Chapitre 140
À la nouvelle de l’arrivée de Shi Ji, Wen Yurong fit une drôle de tête mais il réprima ça bien vite. Il s’assit à côté de Shen Jue, comme d’habitude.
Quand Shen Jue apprit ça, il fronça légèrement les sourcils, puis fit :
« Qu’on lui trouve un palais pour qu’il y loge. Je suis fatigué aujourd’hui, alors il n’a pas besoin de venir me saluer. Je le verrai demain.
– À vos ordres, » répondit le serviteur avant de se retirer.
Mais Shi Ji ne lui obéit pas et revint au palais avec le serviteur. Quand le serviteur entra de nouveau, son visage était empreint de terreur.
« Votre Majesté, le seigneur Shi a dit qu’il a un message urgent à vous transmettre. Il dit que cela ne peut pas attendre. »
Un message important ? Cela pourrait venir de Tong Meng’Er ?
C’était sûrement elle qui avait voulu que Shi Ji vienne ici.
« Qu’il parle, » fit alors Shen Jue.
Shi Ji venait de faire tout le trajet, pourtant il était encore rempli de vitalité. S’il n’y avait pas eu un peu de poussière sur le bord de sa tunique, Shen Jue aurait certainement pensé que ce jeune homme venait après s’être rafraîchi et reposé.
Shi Ji souleva le devant de sa tunique et s’agenouilla.
« Cet humble sujet présente ses hommages à votre Majesté. Que sa Majesté vive mille fois mille fois mille ans.
– Relève-toi. Tu as dit que tu avais un message urgent. De quoi s’agit-il ? »
Shi Ji répondit d’un air grave :
« L’impératrice douairière est retenue à Beijing par diverses affaires. Elle vous fait dire qu’elle ne pourra pas venir à Nangong cette année pour vous tenir compagnie, votre Majesté. »
Shen Jue fut fort étonné à ces propos car Tong Meng’Er n’avait pas fait ça durant les autres vies. S’était-il passé quelque chose à la capitale ?
« Tout va bien à Beijing ? s’enquit-il.
– Tout va bien à Beijing, mais plusieurs endroits dans le nord glacial ont subi des tempêtes de neige. L’impératrice douairière et les ministres sont en train de convenir des mesures à prendre, alors elle ne peut pas voyager jusqu’à Nangong pour le moment, » expliqua Shi Ji.
Dans les souvenirs de Shen Jue, il semblait bien y avoir eu des tempêtes de neige mais elles s’étaient abattues pendant que Shen Jue et Tong Meng’Er étaient en route pour Nangong. Voilà pourquoi l’impératrice douairière avait quand même pu se rendre à Nangong mais elle avait été fort occupée par la suite et avait seulement pu tenir compagnie à son fils pendant un repas par jour.
Ce message urgent était juste en fait que Tong Meng’Er ne pouvait pas venir, et elle avait demandé à Shi Ji de venir le transmettre. Shen Jue ne put que trouver ça un peu étrange.
Shi Ji resta donc à Nangong. Contrairement à Wen Yurong, il se levait très tôt le matin pour pratiquer les arts martiaux. Cela provoqua de nombreuses discussions en privé parmi les serviteurs du palais, car Shi Ji pratiquait torse nu en plein hiver et ne semblait pas du tout craindre le froid.
Shen Jue tomba accidentellement sur lui un matin. Ses yeux ne purent s’empêcher de contempler le corps du jeune homme. Ce genre de silhouette, c’était vraiment très enviable.
Quand Shi Ji s’aperçut de la présence de l’empereur, il s’arrêta et s’approcha pour le saluer. Quand il fut assez près, Shen Jue put presque sentir la chaleur qui se dégageait de son corps et qui contrastait fortement avec le froid hivernal.
Ce jeune homme était comme un feu qui transperçait ce jour d’hiver morose et l’enflammait. Quand Shi Ji s’approcha, l’envie dans le cœur de Shen Jue s’accrut un peu. Ce serait bien s’il avait un tel corps.
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
Shen Jue fixa Shi Ji d’un air envieux et en oublia de lui demander de se relever.
On remarquait forcément quelque chose quand on se faisait fixer si longtemps. Shi Ji n’avait même pas besoin de lever les yeux pour savoir que cet empereur souffreteux était en train de le contempler.
