Le méchant est outrageusement beau 129

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Extra 1 partie 8


Le processus de détoxification dura au moins une heure.

Après ce temps, Meng Chongguang, qui avait attendu longtemps près des sources chaudes, enveloppa de vêtements Xu Xingzhi qui n’avait plus la moindre force dans tout le corps et le conduisit dans son lit pour qu’il se repose. Le teint du jeune homme s’était amélioré, mais ses mains et ses pieds étaient aussi froids que de la glace. Meng Chongguang termina de sécher les cheveux du jeune homme, puis se souvint que du moment que les pieds étaient chauds, le reste du corps l’était aussi. Alors il prit carrément ses jambes dans ses bras et tint ses pieds contre lui.


C’était bien la première fois que Xu Xingzhi avait droit à un traitement aussi grandiose. Il aurait bien aimé en rire, mais il était aussi un peu ému et embarrassé. Il retira ses pieds.

« Ai, ne fais pas ça, ne fais pas ça. C’est bizarre.

– … Ne bouge pas. »

C’était rare que Meng Chongguang s’adresse à Xu Xingzhi de manière si autoritaire. Quand il se rendit compte du problème, il adoucit tout de suite sa voix et serra la cheville de l’autre jeune homme.

« Grand frère martial, reste contre moi. Je suis bien chaud. »


Guang Fu, qui avait aussi attendu longtemps dans la chambre, déposa deux flacons de pilules sur la table. Il accueillit Yue Wuchen qui revenait de la source chaude et demanda à voix basse :

« Comment ça se présente ? »

La tunique blanche de Yue Wuchen était complètement trempée et collait à sa peau. Des gouttes d’eau coulaient le long de sa nuque pure et gracieuse, mais il ne prit pas la peine de les ressuyer.

« … Plutôt mal. »

Ce poison était vraiment vicieux. Yue Wuchen avait eu beau mobiliser toute sa cultivation, il n’avait pu éliminer que 70 % du poison. La raison pour laquelle Xu Xingzhi craignait le froid s’était de nouveau produite.

Bien que son degré d’empoisonnement n’était plus aussi élevé que dans la vie précédente, cet incident inattendu accablait énormément Yue Wuchen. Le coin de ses yeux déjà affaissé à la base était encore plus baissé.


En voyant son grand frère martial réagir autant, le visage de Guang Fu changea d’expression.

« C’est si grave que ça ? »

Depuis que Yue Xiyun savait que le Livre du Monde dans le corps de Xu Xingzhi n’avait que peu de pouvoir, son hostilité envers le jeune homme avait diminué de jour en jour. À présent qu’il entendait que Xu Xingzhi pouvait être en danger, son cœur se serra aussitôt.

« Grand frère martial, j’ai apporté quelques pilules et élixirs que je garde en réserve. Je ne sais pas si cela peut servir. »

Yue Wuchen resta amorphe.

« Pose-les ici. Je vais rester avec Xingzhi et dans deux shichen, nous reprendrons la détoxification. »


Meng Chongguang, qui écoutait en silence, eut le sentiment que quelque chose clochait.

Quand il avait réchauffé les pieds de son grand frère martial, il en avait profité pour sonder secrètement son corps. Il ne restait plus tellement de poison résiduel dans le corps de Xu Xingzhi actuellement. En outre, la marque de serpent annelé argenté était un poison extrêmement résistant. Même si Meng Chongguang s’attelait à tenter de l’éliminer, il ne pourrait pas faire mieux que Qing Jing.

… Alors pourquoi le maître s’en voulait autant ?


Les paroles de Yue Wuchen étaient alarmantes et Guang Fu se sentit encore plus inquiet. Il s’approcha du lit pour examiner la mine de Xu Xingzhi et posa la main sur son front pour vérifier sa température.

« Comment tu te sens ? » demanda-t’il au jeune homme.

Yue Xiyun était toujours du genre froid et indifférent, alors quand Xu Xingzhi le vit se montrer inquiet, cela le terrifia un peu.

