Cent façons de tuer un prince charmant 234

Chapitre 234


Les contrôleurs à domicile discutèrent ensuite avec Shen Jue. Bien entendu, la conversation porta sur Shang Jiayu et le jeune Oméga ne fut pas mis à l’écart. Du coup, il profita exprès de la présence des contrôleurs pour s’asseoir à côté de Shen Jue et même lui prendre le bras.

Cette scène stupéfia un moment les contrôleurs. Ils échangèrent des regards et l’un d’eux fit :

« Votre relation semble s’être bien améliorée. Xiao Yu, tu aimes beaucoup ton grand frère Shen ?

– Oui, je l’aime énormément ! » répondit le jeune homme en hochant la tête.

L’autre homme sourit :

« On dirait que grand frère Shen est très gentil avec toi, Xiao Yu. Alors dis-moi, tu aurais envie de rester avec lui pour toujours ? »


C’était en fait un test. Après tout, Shen Jue et Shang Jiayu n’avaient aucun lien de parenté, mais ils vivaient sous le même toit. Que se passerait-il si Shen Jue ne pouvait pas se contrôler et faisait quelque chose de mal au jeune homme ?

À leur connaissance, Shang Jiayu était encore un Oméga mineur qui pouvait facilement se faire abuser. Mais d’après ce qu’il voyait, cet enfant semblait presque désirer que Shen Jue abuse de lui.

Si ce n’était pas le cas, il n’aurait tenu que la main de Shen Jue. S’il y avait du désir, ils ne pouvaient qu’espérer que tout allait bien se passer.

« Bien sûr que non ! Je vais me marier plus tard, comment pourrais-je vivre pour toujours avec mon grand frère ? » fit Shang Jiayu en riant avant de se tourner vers l’homme à côté de lui.


Shen Jue ne portait pas de tenue d’intérieur puisqu’ils avaient de la visite, mais il ne s’était pas habillé aussi formellement que lorsqu’il devait se rendre au bureau. À présent que le temps se réchauffait, sans avoir allumé la clim, Shen Jue n’avait mis qu’un pull noir à col roulé, ce qui faisait encore plus ressortir son visage de jade.

On ne pouvait pas dire que le visage de Shen Jue était ordinaire. Il était très beau mais son apparence était douce. Alors quand Yao Zhan était à ses côtés, son apparence était facilement occultée par l’autre. À présent que Shen Jue avait retrouvé ses souvenirs, ses yeux avaient radicalement changé. Ses traits de visage étaient doux, tandis que ses yeux étaient froids et indifférents. Une fois que l’on s’intéressait vraiment à ce contraste, il était difficile de l’ignorer.


Shang Jiayu contempla un bon moment le profil de Shen Jue, puis il se pencha soudain pour l’embrasser sur la joue.

« Cependant, je reviendrai souvent pour rendre visite à mon grand frère. Grand frère, ne regrette pas trop quand je serai parti. »

Après ce baiser, Shang Jiayu sentit que son bras se faisait tordre assez fort et le coin de ses lèvres frémit à cause de la douleur. Mais il ne pouvait pas crier, alors il ne put que tenter de garder le sourire.

Shen Jue lui jeta un regard et la lueur d’avertissement dans ses yeux était plus que claire.


Une fois les contrôleurs partis, Shen Jue alla aussitôt se laver le visage. En voyant ça, Shang Jiayu le suivit de près, un peu vexé.

« C’est juste un baiser, pourquoi tu es si fâché ? Au pire, venge-toi en m’embrassant à ton tour, ah. »

Il leva sa joue gauche vers Shen Jue.

Il avait étudié ça il y avait longtemps et le côté gauche de son visage était plus beau et délicat que le droit.

Il se fit asperger d’eau.

Shen Jue ressuya ses mains avec une serviette et sortit de la salle de bain.

« Toutes tes affaires se trouvent chez Yao Zhan, tu veux les récupérer ? Si tu veux aller les prendre, ce sera tout seul. Je ne viendrai pas avec. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Il regarda ensuite les vêtements que portait le jeune homme. À chaque fois que Shang Jiayu venait, il fallait toujours qu’il porte un de ses pyjamas. Shen Jue avait dû en jeter plusieurs.

« Une fois que tu seras revenu avec mes affaires, ne prends plus jamais mes vêtements. Je n’aime pas ça. Shang Jiayu, ce n’est pas bien de faire des choses qui ne plaisent pas aux autres, tu sais ? »

Le jeune Oméga prit la serviette du porte-serviettes et se ressuya le visage. Une grande partie de ses cheveux était trempée.

Un peu mécontent, il regarda Shen Jue, mais hocha pourtant la tête.


* * *


Shen Jue ne se soucia plus de Shang Jiayu, mais ce dernier semblait plus obéissant et cela dura un bon moment. Ses affaires furent apportées par l’assistant de Yao Zhan. Shen Jue n’était pas à la maison à ce moment-là, ce fut Shang Jiayu qui le lui apprit ensuite.

