Extra 1 partie 6
Une fois la nuit tombée, aucun des quatre invités ne retourna chez lui.
À la suggestion de Xu Xingzhi, les trois disciples en chef ne regagnèrent pas les chambres d’invité prévues pour eux par la Vallée de la Pure Fraîcheur, mais ils s’entassèrent dans le lit de Wen Xuechen. Heureusement, il avait un lit assez large et spacieux pour que quatre jeunes gens en pleine croissance puissent s’allonger l’un à côté de l’autre sans le moindre problème.
Wen Xuechen prévint à l’avance :
« Xu Xingzhi, si tu veux monter dans le lit, tu as intérêt à bien te tenir. »
Le concerné accepta sans discuter.
Les quatre amis soulevèrent les couvertures pour s’allonger. Ils ne trouvèrent pas tout de suite le sommeil. Xu Xingzhi se tourna sur le côté et se redressa sur un coude.
« Hé, vous savez quoi ? J’ai récemment eu quelques nouveaux petits frères martiaux.
– Je voulais justement t’en parler, fit Wen Xuechen. D’où sort ton second petit frère martial ? Il ne vient pas d’une famille noble ou d’une secte prestigieuse, alors quelles sont ses qualifications pour avoir été promu au rang de second disciple de la Montagne de la Tombe du Vent ?
– Tu veux parler de Xiao Hei Xiao = petit, Hei = noir, sombre. (1), ah. »
Xu Xingzhi se tourna confortablement, ne se souciant pas trop de ça.
« C’est un peu comme mes origines, non ? Mon maître adore choisir des disciples un peu n’importe où, c’est comme ça qu’il m’a recueilli. »
Zhou Beinan, qui dormait à sa gauche, le repoussa avec un bras.
« Tu as bien trop chaud. Recule, ne me colle pas autant. »
Wen Xuechen, qui dormait à droite de Xu Xingzhi, déclara aussitôt :
« … Ne viens pas par ici. »
Xu Xingzhi posa ses longues jambes sur le genou de Zhou Beinan par pure provocation.
« Xuechen n’est pas en bonne santé, alors je ne peux pas me coller à lui. Pourquoi ne pas me coller à toi alors ?
– Fais encore ça et je te casse les jambes, ah. »
Voyant que ces deux-là allaient encore se battre, Qu Chi, qui dormait à l’autre bout du lit, joua les médiateurs :
« C’est bon. Arrêtez de vous disputer. »
Wen Xuechen s’en mêla aussi :
« Allez dehors si vous voulez vous disputer. Ne cassez pas mon lit. »
À ces mots, Xu Xingzhi et Zhou Beinan décidèrent de renoncer temporairement au combat.
Après un moment, les quatre jeunes gens reprirent leur discussion.
Qu Chi demanda :
« Xingzhi, comment l’otage des Démoniaques s’est fait à la vie chez vous ?
– … Plutôt bien, ah. »
Dès qu’il fut question de Jiu Zhideng, Xu Xingzhi redevint aussitôt intéressé.
« Xiao Deng est un très brave petit. Il connaît l’étiquette et il sait quand avancer et quand reculer. Il a un tempérament plutôt calme, mais il ne parle pas beaucoup. Quand Nian Zai l’a amené, il était si maigre qu’il n’avait que la peau sur les os. On pouvait tout de suite voir qu’il a été maltraité dans le Dao Démoniaque. Heureusement, il a bien été nourri ces derniers temps, alors il a repris un peu de chair. »
En parlant de ça, Xu Xingzhi s’anima un peu.
Quant à Wen Xuechen, il s’abstint de tout commentaire.
… D’après lui, les gens d’un Dao dissident ne méritaient pas qu’il perde son temps à s’intéresser à eux et à poser des questions sur eux.
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
« Tu n’es pas malade à force de regarder ces juniors ? »
Zhou Beinan ne put supporter le ton de fierté et d’accomplissement de son ami, alors il le frappa et fit :
« La dernière fois que je me suis rendu sur la Montagne de la Tombe du Vent pour livrer une lettre de mon père à maître Qing Jing, j’ai vu une jeune femme dont l’apparence est de premier ordre et qui semblait être une disciple de haut rang. Comment ça se fait que je ne t’ai jamais entendu en parler ? »
Qu Chi fit avec un léger rire :
« Si elle a pu attirer le regard de Beinan, alors ce doit être vraiment une beauté. »
Xu Xingzhi réfléchit un peu.
