Child of the Night 9

Partie Neuf : Persuasion

L'an de grâce 1460
Château Varga, Roumanie


Nicolae attendait nerveusement près du château tandis que le prince arrivait. Vlad dépassa le jeune homme avec un calme :

« Viens avec moi. »

Ce ne fut pas simple de résister à l'envie de le toucher ou au moins de le prendre par le bras, mais il y parvint. Le jeune homme exhalait un parfum à vous mettre l'eau à la bouche, les effluves des fleurs se mélangeant avec son propre parfum musqué et clairement masculin. Juste à l'intérieur du château, Draculea s'arrêta, se tourna vers lui, et fit :

« Cette couronne te va bien. »

Le jeune homme l'enleva en rougissant.

« C'est juste une preuve d'affection de la dame, Domn. Je n'ai pas eu le cœur de la lui refuser.

– Non, la dame avait raison. Tu as l'air plutôt magnifique avec ça. »


Draculea la prit des mains de Nicolae, effleurant les fleurs fragiles avant de la poser sur une table.

« Je dirais que tu ressemblais au dieu Pan, prêt à folâtrer avec ses nymphes, mais tu n'as pas l'air aussi lascif. Nous parlerons dans la bibliothèque. »

Il commença à monter les escaliers.

« Tu pourras ainsi vérifier ton manuscrit. »

Nicolae le suivit avec réticence. Il aurait préféré que le prince tienne son audience dans une salle publique mais il n'osait pas le suggérer et encore moins insister. Draculea savait ce qu'il ressentait car lorsqu'il entra dans la pièce, il fit :

« Tu peux laisser la porte ouverte si ça te rassure. »

Ça le rassura, mais pas beaucoup. Draculea fit un geste vers la table.

« Vérifie ton travail, bibliothécaire. »


Même sa nervosité ne pouvait entacher la dévotion de Nicolae à son travail. Il examina le parchemin avec soin, notant que l'encre avait bien séché et n'avait pas bavé sur tout le document. Il le prit doucement et l'amena à la fenêtre. Là, il le secoua gentiment, enlevant le sable qui avait absorbé l'excès d'encre, l'envoyant par-delà la corniche. Draculea observa ses lèvres se pincer et il sentit un tiraillement familier à son aine.

Quand il fut satisfait, Nicolae plaça le papier sur une tablette, posant de petits poids dessus afin d'éviter que les bords ne se replient. Finalement, il n'avait plus d'excuse pour éviter le problème qui l'avait amené ici. Il se tourna vers le prince, croisant les mains et regardant le sol.

« C'est fait. Vous vouliez me parler, Domn ?

– Ne crois-tu pas que nous ayons beaucoup de choses à nous dire, Nicolae ? »


Quand le jeune homme garda le silence, refusant de le regarder, Draculea soupira. Il s'assit et indiqua la chaise à côté de lui.

« Assieds-toi, mon garçon. Je ne vais pas me tordre le cou en levant la tête pour te parler, juste pour satisfaire un stupide protocole. »

Nicolae s'assit lentement sur la chaise à côté de lui. Après un moment, Vlad rit un peu amèrement.

« Je ne vais pas te manger, mon garçon ! »

Son ton se fit un peu plus chaleureux.

« Du moins, pas comme tu le crains. Je me rends compte que j'étais trop pressé ce matin. J'ai déjà intimidé mes amants avant, mais je dois reconnaître que c'est la première fois que l'un d'eux a filé comme un lapin. »


Pourtant Nicolae ne disait toujours rien, fixant ses mains croisées sur ses genoux. Son visage délicat était rouge, il pouvait en sentir la chaleur.

« J'ai su dès que je t'ai vu que tu étais inexpérimenté, mais je ne savais pas à quel point tu étais naïf. Quel âge as-tu, mon garçon ?

– C'est mon dix-huitième anniversaire, Domn. »

Sa voix était faible. Les sourcils de Draculea se haussèrent.

« Si vieux ? Tu ressembles à peine à un enfant. J'aurais pensé que tu n'avais pas plus de seize printemps. Mais je crois que ce doit être ta vie derrière les murs du monastère qui t'a conservé aussi intact du temps et du monde. Es-tu intact, Nicolae ? »

Le jeune homme tourna la tête, ses joues encore teintées de rouge. Sainte Mère, il est si beau.


