Chapitre 71 : Rectifier une erreur
Xu Xingzhi savait qu’il aurait bien du mal à cacher la vérité, alors il avoua tout simplement :
« C’est entièrement la faute de Xingzhi de ne pas avoir rapporté à temps cette affaire au maître et à oncle martial. »
Plus bas, les exclamations retentirent de plus belle, ce qui rendit Xu Xingzhi très confus pendant un moment.
Il devina alors vaguement qu’il y avait un gros problème.
Guang Fu renifla à nouveau plusieurs fois.
« Tu n’as donc même pas pris la peine de rapporter ça ? Xu Xingzhi, qu’est-ce qui t’a pris d’avoir caché ça à ta secte ? »
Le jeune homme n’y comprenait vraiment plus rien.
« Ce sont les affaires personnelles de ce disciple et cela ne ne présente aucun danger pour les autres, voilà ce qu’a pensé ce disciple…
– Une affaire personnelle ? »
Cela enragea encore plus l’autre homme.
« Comment ça, une affaire personnelle ?! Xu Xingzhi, cela fait des années que tu as rejoint notre secte. Tu es fantasque, turbulent et indiscipliné, il est impossible de te faire filer droit, et voilà comment tu traites mon grand frère martial ?! Tu as en fait caché ton identité de cultivateur fantôme pour t’immiscer dans la Montagne de la Tombe du Vent ! Pas étonnant que tu empoisonnes l’esprit de tes condisciple en prêchant partout que les cultivations humaine, démoniaque et fantôme reviennent toutes au même. Il s’avère qu’en fait, tu parlais pour toi ! »
Chaque mot était comme un coup de poignard dans le cœur, surtout les deux mots ‘cultivateur fantôme’ qui assaillirent Xu Xingzhi et le laissèrent les yeux écarquillés et la langue liée.
Au milieu des exclamations et vives discussions qui s’élevaient de plus en plus, Xu Xingzhi se releva soudain sur le terrain.
Aussitôt, Guang Fu brandit son épée dans sa direction.
« Xu Xingzhi, qu’est-ce que tu fais ? »
Le jeune homme haussa les sourcils et répondit en élevant la voix :
« Ce disciple qui s’était agenouillé, c’est le disciple qui a reconnu la faute d’avoir été brusque envers son maître et d’avoir caché sa blessure dans le dos. Cependant, cacher son identité de cultivateur fantôme, tromper la secte et autres calomnies de ce genre, ce disciple refuse de s’agenouiller ou de les reconnaître ! »
Pendant que la foule explosait dans tous les sens, Qing Jing était déjà revenu à pas lents vers la tribune élevée où les autres maîtres se trouvaient. Il souleva sa tunique, se tourna puis s’assit.
Le vent souffla soudain et le pan de sa tunique blanche qui était tachée par le sang encore frais de Xu Xingzhi se souleva au gré du vent. On put entendre un bruissement, comme des flammes qui s’élevaient dans une fournaise de laiton et d’acier.
L’homme releva lentement son menton, observant avec arrogance le beau jeune homme qui se tenait au milieu de la pluie fine. Ses yeux étaient aussi gracieux qu’une étoile glacée.
Guang Fu reprit d’un ton sec :
« Alors comment tu peux expliquer la marque fantôme que tu as dans ton dos ? »
Ébahi, Xu Xingzhi passa le dos de sa main dans son dos mais ne put rien sentir. Il se tourna alors vers Zhou Beinan et les trois autres sous le terrain afin de leur poser la question de son regard.
Wen Xuechen hocha la tête, indiquant que Guang Fu disait vrai.
Guang Fun ne lui laissa pas le temps d’assimiler la situation et continua à lui demander d’un ton agressif :
« Tu ne t’es pas déshabillé en public depuis des années et ça, j’en ai été le propre témoin. Quand tu as vu en cachette ce Démoniaque, je t’ai puni de trente coups de bâton de la Tortue Noire. Tu as préféré aggraver les blessures plutôt que de retirer ta tunique. Dis-moi, est-ce que je me trompe ? »
Xu Xingzhi ne pouvait rien redire à cela.
« … Non.
