Le méchant est outrageusement beau 65

Chapitre 65 : Retrouvailles


Xu Xingzhi contempla les disciples de la Montagne de la Tombe du Vent et sentit que cela remontait à plusieurs vies en arrière. Les visages devant lui paraissaient à la fois inconnus et familiers.

Pendant un moment, il eut même l’impression de sentir de l’eau glacée couler dans son dos.

Ces visages surgirent peu à peu dans son esprit : il avait appris à celui-là comment tenir une épée, il avait une fois barboté dans l’eau avec cet autre, il avait une fois donné une bonne leçon à cet autre disciple qui s’en prenait aux plus petits parce qu’il était jeune et stupide…

Xu Xingzhi avait toujours eu une excellente mémoire, surtout en ce qui concernait les noms et les visages. Quand ces gens se présentèrent, ce fut comme une clef en cuivre rouillée qui ouvrit en grand une porte dans son esprit qui avait été scellée depuis de nombreuses années. D’innombrables autres noms en sortirent, retentissant un par un dans les oreilles de Xu Xingzhi.


— Dans la soirée et pour les cours du soir, il tenait entre ses mains la liste des disciples de la Montagne de la Tombe du Vent et faisait l’appel, du premier au 3060ème nom. Cela prenait donc très longtemps pour parcourir toute la liste. Et vu que Xu Xingzhi aimait toujours en faire le minimum, il se contentait en général de donner une centaine de noms avant de considérer qu’il avait terminé sa tâche.

— Au beau milieu de la nuit, il arrivait parfois que maître Guang Fu lui ordonne de se poster à l’entrée de la montagne pour surprendre les disciples qui rentreraient tard. Si maître Guang Fu ne restait pas avec lui, les retardataires se mettaient en rangs pour recevoir chacun une châtaigne. Mais si maître Guang Fu montait la garde avec lui, ces pauvres malchanceux devaient alors courir douze fois autour de la Montagne de la Tombe du Vent, de la première étoile qui apparaissait dans le ciel nocturne à la rosée de l’aube.

Xu Xingzhi les suivait toujours. Si l’un d’eux était à bout de force, il le portait sur le côté et le laissait boire un peu de liqueur afin qu’il se rince la bouche.

Presque tout le monde sur la Montagne de la Tombe du Vent avait déjà bu la liqueur de sa jarre.


Et là, tous ces disciples de plusieurs sectes se tenaient devant lui et le fixaient, leurs yeux étaient aussi purs et chaleureux que dans ses souvenirs, remplis d’admiration et ils contenait aussi une lumière brillante.

Toutefois, ce genre de regards le brûla de partout, comme si quelque chose dans son esprit luttait pour remonter à la surface mais était fermement retenu par de lourdes portes. Cela lui provoqua un mal de crâne déchirant.

Au bon moment, un bras s’enroula autour de sa taille par derrière, l’empêchant de tomber en arrière.

Meng Chongguang se pencha à son oreille et lui murmura pour le réconforter :

« Grand frère martial, ne t’agite pas, tout va bien. »

Aucun de ces disciples ne reconnut cet homme qui se tenait aux côtés de Xu Xingzhi et leurs visages changèrent d’expression.

Mais Meng Chongguang ne se soucia guère du regard de ces gens. Dans son cœur, seul comptait Xu Xingzhi du début à la fin.


Zhou Beinan, Qu Chi et les autres descendirent l’un après l’autre et les disciples des différentes sectes se précipitèrent aussitôt pour les accueillir. Il y eut même un disciple du Pic du Yang Vermillon qui était plus grand que Qu Chi, un grand gaillard de cinq pieds trois pouces, qui prit même Qu Chi dans ses bras en fondant en larmes. Qu Chi en fut si effrayé que ses yeux devinrent rouges et il dut ensuite bien choisir et organiser ses mots pour le réconforter.

Xu Xingzhi porta une main à son front. C’était peut-être parce qu’il était trempé en descendant jusqu’ici, mais il sentait une douleur persistante dans son crâne, comme si une scie était en train de découper lentement son crâne.

Les disciples de la Montagne de la Tombe du Vent se rendirent compte de son état.

« Grand frère martial, tu ne te sens pas bien ?

– Grand frère martial, il y a un divan dans le hall. Si tu veux, viens t’allonger. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Plusieurs personnes le conduisirent à l’intérieur du palais. L’un d’eux voulut même le soutenir mais à cause du regard bien trop terrifiant de Meng Chongguang, il dut retirer sa main.

