Le méchant est outrageusement beau 66

Chapitre 66 : La vérité éclate subitement


Des fleurs de sang se mirent à éclore !

Une formation avec un sacrifice de sang était naturellement plus puissante que les formations ordinaires. Une lumière explosa, aussi lumineuse que cinq soleils, et un arc-en-ciel blanc s’éleva dans les airs. Xu Xingzhi eut l’impression que le Pinceau Libre à sa ceinture pesait soudain plus de mille jin et l’arme tomba directement par terre.

On pouvait entendre le bruit des armures et des armes tombant à terre. Même la lance en acier de Zhou Beinan ne fit pas exception à la règle. Zhou Wang s’accroupit aussitôt pour récupérer ses armes, mais elle se rendit compte que les deux sabres qu’elle avait pourtant l’habitude de soulever étaient enracinés au sol comme le mont Tai, attirés et collés par les lignes de la formation, cloués par terre.

À trois chi de Wen Xuechen, la roulette en saphir tournoyait dans les airs. C’était le centre de la formation qui maintenait le fonctionnement de toute la formation.


Après avoir lâché la poignée de la dague, Wen Xuechen s’éloigna à un demi-mètre de Lu Yujiu. Il sortit ensuite un mouchoir tout simple en soie de sa manche et se ressuya les doigts qui était tachés avec le sang du jeune homme. Puis il roula le mouchoir en boule et le jeta.

La soie blanche couverte de sang fut emportée par le vent violent et flotta dans les airs comme un cerf-volant dont la ficelle s’était cassée.

Lu Yujiu releva la tête pour voir son sang s’envoler, puis il rabaissa la tête d’un air morne, observant la dague plantée entre ses côtes.

Il avait tellement la tête qui tournait qu’il ne parvenait pas à comprendre comment les choses avaient pu tourner ainsi.

Il ne pouvait pas comprendre pourquoi il avait été effacé des listes de la Vallée de la Pure Fraîcheur.


Lu Yujiu tâcha désespérément de se rappeler ce qu’il aurait pu faire de si horrible ces treize dernières années mais après réflexion, il ne lui resta plus qu’un immense sentiment d’injustice. Une vague de chaleur remonta jusqu’à son visage, si bien qu’il dut lutter pour ne pas fermer les yeux et les garder bien ouverts.

Il fixa celui qu’il admirait tant autrefois, à tel point qu’il n’avait jamais pu le regarder dans les yeux. Il trembla de la tête aux pieds comme un brin d’herbe qui avait souffert de la pluie nocturne qui avait transpercé la forêt et abattu des feuilles.

En dépit de ses efforts, il ne put que gronder d’une voix aussi faible qu’un moustique :

« … Tu n’es pas grand frère martial Wen. »


* * *


Quand il vit Lu Yujiu, couvert de sang, retomber évanoui sur le côté, les lèvres de Zhou Beinan se mirent à trembler.

Ses doutes l’emportèrent sur sa colère. Il ne pouvait même pas comprendre pourquoi cette scène se produisait sous ses yeux.

Xu Xingzhi l’entendit marmonner comme dans une stupeur d’ivrogne :

« Xuechen… Lu Yujiu… »

Son ton était quelque peu comique. Xu Xingzhi se serait bien moqué mais lui-même regardait en direction de Wen Xuechen d’un air hébété.

Tous ceux qui connaissaient Wen Xuechen faisaient la même tête de stupéfaction totale. Seul Meng Chongguang protégeait Xu Xingzhi d’un bras et avait reculé avec méfiance.


La première à devenir folle de rage fut Zhou Wang. Elle rugit et ses yeux et son cœur brûlèrent d’un feu dévastateur. Elle renonça à tenter vainement de récupérer ses armes et s’envola plutôt dans les airs en se servant de son Qi spirituel. Ses longs cheveux noirs furent plaqués en arrière par le vent, soulignant les contours de son visage devenu plus pâle que la neige.

Le vent surgit sous ses pieds et elle se rua droit vers Wen Xuechen, telle une folle furieuse !