Il répondit d’un ton très formel :

« Merci, oncle martial. Je vais très bien. »

Yue Xiyun était lui aussi un peu mal à l’aise dans ce rôle, alors il retourna simplement à ses critiques :

« Tu as beau faire n’importe quoi en temps normal, tu es toujours très prudent lors des missions. Alors comment un tel accident a-t’il pu se produire cette fois ? Dorénavant, comment pourrais-je avoir l’esprit tranquille quand tu partiras avec tes juniors pour éliminer les Revenants et les démons ? »


En retrouvant un Yue Xiyun sévère, Xu Xingzh poussa un soupir de soulagement et sa réponse fut un peu plus vigoureuse :

« Oncle martial, j’ai bien retenu la leçon et cela ne se reproduira plus. »

Yue Xiyun : « … »

Il était à la base quelqu’un de plat et insipide, incapable de prononcer des paroles de réconfort superflues. Alors il tourna le dos et croisa les mains derrière son dos, puis fit doucement :

« … Prends plus soin de toi. Ne rends plus ton maître inquiet. »

Après avoir dit ça, il sortit dans un claquement de manches, comptant aller chercher plus de pilules. Mais au moment où il ouvrit la porte du palais, il tomba nez à nez avec quelqu’un.


La personne qui avait épié de l’extérieur recula d’un pas et le fixa un moment avec choc. Puis il se laissa tomber par terre et s’inclina bien bas.

« Oncle martial…

– Toi ? fit Guang Fu en fronçant les sourcils.

– Je… »

Le visage de Xu Pingsheng vira au rouge.

« Je venais voir comment allait grand frère martial Xu. »

Guang Fu jeta un regard en arrière dans le palais et répondit d’un ton grave :

« Grand frère martial a déjà retiré une grande partie du poison en lui. Mais d’après lui, l’état de Xingzhi est assez grave. Tu ne pourrais pas beaucoup aider même si tu entrais. Viens plutôt avec moi au pavillon des médecins pour aller chercher des pilules et les ramener. »


Le visage de Xu Pingsheng pâlit aussitôt et dans son esprit résonnèrent les paroles de Guang Fu : “son état est assez grave”, “pas beaucoup aider même si tu entrais”.

Guang Fu le vit rester par terre dans un état second et semblant incapable de se relever. Surpris, il aperçut ensuite quelque chose au coin des yeux : Jiu Zhideng revenait rapidement de l’extérieur en portant diverses flacons de médicaments. Il semblait venir tout droit du pavillon des médecins. Derrière lui se trouvait Yuan Ruzhou qu’il avait rencontrée à mi-chemin.

Comme l’adolescent avait les bras chargés de bouteilles et de pots, il ne put s’incliner pour saluer Guang Fu quand il le vit. Alors il se laissa simplement tomber à terre, ses genoux heurtant rudement le sol.

« … Ce disciple salue oncle martial. »


Étant donné le tempérament réservé et calme de Jiu Zhideng, Guang Fu n’aurait pas cru qu’il était du genre à demander facilement de l’aide. Cependant, un rapide regard lui apprit que ses bras étaient chargés de bons médicaments pour traiter le poison du froid.

Maître Tian Fei, qui dirigeait le pavillon des médecins, n’était pas du genre méchant mais il avait la sale manie de taquiner les gens et leur rendre la tâche compliquée exprès. Du coup, pour que Jiu Zhideng ait réussi à obtenir autant de médicaments de lui, cela voulait qu’il avait dû se faire pas mal taquiner par cet homme.

À cette pensée, Guang Fu se sentit un peu soulagé.

… Ces quelques disciples que son grand frère martial avait acceptés, ils semblaient en général tous aussi indolents ou amorphes l’un que l’autre mais quand il le fallait, ils étaient capables de travailler ensemble pour protéger leurs aînés. De toute évidence, ils n’avaient pas trop mauvais fond.


Il fit alors :

« Donne-moi ces médicaments. Ruzhou, Jiu Zhideng, Xu Pingsheng, retournez tous les trois chez vous et reposez-vous pour le moment. Que cette histoire ne soit pas rendue publique. »

Xu Pingsheng voulut prendre la parole mais Jiu Zhideng, rempli de culpabilité et d’inquiétude, le devança :

« Oncle martial, ce disciple veut rester aux portes du palais pour monter la garde pour grand frère martial. »

Guang Fu y réfléchit un moment.

« Entendu. »

Xu Pingsheng devint alors encore plus pâle. Il s’approcha de la porte ouverte pour voir comment se portait son petit frère mais tout ce qu’il put voir de loin, ce fut une main exsangue qui pendait au bord du lit.

