Partie Trente-Quatre : Le fruit défendu
L'an de grâce 1462
Château Draculea, Valachie
Rahazad ne fut guère impressionné par sa première vue du château Draculea. Il était vrai qu'il était de taille imposante mais il semblait très rude comparé au palais du sultan. Il avait gardé les yeux ouverts pendant le voyage, remarquant les hommes et les fortifications. Il y en avait plus qu'il ne l'aurait souhaité. Pourtant, la fertilité des terres sur lesquelles ils passèrent le convainquirent que le risque en valait la peine.
Il nota l'emplacement stratégique du château, avec la rivière à son dos et ses murs épais et hauts. Un siège pourrait être à la fois fastidieux et dangereux si le château était bien approvisionné et qu'un message pouvait être envoyé aux forces valaques stationnées non loin.
Rahazad détourna son esprit de ces intérêts si pratiques pour se concentrer sur l'anticipation de combler le manque de confort qu'il avait enduré pendant son voyage. Rahazad était entraîné pour être un courtisan. Son entraînement dans les arts militaires avait principalement été symbolique. Il ne s'était jamais engagé dans une vraie bataille. Il avait l'habitude de manger à des heures régulières des mets délicats soigneusement préparés, des lits doux et les soins de serviteurs avenants qui répondaient au moindre de ses besoins et caprices. On ne lui avait pas permis d'amener une seule concubine ou un esclave sexuel. Deux hommes austères accompagnaient les trois ambassadeurs.
Tandis qu'ils entraient dans la cour du château, Rahazad attendait avec impatience de la bonne nourriture, du vin décent et la chance de coucher avec une servante ou un serviteur. C'était la première fois qu'il se trouvait parmi ces infidèles et il trouvait leur peau pâle excitante. Jusqu'à présent, cependant, il n'avait vu aucune femme (même dans les rues du village) et les hommes étaient trop rudes, grisonnant ou sales pour être séduisants.
Il eut de l'espoir quand il vit les gens réunis dans la cour pour les accueillir, mais il n'y avait toujours pas de femme. Pourtant, alors qu'ils descendaient de cheval, il remarqua plusieurs jeunes nobles prometteurs dans l'assemblée.
Le prince valaque qui s'avança pour les accueillir était lui-même bel homme. Sa taille était imposante et il se tenait avec grâce mais plus de la fierté que de la dignité. Il y avait une impression de pouvoir à peine contenu dans cet homme et les hommes d'état plus âgés en prirent bonne note. Ils s'étaient attendus à une affaire facile, croyant en lisant la missive de Stefan qu'ils trouveraient que son maître serait raisonnable, si ce n'était empressé de plaire. Un regard à l'expression froide de Draculea et au scintillement pâle dans ses yeux fut suffisant pour balayer leurs espoirs de mener subtilement le prince à faire des concessions. Rahazad, plus stupide que son patron n'aurait souhaité le croire, vit seulement que le prince n'était pas particulièrement à son goût.
Draculea s'avança pour accueillir officiellement les hommes. Il les étudia attentivement tandis que Stefan faisait les présentations. Mahamoud, Ali et Rahazad : deux vieux chiens sages et un chiot. Il observa la grâce avec laquelle le jeune homme s'inclinait bas, parvenant quand même à garder son fez rouge pomponné en sécurité sur sa tête sombre et élégante.
Cette observation amena l'ombre d'un froncement de sourcils sur son visage. On ne s'attendait pas bien sûr à ce que les soldats enlèvent leur casque, mais cela faisait partie du protocole que de saluer tête nue un monarque. Il autorisait les quelques Juifs venus le voir de conserver leurs kippa, par tolérance pour leur religion mais ceci... Il décida de laisser aux Turcs le bénéfice du doute. Il laisserait passer, étant donné qu'ils se trouvaient à l'extérieur.
La façon dont Draculea parlait était polie mais pas du tout obséquieuse ou fleurie.