« Oh, tu veux parler de petit sœur martiale Yuan Ruzhou ? C’est la nouvelle disciple de mon oncle martial. Elle est douée à l’épée et a un talent malléable. Mon oncle martial l’apprécie vraiment. »
Bien que le jeune Zhou Beinan ne pouvait pas supporter l’attitude de Xu Xingzhi, il devait reconnaître que cet adolescent se démarquait nettement parmi ses pairs. Alors quand il avait aperçu Yuan Ruzhou la dernière fois, un seul regard lui avait suffi pour sentir que cette jeune femme serait très bien pour Xu Xingzhi en terme d’apparence. S’il en parlait maintenant, c’était pour tester si d’après le son de la voix de Xu Xingzhi, il n’aurait pas quelques pensées au sujet de cette petite sœur martiale. Comme ça, il pourrait tenter de les mettre ensemble. Qui aurait penser que bien que Xu Xingzhi était capable de parler énormément de cultiver le Dao, il n’avait jamais semblé intéressé par les affaires entre un homme et une femme ?
Zhou Beinan demanda donc d’un ton surpris :
« … Et c’est tout ?
– C’est tout, ah, répondit Xu Xingzhi d’un ton naturel. Je ne lui ai pas encore parlé. »
Zhou Beinan : « … »
Xu Xingzhi ajouta :
« Il y a une différence entre les hommes et les femmes. Pourquoi devrais-je me précipiter pour parler à quelqu’un sans la moindre bonne raison ? Ne mets pas de chaussures dans un champ de melons et ne remets pas ton chapeau sous un prunier Éviter de se mettre dans une position qui pourrait attirer les soupçons. (2). C’est bien mieux d’être heureux et détendu entre hommes. »
… Zhou Beinan ne put s’ôter de la tête l’impression que quelque chose clochait dans ses paroles.
Wen Xuechen ne put en entendre davantage et il fronça les sourcils :
« Est-ce bien correct de parler d’une femme dans son dos ? »
Il aurait mieux fait de se taire. Le fait qu’il ouvre la bouche raviva la nature malicieuse de Xu Xingzhi. Il tourna la tête pour faire face à Wen Xuechen dans le noir et sourit.
« Entendu. Parlons plutôt de Xiao Xian’Er. »
À la mention de cette jeune femme qui souriait toujours d’un air tendre, le cœur de Wen Xuechen se crispa et il s’emballa de manière incontrôlable, ce qui était extraordinairement bruyant dans la nuit sombre.
Afin de couvrir cette réaction anormale, Wen Xuechen éleva un peu la voix :
« Qu’est-ce qu’elle a à voir dans tout ça ? »
Xu Xingzhi fit d’un ton rieur :
« Hé, écoutez-moi ça. Le cœur de Xuechen bat comme un lapin qui saute et gambade partout. Il est bien vif, ah. »
Les joues de Wen Xuechen rougirent. Il grinça des dents et s’écria :
« Xu Xingzhi ! »
Zhou Beinan n’avait pas du tout l’intention de poursuivre la moquerie de l’autre jeune adolescent dans le même esprit que Xu Xingzhi :
« … Toi du nom de Xu, tu ne sais pas encore que ton corps est brûlant, hein ? Dégage vite tes jambes ! Je vais vraiment te les casser, ah. »
Xu Xingzhi plia son corps avec un sourire joueur. Il posa un pied sur le genou de son ami et un autre sur son estomac.
« Je ne dégagerai pas. »
Mais dès qu’il prit cette position, toute la moitié supérieure de son corps se retrouva collée contre Wen Xuechen ;
Ce dernier le repoussa :
« … Va plutôt de l’autre côté. »
Démuni, Qu Chi proposa :
« Ne vous battez pas. S’il n’y a pas assez d’espace, je peux vous en laisser. »
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Hélas, Zhou Beinan se sentait déjà provoqué par Xu Xingzhi. Il saisit violemment son mollet gauche qui posait problème, le souleva et le plia. Puis il se tourna et monta sur Xu Xingzhi, bloquant ses jambes et le pressant complètement contre le matelas.