– Comment tu expliques ça ?! »
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
Xu Xingzhi répondit, ses mots sortant clairement avec difficulté entre ses dents :
« Il y a quelques années, ce disciple s’est rendu avec les trois autres disciples en chef à la montagne de Dawu, plus précisément à la Pointe du Cheval Blanc, pour arrêter des cultivateurs fantômes qui sévissaient là-bas. À cause de son imprudence, ce disciple qui suivait la piste d’un cultivateur fantôme s’est retrouvé avec la marque du serpent annelé argenté dans son dos. »
Cette justification fit rire de colère Guang Fu.
« Si c’est bien vrai, alors pourquoi tu n’as rien dit à ton retour ?
– Tout cela était uniquement de la faute de ce disciple qui a manqué de prudence. Ce disciple a donc pensé qu’il était inutile d’en parler à la secte… »
Quand il arriva à ce point, l’expression du visage de Xu Xingzhi changea soudain. Sa voix faiblit et le sang bouillant qui s’était peu à peu refroidi sous la pluie fine se gela aussitôt.
Dans cette histoire de la marque du serpent annelé argenté, il avait décidé de lui-même de garder ça pour lui afin d’éviter que Xiao Deng se fasse punir par la secte.
Xiao Deng, en tant qu’otage en provenance du royaume des Démoniaques, devait marcher sur des œufs dans cette secte immortelle et il se faisait observer où qu’il aille. S’il faisait le moindre pas de travers, il s’exposait au mépris et au ridicule dix fois plus que les autres, alors ne parlons pas du fait qu’il ait été la cause indirecte de la blessure de Xu Xingzhi. Guang Fu s’était toujours montré neutre envers Xiao Deng mais au fond de lui, il avait toujours haï ses origines de Démoniaque. Si Guang Fu avait profité de l’occasion pour renvoyer Xiao Deng dans le royaume démoniaque, cela serait revenu à le jeter dans un abîme enflammé.
Alors afin de ne pas dévoiler cette affaire, Xu Xingzhi n’avait jamais partagé ce secret avec qui que ce soit durant toutes ces années, tout comme il ne s’était plus dévêtu en présence d’autres personnes.
Du coup, il n’y avait que Jiu Zhideng et Meng Chongguang qui étaient au courant pour cette blessure dans son dos.
Quelle que soit l’origine de cette fausse marque de fantôme sur son dos, celui qui avait songé à ce moyen de le piéger devait forcément être au courant de ce secret…
La conjecture qui apparut dans son esprit coupa aussitôt le souffle à Xu Xingzhi un moment.
Cependant, il rejeta presque instantanément cette idée et se moqua intérieurement de cette absurdité.
De son côté, Guang Fu ne croyait visiblement pas à l’explication du jeune homme.
« La marque du serpent annelé argenté est extrêmement nuisible pour la santé. Le fait que tu la caches sans demander d’aide, c’est absolument contraire au bon sens ! »
Xu Xingzhi objecta avec bon sens :
« Quand j’ai franchi les portes de la Montagne de la Tombe du Vent et que le maître m’a officiellement pris comme disciple, mes racines spirituelles ont été testées. Si j’appartenais vraiment au clan des Revenants, alors le maître et oncle martial auraient forcément remarqué quelque chose de bizarre chez moi ! »
Le problème était que désormais, Guang Fu refusait de croire le moindre mot sortant de la bouche de Xu Xingzhi.
« Si tu es l’enfant d’une humaine et d’un Revenant, alors il se peut très bien que ton sang de Revenant se soit réveillé après le test ! »
Xu Xingzhi leva avec du mal son bras droit couvert de sang. La clochette à son poignet émit un tintement clair et vif.
« Alors testez-moi maintenant, qu’on voie si j’ai oui ou non les méridiens spirituels d’un cultivateur fantôme dans la lignée se serait réveillée après !!
– Comment oses-tu te comporter ainsi ? Tu es insolent et brutal ! fit Guang Fu avec un rire de colère. Maintenant que tu es du rang d’Esprit Naissant, tu n’as donc plus le moindre respect pour ton oncle martial ?! »
Xu Xingzhi serra les dents et fit :
« Ce disciple n’oserait pas.
— Tu n’oserais pas ? »
Avec un claquement de manches, Guang Fu se tourna vers Qing Jing, qui était assis à la position la plus élevée.