Qu’est-ce qu’il y a à voir ? On est tous les deux des hommes, alors qu’est-ce qui pourrait bien lui plaire ?
Il se rappela que la dernière fois, dans la source chaude, l’empereur avait également regardé et même regardé vers le bas.
Shen Jue le regarda fixement, oublieux de tout le reste, jusqu’à ce que la voix de Wen Yurong lui parvienne. Alors seulement il reprit ses esprits. Wen Yurong avait surgi de nulle part et s’était approché pour demander à Shen Jue s’il allait bien.
« Relève-toi, » fit enfin Shen Jue à Shi Ji.
Si Shen Jue s’était réveillé tôt ce matin, c’était parce qu’il avait à peine dormi la nuit dernière. Il avait fait bien trop froid, alors il n’avait qu’un peu dormi avant de se réveiller. Il comptait donc se baigner dans les sources chaudes tôt ce matin. Il se tourna vers Wen Yurong :
« Officiel Wen, je vais me baigner un peu dans la source chaude. Tu m’accompagnes ? »
Comment Wen Yurong aurait-il pu désobéir à cet ordre ? Il ne put qu’accepter.
Shen Jue hocha la tête et reprit sa route. Après quelques pas cependant, il s’arrêta de nouveau.
« Shi Ji, tu peux venir aussi. »
À Nangong, les bassins des sources chaudes étaient séparés, alors les trois hommes se baignèrent séparément. Il y avait un paravent entre chaque bassin afin d’assurer un certain degré d’intimité.
Shi Ji n’avait guère la patience de rester dans les sources chaudes. De toute façon, son corps était déjà chaud. Alors, après quelques temps dans le bassin, il en sortit et se mit à méditer. Après quelques moments seulement, il entendit du bruit en provenance du bassin d’à côté.
Shi Ji pratiquait les arts martiaux alors naturellement, il avait une meilleure ouïe que les gens ordinaires. Après avoir écouté un moment, il ne put s’empêcher de rouvrir les yeux et de regarder en direction du bassin de Wen Yurong.
Wen Yurong était actuellement un peu sidéré, voire même embarrassé. Il baissa les yeux sur l’empereur qui s’était subitement jeté dans ses bras. Il ne put que pincer ses lèvres et faire à voix basse :
« Votre Majesté, vous avez froid ? »
Shen Jue émit un En. Il avait eu beau rester longtemps dans l’eau chaude, il avait toujours froid, si froid qu’il n’en pouvait plus. Alors il s’était levé et avait contourné le paravent du côté de Wen Yurong. Il se moquait bien de ce que l’autre allait en penser, il devait d’abord songer à sa survie.
Le problème, c’était qu’il n’avait pas si chaud que ça juste en le tenant ainsi. Shen Jue ouvrit ses yeux de manière un peu impérieuse. Il saisit le bras de Wen Yurong et le passa autour de sa propre taille.
« Serre-moi plus fort.
– … À vos ordres. »
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Wen Yurong avait l’air de plus en plus gêné.
C’était différent des autres fois. Dans l’eau, les vêtements collaient à la peau alors quand deux personnes se prenaient dans les bras comme ça, elles touchaient forcément les choses qu’il ne fallait pas toucher.
Shen Jue avait froid, mais Wen Yurong avait très chaud. L’eau de la source chaude était très chaude et il tenait quelqu’un dans ses bras. La chaleur de son corps ne faisait donc qu’augmenter.
Au moment où Wen Yurong n’en put plus de la chaleur, il vit soudain Shi Ji arriver. Ce dernier était allé dans l’eau avec juste son pantalon. En cet instant, il contourna le paravent et vit les deux hommes en train de s’enlacer.
Comme il faisait bien trop chaud, le visage de porcelaine blanche de Wen Yurong était couvert d’une couche de rouge. Quand il le vit, une lueur d’embarras parcourut son regard. L’homme dans les bras de Wen Yurong ne parut pas conscient de l’arrivée de Shi Ji. Il continua à se blottir dans l’étreinte de Wen Yurong, ses long cheveux mouillés par l’eau collant à ses épaules.