Xu Xingzhi sentit la douleur et implora aussitôt pitié :
« Aïe, aïe, ma jambe, ouille — ne la casse pas, jeune maître Zhou, grand frère martial Zhou ! »
Wen Xuechen était tellement bousculé qu’il n’avait aucun endroit où se réfugier. Il n’eut donc pas d’autre choix que continuer à pousser et pousser les deux jeunes gens qui se chamaillaient.
« Arrêtez de vous battre. »
La jambe de Xu Xingzhi faillit se casser pour de bon. Après tout, il avait une constitution d’homme qui n’était pas aussi souple que celle d’une femme. Il avait tellement mal en cet instant qu’il ne se soucia plus du fait qu’il venait tout juste de se moquer de Wen Xuechen tout à l’heure. Il lui saisit le bras et l’appela à l’aide :
« Frère Xuechen ! Frère Xuechen ! À l’aide, ah ! »
Voyant que Wen Xuechen allait être entraîné dans le chaos, Qu Chi se leva et bondit par-dessus son corps pour faire de son mieux afin de séparer Zhou Beinan et Xu Xingzhi qui se battaient.
Le large lit était ballotté et secoué comme un bateau en plein mer, craquant et craquant, grinçant et grinçant. Les quatre pieds avaient déjà commencé à s’écarter sous le poids de quatre adolescents et là, ils subirent une pression de plus. Ils en eurent finalement assez et se cassèrent tous les quatre d’un coup.
Les quatre amis tombèrent par terre ensemble avec le plateau du lit. Cette chute subite les stupéfia un moment.
Qu Chi fut le premier à se relever.
« Je vais bien. Et vous, ça va ? »
Zhou Beinan se trouvait sur le corps de Xu Xingzhi et il s’était accidentellement mordu la langue en tombant. Il retira donc sa main qui retenait Xu Xingzhi et la porta à sa bouche, les larmes aux yeux.
« Ça, ça va… »
Xu Xingzhi était allongé sur le matelas et il se toucha le crâne en grimaçant.
Sa tête avait heurté le bord du lit en tombant. Quand il leva une main pour tâter, il découvrit une bonne grosse bosse.
Mais l’amusement l’emportait de loin sur la douleur. Il se mit à rire aux éclats tout en grognant de douleur.
« Je peux savoir ce qu’il y a de si drôle ? »
Fâché, Wen Xuechen se leva et referma sa tunique autour de lui.
« Si j’avais su, je ne vous aurais jamais laissé venir tous les deux ! Allez dormir dans le hall des invités ! »
Xu Xingzhi se leva à son tour. La jambe que Zhou Beinan avait tenté de casser comme une baguette lui faisait encore mal. Il saisit l’endroit douloureux, recula un peu en boitant et contempla le lit cassé.
« … Ne dis pas ça. Si on va dans le hall des invités, où est-ce que toi, tu vas dormir ? »
Wen Xuechen resta de marbre devant sa prise de conscience tardive. Il s’assit en tailleur dans le lit défoncé.
« Ne t’en fais pas pour ça. »
Xu Xingzhi se gratta la tête, un peu embarrassé.
« Xuechen, viens avec nous dans le hall des invités au moins pour cette nuit. Dès demain, je te fabriquerai un nouveau lit. »
Il ne se vantait pas : c’était lui qui avait fabriqué le fauteuil roulant dans la pièce, il était si habile de ses mains que réparer un lit ne lui poserait aucun problème.
En voyant que l’adolescent se montrait repentant, Wen Xuechen n’en rajouta pas et le laissa le porter dans le fauteuil roulant, puis le pousser à l’extérieur.
Avec cette agitation, toute envie de dormir qu’ils auraient pu avoir avant avait disparu. Quand les quatre amis quittèrent le palais, ils virent les étoiles étinceler dans le ciel. Xu Xingzhi eut soudain une idée :
« Hé, Xuechen, ça fait combien de temps que tu n’es pas monté voir les étoiles ?
– … Qu’est-ce que tu veux faire ? » demanda le concerné d’un ton méfiant.