« Pour autant que je sache, un cultivateur à partir du niveau d’Esprit Naissant est capable de se créer tout un jeu de méridiens spirituels ! Parmi tous les gens présents, le seul capable de percevoir cette anomalie chez toi est mon grand frère martial. Et il se trouve qu’il a tenté de te tuer à l’instant, as-tu une explication à proposer ?! »
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Xu Xingzhi se tourna alors vers Qing Jing qui se trouvait en hauteur.
« … Maître, le combat de tout à l’heure, c’était juste un duel. Concernant le fait que Xingzhi soit ou pas un cultivateur fantôme, je vous conjure de blanchir mon nom ! »
Mais alors que Xu Xingzhi avait le plus besoin que son maître se mette en avant et parle, Qing Jing ne dit rien et ne bougea pas. Il tritura simplement le bas de ses manches brodées. Son air était aussi affable que d’habitude, mais sa respiration semblait étrangement irrégulière.
Un air anxieux apparut également sur le visage de Guang Fu. Il s’avança de quelques pas, puis réprima sa voix pour que seuls eux deux l’entendent :
« … Grand frère martial, décidez-vous vite ! »
La voix de Qing Jing était un peu étrange :
« Xiyun… non, il n’est pas… »
Xu Xingzhi savait qu’il s’agissait d’un complot contre lui et son seul espoir reposait sur son maître, alors il ne put que s’écrier :
« Maître ! »
Qing Jing serra les poings très fort, ses jointures craquèrent, comme s’il combattait un monstre invisible.
Guang Fu était si absorbé par cette histoire avec Xu Xingzhi qu’il ne remarqua pas le comportement étrange de son grand frère martial.
Il baissa la voix à son niveau le plus bas et le pressa avec angoisse :
« Mieux vaut prévenir que guérir ! … Même si Xu Xingzhi n’est pas un cultivateur fantôme et que c’est quelqu’un qui cherche à le piéger, le simple fait que quelqu’un cherche à le piéger ainsi prouve qu’il est fort probable que cette personne sache que l’Artefact le Livre du Monde est caché dans le corps de Xu Xingzhi ! »
Qing Jing se figea totalement.
« Grand frère martial, parmi les quatre Artefacts de la Création, trois d’entre eux ont été utilisés par Hongjun Laozu L’Ancêtre du grand équilibre, souvent considéré comme à l’origine de l’univers. (1) pour créer les Terres Sauvages où sont emprisonnés toutes sortes de monstres et créatures de l’Antiquité. Alors le dernier Artefact qui reste en ce monde, c’est le Livre du Monde ! »
Guang Fu saisit alors les manches de son grand frère martial et fit d’un ton pressant :
« Il a fallu que ce Xu Xingzhi traîne dans le Pavillon Céleste où était gardé ce trésor et que le Livre du Monde le reconnaisse comme son maître, cela n’était pas de chance pour lui. À l’époque, quand j’ai proposé de le tuer pour récupérer le Livre du Monde, vous n’avez pas supporté l’idée et vous avez décidé de le prendre comme disciple personnel afin de garder ainsi le Livre du Monde dans la Montagne de la Tombe du Vent. Durant toutes ces années, j’ai veillé strictement sur lui pour le bien de notre Montagne de la Tombe du Vent. Je l’ai empêché de ne pas s’égarer du droit chemin, de ne pas voir son identité révélée, tout ça pour que l’Artefact Divin ne tombe pas dans d’autres mains ! Mais à présent que le pouvoir spirituel de Xu Xingzhi devient de plus en plus puissant, c’est de moins en moins facile de le contrôler et son comportement ne fait qu’augmenter en arrogance. Il est impossible de prédire si oui ou non il ne va pas commettre des actes horribles plus tard et s’engager sur le mauvais chemin ! De plus, si d’autres personnes sont à présent au courant qu’il détient le Livre du Monde, plutôt que de le laisser partir et tomber entre les mains de ces gens, il vaut encore mieux… »
Qing Jing ne put en entendre davantage. Il leva son visage trempé de sueur, regarda les lèvres de Guang Fu qui s’agitaient et les vit cracher quatre mots :
« … rectifier notre erreur, hein ? »
Qing Jing saisit alors la main de Guang Fu et la serra avec force.