Ce ne fut qu’à ce moment que Zhou Beinan sortit de sa transe. Il s’écria :

« Ah Wang ! »

Puis son corps fila droit vers elle comme une étoile filante au petit matin.

De son côté, Qu Chi poussa Tao Xian vers Xu Xingzhi et courut à la suite de la jeune fille.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Quand le cercle magique gravé au sol détecta du mouvement, un tentacule de lumière de cent zhang de long et de trois zhang de large s’éleva dans les airs, comme un python géant à la gueule béante. Il dressa sa tête bien haute puis se rua droit vers Zhou Beinan et Qu Chi !

Zhou Beinan était déjà prêt et comptait bien l’attaquer de front. Qui aurait cru qu’au moment où le python géant arriva devant lui, il se transforma en un essaim de lucioles qui passa à travers lui. Il se transforma ensuite en un poing géant qui s’abattit droit sur Qu Chi !

La main gigantesque recouvrait le ciel et le soleil. Qu Chi était uniquement focalisé sur le fait de rattraper Zhou Wang. Quand il remarqua que le poing géant s’approchait dans un souffle de vent, il porta automatiquement la main à sa taille pour saisir son épée. Ce fut alors qu’il réalisa qu’il n’avait plus son arme et il était trop tard pour qu’il prenne une autre posture d’attaque.

Le poing géant, qui avait enflé jusqu’à atteindre la taille d’une petite montagne, s’élança pour frapper le visage de Qu Chi !!!


Mais au bout du compte, le coup ne porta pas.

Au dernier moment, Xu Xingzhi avait surgi de derrière Qu Chi et s’était interposé devant son ami. Il avait tendu son propre poing pour intercepter le poing géant, le bloquant efficacement !

Comparé au point géant, le poing gauche du jeune homme était comme une graine de sésame face à une pastèque. Pourtant en un instant, le pouvoir spirituel qui surgit de son poing réduisit totalement en poussière le point géant !

Les vêtements blancs de Xu Xingzhi furent balayés en arrière par le souffle de l’impact. Sa main au bois qui pendait le long de son corps fut également engloutie par le tissu.

Cependant, au moment où il leva les yeux, les fragments épars devinrent des milliers de papillons de nuit de lumière et se ruèrent aussitôt vers la tête et le visage de Xu Xingzhi !


Avant que ce dernier ne commence à paniquer, il se fit envelopper dans une tunique et son visage fut couvert par le tissu. Une paire de mains protégea également ses oreilles.

Dans le battement des ailes des papillons dans le ciel, Meng Chongguang serra Xu Xingzhi contre lui et murmura :

« Grand frère martial, n’aie pas peur. »

Un des papillons de nuit vola près de l’oreille de Xu Xingzhi. Ses ailes vibrèrent et une voix résonna alors :

« Xu Xingzhi, souviens-toi de ce que je t’ai dit un jour : estime-toi heureux que je n’ai jamais participé à la Compétition Céleste. »

Comparé à Zhou Beinan et Qu Chi qui devaient faire face à des tonnes d’épées volantes, Zhou Wang, bien que la plus en avant, ne rencontra absolument pas le moindre obstacle.

Wen Xuechen ne recula pas pour autant. Il resta sur place à attendre qu’elle arrive.

Voyant qu’elle n’était plus qu’à quelques pas de lui, elle serra ses dents argentés et redoubla de vitesse. Ce fut alors qu’elle sentit son corps tomber et ses membres furent écartés comme par un fil invisible.


Zhou Wang regarda de plus près et vit des fils de soie invisibles devenir apparents et s’enrouler étroitement autour de ses articulations principales. De fins filaments de soie continuèrent de surgir pour s’enrouler densément autour de ses poignets, sa taille et ses chevilles.

Elle était comme un papillon qui venait d’être pris au piège dans l’immense toile que l’araignée avait tissée à l’avance.

Zhou Wang grinça des dents et fit un pas en avant. Sur son poignet couvert de fils, une fine ligne de sang se dessina aussitôt et des petites gouttes de sang coulèrent de ses doigts et de l’espace entre le pouce et l’index. Le sang coula lentement sur son avant-bras.