« Mes respectés et nobles visiteurs, je vous souhaite la bienvenue dans mon pays et dans ma propre demeure. »
Mahamoud songea : Il nous dit qu'il aurait pu nous recevoir dans un endroit de rang plus bas, mais qu'il a choisi de nous honorer de cette manière. C'est bien.
« Puisse Dieu nous permettre d'atteindre un accord qui permettra à la paix que nous avons durement gagnée de perdurer. »
Il nous rappelle les pertes qu'il nous a infligées par le passé, et elles sont considérables.
« Puisse-t-Il aussi nous accorder la sagesse de reconnaître la voie qui nous mènera à ce qu'Il a prévu pour nous. »
Et cela veut dire qu'il ne sera pas dirigé par ses conseillers. S'ils s'opposent trop à ses propres idées, ils pourraient être punis de leur importunité. Nous allons devoir nous montrer prudents avec cet homme mais nous ne devons pas paraître faibles.

La compagnie entra dans le château et Draculea s'excusa pour se concerter avec Stefan. Simion se chargea des émissaires. Il s'inclina et les invita à monter à l'étage avec lui.
La plupart des objets luxueux que Beta avait accumulés durant son mariage avaient été déplacé dans les trois chambres que les émissaires allaient occuper. Nicolae, qui avait visité les chambres la veille, avait trouvé l'opulence presque suffocante. Les Turcs considérèrent que c'était leur dû. Les chambres étaient côte à côte le long d'un couloir. Dans la chambre de Mahamoud, Simion leur apprit qu'ils n'avaient qu'à demander tout ce dont ils auraient besoin. Il y aurait un banquet formel de bienvenue le soir. Les négociations attendraient jusqu'au lendemain.
Quand Simion s'excusa, Rahazad demanda son congé à ses aînés et le suivit dehors dans le couloir en disant :
« On vous appelle Simion ? »
Simion le fixa. Il ne m'appellera pas 'mon sieur' mais il hésite à m'appeler 'esclave'. Arrogance et prudence, un étrange mélange. Simion s'inclina.
« En effet, Domn. Y a-t-il quoi que ce soit dont vous ayez besoin ?
– J'ai une question. »
Simion leva les sourcils dans une attitude d'attention polie.
« Comment vous autres, occidentaux, faites des enfants ?
– Je... Domn, je suppose que c'est de la même manière que vous et vos compatriotes.
– Nous avons besoin de femmes pour ça, Simion. C'est un produit dont vos terres, riches autrement, semblent manquer. »
Ah.
« Mon seigneur, vous êtes arrivés au moment où nos femmes font normalement une retraite pour méditer et rafraîchir leurs esprits. Cependant, si vous désirez le réconfort et la compagnie que seul le beau sexe peut fournir, il y a quelques femmes dans les quartiers domestiques derrière la cuisine. On peut vous en amener une.
– Est-il possible pour moi de leur rendre visite ? »
Il sourit.
« Je suis sûr que vous comprendrez mon désir de voir laquelle se montrera la plus aimable. »
Vous voulez voir et choisir. C'est compréhensible.
« Bien sûr, Domn. Si vous voulez bien me suivre maintenant ? »
Simion conduisit le jeune noble turc à l'étage d'en-dessous. Ils passèrent par la cuisine, évitant les hommes qui s'affairaient pour préparer le banquet (aucun d'entre eux n'osait marmonner à propos de l'aspect domestique de leur corvée).

On avait ordonné aux femmes d'attendre dans une petite pièce commune qui avait été équipée simplement mais confortablement. Comme partie de leur salaire promis, on leur avait fourni un jeu simple de nouveaux vêtements modestes, le genre de vêtements que pourrait porter une femme respectable de la classe marchande.
Elles levèrent toutes la tête lorsque les hommes entrèrent puis elles se levèrent rapidement. Elles connaissaient déjà Simion aussi leur attention se porta immédiatement sur l'autre homme. Il était jeune, ayant passé la vingtaine depuis peu. Ses vêtements, bien que poussiéreux à cause du voyage, avaient une coupe étrange. Les braies étaient lâches et flottantes, et les couleurs étaient plus brillantes que dans un jardin de fleurs. L'effet était exotique.