« … Non, ce, ce n’est pas n’importe qui, c’est Xingzhi, ah. »
Il inspira plusieurs fois puis fit d’une voix mal à l’aise :
« Xiyun, il y a quelque chose de bizarre chez moi, je… »
Malheureusement, Guang Fu crut qu’il feignait un malaise afin d’éviter la situation, donc il l’interrompit sèchement :
« Grand frère martial ! »
De son côté, Xu Xingzhi leva le devant de sa tunique et s’agenouilla à nouveau.
« Maître ! Je vous en conjure, innocentez ce disciple ! »
Pendant ce temps, Lu Yujiu se trouvait à l’arrière des rangs des disciples de la Vallée de la Pure Fraîcheur. En entendant la dispute entre Qing Jing, Guang Fu et grand frère martial Xu, le jeune homme sentit son dos brûler et s’agiter, comme si des petits vers brûlants étaient en train de remonter sur son dos.
Il se moqua bien de l’étiquette : il joua des coudes pour pousser ses grands frères martiaux qui se trouvaient alignés devant lui afin de se frayer un chemin.
« Grands frères martiaux, excusez-moi, laissez-moi passer ! »
… Il comptait dire à grand frère martial Wen que la marque de fantôme dans le dos de grand frère martial Xu était un faux et que grand frère martial Xu s’était fait piéger !
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Une telle tournure des événements avait vraiment stupéfait Zhou Beinan, Wen Xuechen et Qu Chi.
Même si Wen Xuechen trouvait que cet incident était très bizarre, il ne pensait pas que la situation allait empirer.
Il fronça les sourcils et fit :
« Xingzhi ne peut pas être un cultivateur fantôme. Il doit y avoir un malentendu dans cette histoire. »
Qu Chi hocha la tête.
« Je suis bien d’accord. Il suffit de suspendre la compétition et d’emmener Xu Xingzhi pour l’interroger, et la vérité éclatera. »
Zhou Beinan n’était pas aussi tranquille et indifférent qu’eux. Incapable de retenir son anxiété, il serra les dents.
« Cet enfoiré abuse vraiment ! »
Zhou Xian n’était pas rassurée non plus.
« Maître Guang Fu n’a jamais caché son peu d’affection pour grand frère martial Xu. Ce n’est donc pas étonnant de sa part qu’il s’emporte tout de suite face à un tel incident. Mais pourquoi ai-je l’impression que maître Qing Jing se comporte bizarrement aujourd’hui ? »
Zhou Beinan fit les cent pas, puis ses yeux s’illuminèrent soudain. Il fit mine de sortir des rangs mais se fit vite retenir par Wen Xuechen :
« Beinan, qu’est-ce tu fais ?
– Ce que je fais ? répliqua le jeune homme. Quoi que je fasse, ce sera toujours mieux que de ne rien faire ! »
Il repoussa la main de Wen Xuechen et s’avança de quelques pas. Il sortit ainsi des rangs, s’inclina et fit d’une voix forte :
« Maître Qing Jing, maître Guang Fu ! Cette histoire est vraiment des plus suspectes, quelqu’un doit avoir monté ce coup pour piéger Xingzhi ! Maître Guang Fu, si vous pensez vraiment que la lignée de Xingzhi est impure, vous n’avez pas besoin de le torturer. Demandez simplement à cet homme ! »
Sur ça, il se tourna et désigna du doigt Xu Pingsheng qui se trouvait parmi les autres disciples.
« Xu Pingsheng est le grand frère de Xu Xingzhi. Si vous voulez savoir si Xingzhi est un descendant du clan des Revenants, le plus rapide est de demander à celui-ci plutôt qu’à Xingzhi ! »
En un instant, tous les regards se braquèrent sur Xu Pingsheng.
Ce dernier ne s’attendait vraiment pas à être impliqué en public par Zhou Beinan. Son visage lui brûla, comme si une sorte de secret honteux qu’il avait bien caché au fond de son cœur venait d’être dévoilé de force et publiquement, en plein jour, afin que tout le monde puisse le voir.
À côté de lui, Yuan Ruzhou le fixa avec stupeur.
De même, tous les disciples de la Montagne de la Tombe du Vent à qui Xu Pingsheng avait déjà dit qu’il “n’avait rien à voir avec grand frère martial Xu” le fixèrent avec stupéfaction.
Même Guang Fu le toisa de la tête aux pieds, les yeux remplis de déception, de gêne et d’un brin de répugnance inexplicable.