La peau qui apparaissait vaguement sous les longs cheveux était dissimulée par la vapeur. Du point de vue de Shi Ji, on ne voyait qu’un léger profil de Shen Jue, mais pas clairement son expression.
« Que font sa Majesté et le seigneur Wen ? » demanda-t’il subitement.
Shen Jue ouvrit lentement les yeux à cette voix. Il nota que la main de Wen Yurong commençait à se relâcher alors il força de nouveau le bras de l’autre à le tenir fort et se nicha dans ses bras. Il lui fit :
« Si tu oses me lâcher, je te punirai pour ton crime. »
Si la voix n’était pas si faible, elle serait un peu majestueuse. Toutefois, l’autre restait l’empereur alors Wen Yurong ne put que continuer à le serrer rigidement. Il leva les yeux vers Shi Ji qui était non loin, et hésita un peu avant d’expliquer :
« Sa Majesté est un peu faible et craint le froid. »
S’il est faible et craint le froid, c’est une raison pour que vous vous enlaciez comme ça tous les deux ?
L’expression sur le visage de Shi Ji se modifia et l’instant d’après, il entra carrément dans l’eau pour s’avancer vers eux avec audace.
Il fit d’un ton sérieux tout en s’approchant :
« Le corps de ce sujet est plus chaud. Et si sa Majesté se servait plutôt de ce sujet pour se réchauffer ? »
Wen Yurong parut encore plus embarrassé en entendant ça. Il baissa les yeux vers l’empereur dans ses bras, se sentant un peu désorienté.
Shen Jue entendit bien sûr ce que proposait Shi Ji. Il y réfléchit puis tourna à moitié la tête vers l’autre jeune homme. Shi Ji semblait effectivement plus chaud que Wen Yurong, mais Shen Jue n’aimait pas être trop près des étrangers. S’il arrivait à prendre Wen Yurong dans ses bras, c’était uniquement parce qu’ils s’étaient enlacés bien des fois durant les vies précédentes.
« Pas la peine. »
Shen Jue détourna la tête et retourna se nicher dans les bras de Wen Yurong.
Shi Ji observa le corps légèrement fin de Wen Yurong, puis baissa les yeux vers son propre corps. Il fronça les sourcils, mais il n’y avait rien qu’il ne puisse faire.
Après un long moment, Wen Yurong remarqua que l’homme dans ses bras s’enfonçait peu à peu dans l’eau. Quand il baissa les yeux sur son visage, il se rendit compte que Shen Jue s’était endormi.
C’était quelque chose que de pouvoir s’endormir pendant qu’on trempait dans une source chaude.
Wen Yurong se tourna alors vers Shi Ji qui était resté près de lui et fit à voix basse :
« Sa Majesté s’est endormi. »
Shi Ji le regarda et répondit :
« Tu as les bras et les jambes engourdies, pas vrai ? Il est si lourd, alors donne-le moi. Je le porterai.
– Euh… ce n’est pas nécessaire. »
Wen Yurong hésita. Après tout, Shi Ji avait blessé l’empereur la dernière fois.
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Shi Ji parut deviner à quoi il pensait et il fit avec un peu d’irritation :
« La dernière fois, je ne savais pas qu’il avait la peau si fragile. Ne t’en fais pas, je ne le blesserai pas cette fois. Donne-le moi. »
Il était vrai que Wen Yurong avait les jambes engourdies. En plus, il voulait se changer. Alors après plusieurs hésitations, il tendit soigneusement Shen Jue à Shi Ji.
Il fallait reconnaître que Shen Jue était vraiment très fort pour s’endormir. Même en se faisant passer dans les bras d’un autre, il ne se réveilla pas. Ce n’était pas la première fois que Shi Ji portait Shen Jue mais la dernière fois, il l’avait soulevé par la taille avant de le jeter sur le lit. Cette fois, l’empereur était trempé et le fait de le porter était un peu bizarre.
C’était bien trop doux.
Il fronça les sourcils et voulut demander si Wen Yurong avait la même sensation que lui. Cependant, l’autre jeune homme était déjà sorti du bassin et avait quitté la source chaude, alors Shi Ji ne put que réprimer ses doutes.
Wen Yurong resta absent un bon moment et Shi Ji finit par se sentir un peu somnolent. Il s’était levé tôt le matin alors après un long moment dans l’eau chaude, il commença à piquer du nez. Cela le rendit forcément moins vigilent et Shen Jue glissa un peu dans l’eau parce que l’autre ne le tenait plus assez fort.