Un mois passa très vite et ce fut le moment pour Shen Jue de se rendre de nouveau dans la succursale du pays M. Cette fois, il resterait dix jours là-bas. Shang Jiayu savait que Shen Jue allait partir à l’étranger et il voulait venir avec. Mais il eut beau faire des histoires, Shen Jue refusa de le prendre avec lui. Alors le jeune Oméga se mit à crier et à piquer une crise, à s’accrocher fort à la jambe de Shen Jue, à faire semblant de pleurer, à agir comme un bébé. Il employa toutes sortes de méthodes et c’était incroyable de voir à quel point il n’avait honte de rien.


« Grand frère, emmène-moi avec toi. Je m’ennuie à la maison depuis si longtemps. Je t’ai beaucoup obéi ces temps-ci. Si tu dis pas de baiser, je ne t’embrasse pas. Si tu dis pas de câlin, je ne t’en fais pas. J’ai arrêté de venir dans ton lit la nuit et je ne porte même plus tes vêtements en cachette. »

Shang Jiayu désigna soudain les fleurs sur le balcon.

« Je me suis même occupé de ces plantes affreuses pour toi. Je les arrose quatre à cinq fois par jour, j’en prends soin avec plus de sérieux que de moi-même. »

Pas étonnant que son narcisse se soit noyé, c’était donc la faute de Shang Jiayu.


Shen Jue baissa les yeux vers Shang Jiayu. Ce dernier leva la tête et posa son délicat petit menton sur ses genoux. Quand il vit Shen Jue le regarder, il battit des cils, feignant la docilité.

« Bon, d’accord, je te prends avec. »

Dès que Shen Jue avait dit ça, Shang Jiayu lâcha aussitôt sa main et courut joyeusement dans sa chambre.

« Je vais m’acheter des nouveaux vêtements, tout plein ! Grand frère, il faudra que tu prennes plein de photos de moi, ah ! »

Shen Jue le regarda courir dans la chambre. Il prit ensuite son portable et contacta son assistant pour lui demander d’acheter un autre billet pour Shang Jiayu. La raison pour laquelle il avait accepté de l’emmener avec lui au pays M, c’était parce qu’il pensait que cela lui permettrait peut-être de rencontrer Shang Yanyu. Il ne savait pas qui était Shang Yanyu, mais Shang Jiayu pouvait le reconnaître. Vu la manière dont le jeune Oméga s’était énervé à la mention de son demi-frère, c’était qu’il devait parfaitement se souvenir de lui.


* * *


Shen Jue logeait toujours à l’hôtel quand il se rendait au pays M. C’était son assistant qui se chargeait en général de la réservation. À présent qu’il y avait Shang Jiayu en plus, l’assistant, qui connaissait leur relation, demanda :

« Monsieur le directeur général, désirez-vous que je loue une chambre en plus de votre suite ?

– Deux chambres, » répondit Shen Jue.

Mais quand ils arrivèrent à l’hôtel du pays M, il y avait eu un problème. Le système informatique de l’hôtel avait eu un bug. Du coup, la même chambre avait été louée à deux clients. L’autre client était déjà là, alors Shen Jue n’avait plus qu’une seule suite de disponible.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Le directeur de l’hôtel s’excusa profondément, mais ils n’avaient plus d’autre chambre de libre actuellement car on était en pleine saison touristique dans le pays M. Le problème, c’était que cet hôtel était très proche des bureaux de Shen Jue, il ne fallait que quelques minutes pour s’y rendre à pieds. C’était vraiment très pratique pour quelqu’un comme lui qui travaillait jusqu’à pas d’heure le soir. En plus, il ne pouvait pas conduire dans le pays M car il n’avait pas fait de demande de permis.

Shen Jue se pinça les lèvres. Il n’eut pas d’autre choix que de regarder le directeur qui continuait à se répandre en excuses. Il fit :

« C’est bon, donnez-moi simplement la carte de la chambre. »


Shang Jiayu, qui avait voyagé avec lui, était occupé à regarder les poissons dans l’aquarium du hall et ne s’intéressait pas du tout à ce qui se passait là. Il s’approcha de Shen Jue une fois que l’autre eut fini de régler le problème.

« Et alors ? On va loger ensemble ?

– En, répondit Shen Jue en se dirigeant vers l’ascenseur. Il y a deux chambres dans la suite, alors c’est bon. »

Shang Jiayu renifla et la lueur d’intérêt dans son regard diminua de moitié.

En quoi ça changeait que de vivre chez eux ? Comme à la maison, chacun dormait dans sa chambre.


Shang Jiayu se rendit compte que Shen Jue se comportait comme à la maison, voire même qu’il était encore plus occupé. Après quatre jours passés ici, il l’avait à peine vu.

Quand il se réveillait, Shen Jue était déjà au travail et quand il se couchait, Shen Jue n’était pas encore revenu. Shang Jiayu avait dû se promener et s’amuser en ville tout seul ces quatre derniers jours.

Ce ne fut que le cinquième jour qu’il put enfin croiser Shen Jue.