La voix de Wen Xuechen fut très douce :

« Ne bouge pas. Si tu ne veux pas finir en petits morceaux, reste bien sagement tranquille. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

En voyant couler le sang des deux personnes les plus chères à son cœur, le sang afflua dans le cerveau de Zhou Beinan et il eut l’impression que sa tête allait exploser. Tout en se protégeant du tentacule costaud d’énergie spirituelle qui se ruait sans cesse vers lui, il fit d’un ton misérable :

« Wen Xuechen, putain, tu es devenu fou, ah ?! C’est ta fille ! C’est l’enfant de Xiao Xian’Er, ah… »

Même s’il rugissait, sa voix semblait très implorante.

Durant les treize dernières années, il avait rêvé plein de fois du moment où le père et la fille seraient réunis. Et ces rêves étaient tous sans exception d’une infinie tendresse et chaleur.

Zhou Beinan s’était souvent dit que ce serait bien trop la honte de pleurer à ce moment-là. Il s’était dit ensuite : putain, rien à foutre d’avoir la honte. Du moment qu’ils pouvaient revenir, du moment qu’ils pouvaient de nouveau être tous les quatre Il compte sa sœur avec. Je rappelle qu’il croyait que Wen Xuechen était mort, alors dans ses rêves, les deux parents de Zhou Wang reviennent à la vie. (1) ensemble, il était prêt à mourir huit fois de bon cœur.

Mais jamais il n’aurait pu s’imaginer que les retrouvailles se passeraient ainsi. Jamais.


Wen Xuechen entendit ça et regarda Zhou Wang avec curiosité.

« Beinan n’a pas changé, il n’est vraiment pas capable de bien mentir, songea-t’il. Je n’ai jamais été marié, alors comment pourrais-je avoir eu un enfant ? »

Plusieurs coupures d’un rouge vif se dessinèrent sur le visage de la jeune fille devant lui, mais même le rouge du sang ne soutenait pas la comparaison par rapport au rouge du coin de ses yeux.

Elle serra les dents et fit un pas en avant. Du sang jaillit de nouveau de ses genoux pliés.

Wen Xuechen fronça un peu les sourcils.

« Je te l’ai dit : si tu ne veux pas finir en morceaux, reste simplement là où tu es. »

Toute la haine de Zhou Wang se condensa en petites veines qui explosèrent dans ses yeux.

« Tu as fait du mal à ma famille, je veux te tuer et ne même pas laisser ton cadavre à enterrer ! »


Sur ces mots, d’innombrables fleurs de sang se mirent à éclore un peu partout sur son corps en même temps. Sa tunique brune se teinta aussitôt de rouge et de bleu, mais la jeune fille ne semblait pas du tout sentir la douleur. Elle montra ses dents argentés comme un petit animal et se mit à ronger la couche de fins filaments qui retenaient son poignet.

Le bruit des fins filaments qui se brisaient et l’odeur vive du sang envahit sa bouche.

Clac.

Clac.

Clac.

Des craquements se firent entendre l’un après l’autre en provenance de ses articulations.

Ce papillon préférait encore s’arracher les ailes mais aussi entraîner l’araignée dans la mort avec elle, tout ça pour retrouver les siens.

Une telle ténacité et envie de vivre stupéfia Wen Xuechen un moment, puis il arbora un léger sourire.

« Tu es une brave petite. Pourquoi tiens-tu autant à suivre ces gens ? »

Seuls des craquements lui répondirent.


Wen Xuechen ne recula toujours pas. Il perdit tout intérêt pour la jeune fille devant lui et lança un regard vif aux autres personnes.

— Lu Yujiu était déjà hors-jeu. Cela n’avait pas été très éloigné de ses prédictions. Le jeune homme aimait tant la Vallée de la Pure Fraîcheur que lorsqu’il avait vu Wen Xuechen, il avait été forcément le premier à s’élancer vers lui.