« Je vais te le demander, Nicolae, et tu vas me répondre, me répondre sincèrement. As-tu déjà couché avec une femme ?

– Non, Domn. »

Sa voix était claire.

« As-tu déjà couché avec un homme ? »

Là, le jeune homme le regarda, un seul regard paniqué avant que ses yeux ne se baissent à nouveau. Il murmura :

« Non, Domn. »

Draculea soupira.

« C'est bien ce que je pensais. Un véritable vierge. Nicolae, je suis désolé si je t'ai fait peur. Je n'ai pas pris le temps de songer que de tels sentiments pouvaient t'effrayer par leur nouveauté. »

Nicolae cligna des yeux, n'osant y croire. Le prince présentait ses excuses ? Mais sans doute que tout irait bien à présent, s'il comprenait à quel point il était dans l'erreur.

« Ce n'est rien, Domn. On va faire comme si rien ne s'était passé. »


La voix de Draculea était douce.

« Non, mon enfant, tu ne comprends pas. Je ne suis pas désolé de ce qui s'est passé, seulement parce que je n'ai pas eu la patience d'y aller plus lentement avec toi. J'ai eu tort de t'approcher ici, dans la bibliothèque. »

Il posa une main caressante sur le bras de Nicolae.

« Ta première fois devrait se passer dans un grand lit, avec des draps et des oreillers doux. Il devrait y avoir des parfums pour embaumer l'air et de l'huile douce pour faciliter le passage pendant que je glisserai dans ton corps, ainsi il n'y aura presque pas de douleur, juste du plaisir. »

Nicolae tremblait. Ses grands yeux noirs était brillants mais Vlad n'aurait pas su dire si c'était à cause de larmes ou d'autre chose. Le jeune homme n'essaya pas de se libérer mais sa voix était faible et implorante.

« Maria Ta, je vous en prie. N'ordonnez pas une telle chose. C'est un péché.

– Comment l'amour pourrait-il être un péché ? »


Vlad posa sa main sur la poitrine de Nicolae, appuyant fermement, sentant le battement fort du cœur du jeune homme.

« Est-ce un péché pour moi de vouloir être bon avec toi, Nicolae ? De vouloir te donner du plaisir, faire rugir ton sang comme maintenant ? »

Sa main glissa le long de la poitrine de Nicolae et il sentit les durs points de ses tétons érigés sous le vêtement rêche. Il sourit alors que le jeune homme gémissait doucement, ses yeux mi-clos.

« Comment quelque chose d'aussi doux pourrait être un péché ?

– C'est en un. »

Mais la voix de Nicolae était celle d'un homme qui tentait désespérément de se convaincre parce que sinon, cela lui briserait le cœur.

« Domn, même si je n'ai pas pu entrer dans les ordres, j'ai consacré mon âme à Dieu.

– Il peut avoir ton âme, Nicolae. »

Draculea se leva, tirant le garçon sur ses pieds.

« C'est ton corps que je veux. »


Un bras autour de la taille du jeune homme, Draculea pressa son autre main entre eux deux. Nicolae sentit une grande main recouvrir le monticule qui avait commencé à se presser contre le devant de sa bure. Il haleta alors que Vlad le frotta, pressant fermement ses doigts contre le renflement qui poussait rapidement là.

« Ça. C'est ce que je veux, Nicolae. »

La main à la taille du jeune homme glissa pour entourer et presser une fesse musclée.

« Et ça, et plus que tout, ce qui se cache là. »

Nicolae gémit, déchiré entre son désir de se presser en avant contre la prise qui s'était formée autour de son membre presque entièrement dressé, ou en arrière contre les doigts qui caressaient le repli de ses fesses, se pressant dedans même à travers le tissu de ses vêtements. Pendant un moment il resta simplement comme ça, sans défense dans les mains de l'homme qui était venu pour épouser sa sœur. Ce fut la pensée de Beta qui brisa le sort sensuel sous lequel il était tombé. Il haleta :

« Non ! »

Et il se libéra de l'étreinte de Draculea, trébuchant vers la porte.


Draculea en resta confondu alors que le jeune homme fuyait à nouveau, presque en larmes.