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Quelques temps plus tard, Wen Xuechen avait été porté par Xu Xingzhi sur le toit et se retrouva assis. Il avait troqué son fauteuil roulant contre une canne en cèdre pour s’appuyer dessus. Xu Xingzhi n’avait pas oublié la précédente agitation. Il arrêta ses bêtises, se massa la cuisse et s’assit à côté de Qu Chi. Ce dernier l’aide, puis tourna la tête pour s’occuper de la blessure de Zhou Beinan à la langue.
La température du vent était juste parfaite à cette heure-ci et la lumière des étoiles était idéale. Les quatre amis étaient assis ou allongés sur le toit, leur nature agitée d’adolescent se calmant, et ils contemplèrent les étoiles. De temps en temps, ils discutaient un peu. L’ensemble était très harmonieux.
Aucun ne remarqua que Yue Wuchen se tenait en silence en dehors du bâtiment, regardant les quatre jeunes gens sur le toit.
À cause des effets de l’alcool, le visage de jade de l’homme était un peu rouge. Ses lèvres s’ouvrirent et se refermèrent plusieurs fois, comme pour appeler :
« Xingzhi. »
Mais il se retint et contempla simplement le petit groupe sur le toit avec un sourire.
… C’était très bien comme ça.
Yue Wuchen n’avait pas l’intention de s’impliquer dans plus de choses.
Il craignait qu’en interférant de trop, ce serait contre-productif et que cela conduirait le monde à l’origine normal dans le chaos. Alors il resta tranquillement sur la Montagne de la Tombe du Vent à boire avec Xu Xingzhi, à s’exercer à l’épée et à méditer. Rien ne changeait tellement de sa vie passée, excepté le temps et les efforts consacrés à l’éducation de Sa Luo.
Quand ce dernier eut fini de copier la moitié des livres de l’étagère, c’était déjà le moment de la Compétition Céleste qui n’avait lieu que tous les cinq ans.
Tout comme dans la vie passée, Xu Xingzhi perdit de pas grand-chose face à Qu Chi. Cependant, le Pinceau Libre, l’arme magique qu’il avait lui-même forgée, qui pouvait prendre mille et une formes sans que personne ne puisse le prédire, réussit à impressionner les quatre grandes sectes. Tous les maîtres se mirent à en parler.
Fu Yao se rapprocha du côté de Yue Wuchen :
« Cette arme magique a été conçue sous ta direction ?
– Non, mon disciple l’a fabriquée tout seul, » répondit fièrement Yue Wuchen en caressant sa jarre en jade.
Sa Luo, qui se tenait sur le côté, renifla mentalement en entendant ça. Puis il jeta un regard méprisant à Xu Xingzhi qui agitait son éventail en riant.
Les montagnes et les rivières autour de la Montagne de la Tombe du Vent avaient toujours alimenté les gens. Même les disciples externes chargés de balayer avaient été nourris par cette eau et cette terre, ce qui avait rendu leur teint très clair. Au contraire, Sa Luo avait la peau plutôt foncée et ne pouvait rien y changer. Alors quand en plus il portait des vêtements blancs, il avait vraiment l’air d’un petit mouton noir dans la bergerie. À cause de ça, il se faisait souvent charrier par ses condisciples en privé.
Pour éviter des problèmes, Yue Wuchen avait simplement ordonné à l’atelier de confection des tenues de teindre les vêtements de Sa Luo en noir, afin qu’il soit plus à l’aise et que cela ne provoque plus de dispute entre lui et les autres disciples.
Bien entendu, les autres disciples ignoraient les intentions de Yue Wuchen, alors cela engendra pas mal de discussions : ils disaient que le maître favorisait vraiment ce deuxième grand frère martial dont les origines étaient inconnues, à tel point que la tunique de la Montagne de la Tombe du Vent qui n’avait pas changé jusqu’à présent avait été aisément modifiée pour lui.
Sa Luo avait entendu ces commérages et ne les avait pas réfutés. Il avait seulement ricané intérieurement.
… Yue Wuchen favorisait clairement ce Xu plus que tout autre, alors en quoi Sa Luo était-il important pour lui ?
À cette idée, il se sentit irrité.