Pendant un moment, un brasier s’empara de son cœur. Il ne remarqua même pas que Yuan Ruzhou était venue à côté de lui pour demander à Guang Fu comment allait Xu Xingzhi.

Xingzhi…


* * *


Si un malade était laissé sans personne pour le veiller, il était bien obligé de se montrer plus fort. Mais à présent que Xu Xingzhi tenait ce petit fourneau de Meng Chongguang et que son maître s’occupait de lui, il se détendit et s’endormit directement.

Yue Wuchen l’emmena de nouveau à la source chaude au milieu de la nuit pour le détoxifier avec sa cultivation. Même le fait de rester dans l’eau chaude pendant un bon moment ne réveilla pas le jeune homme.

Une fois la détoxification achevée, Yue Wuchen sortit de nouveau son disciple de l’eau et l’allongea au bord. Puis il souleva les cheveux humides de Xu Xingzhi et les sécha avec la paume de ses mains.


Quand ses doigts fins et agiles effleurèrent la pointe des longs cheveux du jeune homme, le cœur de Yue Wuchen s’était complètement adouci.

Il murmura à l’oreille de son disciple :

« … Xingzhi, je suis désolé. Ton maître te promet que c’est la dernière fois que tu sera blessé. »

Xu Xingzhi répondit par un faible ‘hum’.

Yue Wuchen estima que ce gémissement grave et inconscient était la réponse de Xu Xingzhi. Il souleva une mèche de ses cheveux à moitié séchés et déposa un baiser dessus. Son cœur débordait de toutes sortes d’émotions, en plus de la compassion et la tendre affection.

Il saisit la main droite de Xu Xingzhi et la pressa. Puis il appela sans regarder derrière :

« Chongguang, tu peux venir. Occupe-toi de le mettre au lit. »


La tenture fut tirée et Meng Chongguang entra dans la salle fumante de source chaude.

Ce qui venait de se passer, quand Qing Jing avait pris soin de son grand frère martial et avait embrassé ses cheveux, il avait tout vu de ses propres yeux.

Il s’était senti un peu jaloux mais bizarrement, cela ne l’avait pas trop répugné ou mis en colère.

… Le maître éprouvait un certain sentiment envers son grand frère martial qu’il ne comprenait pas trop, mais qu’il connaissait très bien.

Il se rappelait qu’il y avait bien longtemps, quand il était petit, il avait vu cette émotion dans le regard d’un chasseur de montagne rustre et ignorant.


Yue Wuchen l’observa aider Xu Xingzhi à se mettre au lit et remonter la couverture sur lui. Il lui fit ensuite :

« Chongguang, Xingzhi a besoin de quelqu’un pour s’occuper de lui maintenant qu’il est blessé. À compter d’aujourd’hui, tu ne vivras plus dans le Hall des Disciples mais tu vas emménager ici avec Xingzhi.

– … Vraiment ? » s’écria Meng Chongguang, agréablement surpris.

Il avait toujours envié Xu Pingsheng et Jiu Zhideng qui vivaient juste à côté de Xu Xingzhi. Malheureusement, il n’y avait plus le moindre palais de vide autour de chez lui, alors Meng Chongguang devait toujours beaucoup marcher. Souvent, il restait accroupi aux portes du palais de Xu Xingzhi juste avant les cours qui commençaient à l’heure Mao De 5 à 7 h du matin. (1), rien que pour avoir l’occasion de le saluer.


En voyant l’air réjoui de l’adolescent, un léger sourire apparut aussi sur les lèvres de Yue Wuchen.

« Puisque je donne mon accord, c’est vrai. »

Meng Chongguang ne put rester tranquille.

« Alors je vais m’installer tout de suite !

– Il vaut mieux aller d’abord informer ton oncle martial, fit doucement Yue Wuchen. Prends toutes tes affaires d’un coup, mais prends le temps de bien nettoyer. Ne t’en fais pas, je reste ici pour veiller sur Xingzhi. »

Meng Chongguang joyeusement.

Après le départ de l’adolescent, Yue Wuchen se leva à son tour et sortit en refermant la porte.

S’il y avait des gens qui voulaient voir Xingzhi, il fallait leur en laisser le temps et l’occasion.


Yue Wuchen sortit du palais et vit alors Jiu Zhideng adossé contre un pilier, s’appuyant sur son épée. Il s’était endormi à cause de l’épuisement. Ses sourcils étaient froncés et il semblait très soucieux.