— Il n’avait pas pris en compte dans ses calculs la jeune fille en face de lui, qui était prête à mettre sa vie en jeu pour combattre. Cette toile avait été en réalité préparée pour Zhou Beinan l’impulsif. Mais à sa grande surprise, les agissements de cette fillette avaient eu un effet miraculeux : en se servant d’elle comme appât, il avait réussi à attirer l’attention de deux personnes, Zhou Beinan et Qu Chi.

— Xu Xingzhi attachait une grande importance à l’amour et la justice. Il avait passé plusieurs jours avec eux dans les Terres Sauvages alors même s’il n’avait pas recouvert la mémoire, il essayerait de les aider.

— Et les agissements de Meng Chongguang étaient encore plus faciles à prévoir : du moment que Xu Xingzhi était en danger, il n’allait certainement pas rester les bras croisés.

— La seule chose à laquelle il ne s’était pas attendu, c’était que le pouvoir spirituel de Xu Xingzhi bloqué à la base dans ses méridiens semblait s’être libéré. Toutefois, il n’avait toujours pas soigné sa phobie des insectes, alors ce ne fut pas trop difficile de s’occuper de lui.

Et ainsi, il allait pouvoir accomplir son véritable but.

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Wen Xuechen fit glisser son pouce sur ses lèvres pâles et violacées. Il fit d’un ton froid :

« … Venez. »

Dès qu’il eut prononcé ce mot, plusieurs portails de téléportation s’ouvrirent en périphérie de la formation. Tandis que les roues lumineuses tournoyaient, une épée traversa directement l’une des roues pour transpercer l’épaule droite d’un des disciples du Pic du Yang Vermillon qui se trouvait à l’arrière et qui avait été privé de son armure.

Ces disciples n’avaient cessé d’observer les lignes de la formation au sol, guettant le moindre changement, alors ils ne s’attendaient pas à ce qu’il y ait en plus des guerriers en embuscade. En très peu de temps, deux ou trois disciples s’effondrèrent, gravement blessés.

Tao Xian poussa un cri. Yuan Ruzhou lui saisit la manche de sa main osseuse, retira la branche fleurie déjà fanée de ses cheveux et la brandit devant Tao Xian pour le protéger.

Plus d’une dizaine de disciples portant la tenue de la Vallée de la Pure Fraîcheur surgirent des portails de téléportation. Après s’être frayés un chemin sanglant de leurs épées, il se ruèrent droit vers Yuan Ruzhou et Tao Xian !


La femme squelette comprit aussitôt qu’il y avait un problème et elle cria d’une voix forte :

« Grand frère martial ! Petit frère martial Meng ! Revenez tout de suite ! Ils viennent ici ! Wen Xuechen essaie d’attirer le tigre hors de la montagne Attirer un adversaire par un stratagème ou éliminer un adversaire. Les deux sont applicables ici, puisque je rappelle que la cible de Wen Xuechen est Tao Xian ! (2), ah ! »

Entouré par les insectes volants, Xu Xingzhi avait les jambes trop molles pour se tenir debout. Il ne pouvait tout bonnement pas lutter contre cette peur qui semblait exsuder de ses os.

Il ne put que taper sur l’épaule de Meng Chongguang :

« Vas-y ! Va sauver Tao Xian et Ruzhou ! »

Mais l’autre homme le garda serré contre lui avec entêtement.

« Non, je n’abandonnerai jamais mon grand frère martial ! »

Xu Xingzhi tâtonna à travers le tissu sur sa tête et le frappa sur la tête avec un grand bruit.

« Putain, vas-y ! Je peux utiliser mon pouvoir spirituel pour me protéger, je ne risque pas de mourir ! »


Meng Chongguang serra les dents.

« Pas question. Wen Xuechen veut juste en profiter pour enlever grand frère martial quand nous serons séparés ! Je refuse de te quitter ! »

Pendant qu’il parlait, il reçut encore deux autres tapes de la part de Xu Xingzhi, mais il refusa toujours de lâcher.

Il serra Xu Xingzhi très fort dans ses bras avec des larmes aux yeux.