Xu Xingzhi avait mal aux tempes rien qu’en parlant, alors il ne put que murmurer faiblement à Meng Chongguang :

« Dis-leur de ne pas s’inquiéter. »

Cependant, Meng Chongguang l’ignora :

« Grand frère martial, occupe-toi d’abord de toi, tu veux ? »

Il le souleva dans ses bras et la ‘main droite’ de Xu Xingzhi dépassa de sa manche. Tout le monde put ainsi la voir et les disciples s’arrêtèrent net, choqués.

Pendant qu’ils étaient sous le choc, Meng Chongguang entra dans le hall en portant Xu Xingzhi. Il prit à droite, marcha en diagonale puis ouvrit une porte avec son pied avant d’entrer.

Les disciples de la Montagne de la Tombe du Vent échangèrent des regards. L’un d’eux demanda :

« Comment peut-il savoir où se trouve notre dortoir ? »

Personne ne put lui répondre.


* * *


De son côté, Lu Yujiu demanda à chaque personne :

« Excuse-moi, y a-t’il quelqu’un de la Vallée de la Pure Fraîcheur ?

– Est-ce qu’il y a des disciples de la Vallée de la Pure Fraîcheur ?

– Y a-t’il quelqu’un de la Vallée de la Pure Fraîcheur… ? »

Tous ceux à qui il posa la question secouèrent la tête.

Après avoir interrogé les quatorze disciples, il se rendit compte qu’il n’y avait effectivement personne qu’il connaissait. Lu Yujiu arbora alors un air perdu. Il baissa la tête et s’éloigna de deux pas. Il se rendit alors compte que Yuan Ruzhou était comme lui, loin de la foule et silencieuse.

Cela le surprit un peu : ce n’était pas comme s’il n’y avait aucun disciple de la Montagne de la Tombe du Vent ici, alors pourquoi restait-elle toute seule ?


À cette idée, il fit deux pas dans sa direction mais se fit intercepter par un disciple de l’Île du Fleuve Céleste qui fit la moue en désignant la femme :

« Dis, que fait ce squelette ici, ah ? C’est ton esclave fantôme ? »

Quand Zhou Beinan était arrivé ici en premier, il leur avait parlé mais leur avait seulement dit que Xu Xingzhi et Qu Chi étaient toujours en vie et leur avait expliqué qui étaient Lu Yujiu et Zhou Wang. Il avait surtout insisté sur le fait qu’ils ne devaient pas se moquer de Lu Yujiu ou essayer de lui retirer son masque. Il n’avait rien dit sur les autres, voilà pourquoi ce disciple ne savait pas qui était cette femme squelette qui portait une barrette fleurie dans les cheveux.

Quand elle entendit qu’on parlait d’elle, Yuan Ruzhou tourna le dos.

Mais comme son corps était complètement visible, Lu Yujiu put clairement voir que son dos fin tremblait.


Il se pinça les lèvres un moment, puis répondit :

« Ce n’est pas mon esclave fantôme. C’est notre guérisseuse. Je ne saurais dire combien de fois elle nous a sauvés la vie pendant ces années, nous lui en sommes tous très reconnaissants.

– Ah bon ?

– Bien sûr, insista Lu Yujiu. C’est notre héroïne.

– Et comment elle s’appelle ? »

Lu Yujiu n’hésita même pas un instant :

« Feng Ling.

– … Yi ? Le Feng Ling de la Montagne de la Tombe du Vent Feng Ling veut dire la Tombe du Vent. (1) ? »

Lu Yujiu remarqua alors que le dos de Yuan Ruzhou avait cessé de trembler. Il arbora alors un tendre sourire avec des fossettes.

« Oui. Elle a bien mérité de porter ce nom. »


* * *


Dans le dortoir, un tissu froid était posé sur le front de Xu Xingzhi. Il avait un mal de tête abominable et le visage tout pâle. Allongé sur le divan, il laissait Meng Chongguang lui masser doucement les tempes.

Le bruit et l’agitation continuaient toujours dans le hall. Meng Chongguang voulut se lever pour refermer la porte, mais Xu Xingzhi agita la main pour l’arrêter.

« Ne ferme pas la porte, laisse-moi écouter.

– Qu’est-ce qu’il y a de bien à écouter ? » répliqua le jeune homme en faisant la tête.

Xu Xingzhi plissa les yeux et le fixa avec lassitude.

« Tu savais qu’ils étaient là ? »

Meng Chongguang ne répondit pas. Il fit chauffer de l’eau dans une tasse et la porta aux lèvres de l’autre homme.

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Mais Xu Xingzhi refusa de boire.

« Réponds.

– … Je le savais, finit par répondre Meng Chongguang.

– Comment tu pouvais le savoir ?

– J’ai mes propres moyens de savoir.

– Comment se sont-ils retrouvés ici ?