— Il considérait clairement Yue Wuchen comme son ennemi numéro un. Pourtant, aux yeux de Yue Wuchen et dans son cœur, il n’y avait que Xu Xingzhi qui était le seul et unique à compter pour lui.
Sa Luo n’allait pas tolérer ça.
Puisque Yue Wuchen était aussi important pour lui, alors Yue Wuchen ne devait regarder que lui !
Il serra les poings dans ses manches et se dit que lorsqu’il pourrait enfin manier une épée et apprendre l’art de l’épée de la Montagne de la Tombe du Vent, il montrerait à Yue Wuchen que Xu Xingzhi, celui qu’il chérissait comme un trésor, n’était rien face à son épée !
De son côté, Yue Wuchen ne semblait pas savoir à quoi il pensait et il ne semblait même pas s’en soucier. Il se contenta de sourire à Xu Xingzhi qui s’était rassis plus bas.
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L’année suivante, la cérémonie d'offrandes pour l'Empereur Oriental qui avait lieu tous les deux ans fut organisée.
Yue Wuchen s’était déjà préparé mentalement. Alors quand Xu Xingzhi ramena un bel enfant qui regardait tout autour de lui avec curiosité, il ne fut pas du tout surpris et demanda gentiment :
« Qui est ce garçon ? »
Xu Xingzhi avait déjà une réponse toute prête :
« En réponse au maître, c’est un enfant que j’ai recueilli dans la montagne. Il se nomme Chongguang. Il n’a plus ses parents et il est vraiment à plaindre. En plus, il a des racines spirituelles et un talent malléable, alors je l’ai amené ici. Je voudrais demander au maître s’il pouvait accepter Chongguang dans notre secte et lui offrir un endroit où vivre. »
Chongguang n’avait jamais été du genre farouche. Il regarda Yue Wuchen avec audace en le toisant de la tête aux pieds, puis se tourna vers Xu Xingzhi pour demander :
« Grand frère martial, tu veux dire que si je prends cet immortel pour maître, je pourrai être ton petit frère martial ? »
Xu Xingzhi rit mais ne répondit rien. Il guetta du regard la réponse de Yue Wuchen :
« … Maître ? »
Face aux lèvres rouges et aux dents blanches de Chongguang à la beauté sauvage et indomptée, le cœur de Yue Wuchen s’adoucit peu à peu.
— Il songea à la sphère de lumière au zénith au beau milieu des Terres Sauvages, il pensa à ce jeune homme obstiné qui pouvait pleurer ou minauder dès qu’il subissait le moindre tort mais qui avait pourtant fermement refusé de parler à Xu Xingzhi de sa charge de causes et de conséquences, ainsi que de la raison de sa peau brûlée et sa chair pourrie durant leur première rencontre.
Yue Wuchen fit donc doucement :
« Chongguang… Chongguang. C’est un joli nom. Est-ce que tu as un nom de famille ? »
C’était Xu Xingzhi qui avait choisi le nom de ‘Chongguang’ pour le garçon et il n’avait pas encore décidé d’un nom de famille. Toutefois en entendant la question de son maître, Xu Xingzhi comprit qu’il avait décidé de garder le garçon, alors il tapota rapidement l’épaule de Chongguang pour lui faire signe de s’agenouiller.
Chongguang fit la moue, peu désireux de s’agenouiller devant un inconnu. Mais quand il se dit qu’il pourrait après passer plus de temps avec cet adolescent intéressant, il pesa le pour et le contre et décida que cela en valait la peine. Il souleva donc le devant de sa tunique et s’agenouilla, faisant d’un ton docile :
« … En réponse au maître, pas encore. »
Le regard de Yue Wuchen s’adoucit et il fit :
« Alors je te donne le nom de Meng. Qu’en dis-tu ? »
Note de Karura :
Sœur Meng, ricanant : Enfin me voilà ! Je suis prêt à séduire grand frère martial !
Sauf que Meng Chongguang se rend compte que cette fois, il n’y a pas qu’un autre petit frère martial, mais trois.
Sœur Meng : … C’est trop injuste !
Notes du chapitre :
(1) Xiao = petit, Hei = noir, sombre.
(2) Éviter de se mettre dans une position qui pourrait attirer les soupçons.
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