Vu qu’il était volontaire pour monter la garde, Yue Wuchen ne comptait pas le lui interdire. Il remonta juste légèrement la tunique qui avait glissé des épaules de l’adolescent.

Après être sorti de la cour, Yue Wuchen sentit son corps trempé frissonner à cause de la brise nocturne.

Mais il n’avait jamais été du genre à se soucier de son image. Plus d’une dizaine de fois, il s’était enivré dans la journée et avait fait du tapage dans la montagne. Il faisait nuit à présent, alors peu importait qu’il retourne au Palais de Bambou Vert pour se changer.


Cependant, dès qu’il s’éloigna un peu du palais, il vit une forme sombre anormale tapie dans l’ombre du clair de lune.

En le voyant, la masse sombre bougea et se redressa pour prendre forme humaine.

Sa Luo contempla les cheveux et les vêtements encore dégoulinants de l’autre homme et fronça légèrement les sourcils.

« … Comment tu t’es retrouvé dans cet état ? »

Sa Luo était sauvage et difficile à apprivoiser. Malgré des années d’éducation, il restait arrogant devant les gens. Mais avec Yue Wuchen, il ne se montrait pas spécialement effronté. C’était juste qu’il refusait d’employer son titre honorifique.


Yue Wuchen avait l’habitude, alors il ne prit pas ça pour de l’insolence. Il demanda plutôt :

« Depuis combien de temps Shisan attend ici ? »

L’adolescent s’appuya contre le mur et étira ses jambes raides.

« Tu es venu ici, alors je t’ai suivi… Après tout ce temps, pourquoi tu n’es pas revenu au Palais de Bambou Vert ? Il est si gravement blessé que ça ? »

Yue Wuchen fut de nouveau bouleversé.

« Son état est plutôt grave. »

En voyant ses sourcils abaissés et ses yeux tristes, Sa Luo se sentit inexplicablement mécontent. Il se dit : Tu te lamentes comme ça devant moi, c’est pour me faire culpabiliser ou quoi ?

Du coup, il donna avec réticence l’explication qu’il avait passé des heures à concocter :

« Si j’ai intercepté grand frère martial Xu aujourd’hui, c’est parce que je ne voulais pas qu’il te dérange. J’ignorais qu’il était blessé. »


Yue Wuchen souleva ses paupières et le fixa, sachant que Sa Luo modifiait la vérité.

Mais c’était tout de même grâce à l’attaque horizontale de Sa Luo que la blessure du Xu Xingzhi avait été découverte. Sans ça, si Xu Xingzhi avait fait semblant que tout allait bien et avait enduré ça tout seul, cela serait resté un mal invisible.

Alors il répondit de manière brève :

« Je sais. »

Sa Luo fut de nouveau anxieux, prenant sa réponse comme ambiguë. Il fronça très fort ses sourcils épais.

« Je n’avais vraiment pas l’intention de lui faire du mal.

– … Je sais, » répéta Yue Wuchen avec un sourire.


Son attitude insensible à la force ou la persuasion perturba Sa Luo et le plongea dans l’anxiété.

Cela faisait des années que Yue Wuchen avait toujours eu la capacité de perturber Sa Luo. Rien que son apparence actuelle par exemple : son guan en jade était retiré, ses cheveux étaient détachés, tout son corps était trempé et il y avait des marques d’eau qui se croisaient sur son torse et sa nuque. Ses vêtements trempés étaient plus serrés autour de sa taille et son abdomen. Son visage et ses lèvres étaient un peu pâles et il avait l’air en piteux état. On aurait très envie de le tourmenter dans un tel état.

Sa Luo gronda doucement dans sa gorge.

Yue Wuchen avança de quelques pas.

« J’en ai terminé ici pour le moment. Rentrons au Palais de Bambou Vert. »


En le voyant lui tourner le dos, Sa Luo songea naturellement à agir.

Lui trancher la gorge, l’étranger, le poignarder dans le dos, toutes sortes de manières de le tuer défilèrent dans son esprit. Pourtant, il leva inconsciemment son pied et suivit docilement la personne trempée.

— Yue Wuchen devait avoir dépensé une énorme quantité de pouvoir spirituel pour soigner Xu Xingzhi. Ce n’était donc pas le moment approprié pour l’attaquer car cela voudrait dire que sa vengeance n’était pas sérieuse.