Tous ces regards pesaient lourd sur le cœur de Xu Pingsheng, le faisant battre à une vitesse insupportable.
Très vite, cette anxiété proche du tourment se transforma en vif ressentiment, réticence et amertume.
Il avait réussi à cacher ça aussi longtemps, pourquoi le démasquer en public ?
Il n’avait jamais profité de la gloire de Xu Xingzhi, alors pourquoi devait-il se dévoiler afin de vérifier son identité tandis que l’autre était dans l’embarras ?!
Il haïssait de toute son cœur ce Zhou Beinan qui le jetait ainsi dans la fosse aux lions !
Qing Jing avait toujours énormément choyé Xu Xingzhi, comment pourrait-il se laisser abuser par ce qui était de toute évidence un coup monté ?!
Une myriade d’émotions déferlèrent dans son cœur pour former un amas confus et perfide. Pendant ce temps, Zhou Beinan continuait de le presser :
« Xingzhi est ton petit frère, ne sais-tu pas avec certitude si c’est un cultivateur fantôme ou pas ?! »
À cette question, Xu Pingsheng se recomposa aussitôt. Il sortit rapidement des rangs et s’agenouilla, le dos bien droit.
Il entendit clairement sa propre voix et dans les eaux calmes, il y avait une pointe de malveillance presque indétectable :
« Je n’ai rien à avoir avec grand frère martial Xu. J’ignore pourquoi le jeune maître Zhou prétend le contraire. »
Cette fois, Zhou Beinan ne fut pas le seul à pâlir : Wen Xuechen sur son fauteuil roulant blêmit aussi.
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Incrédule, Zhou Beinan fit :
« Xu Pingsheng, tu te rends compte de la situation ?! Tu — »
Le jeune homme fixa Zhou Beinan avec un sourire moqueur au coin des lèvres.
« Quelle que soit la situation, le jeune maître Zhou ne peut me forcer à admettre faussement que grand frère martial Xu et moi sommes frères juste à cause de votre amitié avec lui, n’est-ce pas ? »
Quand il entendit ça, Guang Fu poussa un soupir de soulagement.
L’existence de Xu Xingzhi était comme une menace latente. En plus, il était du genre excentrique et aimait fraterniser avec des gens de sectes dissidentes. Guang Fu avait la sécurité de la secte à prendre en compte, alors il avait toujours cherché la moindre occasion de pouvoir se débarrasser de lui.
À présent qu’une bonne raison toute faite de le renvoyer venait de se présenter d’elle-même, Guang Fu n’avait aucune raison de ne pas saisir cette opportunité.
La brusque apparition de Xu Pingsheng s’était finalement révélée être une farce, mais il en avait vraiment eu des sueurs froides.
Si Xu Pingsheng avait admis en public qu’il était le grand frère de Xu Xingzhi et s’était laissé examiner ses méridiens, alors Guang Fu n’aurait plus eu aucune raison de coller le label de ‘traître de cultivateur fantôme’ sûr la tête de Xu Xingzhi et il aurait ainsi perdu une raison légitime d’extirper le Livre du Monde de son corps indomptable et irresponsable.
Il continua donc à presser Qing Jing de prendre une décision au plus vite.
« … Grand frère martial ! »
Au bout d’un long moment, il vit un Qing Jing en sueur relever un peu la tête. Sa tête se pencha sur le côté et on put entendre un craquement un peu sec en provenance de ses vertèbres de la nuque.
Il pressa ensemble le pouce et l’index de sa main gauche, et une lueur apparut.
En voyant ça, Guang Fu poussa alors un soupir de soulagement.
Apparemment, son grand frère martial s’était enfin décidé à utiliser l’arme magique qui avait été préparée depuis longtemps pour soumettre de force Xu Xingzhi.
En bas de la tribune en hauteur, Xu Pingsheng s’était suffisamment régalé de l’apparence enragée et indescriptible de Zhou Beinan, et il se sentit quelque peu réjoui de ça. Il détourna alors le regard d’un air naturel mais ensuite, il croisa par hasard le regard de Xu Xingzhi qui se trouvait sur le terrain.
Xu Xingzhi avait la tête baissée et ses yeux étaient fixés sur lui.
