Cent façons de tuer un prince charmant 236

Chapitre 236


Les Bêtas pouvaient effectivement se faire marquer, mais c’était bien plus difficile que lorsqu’un Bêta voulait marquer un Oméga.

Shen Jue se renfrogna suite aux paroles de l’autre homme. Il voulut libérer ses mains qui étaient pressées au-dessus de sa tête, mais Si Yu était un Alpha. Même ivre, il restait bien plus fort que lui.

Shen Jue pouvait clairement le sentir chercher ses glandes sur sa nuque. En fait, Yao Zhan avait fait pareil autrefois mais il avait toujours échoué.

C’était compliqué de trouver les glandes chez un Bêta mais bizarrement, Shen Jue ressentit une bouffée de panique. Il avait le vague pressentiment que l’autre allait vraiment pouvoir trouver ses glandes.

« Si Yu, ça suffit, arrête ! »

Shen Jue se débattit pour se libérer, mais Si Yu l’avait déjà mordu.


Shen Jue fut complètement hébété par l’effet de cette morsure. Son visage renfrogné se détendit soudain et ses mains enserrées se redressèrent inconsciemment.

Au bout d’un certain temps, Si Yu releva la tête. Il lâcha les mains de Shen Jue avec un air d’excuse.

« Désolé, désolé. Je… J’ai vraiment trop bu. Tu vas bien ? »

Il regarda Shen Jue d’un air inquiet.

Ce dernier était encore un peu étourdi. Après un moment, il repoussa lentement l’autre homme.

« Je vais rentrer.

– Je te raccompagne, proposa Si Yu.

– Pas la peine. »


Shen Jue refusa rapidement, mais sa voix était un peu rauque. Quand il s’en rendit compte, il se mordit les lèvres et fit d’une voix glaciale :

« Je peux rentrer tout seul. Tu as trop bu, tu ferais mieux d’aller te coucher tout de suite. »

À ces mots, Si Yu n’insista plus. Il accompagna Shen Jue jusqu’à l’ascenseur. Dès que les portes se refermèrent, Shen Jue saisit la barre et s’appuya dessus, prenant de nouveau un air confus. Il contempla un moment les lumières du plafonnier de la cabine. C’était donc ça, se faire marquer. Ce sentiment d’immersion totale et de complète soumission à l’autre n’avait vraiment rien d’agréable.


Shen Jue expira légèrement. À ce moment-là, les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et il vit de nouveau Si Yu.

Quand l’autre aperçut Shen Jue adossé contre la paroi de la cabine, il sourit.

« Désolé, je ne voulais pas interrompre ton moment tout seul, mais tu n’as pas appuyé sur le bouton pour descendre. »

Le visage de Shen Jue devint aussitôt brûlant et il se pinça les lèvres. Il s’avança rapidement pour appuyer sur le bouton du rez-de-chaussée.

« Bonne nuit, » lui parvint la voix de Si Yu de l’extérieur.

Shen Jue hésita, puis lui répondit bonne nuit à son tour.


* * *

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Il était déjà minuit quand il rentra à l’hôtel, pourtant Shang Jiayu était encore debout. Le jeune Oméga regardait la télévision, mais son esprit semblait être ailleurs. Dès qu’il vit Shen Jue revenir, il se leva d’un bond.

« Grand frère, tu es enfin rentré ! »

Il courut rapidement vers Shen Jue.

« Aujourd’hui, j’ai… »

Il ne termina pas sa phrase : son regard glissa du visage de Shen Jue à sa nuque. Une lueur de doute apparut dans ses yeux, puis il se rapprocha soudain de lui. Il inspira longuement et dans son regard, le doute devint de la colère

« Tu… Tu t’es fait marquer ! »

Shen Jue n’aurait jamais pensé que le jeune homme allait s’en rendre compte.


Avant qu’il ne puisse répondre, Shang Jiayu s’était de nouveau rapproché. Cette fois, il se colla carrément à lui, pressant presque son nez sur son cou.

« Shang Jiayu ! »

Shen Jue le repoussa. Après ça, le visage du jeune Oméga changea de nouveau d’expression. Le regard qu’il lança à Shen Jue était cette fois très étrange, rempli de colère, de choc et de terreur, un mélange bien complexe.

Avant que Shen Jue ne puisse dire quoi que ce soit, Shang Jiayu s’était déjà tourné pour retourner dans sa chambre. Shen Jue l’entendit même la fermer à clef.