– Pour éviter les dangers des Terres Sauvages, ils ont creusé une grotte au fond de ce marais. Grâce à la magie, l’eau et la boue ont été refoulées et c’est ainsi devenu un univers à part, bien à l’abri du reste du monde.

– Combien y a-t’il de disciples des quatre sectes qui sont disséminés dans les Terres Sauvages ?

– Je l’ignore, mais il n’y a sûrement pas que ceux-là. »


Xu Xingzhi ouvrit la bouche mais ne put poser la question suivante.

Pourquoi sont-ils ici ?

Ce soi-disant vol des Artefacts à l’époque, qu’est-ce qui l’a provoqué ? Pourquoi des disciples des quatre sectes, du disciple en chef aux disciples externes, sont tous autant impliqués et ont fini emprisonnés en ces lieux ?

Lequel de ces disciples semble être quelqu’un de mauvais ?

Comment se fait-il que les Artefacts soient faux, pourquoi ont-ils volé les Artefacts, comment est mort Wen Xuechen et comment se fait-il que Jiu Zhideng, le seigneur de la voie démoniaque, change subitement et devient le maître des quatre grandes sectes, y compris de la Montagne de la Tombe du Vent… ?

Cependant, il ne pouvait poser aucune de ces questions.

Le vrai ‘Xu Xingzhi’ était censé savoir tout ça. En plus, il s’était comporté avec assurance avant, comme s’il savait tout, alors il ne pouvait ouvrir la bouche à présent pour poser ces questions.


Durant le silence qui régna entre les deux hommes, Zhou Beinan entra joyeusement dans le dortoir. Quand il vit Xu Xingzhi alité, sa joie diminua un peu.

« Toi, tu n’es pas possible, hein ? Il suffit d’un petit tour dans l’eau pour te mettre dans un état pareil. Tu dois être fait en tofu, ah. »

Xu Xingzhi lui jeta un regard.

« J’ai mal à la tête. »

L’expression sur le visage de son ami changea aussitôt.

« Ça doit vraiment te faire mal, ah.

– Qu’est-ce que tu crois ? » répliqua Xu Xingzhi qui ne voulait pas en dire plus.

Un peu inquiet, Zhou Beinan fit à Meng Chongguang :

« Il a le visage très pâle, tu devrais arrêter de le masser, ah. »

Mais Meng Chongguang ne le regarda même pas et continua à masser les points d’acupression au sommet du crâne de Xu Xingzhi.


Quand il se sentit un peu mieux, Xu Xingzhi rouvrit les yeux et vit alors que Zhou Beinan était encore adossé contre le lit en le regardant.

« … Pourquoi tu n’es pas parti ? Ces disciples ne veulent pas te saluer comme ils l’ont fait avec Qu Chi, hein ? »

Zhou Beinan lui cracha alors :

« Quoi, tu crois que ce Vénérable est là parce qu’il aime voir ton visage, ah ? Putain, j’en ai marre à force de voir ta tête. Non, j’ai quelque chose à te montrer. »

Sa main serrée se détendit un peu et il releva soudain son pouce en l’air. Une petit éclat fin et lumineux tourbillonna dans les airs avant qu’il ne le rattrape.

Zhou Beinan ne put cacher sa satisfaction.

« Devine ce que c’est ! »

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Xu Xingzhi eut un léger rire.

« Tu crois que je suis aussi bête que toi ? »

Ces disciples étaient restés pendant plus de dix ans dans ces marécages stériles. Désœuvrés, ils avaient forcément dû partir en exploration soit pour chercher à manger ou bien pour savoir s’il y avait oui ou non des monstres dangereux des Terres Sauvages qui étaient entrés dans le Territoire Hors du Monde. Ce n’était donc pas surprenant qu’ils aient pu trouver un des fragments de la Clef des Terres Sauvages.

En plus, Meng Chongguang les avait conduits tout droit ici. Rien qu’en voyant son air confiant et tranquille, Xu Xingzhi aurait pu parier où se trouvait le troisième fragment de la clef.


Zhou Beinan était d’excellente humeur. Il s’assit au bord du lit en pliant une jambe devant lui et continua à jouer avec le troisième fragment. Il avait l’air vraiment adorable comme ça.

« Je vois bien que tu n’es pas dans ton assiette pour le moment, alors je ne m’abaisserai pas à ton niveau.

– Que comptent faire les disciples ? demanda plutôt Xu Xingzhi.