« Damnation, murmura-t-il, se rasseyant sur la chaise. »

Il me voulait, je sais qu'il me voulait. Bon sang, son sexe était dur comme une barre de fer à peine sortie de la forge. Encore un moment et je crois qu'il se serait branlé sur ma main. Et alors, pfft ! Il s'enfuit. Je ne suis sans doute pas le seul à être fou ici.

Heureusement, cette fois, son propre besoin n'avait pas progressé au point de devenir douloureux mais c'était toujours trop frustrant. Plus que tout, il était déterminé à avoir ce garçon. Il fallait simplement aider Nicolae à surmonter ses inhibitions. Mais alors même qu'il songeait aux délices à venir quand il ferait finalement ce qu'il voudrait de ce long corps pâle, Draculea songeait à se réveiller chaque matin et voir un visage tendre, doux et détendu par le sommeil sur un oreiller près de lui. Il imaginait des heures passées dans une pièce tranquille, observant une tête sombre penchée studieusement sur une plume qui bougeait lentement alors qu'elle produisait une écriture gracieuse.


Simion, je crois que tu avais raison. J'ai menti au garçon. Ce n'est pas juste sa chair qui me fait envie. Je veux son cœur aussi et oui, je veux aussi son âme ! Tu en as tellement, Dieu, tu peux bien me laisser ce petit garçon. Et si tu ne me le donnes pas de ton plein gré... Vlad fronça les sourcils vers le plafond.

« Alors sois maudit ! Je le prendrai quand même. »


Cette fois, Nicolae courut directement à la chapelle. Il s'abîma les genoux en se jetant à terre devant la statue de la Sainte Vierge, ses lèvres remuant en priant alors même qu'il grimaçait de douleur.

Le père Mircea, contemplant un livre sacré à son endroit habituel près de l'autel, regarda le jeune homme vaciller, ses longs et fins doigts égrenant les perles de son chapelet. Qu'est-ce que cet enfant avait fait à présent ? Ou plutôt, que pensait-il avoir fait ?

Le père Mircea soupira en secouant la tête. Pauvre Nicolae. Le responsable de son enseignement religieux lui avait transmis toute la peur et la culpabilité, et aucune joie. Mircea savait que le jeune homme n'était pas vraiment mauvais, mais il demandait constamment le pardon des Pouvoirs Divins pour de petites offenses qui ne troubleraient pas la majeure partie des gens.


En vérité, Mircea était secrètement content que le seigneur Varga ait refusé de laisser le jeune homme prononcer ses Vœux. Il était sûr que Nicolae n'avait pas une vraie vocation, peu importait à quel point le jeune homme y croyait dévotement. Nicolae souhaitait la vie de monastère pour la sécurité et la sérénité qu'elle offrait ; et il savait que la fraternité était un lieu où il trouverait assurément la paix et la reconnaissance de sa valeur. Il pourrait y passer sa vie entière parmi des gens qui le connaissaient et qui le soutiendraient spirituellement et autrement. Il se disait que sa liberté et la chance d'avoir une relation intime avec autrui étaient des sacrifices raisonnables pour cela.


Mircea se décala juste assez pour voir le visage de Nicolae, et il fronça les sourcils. Ce n'était pas encore une nouvelle démonstration de sévérité envers lui-même. Il pouvait dire d'après l'air tendu du jeune homme qu'il avait un sérieux problème qui lui pesait sur l'esprit. Entendant son appel, il se leva et se rendit là où son paroissien favori était agenouillé.

Quand il toucha l'épaule de Nicolae, le jeune homme sursauta, tournant des yeux anxieux vers lui. Mircea fit gentiment :

« Nicolae, as-tu des soucis ? As-tu besoin de te confesser ? »

Quand le jeune homme hocha la tête en silence, Mircea l'aida à se remettre debout et le dirigea vers le confessionnal. Ils entrèrent chacun de leur côté et s'assirent.


Mircea fit coulisser le panneau, découvrant l'écran sculpté derrière lequel Nicolae était assis. Aussitôt, le jeune homme murmura :

« Bénissez-moi, mon Père, car j'ai péché. Cela fait deux jours que je ne me suis pas confessé.

– Aussi longtemps ? »

Mircea avait dit cela pour le taquiner mais le garçon le prit au sérieux.