Il regarda la porte bien fermée et comprit soudain : les Alpha et les Oméga étaient très sensibles aux phéromones. Cela ne faisait pas longtemps qu’il avait été marqué par Si Yu, moins d’une heure, alors Shang Jiayu l’avait senti. Il avait même dû sentir l’odeur de Si Yu, autrement dit les phéromones de Shang Yanyu.


* * *


Pendant que Shen Jue prenait une douche, il ne put s’empêcher de regarder sa nuque dans le miroir. Malheureusement, la morsure se trouvait à l’arrière, alors il ne pouvait rien voir. Il ne pouvait même pas la sentir en passant la main dans le dos. Pourtant, le sentiment de panique après avoir été marqué restait bien imprégné en lui. Il n’aimait pas cette sensation, c’était encore plus bizarre que de se faire droguer.

Une fois marqué, il savait clairement ce que faisait l’autre mais était incapable de dire non. Il se soumettait même volontairement à l’autre homme. C’était vraiment une sensation affreuse.


Shen Jue n’avait ressenti aucun plaisir en marquant Shang Jiayu. Par contre, il en avait ressenti en se faisant marquer. Il comprit soudain pourquoi le jeune Oméga lui avait demandé de le marquer à nouveau.

Yao Zhan avait essayé plusieurs fois de trouver les glandes de Shen Jue à l’époque, mais il avait systématiquement échoué. Cela avait rendu Shen Jue furieux et il avait refusé que l’autre essaie de nouveau parce que ça faisait très mal à chaque fois. C’était donc la première fois qu’il se faisait marquer, bien que temporairement.


Pendant qu’il songeait à tout ça, on toqua à la porte et il entendit ensuite la voix de Shang Jiayu :

« Grand frère ! »

Shen Jue arrêta l’eau.

« Qu’y a-t’il ? »

Shang Jiayu se tenait à la porte de la salle de bain. Shen Jue pouvait voir sa silhouette à travers la paroi de douche.

« J’ai quelque chose à te dire, tu peux finir rapidement de te laver ? »

La voix du jeune Oméga était un peu étouffée.

Shen Jue réfléchit un moment avant de répondre :

« Okay. Tu peux aller m’attendre dans le salon. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

* * *


Quand Shen Jue sortit de la salle de bain, Shang Jiayu était tranquillement assis sur le canapé. Dès qu’il entendit du bruit, il tourna la tête pour le regarder avant de détourner de nouveau le regard d’un air crispé.

« Grand frère, viens t’asseoir. »

Shen Jue s’approcha tout en ressuyant ses cheveux avec une serviette.

« Qu’est-ce que tu as à me dire ? »

Il s’assit sur le fauteuil à côté mais au moment où il s’assit, Shang Jiayu s’approcha de lui. Le jeune homme s’assit sur le tapis et serra à moitié la jambe de Shen Jue.

Shen Jue ne portait qu’un peignoir. Quand il s’assit, le vêtement se releva un peu, exposant complètement ses genoux.


« Grand frère, dis-moi la vérité : est-ce que tu as vu quelqu’un qui me ressemblait au Grand Théâtre ? »

Quand Shang Jiayu posa cette question, sa voix était un peu fluctuante mais il garda les yeux fixés sur Shen Jue. Ses yeux contenaient des sentiments complexes qu’on ne pouvait pas décrire avec de simples mots.

Shen Jue lui rendit son regard et hocha directement la tête.

En le voyant acquiescer, Shang Jiayu se mordit les lèvres, puis il se leva et se jeta sur Shen Jue. Il se mit à dénouer la ceinture de son peignoir.

« Grand frère, tu peux me marquer, hein ? Marque-moi complètement. Ce soir, il n’y a personne d’autre ici, rien que nous deux. »

Shen Jue retint ses mains et se renfrogna un peu.

« Shang Jiayu, arrête tes histoires. Je ne peux pas te marquer définitivement, seul un Alpha peut faire ça. »


Le jeune Oméga aurait bien voulu continuer à expliquer mais il n’était pas aussi fort que Shen Jue : il se retrouva poussé. Il tomba par terre et les larmes coulèrent sur ses joues.

« Pourquoi pas ? On peut toujours essayer, grand frère. »

Il revint à quatre pattes auprès de Shen Jue, les yeux remplis de larmes.

« Essayons, hein ? Il me ressemble exactement, ah ! »

Il hurla presque la seconde phrase. Après ça, il parut se rendre compte qu’il avait perdu son calme, alors il se mordit fort les lèvres. Les larmes continuèrent de couler sur ses joues.