Shen Jue manqua de s’étouffer avec l’eau et cela le réveilla aussitôt. Il allait se fâcher quand il remarqua alors que c’était Shi Ji qui le tenait. Ses yeux s’écarquillèrent aussitôt.
« Pourquoi c’est toi ? Où est passé Wen Yurong ? » fit Shen Jue d’un ton furieux en tentant de le repousser.
Mais son corps était vraiment trop faible. Et après autant de temps dans le bassin, ses membres étaient devenus encore plus faibles. Dès qu’il poussa Shi Ji, ce dernier le lâcha naturellement mais alors, Shen Jue se mit à glisser au fond de l’eau.
Quand Shi Ji vit cela, il ne put que le reprendre dans ses bras.
« Votre Majesté, quelle importance qui vous tient ou qui ne vous tient pas ? Vous n’avez clairement plus de force, alors pourquoi vous entêter ? »
Il fallait dire que Shi Ji ne savait clairement pas s’exprimer et ses paroles perçaient le cœur de Shen Jue de toute part. Shen Jue méprisait son propre corps, surtout en présence de Shi Ji : ce jeune homme avait un corps si robuste qu’en comparaison, Shen Jue ressemblait à un poulet faible.
Et là, Shi Ji était en train de lui faire la morale avec un ton disant ‘vous n’êtes pas du tout raisonnable’.
Le visage de Shen Jue arbora une expression des plus glaciales.
« Lâche- moi ! »
Mais Shi Ji ne fit pas mine de bouger.
La voix de Shen Jue se fit plus forte, dévoilant ses envies de meurtre :
« Seigneur Shi, je t’ordonne de me lâcher. »
Shi Ji obéit cette fois.
Bien que Shen Jue vacilla un peu, il se redressa très vite en s’appuyant au bord du bassin. Il tenta de sortir en usant de ses pieds et de ses mains, mais retomba en arrière. Shi Ji voulut tendre la main pour l’aider, mais il se fit refouler par un regard noir.
Une fois que Shen Jue eut fini de s’extirper du bassin, Wen Yurong revint à ce moment. Voyant que l’empereur était réveillé, il s’approcha rapidement. Avant qu’il ne puisse dire un mot, il se fit gifler.
Shen Jue le frappa de toutes ses forces, ses longs cheveux enroulés autour de sa taille. Son air était polaire.
« Wen Yurong, tu ne manques vraiment pas d’audace. Tu as osé t’unir avec Shi Ji pour bien te moquer de ton empereur ! »
À compter de ce jour, Wen Yurong ne vit plus Shen Jue. Même s’il demandait audience, Shen Jue refusait de le recevoir.
En un clin d’œil, l’hiver passa et ils se préparèrent à retourner à la capitale.
Ce ne fut que le jour du départ que Wen Yurong put revoir l’empereur. Shen Jue était emmitouflé dans la couverture et son état semblait avoir empiré. Il toussait en permanence, à tel point que ses joues étaient rouges et ses lèvres étaient un peu gercées.
« Ce sujet salue votre Majesté, » fit Wen Yurong en s’inclinant.
Shen Jue ne le regarda pas et se contenta d’agiter la main pour lui faire signe de se relever.
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Après que Wen Yurong se soit mit debout, il hésita mais ne put se retenir :
« Votre Majesté a-t’il souffert du froid ces derniers temps ? »
L’hiver était pratiquement terminé, mais l’autre homme semblait encore plus faible.
Shen Jue porta un mouchoir en soie à sa bouche et toussa plusieurs fois. Il fit ensuite faiblement :
« En quoi ça te regarde ? Disparais ! »
Wen Yurong se fit ainsi éjecter du carrosse sans pouvoir dire un mot de plus. Il resta planté dehors et regarda Shi Ji entrer à son tour pour saluer l’empereur. Les deux jeunes hommes allaient voyager dans le même carrosse pour le retour après ça, alors Wen Yurong attendit un peu dehors. À sa grande surprise, il eut beau attendre longtemps, Shi Ji ne sortit pas du carrosse. Ce fut au contraire un eunuque qui vint le presser.