« Oui, mon Père. La paresse est mon premier péché. J'aurais dû venir ici avant de me coucher la nuit dernière mais j'ai préféré dormir.

– Je pense que nous pouvons passer sur cela, mon fils.

– Mais je suis aussi coupable de gourmandise, mon Père. Au banquet, j'ai mangé plus que nécessaire. L'excès aurait pu nourrir une pauvre âme.

– Je pense encore que tu es trop dur envers toi-même, mon garçon. Mais je vais y songer lorsque je te donnerai ta pénitence. Autre chose ? »

Sa voix baissa.

« J'ai eu des pensées irrespectueuses envers mon patron. Je doute de ses raisons d'offrir la dame Elizabeta en mariage au Prince Draculea. »


Cela intéressa Mircea.

« Tu penses que ce n'est pas une bonne union ?

– Je ne crois pas qu'il l'aime, Mon Père. »

Il y eut une pause. Sa voix avait un timbre curieux lorsqu'il fit :

« Je sais qu'il ne l'aime pas.

– Hé bien, mon garçon, tu dois savoir que dans les mariages de haut rang, l'amour vient souvent après qu'au début. Tu dois voir à quel point cette union peut être profitable pour Elizabeta. C'est une brave fille et avec une telle position, elle pourrait tellement faire pour les gens de ce pays.

– Oui, mon Père. Je veux juste son bonheur.

– Un sentiment admirable, mon fils. Mais est-ce vraiment tout ? Je sens que quelque chose d'autre pèse sur ton cœur. Ici tu peux tout confesser, Nicolae. Raconte-moi. »


Il y eut du silence pendant un long moment. Mircea commença à penser que le jeune homme ne lui répondrait pas. Il était presque prêt à lui donner l'absolution lorsque la voix basse flotta à travers le grillage.

« J'ai eu des pensées impures. »

Mircea sourit. Eh bien, mon garçon, il était temps ! Je me demandais quand tu allais remarquer les jeunes filles du palais. J'en ai assez de les entendre me confesser leurs rêves de toi. À voix haute, il fit :

« Continue.

– Je... J'ai fait un rêve. Quand je me suis réveillé, je.. m'étais souillé. »

Invisible, Mircea cacha un sourire. Non, Mircea. Pour le garçon, c'est du sérieux. Comment puis-je lui faire voir que c'est ainsi que va le monde ? Essayant de conserver une voix calme, il fit solennellement :

« Est-ce que tu t'es touché, Nicolae ?

– Oh non, mon Père ! répondit-il avec hâte.

– Je vois. Tu comprends que ce n'aurait pas été forcément une mauvaise chose de le faire ? »


Étonnement le plus total.

« Vraiment ?

– Bien sûr. Dieu te donne ces besoins et il t'a donné un moyen de les satisfaire sans corrompre une fille innocente. C'est seulement un tout petit péché que de se faire plaisir, Nicolae, malgré ce que beaucoup ont pu te dire.

– Oh. »

Il y avait tellement de révélation dans ce seul mot. Mircea se mordit la manche pour étouffer un rire. Oh, mon garçon. Je sais ce qui va t'occuper la prochaine fois que tu iras au lit !

Mais Nicolae parlait à nouveau et sa voix était encore plus sérieuse.

« Mon Père, il y a plus. »


Mircea se reprit.

« Dis-moi.

– Je... Je n'ai rien fait. Je ne pense pas avoir fait quoi que ce soit mais... Mais j'ai faire quelque chose. Sinon il ne m'aurait pas... ne m'aurait pas approché de cette manière. »

La voix de Mircea était tranchante.

« Qui, Nicolae ? »

Mircea avait ses soupçons. Il avait servi Ernestu Varga en tant que guide spirituel et il savait pertinemment que cet homme était à pieds joints sur le chemin de l'Enfer depuis des années. Contrairement à la plupart de ses collègues prêtres, Mircea ne pensait pas que l'indulgence pour un péché pouvait être obtenu avec de l'argent. Il croyait que seul le vrai repentir pouvait effacer la marque, et Ernestu Varga ne s'était jamais vraiment repenti de quoi que ce soit, sauf si cela lui avait causé de l'inconfort.


Alors que le jeune homme se taisait, Mircea dit gentiment :

« Nicolae, tu m'as dit que tu n'avais jamais couché avec un homme.