Il était beau bien que ses traits ne soient pas familiers. Les cheveux qui sortaient du chapeau étaient noirs et un peu rudes. Ses yeux étaient presque aussi noirs que ses cheveux. Il était rasé de près, avec une peau d'un brun noisette. Ses traits étaient fortement dessinés avec un nez arrogant et des mâchoires saillantes. La doyenne des catins regarda sa bouche large, remarqua le léger affaissement d'irritation aux coins de sa bouche et espéra qu'il ne la choisirait pas. Ce jeune homme croyait que beaucoup, beaucoup de choses lui appartenaient de droit, simplement de par son statut, et il ne serait pas facile à satisfaire.
Rahazad regarda silencieusement les femmes. Très pauvre. Même les marchands de Turquie ont de meilleurs esclaves que ça. Pourtant il ne serait pas bon de dénigrer leur hospitalité. Deux d'entre elles ne sont pas si mal, je suppose, bien qu'elles semblent plus usées qu'expérimentées.
« Charmant, Simion. Dites-moi, y a-t-il quelques jeunes hommes à la Cour qui sont... »
Il pesa ses mots.
« ... sportifs ? »
Trois des femmes semblèrent confuses. Marguerite roula des yeux et murmura qu'elles avaient de la chance que la plupart des gens du commun ne partagent pas les goûts des nobles, sinon il serait difficile pour des femmes comme elles de gagner leur vie.
« Je suppose, mon seigneur, qu'un ou deux des gentilshommes en visite pourraient se montrer disposés. Si vous patientez ne serait-ce que quelques heures, je suis sûr que vous trouverez de la compagnie. »
Il s'inclina.
« Dois-je vous raccompagner à votre chambre ? Il y a des tâches auxquelles je dois veiller. »
Rahazad le congédia de la main.
« Je peux retrouver mon chemin. »
Simion partit, et il porta son attention sur les femmes.
L'une d'elles hasarda finalement :
« Vous parlez très bien notre langue.
– Je parle plusieurs langues. Mon latin est probablement aussi bon que celui de votre prêtre, et je parle également le français et l'allemand. »
Son sourire était à la fois condescendant et lubrique.
« Je suis doué avec ma langue. Je pourrai peut-être vous prouver mon talent plus tard. »
Tout en parlant, il posa une main sur son corsage et pressa pas très gentiment pour tester la fermeté de sa poitrine, et il fut déçu de la trouver molle.
La porte s'ouvrit à nouveau et il se tourna, s'attendant à trouver Simion le priant poliment de retourner à sa chambre.
Une voix inconnue fit joyeusement :
« Regarde, Marguerite, je t'ai amené plus de parchemin. Tu ne devrais pas abandonner alors que tu as fait autant de progrès. Je suis sûr... Oh. »
Rahazad regarda l'homme qui venait juste d'entrer dans la pièce et sentit immédiatement une étincelle d'intérêt.
Il était jeune, de plusieurs années par rapport à Rahazad. Il était grand et ses vêtements simples montraient un corps sain. Des cheveux aussi noirs que ceux de Rahazad mais avec un lustre satiné, tombaient bas sur son front et effleuraient ses épaules, plus longs que ce qui semblait être la mode dans ce pays.
Ses yeux étaient d'un brun profond et doux. Ils étaient larges avec un petit étirement qui lui aurait fait croire que le jeune homme avait du sang mongol, si ce n'était la finesse de ses traits et son teint. Oh, sa peau ! Miséricordieux Allah, les femmes de sa Cour tuerait pour une peau pareille. Regardant Rahazad, le jeune homme rougissait et c'était comme du lait et du miel versés sur des pétales roses.
Les larges yeux sombres se détournèrent et il balbutia :
« Je... Je suis désolé. Je... »
Il posa le parchemin sur une table et recula rapidement vers la porte.
« Mes dames, si vous voulez, plus tard... Si vous avez le temps, je... La bibliothèque. Je suis désolé. »
Il partit.
