’assurance mais… rien que pour toi, je vais devenir plus fort. »
C’était tout ce que Nigel pouvait faire pour Inas qui avait été déçu et frustré des millions de fois.
Quand on arrivait à maintenir son équilibre, c’était facile. Quand on n’y arrivait pas, c’était difficile. Cependant, Nigel, qui avait déjà perdu l’esprit en tant que Lee Jiwoon, était certain qu’il ne ferait pas deux fois la même erreur. Plus important que tout, c’était pour Inas.
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« Tu t’es toujours sacrifié pour moi, fit Nigel. Mais tu n’as plus à le faire maintenant.
– Nigel.
– Ne sacrifie plus rien. Fais ce que tu veux, peu importe ce que c’est.
– Tu n’as jamais apprécié ma manière de faire les choses. »
Cela ressemblait bien à Inas de souligner ce que Nigel n’aimait pas, même dans un instant pareil. Le jeune homme lâcha un léger rire.
« Oui bon, maintenant que l’incendie est éteint, tu peux faire tout ce que tu veux… »
Dorénavant, Nigel allait également faire d’Inas sa priorité principale. Mais est-ce qu’Inas n’allait pas suivre ses mauvaises habitudes et tenter de tuer brutalement quelqu’un ? Il ne ferait plus ça… pas vrai ?
Optimiste au départ, Nigel perdit un peu de son assurance. À la place d’Inas, Nigel aurait déjà succombé à la plus terrible des jalousies et se serait déchaîné.
Malgré toutes les épreuves qu’ils avaient endurées, Nigel se demandait encore s’il pourrait supporter ça.
« Le maître est censé être responsable de celui qu’il a élevé, fit-il.
– Oui. »
Nigel avait dit ça pour plaisanter, mais Inas avait répondu sérieusement. Il semblait même ravi. Nigel renonça à le corriger. Au lieu de ça, il effleura ses lèvres.
« Je t’aime.
– Je t’aime aussi, Nigel. »
Le souffle chaud que lâcha Inas alors qu’il ne pouvait pas contrôler ses émotions débordantes chatouilla la nuque de Nigel. Le jeune homme eut un sourire un peu crispé alors qu’il repoussait gentiment Inas, qui se serrait de plus en plus contre lui.
« Et si on y allait maintenant ? »
Sans qu’ils ne s’en aperçoivent, le ciel s’était de nouveau couvert de nuages. C’était le signe de crevasses qui allaient de nouveau s’ouvrir à cause de la présence de Nigel et Inas. Ce n’était donc pas le moment de lambiner ici. Soulevant Nigel dans ses bras, Inas s’approcha de l’endroit où Ederta était mort.
Là où il avait disparu, le sol était devenu d’un noir menaçant. En général, même le plus noir des noirs avait tendance à s’éclaircir un peu quand il était exposé à la lumière. Mais cet endroit était si sombre qu’il donnait l’impression que quelle que soit la quantité de lumière qu’on apporterait, il ne pourrait jamais s’éclaircir.
Dans cette zone des plus obscures se trouvait un seul objet coloré : c’était une clef à l’apparence grossière. Cet objet en laiton semblait des plus ordinaires, mais c’était la réponse que les deux hommes avaient cherchée depuis si longtemps.
Inas se pencha et Nigel put ramasser la clef de ses propres mains.
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Au moment où il prit en main, une vive lumière émana de l’ancienne clef.
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Les comptes User01 et User02 partagent les mêmes permissions par défaut.>
Plusieurs fenêtres bleues s’ouvrirent successivement et la fenêtre d’informations de Nigel s’ouvrit pour se compléter. Le jeune homme resta stupéfait, incapable de faire quoi que ce soit. Une énorme quantité de connaissances auxquelles Nigel n’avait pas pu accéder jusque là à cause du bug se déversa dans son esprit d’un seul coup, lui donnant le vertige. La même chose se produisit avec Inas mais au lieu de chanceler, ce dernier serra simplement Nigel plus fort.
Le vertige finit par disparaître. Nigel baissa les yeux vers la clef qui s’était un peu réchauffée. L’objet étincelait aussi brillamment que la Voie Lactée sur le ciel nocturne d’un bleu foncé profond.