Il regarda l’homme qui revenait de l’extérieur et posa la tête sur l’accoudoir du canapé.

« Grand frère, tu ne travailles pas tard ce soir ?

– Non. »

Shen Jue changea de chaussures et entra. Il regarda le jeune homme vautré sur le canapé.

« Tu veux sortir avec moi ce soir ? »


Dès qu’il eut prononcé ces mots, Shang Jiayu se redressa d’un bond.

« Oui, ah, oui, ah. Où tu veux aller ? Il paraît qu’il y a un bar très célèbre ici, le vin y est délicieux. Allons-y ! »

Dès qu’il eut dit ça, il se leva du canapé et se dirigea vers sa chambre pour se changer.

« On n’ira pas au bar, Shang Jiayu. Allons plutôt au Grand Théâtre pour voir un spectacle, » fit Shen Jue en le hélant pour l’arrêter.

Les pas du jeune homme s’arrêtèrent soudain et il se tourna vers Shen Jue, le dégoût visible dans ses yeux.

« Quoi ? Tu ne veux pas aller au bar ce soir ? Tu veux aller au théâtre ? Ce sera sans moi ! »


* * *


Une demi-heure plus tard, Shang Jiayu sortit bien sagement avec Shen Jue mais sa bouche tirait vers le bas. Il se disait que Shen Jue abusait vraiment. L’autre lui avait fait du chantage en disant que s’il ne venait pas au théâtre avec lui, il ne l’emmènerait pas s’amuser après. Alors Shang Jiayu n’avait pas eu d’autre choix que d’accepter.

Toutefois, sa bouderie disparut quand Shen Jue lui acheta un grand verre de latte avec une boule de glace. S’ils ne s’étaient pas trouvés en public, Shang Jiayu aurait vraiment voulu l’embrasser, sauf qu’il se serait forcément fait battre s’il avait fait ça.

« Tu ne peux pas apporter à boire à l’intérieur, bois-le dehors. »

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Quand ils arrivèrent au Grand Théâtre, Shang Jiayu n’avait pas encore fini son latte, alors Shen Jue dut attendre à la porte avec lui. Il avait déjà acheté les billets en avance sur le net et le spectacle débuterait dans quelques temps, alors il n’y avait pas d’urgence.

Shang Jiayu avait l’habitude de manger lentement et il aimait regarder autour de lui tout en mangeant. Il fallut donc qu’il se balade un peu tout en buvant son latte. En se tournant, il aperçut les photos sur le mur du hall du théâtre.

Tandis qu’il regardait les photos accrochées, ses pupilles se contractèrent soudain et il arrêta de siroter sa boisson.


Shen Jue le remarqua et suivit son regard vers le haut. Il s’aperçut que l’autre regardait la grande photo de Si Yu.

« Pourquoi tu le regardes d’un air si fasciné ? Shang Jiayu, tu le connais ? » demanda-t’il doucement.

Le jeune Oméga détourna son regard et sa main se resserra sur son gobelet.

« Je ne le connais pas. Comment je pourrais connaître un acteur d’ici ? »

Malgré ça, Shen Jue nota qu’il se comportait différemment. Bien que son ton fut calme quand il avait nié connaître Si Yu, ses yeux étaient manifestement paniqués et après, de la sueur froide coula de son front. Bien qu’il ne faisait pas trop chaud, la sueur continua de couleur de plus en plus.


« Shang Jiayu ? l’appela Shen Jue en voyant qu’il était distrait. Tu vas bien ? »

Le jeune homme secoua violemment la tête. Puis sans se soucier des gens autour, il prit directement le bras de Shen Jue et le supplia :

« Grand frère, je ne me sens pas bien. Rentrons, ne regardons pas ce spectacle, hein ? »

Shen Jue le fixa un moment, puis fit :

« Okay. Mais attends-moi ici, je vais me faire rembourser les billets pour qu’ils puissent servir à d’autres. »

Près de l’entrée, il y avait un guichet qui était le seul endroit où on pouvait se faire rembourser.


Shang Jiayu hocha tout de suite la tête.

« Grand frère, alors je vais t’attendre dehors. »

Après ça, il sortit rapidement comme s’il y avait une meute de loups à ses trousses.

Shen Jue regarda le dos du jeune homme d’un air songeur, puis il se tourna pour se diriger vers le guichet. Mais avant d’y arriver, il faillit bousculer quelqu’un.

« Désolé, » fit l’autre en premier.

Shen Jue en resta stupéfait un moment en entendant cette voix, puis il regarda le visage de l’autre homme.


Le visage en face de lui ressemblait beaucoup à celui de Shang Jiayu. S’il n’y avait pas eu la différence de taille et de tempérament entre les deux, Shen Jue aurait pu croire que cet homme était Shang Jiayu qui venait juste de partir.

Et quand l’autre homme vit Shen Jue, ses longs sourcils se haussèrent un peu et une brève lueur d’amusement apparut dans son regard.

« Je me souviens de toi, M. Chocolat. »


Note de Karura :

Gong : Mode drague activé !

Shen Jue : …







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