Il y eut un moment de silence puis Rahazad fit dans un souffle :
« Qui était-ce ? »
Jane se fit entendre :
« C'était Nicolae le Moine. C'est le bibliothécaire ici. »
Songeant à voix haute, Rahazad murmura :
« Il est magnifique. »
Puis il tapa brusquement Jane sur la croupe.
« Viens dans ma chambre ce soir après le banquet. »
Quand il fut parti, Marguerite fit :
« On aurait dû lui dire. »
Une autre catin, nommée Anne, haussa les épaules.
« Ce n'est pas notre boulot.
– Mais il pourrait se faire tuer.
– Et alors ? S'il est assez stupide pour faire des avances au bien-aimé du prince parce que son sexe le dirige avant qu'il ne comprenne le pourquoi des choses, c'est sa propre faute.
– Mais on ne devrait pas au moins avertir Nicolae ? »
Cela stoppa les femmes mais l'une d'entre elle, Martha, secoua finalement la tête.
« Je doute qu'il le croie. Par l'enfer, il n'a même pas encore remarqué qu'il nous a toutes faites mouiller, pas vrai ? »
Elle tapota l'épaule de Jane.
« Bon, fillette, tu ferais bien de te préparer pour ce soir. J'ai l'impression que tu vas apprendre un truc ou deux de ce païen. »

Bibliothécaire. Rahazad aimait cette idée. La plupart des courtisans faisaient au moins un effort symbolique pour apprendre les arts militaires — l'escrime, le tir à l'arc, le combat à mains nues — mais un lettré...
La bibliothèque fut simple à trouver mais elle était vide. Rahazad entra et jeta un coup d'œil. Il était impressionné. Les ancêtres du sultan avaient révéré l'apprentissage et avaient construit eux-mêmes une grande bibliothèque mais celle-ci la surpassait. Le jeune homme qu'il avait vu pouvait-il vraiment être responsable de cela ?
Rahazad examina plusieurs volumes, remarquant des réparations nettes. Des feuilles de copies sur la table montrèrent une écriture méticuleuse mais élégante. Il a du talent. Du talent, et il est beau. Sans doute intelligent, aussi. Un vrai prix. Si je pouvais offrir un tel trésor au sultan, ce serait quelque chose. Il n'est pas déraisonnable de penser qu'un serviteur pourrait faire partie de l'accord.
La porte s'ouvrit et le jeune homme en question entra. Il s'arrêta lorsqu'il repéra Rahazad, le regardant prudemment sous une mèche sombre de cheveux.
Rahazad lui offrit son sourire le plus ouvert et le plus amical. Nicolae ne put s'empêcher de répondre avec un sourire maladroit. Soucieux du rang du visiteur, il s'inclina et attendit de voir s'il voulait lui parler.
Le Turc toucha son front en un salut destiné à flatter le jeune homme, puisqu'il ne le croyait pas de rang assez élevé pour le mériter.
« Salutations. Je suis Rahazad ibn Hamara. Tu es Nicolae le Moine ? »
Nicolae s'inclina à nouveau.
« Nicolae, monsieur. Calugarul, le Moine, n'est plus un titre approprié. J'ai quitté le monastère il y a longtemps et je n'y retournerai pas. Je suis en charge de cette bibliothèque. Y a-t-il quoi que ce soit que je puisse faire pour vous ?
– Cela se pourrait bien, Nicolae. »
Il indiqua la table.
« C'est ton travail ?
– Oui, Domn. »
Il alla à la table et commença à mettre en ordre le contenu déjà ordonné.
« Je copie en ce moment un livre sur les détails de la vie de Saint François d'Assise. Quand j'aurai fini, le livre sera rendu à son ordre.
– Tu as une belle écriture. Peux-tu lire aussi ? »
Rahazad savait très bien que l'un ne garantissait pas forcément l'autre. Il y avait de nombreux copistes doués qui étaient illettrés.