– Ceux de la Montagne de la Tombe du Vent n’ont rien dit. Ils ont juste demandé comment tu allais et quand nous allions partir. Les quelques disciples de mon Île du Fleuve Céleste veulent me suivre, bien entendu, fit Zhou Beinan avant d’hésiter. Quant à Qu Chi… bien qu’il soit réduit à cet état, les disciples du Pic du Yang Vermillon sont tous à fond derrière lui. »


Xu Xingzhi s’enquit alors :

« J’ai entendu Tao Xian dire qu’aucun des disciples du Pic du Yang Vermillon n’avait été impliqué dans cette histoire. Alors ces gens…

Hai, ces gamins sont bien trop naïfs, fit Zhou Beinan. Ils voulaient absolument sauver Qu Chi alors tous ensemble, ils ont feint l’obéissance devant Jiu Zhideng tout en planifiant de voler la Clef des Terres Sauvages à la première occasion venue. Mais Jiu Zhideng les a démasqués et les a jetés ici. »

Xu Xingzhi poussa un soupir de soulagement.

« Alors quand est-ce qu’on part ? »


Sans attendre que Zhou Beinan réponde, Meng Chongguang prit l’initiative :

« Nous partons demain. »

Zhou Beinan en fut stupéfait.

« Si vite ? »

Xu Xingzhi ferma les yeux et continua à la suite des paroles de Meng Chongguang :

« Ce n’est pas si vite que ça. Nous avons déjà trois fragments de la clef en notre possession. Autant aller chercher le dernier fragment dans la Mer des Décapités dans le mouvement. »

Cela convenait totalement au tempérament fougueux de Zhou Beinan, alors il acquiesça.

« C’est vrai, bien vrai. Je vais aller les prévenir qu’on part demain ! »


* * *


Dès que Zhou Beinan partit, Xu Xingzhi sentit un chaud front se coller doucement contre l’arête de son nez avant de se frotter affectueusement.

« Grand frère martial, merci d’avoir parlé pour moi. »

Xu Xingzhi rouvrit les yeux et ses cils épais comme les ailes d’une cigale effleurèrent sa main.

« Un jour, il faudra que tu me racontes tout ce que tu sais.

– En. »

Meng Chongguang fit glisser son front vers le bas et trouva avec précision les lèvres de Xu Xingzhi. Il l’embrassa lentement mais pas aussi intensément que les autres fois. Il ne fit que goûter à la douceur de ses lèvres.

« Ce serait embêtant de tous les prendre avec nous à la Mer des Décapités. Mmm — »

Xu Xingzhi était un peu essoufflé à cause de ce baiser et il tortilla son corps pour se dégager.

« Et si on les ramenait d’abord à la tour ? Comme ça, Tao Xian et les disciples pourraient y rester pendant qu’on va à la Mer des Décapités. Comme ça, comme ça on pourra gagner du temps et Tao Xian ne risquera pas de finir blessé… Mmm ~ »

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Une fois que la chose avait déjà été faite, rien qu’un simple baiser pouvait l’exciter autant.

Xu Xingzhi détourna la tête et se mordit les lèvres sur la couverture fine qui venait d’être changée.

« Arrête de m’embrasser. »

Meng Chongguang se frotta contre le visage de Xu Xingzhi. Une main descendit pour calmer le feu tandis que l’autre chatouilla le grain de beauté en forme de larme sous son œil. Il fit d’un ton aimable :

« Grand frère martial, je vais le faire pour toi. »

Xu Xingzhi se figea un moment.

« M’aider… Petit enfoiré, comme si tu ne comptais pas le faire, hein ? »


Meng Chongguang prit un air innocent et naïf, mais ses doigts se montrèrent espiègles en glissant et en taquinant le long membre. À cause de ça, les longues jambes de Xu Xingzhi se tournèrent et donnèrent des coups de pied sur le lit, incapable d’endurer ça. Il fit entre l’amusement et la colère :

« Si on ne peut pas partir demain…

– Grand frère martial ne se sent pas bien ces temps-ci, alors cela ne choquera pas si je le porte sur mon dos demain quand nous partirons. »

Meng Chongguang suça fortement les lèvres de l’autre, comme un petit chiot qui tétait.

« En plus, mon grand frère martial a un peu de fièvre, alors je l’aide en le faisant transpirer. N’est-ce pas aimable de ma part ? »

Xu Xingzhi éclata de rire et le gronda en même temps :

« Petit enfoiré. Attends que je sorte d’ici, je vais te dénoncer aux autorités et je te ferai arrêter. »


Meng Chongguang avait déjà commencé à défaire les attaches de leurs vêtements.

« Quand est-ce que grand frère martial n’a pas déjà emprisonné Chongguang à vie ? Ou bien… »

Il se mit en tailleur et se pencha.