« Nigel. »
Incité par les paroles d’Inas, Nigel leva la clef et l’enfonça dans les airs.
Il n’y avait clairement rien à cet endroit, mais Nigel sentit un blocage à l’endroit où il avait enfoncé la clef. L’esprit bien conscient, il tourna la clef et quelque chose apparut : une serrure surgit, ainsi qu’une porte noire.
Nigel déverrouilla la porte qui avait été créée pour lui et l’ouvrit.
De l’autre côté, il n’y avait que du blanc, rien d’autre en vue. De là où ils se trouvaient, il était impossible de savoir ce qu’il y avait au-delà de la porte.
Nigel tourna la tête pour contempler une dernière fois ce monde. Ce monde qui s’approchait de sa destruction mais qui allait bientôt renaître. Ce monde qui était encore plus familier pour eux que son monde d’origine, cet endroit où Nigel et Inas avaient vécu pendant plus de cent mille ans.
Ce fut à ce moment que Nigel vit la Fin.
Bien que c’était la Fin, ce n’était pas pour autant la fin de ce monde. Il se produirait encore beaucoup de choses ici par la suite.
Qu’allait-il arriver à Lana, qui avait tué le roi alors qu’elle était une criminelle recherchée ? Est-ce que Kei, transformé en enfant, allait bien s’adapter une fois qu’il aurait retrouvé ses souvenirs ? Comment Schumach, qui n’avait jamais eu l’occasion de vraiment vivre jusque là, allait profiter de sa vie ? Et aussi Etna, qui était devenu un dieu, et le Nigel d’origine…
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Les questions restantes étaient nombreuses que les années qu’il avait vécu. Mais c’était tout ce que Nigel pourrait voir. Il était naturellement curieux de ce qui allait se passer ensuite, mais il n’était pas déçu.
La dernière chose que Nigel avait vu était une fin heureuse et il ne doutait pas que les personnages principaux allaient vivre heureux après la fin de l’histoire.
« Nigel, il est temps qu’on y aille, fit Inas en le tirant de ses pensées.
– Oui, allons-y. »
Toujours avec Nigel dans les bras, Inas franchit la porte.
Ils ne sentirent rien de particulier en changeant de dimension. Le paysage se modifia simplement sans effet particulier.
Au-delà de la porte, il faisait nuit.
On pouvait entendre le craquement de l’herbe qui se faisait piétiner par Inas. Une odeur rafraîchissante envahit les narines de Nigel, alors que le chant des insectes se faisait entendre sans discontinuer. Les deux hommes se tenaient au milieu d’une forêt verdoyante.
C’était un paysage si ordinaire que Nigel douta un moment si le transfert avait réussi ou pas. Mais quand il se tourna vers la porte, elle avait déjà disparu.
« Nigel ! » lui fit Inas, alors que Nigel tremblait d’anxiété.
Dans sa voix douce, on pouvait néanmoins sentir de l’excitation et de la joie. Nigel leva les yeux et suivit le regard d’Inas qui avait levé la tête.
Dans le ciel nocturne se trouvaient deux lunes, une grande et l’autre petite, quelque chose qu’ils n’avaient encore jamais vu. Les lunes rouge et bleue étaient des corps célestes qu’ils voyaient pour la première fois, ce qui prouvait que ce monde-ci était particulier. La tension qui avait envahi Nigel, dont le dos était tendu, se relâcha enfin et le jeune homme regarda tout autour.
Ce monde avait l’air ordinaire, mais c’était un tout nouveau monde qu’ils n’avaient encore jamais vus. Un monde étranger dont ils ignoraient tout du passé et du futur.
De nouvelles possibilités s’ouvraient à eux.
Inas serra fort la main de Nigel, qui tremblait d’excitation et aussi d’un peu de crainte. Son esprit s’apaisa lentement grâce à la chaleur de cet homme qui le tenait constamment près de lui où qu’il soit.
Il était à présent temps de quitter pour de bon les sessions répétées et de vivre dans la réalité. Avec le seul et unique aux yeux de Nigel, son Inas.
Note de Karura : Tout est bien qui finit bien… ou presque !
Il y a encore un épilogue à venir.
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