« Grand frère martial, nous sommes enfin là après tout le mal qu’on s’est donné… Alors même si tu me tues, je ne te lâcherai pas ! »

Xu Xingzhi retira avec du mal le vêtement qui recouvrait sa tête. Dès qu’il entendit le bourdonnement des papillons, ses jambes faiblirent aussitôt et il eut un reflux d’acide gastrique dans l’estomac. Malgré ça, il lutta de toutes ses forces pour faire demi-tour et se diriger en titubant vers Tao Xian et les autres.


Plusieurs disciples de la Vallée de la Pure Fraîcheur avaient déjà percé avec leurs épées la ligne de défense, tuant les autres jusqu’à arriver devant Yuan Ruzhou. Un coup d’épée trancha en deux sa barrette. Xu Xingzhi, qui courait vers eux avec le plus grand mal, se retrouva enveloppé dans un nuage de papillons de nuit furieux qui menaçait de l’avaler à tout moment.

Il y avait encore plusieurs filaments qui retenaient Zhou Wang prisonnière. Zhou Beinan et Qu Chi étaient épuisés à force d’affronter la formation qui changeait sans cesse et ils ne parvenaient pas à s’échapper.

Personne ne s’attendait qu’en cet instant, un cri sévère retentisse du côté de Wen Xuechen :

« Que tout le monde s’arrête ! »

Lu Yujiu tenait la dague tâchée de sang dans sa main tremblante et pressait la lame contre la gorge de Wen Xuechen.

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À un moment donné, il avait pu se relever, avait retiré en silence la dague enfoncée dans son estomac et s’était faufilé derrière Wen Xuechen.

Et comme Wen Xuechen semblait fixer d’un air pensif Zhou Wang qui se débattait, il n’avait pas du tout remarqué les mouvements du jeune homme.

Le masque de fantôme terrifiant de Lu Yujiu devint encore plus hideux sous l’effet du cri strident :

« Arrêtez tous ! Sinon je le tue ! »

Les disciples ennemis prirent un air crispé mais Wen Xuechen conserva son calme. Il éleva la voix :

« Tuez Tao Xian, ne vous souciez pas de moi. »

Puis il tourna la tête pour regarder d’un air de défi Lu Yujiu, qui était couvert de sang.

« Tue-moi, ah. »


Lu Yujiu grinça des dents. Il leva l’arme qu’il tenait puis l’abattit. Il enfonça la lame couverte de propre sang dans le côté droit du torse de Wen Xuechen, avant de faire descendre la dague. De toutes ses forces, il créa ainsi une entaille de plus d’une paume de long entre son torse droit et son abdomen.

Ce n’est que lorsqu’il sera mort que la roulette cessera de tourner et que la formation disparaîtra.

De toute façon, cet homme n’est plus le grand frère martial Wen que j’ai connu autrefois.

Même en se disant ça, le visage de Lu Yujiu devint pâle comme la mort. Le sang de Wen Xuechen éclaboussa son corps et le liquide était froid au point de le geler jusqu’à l’os.

Ce coup usa ses dernières forces. Quand il avait enfoncé la dague dans le torse de Wen Xuechen, il ne tenait déjà plus sur ses jambes à cause de la grosse perte de sang. Il se fit de nouvelles coupures quand il se laissa tomber à côté du fauteuil roulant de Wen Xuechen.


Toutefois, après être tombé et quand il leva les yeux vers l’autre homme, il fut stupéfait de voir que le visage de Wen Xuechen était normal et n’exprimait ni douleur ou démangeaison. C’était comme si la blessure d’où jaillissait du sang sur son corps n’existait pas. Il ne fit qu’un seul geste, celui de porter une main à son abdomen afin qu’aucun organe interne ne sorte de là.

… Wen Xuechen étira même légèrement les lèvres à son intention.

En voyant ça, Lu Yujiu et Zhou Wang, qui était toujours retenue, ouvrirent de grands yeux en même temps.

Une pensée extrêmement terrifiante apparut alors dans l’esprit de Lu Yujiu. Toujours par terre, il regarda en arrière avec du mal et dans sa vue brouillée et confuse, il tenta de distinguer les visages des disciples qui tentaient de tuer Tao Xian.