C’était vraiment que c’était vraiment émouvant de voir une beauté pleurer, surtout que Shang Jiayu gardait le silence. Toutefois, Shen Jue avait vu Si Yu. Alors en regardant le jeune Oméga devant lui, il comprit soudain pourquoi Si Yu avait pu lui voler Yan Zhan et même attirer de son côté tous ceux qui avaient été autrefois fascinés par la beauté de Shang Jiayu.

Quand on comparait du jade avec une perle, Shang Jiayu se faisait rabaisser par son demi-frère et ne devenait qu’un simple œil de poisson.

Pourtant, comme l’avait dit Shang Jiayu, ils avaient clairement le même visage mais ils étaient complètement différents.


Shen Jue garda le silence un moment, puis se leva et prit la boîte de mouchoirs sur la table basse pour la tendre à Shang Jiayu.

« Il se fait tard. Tu devrais aller te coucher. Moi aussi, je suis fatigué. »

Après ça, il retourna dans sa chambre. Cette fois, Shang Jiayu ne lui courut pas derrière. Il resta assis sur le tapis avec la boîte de mouchoirs dans ses bras. Ses yeux suivirent la silhouette de Shen Jue. Une fois que l’autre entra dans sa chambre et referma la porte, Shang Jiayu prit quelques mouchoirs et ressuya tant bien que mal les larmes sur ses joues. Ses yeux s’assombrirent peu à peu. Au bout d’un moment, il se leva et alla dans sa propre chambre.


* * *

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Comme il avait bu, Shen Jue se réveilla tard le lendemain matin. Il avait à peine ouvert la porte qu’il sursauta en voyant Shang Jiayu juste de l’autre côté. Le jeune homme portait un fin sweat jaune vif ce matin. Il avait l’air rafraîchissant et mignon. Dès qu’il vit Shen Jue, il arbora un sourire adorable et lui prit le bras.

« Grand frère est réveillé, ah ! Je suis allé en bas te chercher ton petit-déjeuner. Grand frère, va te laver et on mangera ensemble. »

C’était bien la première fois que Shang Jiayu lui préparait son petit-déjeuner même si dans les faits, il était juste descendu lui prendre à manger au buffet de l’hôtel.


Shen Jue retira son bras et fit d’un ton indifférent :

« Tu n’avais pas besoin de m’apporter mon petit-déjeuner. Tu n’as pas ton avion à 13 h ? Tu as déjà fait tes valises ? »

Shang Jiayu ne parut pas sentir l’indifférence de l’autre homme. Il lui prit rapidement le bras de nouveau.

« Je ne rentre plus. Je reste ici avec mon grand frère. Je rentrerai seulement avec toi. »

Les pas de Shen Jue s’arrêtèrent et il lui lança un regard en coin :

« Tu ne veux plus rentrer ? »

Shang Jiayu hocha la tête.

« J’y ai beaucoup réfléchi. De toute manière, je n’ai rien à faire si je rentre, alors j’ai autant rester ici avec grand frère. Comme ça, je te tiendrai compagnie. »


À ces mots, Shen Jue le regarda un bon moment avant de faire :

« Okay, alors tu peux rester. »

Il n’était pas stupide, il avait beaucoup réfléchi à ce qui s’était passé chez Si Yu la veille. Si Yu l’avait vu quatre fois en tout et pour tout : la première fois dans le couloir du second étage du théâtre, la seconde fois quand Shen Jue l’avait regardé jouer dans Si Fan et que l’autre était venu signer des autographe. Ils avaient parlé, mais cela n’avait été qu’un bref échange. La troisième fois, c’était quand Shen Jue était venu avec Shang Jiayu pour assister à la représentation.


Cette fois, ce fut Si Yu qui était venu lui parler de son propre chef et le moment où il avait bousculé Shen Jue tombait un peu trop bien pour être une simple coïncidence. Il n’y avait pas eu grand-monde dans le hall à ce moment-là, pourtant Si Yu lui était pratiquement rentré dedans. Shen Jue avait été en train de regarder son portable, mais pas l’autre homme.

Il y avait aussi le fait que Si Yu lui avait donné deux billets, c’était un peu étrange. Cela n’aurait pas été un problème s’il s’agissait de quelqu’un d’ordinaire, mais cela faisait deux fois que Shen Jue était venu au théâtre, et seul à chaque fois. Si Yu lui avait directement donné les deux billets, sans lui demander s’il avait un ami pour venir voir le spectacle avec lui.