Xu Pingsheng n’avait encore jamais vu un tel regard chez son petit frère : les yeux ternes, confus, désemparés et remplis d’incompréhension. C’était comme si les mots qu’il avait prononcés tout à l’heure étaient devenus des étincelles qui avaient réduit en cendres le cœur du jeune homme sur le terrain.
Xu Pingsheng sentit soudain que sa tête était devenue lourde, si lourde qu’il n’osait plus la soulever.
Xu Xingzhi trouvait ça vraiment très ironique.
En cet instant, c’était Zhou Beinan qui s’était avancé pour prendre sa défense tandis que son propre grand frère faisait tout ce qu’il pouvait pour se distancer de lui.
Pendant qu’il pensait à tout ça, Xu Xingzhi remarqua soudain que la clochette hexagonale en argent à sa main droite se comportait un peu bizarrement : il n’était pas en train de trop bouger, pourtant elle s’agitait d’elle-même.
Ding ding.
Après que la clochette argentée ait sonné deux fois, elle explosa tout à coup !
Les deux rubans de pouvoir spirituel cachés à l’intérieur de la clochette depuis tout ce temps pénétrèrent avec empressement dans les veines de son poignet, détruisant et brisant toutes les phalanges de sa main droite. Ils remontèrent ensuite le long de son bras droit jusqu’à transpercer l’os de son épaule droite !
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La douleur extrême des os qui se brisaient explosa soudain dans son corps. Les yeux de Xu Xingzhi s’assombrirent tout à coup. Avant qu’un cri de douleur ne s’échappa de sa bouche, ce fut du sang chaud qui en jaillit et éclaboussa le sol du terrain de combat.
Très vite, d’innombrables pointes et épines apparurent sur le bout du pouvoir spirituel qui avait brisé l’os de son épaule. Ces pointes l’emportèrent en arrière dans les airs et clouèrent son bras droit contre un pilier de jade blanc tout proche !
Xu Xingzhi sentit simplement une douleur intense dans la moitié de son corps, si intense qu’il crut que ça allait exploser. Quand son dos heurta violemment le pilier de pierre, il ne put se retenir plus longtemps : il poussa un cri de douleur des plus déchirants. Du sang jaillit à nouveau de sa bouche et la moitié du pilier fut aussitôt couverte de sang.
Tous les gens présents restèrent ébahis devant ce revirement subit.
Yuan Ruzhou resta muette un moment, puis elle retrouva la voix et s’écria vivement :
« Grand frère martial !!! »
La parole à l’auteuse : Bien que Guang Fu, qui compte rectifier une erreur, n’est pas quelqu’un de bien, je me demande s’il y a des petits anges qui peuvent comprendre un peu les émotions compliquées qu’il a ressenties en voyant son grand frère martial, qui est un peu négligeant, se retrouver avec un tel fardeau par pur accident, ainsi que le fait qu’il soit pressé de s’en débarrasser…
Note de Karura : Mon cœur est complètement mort. Pauvre Xu Xingzhi abandonné par son maître et son grand frère. Ce chapitre explique pourquoi Xu Pingsheng a perdu l’esprit et se sent terriblement coupable envers son petit frère (et il y a de quoi!).
Et cette foutue clochette, qui est mentionnée pour la première fois dans le chapitre 7. Dire que Qing Jing lui avait demandé plusieurs fois après de s’en débarrasser, mais Xu Xingzhi avait toujours refusé.
Autre révélation : le Livre du Monde serait dans le corps de Xu Xingzhi ! Voilà qui explique pourquoi ses écrits sur Meng Chongguang inquiétaient tant Wen Xuechen. Quel peut bien être le pouvoir de cet Artefact, hein ?
Le pire dans ce récit, c’est que tous les personnages ont une bonne raison d’agir même de façon détestable. Le chapitre sur l’enfance de Xu Pingsheng et Xu Xingzhi explique un peu pourquoi Xu Pingsheng est envieux de son petit frère et l’a ainsi renié publiquement. Guang Fu a toujours été sévère envers Xu Xingzhi et ne l’a jamais apprécié. Et Qing Jing est possédé par Sa Luo, d’où son absence de réaction.
Dans le prochain chapitre… vous savez ce qui va arriver.
Notes du chapitre :
(1) L’Ancêtre du grand équilibre, souvent considéré comme à l’origine de l’univers
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