Au moment où Lu Yujiu s’était aperçu du problème, plusieurs autres disciples qui les avaient suivis depuis le Territoire Hors du Monde se rendirent également compte que quelque chose n’allait pas. L’un d’eux désigna un des disciples qui portait la tunique de la Vallée de la Pure Fraîcheur et s’écria :

« C’est un cultivateur démoniaque ! C’est un disciples des Démoniaques ! Je l’ai déjà vu !

– Grand frère martial Wen est donc de mèche avec les cultivateurs démoniaques ?

– … Une minute, il n’est pas mort de sa blessure… Alors ce n’est pas grand frère martial Wen, c’est un cadavre réveillé ! Jiu Zhideng a transformé grand frère martial Wen en cadavre réveillé ! »

Quand il entendit ça, Wen Xuechen pencha légèrement la tête sur le côté comme s’il ne comprenait pas. Un sourire froid apparut au coin de ses lèvres.


* * *


De son côté, Xu Xingzhi ne pouvait pas entendre ce qui se passait. Il se rua près de Yuan Ruzhou et utilisa son pouvoir spirituel pour repousser d’une paume un cultivateur démoniaque qui s’approchait. Puis il cassa en deux la barrette dans les mains de la femme squelette pour n’en prendre qu’une moitié. Il se pencha à son oreille et fit rapidement :

« Grand frère martial t’en fera une autre. »

Après ça, il déversa toute son énergie spirituelle dans la moitié de barrette fleurie et la lança. La barrette traversa les nuées de papillons de nuit, les tentacules dont on ne savait s’ils étaient réels ou pas, et se ficha directement dans la roulette de jade dont Wen Xuechen se servait pour maintenir le fonctionnement de toute la formation.

La barrette ne resta plantée qu’un instant dans le creux de la roulette avant d’être réduite en morceaux.

Mais un instant, c’était amplement suffisant pour Xu Xingzhi, Zhou Beinan et Qu Chi.

Après des années à lutter pour survivre dans les Terres Sauvages, ils étaient devenus depuis longtemps très doués pour saisir la moindre opportunité, même fugitive.

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Ils récupèrent tous leurs armes l’un après l’autre. Zhou Beinan et Qu Chi visèrent la roulette de jade, tandis que Xu Xingzhi visa Wen Xuechen. Les trois combattants s’élancèrent ensemble.

La roulette de jade que Wen Xuechen venait de relancer fut brisée en trois morceaux. Wen Xuechen lui-même fut projeté en arrière par une centaine de clous en bois de pêcher, en fait le Pinceau Libre transformé. Il fut accroché au mur de la tour avec plein de clous plantés dans ses manches, sa tunique et son pantalon, tout autour de son corps.

Une fois la roulette détruite, les papillons, les tentacules et les fils de soie disparurent aussitôt.

Wen Xuechen leva les yeux et découvrit que Tao Xian était indemne au loin et qu’il avait juste l’air un peu effrayé. Il soupira à voix basse :

« … Quel gâchis. »


Yuan Ruzhou lâcha Tao Xian et courut rapidement aux côtés de Lu Yujiu, qui gisait toujours au sol. Elle le souleva et transféra sur elle sa blessure qui avait failli le vider de tout son sang.

Xu Xingzhi recouvrit ses oreilles et secoua plusieurs fois la tête, mais il ne parvint pas à se débarrasser du son dérangeant des ailes de papillons de nuit qui battaient des ailes.

En même temps, les mots ‘cadavre réveillé’ et ‘cultivateurs démoniaques’ résonnaient de manière incessante, ce qui augmenta son mal de tête et son vertige.

Le temps qu’il arrive à la tour, soutenu par Meng Chongguang, Lu Yujiu et plusieurs autres disciples blessés avaient déjà été conduits à l’intérieur pour se reposer.


Zhou Beinan frappa plusieurs fois Wen Xuechen à la taille et au torse en utilisant le bas de sa lance. Encore motivé par sa haine, il tendit le pied pour lui filer un bon coup de pied mais de manière prévisible, il tapa dans le vide.