Qui plus est, les deux billets au premier rang coûtaient très cher.


La quatrième fois, Si Yu avait pris l’initiative d’inviter Shen Jue dans sa loge, et même dans son appartement. Même si à ce moment-là, leur relation était à peine mieux que des étrangers, Si Yu l’avait pourtant invité dans un endroit aussi privé que chez lui, comme s’il ne s’inquiétait pas du tout que Shen Jue soit quelqu’un de mauvais.

Il avait même embrassé Shen Jue et l’avait marqué.

Et tout cela s’était produit un jour après qu’ils se soient vraiment rencontrés.

Shen Jue n’était pas narcissique au point de s’imaginer qu’il pouvait rendre Si Yu amoureux de lui en quelques minutes, lui qui était le maître de ce monde. L’autre devait avoir énormément de gens autour de lui, sans parler d’innombrables prétendants beaux et séduisants.

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Alors le fait que l’autre avait subitement changé d’attitude envers lui était plus que certainement dû à l’apparition de Shang Jiayu. Quand Shen Jue avait emmené le jeune Oméga au Grand Théâtre, il était fort possible que Si Yu l’ait vu.

En se basant sur ce qui s’était passé dans les autres vies, Shang Yanyu qui avait repris son identité et s’était accaparé tous les gens autour de son demi-frère, cela ne voulait dire qu’une chose —

Shang Yanyu n’avait pas agi par inadvertance ou intentionnellement : il avait fait exprès de s’accaparer ces gens et avait même piqué le copain de Shang Jiayu, Yao Zhan.


Shang Yanyu et Shang Jiayu étaient demi-frères, mais ils avaient pratiquement la même apparence, ce qui était un peu étrange. N’ayant pas eu la même mère, comment ces deux demi-frères pouvaient autant se ressembler ?

Shang Jiayu haïssait Shang Yanyu, mais qu’en était-il de ce dernier ? Que ressentait-il pour son demi-frère ?

Toutes ces questions restaient sans réponse, alors Shen Jue se dit qu’il devait encore garder Shang Jiayu auprès de lui.


* * *


Ce jour-là, Shen Jue n’avait pas besoin de se rendre au travail. Shang Jiayu le colla pratiquement. Où qu’aille Shen Jue, il devait y aller aussi. Même quand Shen Jue allait dans la salle de bain, il se postait devant la porte. Il continua ainsi jusqu’à la fin de l’après-midi. Shen Jue se changea tout à coup pour se préparer à sortir. Le visage de Shang Jiayu changea aussitôt d’expression et il bloqua la porte de sa main.

« Grand frère, où est-ce que tu vas ? »

Shen Jue avait dû supporter la proximité du jeune homme toute la journée et il avait mal à la tête.

« Je dois aller au bureau, il y a eu un souci.

– Alors je viens avec ! »

Shang Jiayu le poussa vers l’intérieur de la suite.

« Grand frère, attends-moi. Je vais me changer. »

Il semblait avoir très peur que l’autre homme parte en douce, alors il alla jusqu’à prendre ses vêtements pour se changer devant la porte. Après ça, il prit la carte de la chambre et fit :

« On y va. »


Pendant le trajet, il voulut prendre le bras de Shen Jue mais se fit repousser. Un peu malheureux, il fit la moue en suivant Shen Jue jusqu’aux bureaux.

Une fois là-bas, Shen Jue avait vraiment du travail à faire. Quand il arriva à la compagnie, il vit des collègues qui faisaient des heures supplémentaires et aussi des assistants qui travaillaient dur. En tant que directeur, Shen Jue se devait aussi de travailler dur. Heureusement, les heures supplémentaires étaient très bien payées dans leur compagnie, le calcul se faisant à l’heure.


Sans qu’il ne s’en rende compte, il travailla jusqu’à minuit. Quant il sortit de la salle de conférence, il était épuisé. Une fois à son bureau, il découvrit Shang Jiayu qui s’était déjà endormi sur le divan.

Il s’était roulé en boule et le portable tombé sur le tapis affichait encore une série télé en cours de diffusion.

Shen Jue s’approcha et ramassa le portable. Il allait couper la vidéo quand tout à coup, un texto s’afficha.

L’expéditeur était un numéro inconnu.

Le texto disait —

[.]

Juste un point.


Note de Karura : Shen Jue, tu as le droit d’être narcissique et de te trouver irrésistible, surtout pour le gong !







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