– Je n'ai pas menti, mon Père. Il... m'a touché. Et j'étais honteux mais c'était... si... »

Les mots lui manquèrent et il ne savait pas comment exprimer ce qui s'était passé.

« C'était si... plaisant ? »

Le ton du jeune homme était si confus que Mircea sentit son cœur se serrer de compassion. Mircea avait volontairement abandonné les plaisirs de la chair quand il avait rejoint les ordres, et il suivait de plein gré son vœu de chasteté et de célibat. Mais le jeune homme ne s'était jamais engagé ainsi et pourtant il se torturait.


À présent, Mircea était convaincu que l'homme qui bouleversait tant Nicolae n'était pas son père. Si cela avait été le seigneur Varga, l'horreur et la crainte de la damnation du jeune homme l'auraient sûrement réduit à des bafouillements.

Se rappelant que le prince en visite avait appelé Nicolae puis l'avait gardé près de lui pendant le reste de la soirée précédente, Mircae sut qu'il pouvait deviner qui avait essayé de séduire son jeune ami. Bien Prince, puis-je vous en blâmer ? Il est bon et beau. Sa pureté attirerait même le plus fort et le plus saint d'entre nous. Mais ce n'est encore qu'un enfant. Pourtant... Les yeux de Mircae se rétrécirent à cette pensée. Si vous le preniez sous votre patronage, sa vie ne pourrait que s'améliorer. Au moins il serait loin de ce proxénète qui l'a engendré.


Sachant qu'il n'obtiendrait pas de réponse, il redemanda quand même :

« Nicolae, ne peux-tu pas me dire qui t'a tenté ?

– Mon Père, je ne suis pas le gardien de son âme. Il doit trouver sa propre absolution en son temps. »

Mircea approuva. Il n'avait jamais aimé le fait de pousser chaque personne qui se confessait à dénoncer les autres. Nous apprenons à nos enfants à ne pas dénoncer puis nous essayons ensuite de les forcer à le faire.

« Ça me paraît juste, mon garçon. Nous allons nous occuper de toi. Est-ce tout ce que tu as à me dire ?

–Oui, mon Père.

– Très bien. Tes péchés ne sont pas bien graves, Nicolae. Réjouis-toi. Je pense que deux chapelets de plus ce soir satisferont le Seigneur pour ton repentir. »

Il fit le signe de la croix, prononçant les paroles en ancien Latin qui absolvaient le garçon de ses péchés et écouta les réponses soulagées et reconnaissantes.


Soudain, le rideau de l'isoloir fut tiré du côté du jeune homme. La lumière entrante permit à Mircea de voir le profil pâle du garçon se redresser, choqué. Il entendit sa seigneurie grogner :

« Enfin ! »

Nicolae fut traîné hors du confessionnal avec un petit cri et Mircea sut que le seigneur Varga avait agrippé le bras du jeune homme pour le sortir de là. Mircea bondit de sa place en colère, juste à temps pour voir le seigneur du château Varga traîner son fils bâtard le long de l'allée.

« Varga ! »

L'homme s'arrêta près de la porte, jetant un regard impatient derrière lui.

« Vous profaneriez l'office sacré de pénitence ?

– Il avait terminé, mon Père. Je l'ai entendu. Vous êtes remarquablement indulgent ces jours-ci, et surveillez vos paroles, je tolère seulement que vous officiez en ma demeure. Pour vous, ce sera seigneur Varga, à moins que vous ne vouliez vous chercher un nouveau troupeau à servir. »


Nicolae était devenu pâle comme un linge en sachant que son père avait entendu sa confession.

« Et pendant que vous vous chargez des problèmes spirituels, j'ai un problème plutôt terre à terre dont je dois me charger. Ceci... »

Il secoua rudement le jeune homme.

« J'ai été maudit par cette responsabilité. Je ne vois pas pourquoi cela ne pourrait pas se retourner à mon avantage, étant donné que je me suis occupé de le loger et l'entretenir pendant toutes ces années. Et il semble qu'il n'a pas compris ce qui est dans notre intérêt à tous, donc je dois le lui apprendre avec plus que des mots. »

Sur ce, il traîna son fils bâtard craintif hors de la chapelle. Père Mircea, secoué, s'agenouilla et pria pour le jeune homme.







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