Après s’être trouvé une raison plausible de ne rien tenter, les pas de Sa Luo devinrent beaucoup plus légers.

Il ne se rendit pas compte qu’il y avait un rayon de pouvoir spirituel dissimulé dans la paume droite de Yue Wuchen.


À chaque fois qu’il était seul avec le jeune homme, Yue Wuchen ne retirait jamais ce trait de pouvoir spirituel.

Il avait passé ces dernières années à se demander s’il gardait Sa Luo et se consacrait à son éducation, est-ce qu’il arriverait à l’apprivoiser pour que le jeune homme puisse l’aider quand ce jour viendrait ?

Il se pouvait que Sa Luo soit vraiment devenu meilleur, ou bien que ce soit juste son déguisement qui s’était énormément amélioré. Yue Wuchen n’en était pas encore sûr.

Il n’avait jamais été du genre à faire des paris, alors il espérait sincèrement ne pas s’être trompé en ayant pris ce risque dans ce pari qui avait été prévu depuis plusieurs années.


* * *


Pendant ce temps dans la chambre de Xu Xingzhi, le jeune homme sentit confusément que quelqu’un soulevait sa couverture et caressait la blessure sur son dos.

Cette blessure était très douloureuse au toucher. Il pouvait le supporter quand il était réveillé mais en cet instant, son esprit était hébété alors il gémit sans s’en rendre compte.

Celui qui caressait son dos se figea, puis lâcha une question inquiète :

« Ça fait mal ? »

Dès qu’il entendit la voix familière, Xu Xingzhi sursauta et ouvrit les yeux. Il vit Xu Pingsheng agenouillé à côté du lit, ses yeux remplis d’inquiétude et sa main pas encore retirée.

Xu Xingzhi demanda à voix basse :

« Grand frère ? »


Xu Pingsheng marqua une pause, puis répondit d’une voix encore plus basse que celle de l’autre jeune homme :

« En. »

Aussitôt, afin d’éviter que Xu Xingzhi ne voie ses yeux rouges, il baissa la tête et lui prit la main en la pressant. Ce fut alors qu’il se rendit compte que le petit fourneau d’avant semblait avoir brûlé tout son charbon : à présent, la température de la paume était bien plus basse que la sienne. Ses yeux se mirent à le picoter.

« Comment ça se fait que tu as si froid ? Tu te sens encore mal ? »

Xu Xingzhi ressentit une certaine chaleur dans son cœur. Il se retourna et marmonna :

« Oui. »


Xu Pingsheng s’assit alors au bord du lit et le gronda :

« Tu es vraiment imprudent. Je savais qu’une chose pareille allait arriver tôt ou tard ! »

Xu Xingzhi désirait ardemment l’affection de son frère. Il se glissa dans ses bras et minauda de manière habile :

« Oui, Xingzhi sait qu’il a eu tort. … Grand frère, j’ai vraiment très froid.

– Toi… »

Xu Pingsheng eut soudain l’impression de revoir cet enfant qui avait été effrayé par des fourmis dans le temple en ruines quand ils étaient enfants. Son cœur lui fit mal et s’adoucit. Il serra sa paume froide contre lui en inspirant un grand coup.

« Quel âge tu as, enfin ? Tu sais m’appeler ‘grand frère’ quand ça ne va pas, tu es vraiment désespérant. »

Xu Xingzhi renchérit :

« Grand frère.

– … Ne fais pas le bébé ! »


Après l’avoir de nouveau grondé, Xu Pingsheng posa ses mains derrière la tête de son petit frère pour l’aider à se rallonger plus confortablement. Il continua à dévider son chapelet, comme si à chaque fois qu’il voyait l’autre, il avait d’innombrables choses dont se plaindre à son sujet.

Xu Xingzhi écouta d’un air somnolent mais ravi. Il hochait la tête de temps en temps, mais finit par acquiescer au mauvais moment, ce qui lui valut une chiquenaude sur le front par un Xu Pingsheng fort mécontent.

Xu Xingzhi sourit, ayant l’impression d’être dans un rêve dont il souhaitait ne jamais se réveiller.


Note de Karura : Contente de voir que Yue Wuchen se méfie toujours de Sa Luo.


Notes du chapitre :
(1) De 5 à 7 h du matin.






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