« Grand frère martial peut se servir de son corps pour emprisonner Chongguang pendant toute sa vie, d’accord ? »

Xu Xingzhi siffla d’un ton furieux et amusé :

« Dans tes rêves ! »

Meng Chongguang suivit la ligne de sirène Imaginez la délimitation entre le bas du corps et le haut de la queue d’une sirène. C’est la ligne de sirène, plus bas que la taille. (2) de Xu Xingzhi, l’embrassant au fur et à mesure avec sa bouche et ses lèvres. Xu Xingzhi lui griffa le dos de ses ongles ronds et fins, laissant des marques rouges.


Tout en se déshabillant, Meng Chongguang fit d’un ton vague :

« Grand frère martial doit me promettre une chose. Quand nous aurons quitté cet endroit, tu devras toujours rester avec moi. … Tu ne devras pas t’éloigner de moi. »

Xu Xingzhi ne s’en souciait pas du tout et il exprima son assentiment sans plus réfléchir. Tout à coup, il nota quelque chose du coin de l’œil et la chair-de-poule recouvrit aussitôt son corps.

La porte du dortoir n’était pas fermée !

Sous le choc, il articula :

« … Porte, la porte. »

Meng Chongguang pencha la tête sur le côté et demanda tout en connaissant parfaitement la réponse :

« Pourquoi tu veux fermer la porte ? »


De loin, Xu Xingzhi put voir trois disciples du Pic du Yang Vermillon s’approcher et ils venaient pour lui rendre visite. Il regarda ensuite l’air détendu de Meng Chongguang et comprit naturellement que l’autre était en train de le taquiner. Alors il baissa carrément les bras et en ni une ni deux, il prit l’initiative de retirer sa tunique, dévoilant ses épaules parfaitement proportionnées ainsi que sa clavicule en forme de demi-lune.

Ce fut alors au tour de Meng Chongguang d’en rester ébahi.

Son regard se modifia aussitôt et il leva brusquement la main en un mouvement de claque. La porte se referma alors. Il la couvrit ensuite de plusieurs couches de barrière afin d’empêcher tout bruit d’être entendu de l’extérieur.


Xu Xingzhi lui demanda d’un ton nonchalant et tout en connaissant parfaitement la réponse :

« Pourquoi tu veux fermer la porte ? »

Meng Chongguang grinça des dents.

« Se pourrait-il que grand frère martial veuille se montrer nu devant tout le monde ? »

Xu Xingzhi sentit tout à coup que sa tête allait mieux. Le coin de ses lèvres frémit.

« Pourquoi ? Ce n’est pas beau ? »

Cela parut provoquer Meng Chongguang. Il caressa Xu Xingzhi plus violemment puis pressa son coude sur son torse. De son autre main, il donna un coup de poing vers le bas, juste à côté du visage de l’autre homme. Avec un bang, Xu Xingzhi entendit le bruit de l’oreiller en bois qui se fendait. Il ne put s’empêcher de tourner la tête sur le côté, choqué.

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Meng Chongguang le fixa du regard et fit d’un ton glacial :

« C’est à moi, tu n’as pas à le leur montrer. »

Le grand frère martial qu’ils respectent tous et adorent tant, mais qu’ils ne peuvent pas atteindre, est à moi.

Xu Xingzhi éclata de rire.

Ce petit gars boit du vinaigre tous les jours et il n’a pas peur de le montrer.

Mais après y avoir songé, Xu Xingzhi en était bien arrivé au point où il comptait sur le sexe pour soulager son chagrin, alors de quel droit pouvait-il lui faire la morale ?

Mais heureusement, c’est plutôt agréable.


* * *


Le lendemain, Xu Xingzhi se pressa sans la moindre gêne contre le dos de Meng Chongguang et se laissa porter sur le chemin.

En voyant que cela faisait deux jours que Xu Xingzhi se faisait porter et ne laissait toujours pas ses pieds toucher terre, Zhou Beinan ne put se retenir :

« Tu n’es qu’un putain d’infirme, ah. Tes longues jambes sont juste là pour faire beau ou quoi ?! »

D’un ton paresseux, Xu Xingzhi répliqua :

« C’est très agréable. Tu verras quand tu porteras ton Xiao Lu sur ton dos. »

L’autre homme fronça les sourcils, incapable de comprendre comment le sujet avait pu tomber sur Lu Yujiu.

« … Ah ?

– Tu ne penses vraiment pas aux autres, l’incita Xu Xingzhi. Xiao Lu est un cultivateur fantôme. Il est fort en terme d’esprit, mais pas de physique. Cela fait des jours qu’il marche avec nous, combien d’ampoules il doit avoir aux pieds ? »


À ces mots, le visage de Zhou Beinan changea légèrement d’expression.