Il pâlit de fureur.

« Ruzhou, viens le soigner. J’ai quelque chose à lui demander. »

Quand la femme squelette entendit ça, ses yeux manifestèrent un peu de doute mais elle s’exécuta et retira la terrible blessure.

Du début à la fin, Wen Xuechen n’avait manifesté aucun signe de douleur sur le visage. Il rétrécit ses yeux pour regarder Tao Xian, qui était toujours en état de choc, et Qu Chi, qui était à côté de lui pour le réconforter. Puis il ramena son attention sur Zhou Beinan.

« Vous avez volé les Artefacts et avez été exilés ici. Vous trouvez ça injuste ?

– Wen Xuechen, tu es devenu un putain d’abruti ou quoi, hein ? »


Après un moment de stupéfaction, Zhou Beinan se lança dans une diatribe virulente :

« Quelle sorte de potion de confusion Jiu Zhideng a versée sur toi ? Quand est-ce qu’on a volé les Artefacts ? Jiu Zhideng qui a dirigé les cultivateurs démoniaques pour attaquer les quatre sectes, il a tué plein de gens dans ta Vallée de la Pure Fraîcheur, des montagnes de cadavres et des torrents de sang, les morts et les blessés partout, tu ne t’en souviens pas ?! Ils ont exilé tous les disciples des quatre sectes qui refusaient de se soumettre aux Démoniaques et ça fait treize ans qu’on est enfermés ici. Bordel de merde, ne me dis pas que tu ne te rappelles de rien ?! »


Il y avait un bourdonnement dans la tête de Xu Xingzhi et il avait bien du mal à respirer.

… Une attaque des cultivateurs démoniaques ? Refuser de se soumettre aux Démoniaques ?

Ces quelques mots fendirent en deux le crâne de Xu Xingzhi, lui donnant l’impression qu’il allait mourir sous l’effet de la douleur. Mais cela lui permit également de faire remonter à la surface une partie de son esprit qui avait été scellée depuis fort longtemps.

… Il se rappelait.

… Tout ce qui s’était passé, il s’en souvenait enfin.


La parole à l’auteuse : Pour résumer, Beinan et tous les autres qui ont été emprisonnés dans les Terres Sauvages il y a treize ans sont en fait les gentils.

J’ai semé quelques indices dans les chapitres précédents, qwq. J’espère que les petits anges les ont remarqués.


Indice n°1 : Wen Xuechen a joué la Conscience des Trois Royaumes. Il ne s’est soucié de la vie de personne mais n’a prêté attention qu’aux intérêts de Jiu Zhideng.


Indice n°2 : Dans les souvenirs passés de Wen Xuechen, il y a Xu Xingzhi mais jamais Xiao Xian’Er. On n’entend que quelques mots de sa part et des bribes de souvenirs (cf chapitre 39).


Indice n°3 : Wen Xuechen n’a laissé personne allumer de feu après être entré dans les Terres Sauvages (dans le chapitre 3, Zhou Beinan avait testé grand frère martial Xu avec du feu car il le soupçonnait d’être un cadavre réveillé et dans le chapitre 51, Wen Xuechen, bien qu’affaibli, n’accepta pas l’offre d’un disciple de le ramener près du feu.)


Voilà tout. Dans le prochain chapitre, nous allons officiellement dans le très long flash-back de la mort de maître Qing Jing ~


Note de Karura : Encore un paquet de gros chapitres pour moi 😅 Et en plus, l’ambiance ne sera pas gaie, loin de là. Accrochez-vous, ce n’est pas une histoire joyeuse !


Notes du chapitre :
(1) Il compte sa sœur avec. Je rappelle qu’il croyait que Wen Xuechen était mort, alors dans ses rêves, les deux parents de Zhou Wang reviennent à la vie.
(2) Attirer un adversaire par un stratagème ou éliminer un adversaire. Les deux sont applicables ici, puisque je rappelle que la cible de Wen Xuechen est Tao Xian !






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