« Oh oui, Domn ! C'est un de mes plus grands plaisirs ! »
Ses yeux, étincelants, parcourent les étagères bien remplies.
Rahazad fit un pas plus près et sa voix était douce.
« Quels sont tes autres plaisirs, Nicolae ? »
Quelque chose dans la voix soyeuse de cet homme alerta Nicolae et il dévisagea le Turc. Depuis qu'il était à la Cour de Draculea, il avait fini par reconnaître quand un homme le désirait. Oh, les nobles de la Cour n'avaient jamais fait d'avances directes, ils avaient tous bien plus de bon sens que ça. Cependant, Nicolae avait appris à reconnaître les regards caressants et les changements de respiration. Quand Rahazad humecta ses lèvres, Nicolae en fut certain et il recula d'un pas, levant une main entre eux en un petit geste de refus.
« Je prie, Domn. »
Rahazad ne comprit pas la réprimande implicite. Il se rapprocha en disant :
« Alors tu as l'habitude de passer du temps à genoux. Comme cela tombe bien. »
Rahazad se trouvait entre Nicolae et la porte, et Nicolae commença à le contourner.
« Si vous voulez bien m'excuser, seigneur, je dois y aller. »
Toujours souriant, il se déplaça pour bloquer la fuite de Nicolae.
« Non, mon garçon, je ne suis pas prêt à t'excuser. »
Nicolae continua à essayer de le contourner mais Rahazad bloqua chacun de ses mouvements, semblant s'amuser beaucoup des efforts maladroits du jeune homme pour s'échapper.
« Mon sieur, s'il vous plaît.
– Tu n'es pas un innocent. Je ne pense pas que quelqu'un comme toi puisse rester intact dans une Cour, pas même celle de ton propre Pape. »
Nicolae fut choqué par le sacrilège. Rahazad fit :
« Viens maintenant, pas besoin d'être aussi nerveux, mon mignon. Je parie que je peux te donner plus de plaisir que le plus expérimenté de tes amants. »
Nicolae se redressa avec dignité.
« Monsieur, vous ne devez pas insister. Je me suis engagé avec quelqu'un. Je ne veux personne d'autre. »
Rahazad fit un geste de dédain.
« Personne ne le saura jamais et je peux faire en sorte que tu me désires. »
Il plongea soudain, attrapant le poignet de Nicolae et tirant le jeune homme dans ses bras.
La prise sur son poignet était meurtrissante. Nicolae sentit la main libre du Turc agripper ses cheveux, le tenant tranquille alors que Rahazad posait ses lèvres sur celles de Nicolae. Le cri de protestation de Nicolae fut étouffé dans la bouche de Rahazad et le Turc profita de l'occasion pour enfoncer sa langue profondément dans les profondeurs chaudes et douces de la bouche du garçon.
L'émissaire appréciait de sentir le corps tendu qui se pressait contre lui, se délectant la réticence évidente du bibliothécaire, lorsque la douleur frappa. Il libéra Nicolae en criant, pressant ses mains contre sa bouche, étonné, incapable de croire ce qu'il venait de se passer. Le jeune homme avait fui de la bibliothèque avant qu'il n'ait pu se convaincre d'admettre que, en effet, il avait été mordu.
Étonné, Rahazad se laissa tomber sur une chaise. Il y avait un goût cuivré dans sa bouche. Il y mit un doigt, touchant délicatement sa langue. Quand il le retira, le bout de son doigt était taché de sang fin et brillant. Il eut un large sourire. Par Allah, un combattant ! Depuis quand n'ai-je pas pris un partenaire non consentant ?
Il bougea sa langue, suçant le filet de sang. La soumission complète et immédiate peut devenir ennuyeuse. Il se leva et quitta la bibliothèque, se dirigeant vers sa chambre. Si je peux convaincre ces idiots d'inclure ce jeune homme dans notre accord, alors peut-être que je le prendrai juste pour moi. Après tout, songea-t-il alors qu'il montait les escaliers, Draculea ne va pas mettre en danger un accord favorable juste pour un esclave.
Commentaires :