« Vraiment ?

– Tu ne vas pas jouer les ânes ? »

Dès qu’il entendit ça, Zhou Beinan se tourna aussitôt pour rejoindre Lu Yujiu.

Xu Xingzhi avait pu voir que le jeune homme était vraiment très bouleversé de ne pas avoir trouvé de disciples de la Vallée de la Pure Fraîcheur.

À la base, dans leur groupe, Zhou Beinan et Zhou Wang étaient tous deux de l’Île du Fleuve Céleste, Tao Xian et Qu Chi étaient deux disciples du Pic du Yang Vermillon, et même Meng Chongguang avait Yuan Ruzhou comme condisciple. Seul Lu Yujiu était l’unique disciple de la Vallée de la Pure Fraîcheur.

Sans Zhou Beinan, il aurait été vraiment tout seul.

Voilà pourquoi Xu Xingzhi avait encourage Zhou Beinan à le réconforter et aussi à le rendre plus joyeux.


Les deux concernés discutèrent à voix basse. Lu Yujiu paraissait embarrassé et agacé, sa nuque était devenue rouge. Il repoussa Zhou Beinan plusieurs fois mais ce dernier finit par le soulever par la taille pour le poser sur ses épaules, profitant des muscles doux de ses épaules pour y poser la taille du jeune homme. Ignorant Lu Yujiu qui se débattait, il s’avança à grands pas. Les autres disciples les huèrent et se mirent à rire dans une ambiance bon enfant.

Avec ces gens en plus, le groupe un peu épars devient bien plus animé.

Xu Xingzhi marmonna aussi en souriant :

« Ce chien stupide, comment peut-il se comporter comme s’il kidnappait une fille ? »

Meng Chongguang saisit la main de Xu Xingzhi et déposa un léger baiser sur le dos.

« Jamais je ne traiterai grand frère martial comme ça. »

Cela fit rire Xu Xingzhi.

« Comme si tu oserais le faire.

– Je n’oserais pas. »

Avec avidité, Meng Chongguang frotta le dos de la main de Xu Xingzhi contre sa joue.

« … Je ne le voudrais même pas. »


* * *


Après trois jours de marche, le groupe était en train de discuter au sujet de faire une pause ou pas ce soir sous le gros rocher qui se trouvait devant eux afin de s’abriter du vent, ou bien continuer la progression dans l’espoir de trouver une grotte suffisamment grande pour que tout le monde puisse s’y abriter. L’un d’entre eux se retourna et fut si choqué qu’il faillit lâcher son épée qu’il tenait à sa ceinture.

« Regardez ! Grand frère martial Xu, grand frère martial Qu, regardez ! »

Quand il se tourna vers la direction que pointait le disciple, Xu Xingzhi écarquilla aussi les yeux.

Étant donné qu’ils était plus nombreux et que le corps de Xu Xinzhi ne pouvait pas supporter d’être trop ballotté, ils avaient marché à pied et n’avaient pas progressé très vite. Du coup, en trois jours de marche, ils ne s’étaient éloignés que d’une centaine de li des marécages du Territoire Hors du Monde.


Ainsi, tous purent voir avec impuissance un Géant des Origines, dont on pouvait voir la silhouette à une centaine de li, apparaître près des marécages puis s’enfoncer lentement dedans.

… et l’endroit où il s’enfonça était exactement le marécage dont ils venaient.

Zhou Beinan inspira brusquement puis tapota deux fois l’épaule de Xu Xingzhi.

« Heureusement que tu nous as dit de partir très vite… »

Xu Xingzhi ne dit rien mais tourna la tête pour lancer un regard en coin à Meng Chongguang.

À sa grande surprise, ce dernier ne manifestait aucune joie. Au contraire, il était un peu nerveux, tout le contraire de lorsqu’ils étaient arrivés dans le Territoire Hors du Monde.

Ce sentiment au sujet de prémonitions devint encore plus manifeste quand le groupe se remit en route.

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Meng Chongguang refusa qu’ils avancent à l’aveuglette et qu’ils aillent trop vite. Il imposa même trois à quatre shichen de repos tous les soirs. Xu Xingzhi n’avait même pas le droit de s’éloigner de son champ de vision, Meng Chongguang ne le lâchait pas d’une semelle même quand Xu Xingzhi se lavait ou allait aux toilettes.

Cette façon d’agir fit apparaître une idée légèrement absurde dans l’esprit de Xu Xingzhi :

… C’était comme si Meng Chongguang avait lu un livre sur leurs aventures dans les Terres Sauvages et qu’il savait donc ce qui allait leur arriver en cours de route.

Toutefois, il n’avait lu que la moitié du livre.