« Seigneur Wen, dépêchez-vous de monter dans votre carrosse. Nous allons bientôt partir. »
Wen Yurong en resta stupéfait un moment.
« Mais le seigneur Shi n’est-il pas encore dans le carrosse de sa Majesté ?
– Oh, sa Majesté a demandé au seigneur Shi de rester, alors il ne descendra pas, » expliqua l’eunuque.
Dans le carrosse, Shi Ji regardait l’homme qui s’était immiscé de force dans ses bras et il se renfrogna sans un mot.
Quant à Shen Jue, il avait simplement l’impression que ce fourneau contre lui était vraiment très confortable. Depuis que Shi Ji était monté dans le carrosse, il était devenu un fourneau aux yeux de l’empereur. Cet hiver, afin de punir Wen Yurong, Shen Jue avait évité de le voir de toutes les façons possibles, mais cela avait été au prix de sa santé.
Il avait alors pris sur lui et laissé les eunuques le serrer dans leurs bras. Toutefois, dès que les eunuques le tenaient, ils se mettaient à trembler alors Shen Jue avait dû renoncer. Ayant survécu avec difficulté jusqu’à ce jour, il n’avait plus réussi à se retenir en voyant Shi Ji.
Il soupira. Puisqu’il était déjà prêt à se sacrifier, il pouvait tout aussi bien se sacrifier un peu plus. Il passa sa main glacée sous les vêtements de Shi Ji, trouva l’endroit le plus chaud et la posa là.
Shi Ji : « … »
Il endura sa situation mais fut incapable de tenir plus longtemps : il saisit la main de Shen Jue et la remonta vers le haut.
Il fallait reconnaître que Shi Ji, en tant que pratiquant des arts martiaux, était vraiment très chaud. Shen Jue n’eut qu’à se presser contre lui quelques temps et il sentit déjà son corps se réchauffer. Il put enfin bien dormir.
Il dormit très bien et à son réveil, il se sentait mieux disposé envers Shi Ji. Au contraire, le jeune homme faisait une vilaine tête. Shi Ji n’avait pas le bon tempérament de Wen Yurong. Il avait servi d’édredon humain sur lequel on avait dormi presque toute la journée, et les mains de Shen Jue se retrouvaient toujours à des endroits où il ne fallait pas, ce qui l’avait énervé.
« Tu peux te retirer, lui fit Shen Jue. Tu reviendras uniquement après le dîner et n’oublie pas de te laver. »
Shi Ji descendit du carrosse d’un air sévère. Dès qu’il vit Wen Yurong, il ne put s’empêcher de se plaindre :
« Est-ce qu’il aime aussi te toucher partout quand il est dans tes bras ? »
Wen Yurong marqua une pause à ces mots, puis secoua la tête.
Shi Ji se renfrogna.
« Alors pourquoi il m’a touché ? C’est trop pervers.
– Sois prudent dans tes paroles et tes actes, » l’avertit Wen Yurong à voix basse en regardant par la fenêtre du carrosse.
Mais Shi Ji avait une bien meilleur ouïe que lui, alors il était capable d’entendre si quelqu’un s’approchait. Sans s’inquiéter outre-mesure, il continua à vider son sac :
« Pas étonnant qu’à trente ans, il n’a pas encore eu son épouse choisie. Je croyais que c’était à cause de sa mauvaise santé et qu’il ne voulait pas compromettre une jeune fille en la rendant veuve si tôt. Mais en fait, c’est parce qu’il est un pervers qui aime tripoter les hommes ! »
Après ça, il frappa de colère la paroi du carrosse à côté de lui.
« Putain, dire que je dois y retourner ce soir. Il va certainement encore me tripoter ! »
La parole à l’auteur :
Wen Yurong : Vantard.
Shi Ji : Comment ça, je me vante ? Je suis clairement en train de me plaindre, pigé ?
Note de Karura :
Shi Ji (dans le chapitre précédent) : Pourquoi sa Majesté ne veut pas être dans mes bras ? Je suis clairement meilleur que Wen Yurong !
Shi Ji (dans ce chapitre) : Putain, pourquoi sa Majesté veut être dans mes bras ? Au secours !
Shen Jue, qualifié de pervers : … Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour survivre dans ce monde ?
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