Et maintenant, il ne savait pas ce qui allait les attendre après le Territoire Hors du Monde.


* * *


En dépit des protestations de Zhou Beinan, le groupe se mit à avancer de moins en moins vite. Après presque un mois à mijoter sur la route, tout le monde put enfin voir la flèche de la tour.

Voyant qu’ils seraient bientôt arrivés, ils ne purent s’empêcher de presser le pas. Même Meng Chongguang, qui était resté sur ses gardes tout au long du chemin, se détendit énormément.

Quant à Zhou Wang, plus ils se rapprochaient de la tour, plus elle était ravie.

Dès les premiers jours, elle s’était bien entendue avec plusieurs disciples de l’Île du Fleuve Céleste. En ce moment, elle les avait rassemblés autour d’elle en bout de queue et leur expliquait à quel point sa maison était agréable. Ce ne fut qu’en voyant Zhou Beinan et les autres, qui marchaient en tête, s’arrêter net qu’elle se rendit compte qu’il y avait un problème. Elle demanda d’une voix forte :

« Mon oncle, que se passe-t’il ? »


Personne ne lui répondit. Que ce soit Qu Chi, Zhou Beinan, Xu Xingzhi, y compris Lu Yujiu et Yuan Ruzhou, ils regardaient tous droit devant.

La première réaction de la jeune fille fut de dégainer ses deux sabres pour se défendre contre un éventuel ennemi. Mais quand elle regarda autour, elle ne put s’empêcher de rester stupéfaite.

— Devant la tour était assis un homme dont les cheveux étaient blancs comme la neige.

Cet homme leur tournait le dos. Un guan de calcédoine ornait ses cheveux blancs, ses doigts jouaient aevc un bracelet de foudre Yin-Yang en jujube et les cheveux blancs voletaient au gré du vent fort des Terres Sauvages. Sous un dôme couleur de plomb, cet homme semblait avoir été lavé par la neige. Il émanait de lui une froideur mordante de l’intérieur comme de l’extérieur.


Xu Xingzhi fronça un peu les sourcils. Pour une raison ou une autre, cet homme lui semblait un peu familier.

Et apparemment, il n’était pas le seul à ressentir ça.

Qu Chi rompit le silence étouffant :

« Xuechen ? C’est Xuechen ? »

Zhou Beinan contempla le dos de cet homme et sentit sa vue se troubler. Il se frotta plusieurs fois les yeux, mais ce furent des larmes brûlantes qu’il sentit.

Allez savoir pourquoi, il tenta d’arguer :

« Non, ce n’est pas lui. Les cheveux de Xuechen ne sont pas comme ça… »

L’homme parut entendre les voix derrière lui. Il tira sur l’une des roues de son fauteuil roulant et pivota vers eux.

Peut-être parce qu’il était vraiment trop familier, il n’eut qu’à tendre le bras pour poser la main sur la roue, et ce fut comme si le fauteuil roulant avait roulé sur les cœurs de Xu Xingzhi, Qu Chi et Zhou Beinan.

C’est lui.

C’est vraiment lui.


Zhou Wang ne comprenait pas ce qui se passait.

« Qui… »

Avant qu’elle ne puisse finir sa phrase, Zhou Beinan tenta de lui saisir le bras. Cela lui était impossible, pourtant il essaya plusieurs fois. D’une voix tremblante d’émotion, il fit :

« Ah Wang, ton père… c’est ton père, ah. »

Le vent glacial était comme un hachoir, découpant en morceaux la voix de Zhou Beinan.

Zhou Wang ne comprit pas tout de suite ce qu’il disait, mais elle n’avait jamais vu son oncle à la fois aussi heureux et triste, et il semblait impatient de courir droit vers cet homme.

Toutefois, à la surprise général, ce fut Lu Yujiu qui fut le premier à se précipiter vers Wen Xuechen.


Le jeune homme semblait avoir complètement oublié qu’il disposait de pouvoir spirituel, alors il se déplaça à pied et se rua vers la personne assise plus loin. Il tomba par terre, continua à quatre pattes, roula dans la poussière et ses larmes furent emportées par le vent.

Ce fut comme s’il mit des années à se rapprocher de celui qu’il admirait et vénérait le plus. Bien qu’il soit couvert de poussière et dans un piteux état, son cœur était rempli de joie.

Quand il ne fut plus qu’à une dizaine de pas de Wen Xuechen, il tomba à genoux dans un bruit sourd, se mordit les lèvres et se prosterna en faisant d’une voix morne :

« Grand frère martial Wen… Grand frère martial… Grand frère martial Wen… »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

La voix rauque et faible de Wen Xuechen parvint aux oreilles de Xu Xingzhi grâce au vent fort. Bien que le son était faible, Xu Xingzhi lui trouva un timbre étrangement familier :

« Lu Yujiu. Je te le demande, as-tu nui à la réputation de notre Vallée de la Pure Fraîcheur ? »

Le cœur de Xu Xingzhi se mit soudain à battre plus fort, comme compressé par une main d’enfant.

Il était incapable de dire pourquoi il se sentait ainsi.

Les larmes aux yeux, Lu Yujiu entendit le bruit du fauteuil roulant qui s’approchait de lui. Il se pencha et baissa de nouveau la tête.

« Après treize ans passés dans les Terres Sauvages, ce disciple n’a commis aucun acte mauvais, il n’a pas tué de gens de bien et n’a pas nui à la réputation de la Vallée de la Pure Fraîcheur !

– Vraiment ? »


Quand ces deux syllabes entrèrent dans les oreilles de Xu Xingzhi, cela le glaça jusqu’aux membres et le sang afflua directement dans son cerveau.

… Il se rappelait de cette voix !

— La soi-disant Conscience des Trois Royaumes ! Ce Tuberculeux en phase terminale à bout de souffle !

Il se fichait bien de savoir pourquoi Wen Xuechen aurait joué le rôle de la Conscience des Trois Royaumes ; il hurla d’une voix forte :

« Lu Yujiu !!! Va-t’en, ah !! Il — »

Mais le temps que le cri de Xu Xingzhi s’élève, Wen Xuechen était déjà arrivé devant Lu Yjiu. Il redressa lentement le jeune homme en lui tenant le menton, mais son expression était si glaciale que le cœur de Lu Yujiu fut engourdi.

« Il y a treize ans, ton nom a été effacé des listes de la Vallée de la Pure Fraîcheur. Notre secte ne compte pas un disciple comme toi. »


Avant que Lu Yujiu ne puisse dire un mot, il sentit une douleur exploser dans son ventre.

Il baissa les yeux et vit que Wen Xuechen tenait une dague à la lame courbée dans sa main droite et qu’il l’avait enfoncée dans son ventre, entre les côtes. En cet instant, il ne restait plus à l’extérieur que la poignée en bois de rotin.

Wen Xuechen saisit le manche et le tourna lentement. Quand le sang éclaboussa le sable d’étoiles par terre, des milliers d’étincelles s’élevèrent. Des cercles d’une formation se répandirent aussitôt comme des ronds dans l’eau, atteignant une portée de cent li de diamètre en un instant. La formation enveloppa le groupe de plus de vingt personnes.

La voix de Wen Xuechen était aussi froide que l’acier et encore plus acérée que la lame qu’il faisait tourner dans l’estomac du jeune homme. Cette voix piqua directement le cœur ignorant et paniqué de Lu Yujiu :

« Lu Yujiu, c’est vraiment souiller ma formation que de t’utiliser comme sacrifice de sang pour la lancer. »


La parole à l’auteuse : Je vais aujourd’hui vous révéler d’où viennent les noms de Wen Xuechen, Zhou Beinan et Lu Yujiu.


Devant la petite fenêtre, sous les ombres lointaines,

Elle commence toute juste à s’apprêter devant le miroir Luan.

Mei est comme la neige (Xue), de la neige à forme humaine.

Elle ne contient aucune poussière (Chen).


Le crépuscule au-dessus du fleuve est glacial, des cris épuisés résonnent.

Le clair de lune devient flou.

Les montagnes sont comme du jade, un jade comparable à un roi.

Elles se regardent entre elles et sourient avec chaleur (Wen).

La petite horloge d’eau :

Oncle Han dans la neige au banquet de l’été

Auteur : Xiang Ziqiu


Regardez la porte de l’Oiseau Vermillon au sud (Nan),

Regardez la Tour de Xuan au nord (Bei).

Toutes sont de vieilles routes impériales (Yu).

Du nord au sud du pont de la province (Zhou) se trouve la rue du Ciel.

Le vieux père attend depuis des années le retour des cavaliers.

Retenant ses larmes, il demande au messager :

« Quand est-ce que la Sixième Armée reviendra vraiment ? »

Le Pont de la Province

Auteur : Fan Chengda


Note de Karura : L’auteuse veut vraiment me tuer à traduire ces poèmes…

Sinon, le gang est enfin réuni… quoique tristement. Pauvre Lu Yujiu !


Notes du chapitre :
(1) Feng Ling veut dire la Tombe du Vent.
(2) Imaginez la délimitation entre le bas du corps et le haut de la queue d’une sirène. C’est la ligne de sirène, plus bas que la taille.






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