Child of the Night 45

Remarques : J'ai obtenu mes informations sur les jardins de la Renaissance sur le site :

http://www.arts.monash.edu.au/visual_culture/projects/diva/kent.html

Mes informations sur les 'jardins de minuit' viennent de http://www.geocities.com/Heartland/Pointe/1406/gardenmidnight.html
Comprenez que pour les aristocrates, le concept de jardin était très différent d'aujourd'hui. Notre conception du jardin privé inclue généralement quelques fleurs et/ou des plants de légumes, avec des allées et un bain pour oiseau si on est extravagant. À cette époque, le jardin d'un noble pouvait comporter des ares de terre avec des zones soigneusement cultivées ou bien délibérément laissées en friche.



Partie Quarante-Cinq : Rendez-vous


L'an de grâce 1516
La villa Rucellai, périphérie de Florence, Italie


Simion avait finir de plier la dernière chemise de Draculea et il la mit soigneusement dans la commode, puis il ferma le tiroir. Il hocha la tête d'un air satisfait. Ils avaient beaucoup voyagé depuis qu'ils avaient quitté le château Draculea et il ne s'était jamais senti à l'aise tant que toutes les affaires de son maître n'étaient pas rangées à leur nouvelle place.

Simion regarda la chambre d'un œil critique. Il avait passé sa vie entière à servir la royauté et bien que le prince (étant un guerrier) soit habitué à un environnement spartiate, Simion estimait que le prince ne méritait que ce qu'il y avait de mieux. Il ne pouvait rien trouver à y redire ici. La villa du Signor Cosimo Rucellai, bien que ne pouvant rivaliser avec celle des Medici, était assez somptueuse et la chambre fournie à Draculea correspondait à sa position.


Simion était un peu fatigué de sa visite de la villa et il décida qu'il méritait un peu de détente. Il se rendit dans le couloir et jeta un coup d'œil autour de lui. Il y avait un valet de pied assis au milieu et il se leva rapidement en lançant un regard interrogateur à Simion. La plupart des maisons les mieux équipées disposaient d'un homme ou d'une jeune fille à chaque étage pour servir la famille ou les invités afin de leur épargner la tâche de chercher un serviteur lorsqu'ils avaient une course ou une tâche à effectuer. Simion lui fit signe et le jeune homme se dépêcha de le rejoindre.

« Oui, Signor ? »

Simion sourit à ce titre. Bien qu'il soit aussi techniquement un serviteur, cet homme reconnaissait qu'il avait un plus haut rang dans la caste domestique. Les serviteurs pouvaient parfois se montrer aussi snobs que les nobles.


« Ton nom ?

– Adamo, Signor.

– Adamo, apporte un peu de vin, s'il te plaît. »

Le jeune homme était habitué aux ordres brefs et il cilla devant cette courtoisie, puis acquiesça avec empressement.

« Oui, Signor, immediatamente immédiatement. (1). Le Signor désire-t-il du vin frais ? Signor Rucellai garde quelques bouteilles dans la source pour le plaisir de ses invités.

– Ce serait agréable, mais tu n'as besoin de ramener qu'un seul verre. Le prince ne boit pas beaucoup de vin. »

Le valet de pied hésita. Ce n'était pas pour Draculea alors mais pour le serviteur ? Dans un tel cas, il aurait normalement pris un verre du baril de vin nouveau et rude partagé par tous les domestiques de la maison, mais à présent il n'était plus sûr.


Ce Simion n'était apparemment pas un serviteur ordinaire. Il avait sa propre petite chambre à côté de celle de son maître, au lieu de dormir dans la chambre commune avec les valets de pied de la maison. En fait, Adamo n'enviait pas ce privilège. La chambre à coucher était déjà assez remplie comme ça. Il étudia timidement l'homme plus âgé en songeant : Ça ne me gênerait pas de partager un lit avec lui mais avec les autres dans la chambre, quel bien cela ferait ?

« Tu réfléchis trop, Adamo. »

Le garçon rougit.

« Perdonillo excusez-moi (2), Signor. J'y vais. »

Il s'inclina et se dépêcha en trottant presque.

Simion secoua la tête en souriant alors qu'il fermait la porte. Celui-ci fera l'affaire, je pense. Ce sera facile de s'en assurer et j'apprécierai cette tâche. Le garçon était en fin d'adolescence mais petit et fin avec de fins cheveux bruns clairs et des yeux gris clairs — inhabituel en Italie, même aussi loin au Nord.


Simion s'assit sur une petite causeuse et posa sa main sur la grande malle. Deux serviteurs tziganes de Draculea qui s'occupaient des cheveux et de l'attelage l'avaient transportée dans la chambre en refusant l'aide des serviteurs de la maison. L'intendant de Rucellai avait été réticent à l'idée de laisser entrer des hommes si rudes dans la maison mais Simion lui avait fermement dit que les bagages du prince ne devaient être manipulés que par les hommes du prince et, tant qu'ils y étaient, aucune femme de chambre ne devait entrer dans la chambre de Draculea — sous aucune raison, sauf si on l'appelait. Simion s'occuperait des besoins du prince, y compris le nettoyage de sa chambre. Les femmes de chambre étaient partagées entre la gratitude de voir leurs tâches allégées et leur fierté blessée car elles n'étaient pas autorisées à servir directement la royauté.


Il tapa doucement sur la surface polie. Parfois son maître somnolait, parfois il dormait profondément, et Simion n'était jamais sûr que Draculea puisse l'entendre.

« Je pense que je vous ai trouvé un compagnon, Domn — jeune et tendre. Avant votre réveil, je verrai si mon jugement est correct. »

Alors que Draculea avait été outragé qu'Ernestu ait osé tenter de forcer Nicolae dans son lit, Simion indiquait souvent des partenaires consentants à son maître, généralement après les avoir lui-même essayés. Bien que Draculea soit parfaitement capable de se trouver des partenaires de lit, s'il devait vivre au même endroit que plusieurs personnes pour un moment, c'était plus sûr et plus commode de laisser son ami arranger les choses. Simion avait un sens aiguë de qui recevrait ses avances et qui reculerait — il avait rarement tort.


On toqua à la porte et Simion fit :

« Entre. »

Adamo entra et ferma la porte derrière lui. Il apporta à Simion un verre cannelé d'un délicat modèle vénitien et le lui présenta avec les yeux proprement baissés. Simion l'accepta et le garçon attendit qu'il goûte et approuve. Simion sirota le liquide rubis. C'était excellent — les Italiens avaient l'œil pour le vin. Il acquiesça. Quand le garçon commença à se retourner, il fit :

« Reste un moment. »

Adamo s'arrêta et fit anxieusement :

« J'ai fait quelque chose de mal, Signor ?

– Non, mon garçon, pas du tout. Tes devoirs te permettent de passer un peu de temps avec moi ?

– Je... oui, Signor. Je suis à votre service pour aussi longtemps que vous le désirerez.

– Bien. Va verrouiller la porte. »


Adamo cilla mais il obéit assez volontiers puis revint se tenir près de l'autre homme. Simion tapota le siège à côté de lui.

« Assieds-toi, mon garçon. »

Quand il hésita, Simion fit :

« Tu es réticent à cause d'une aversion ou bien tu crains d'enfreindre les règles de ta position ?

– De l'aversion ? Non, Signor ! »

Il semblait surpris.

« C'est juste que... »

Il désigna le siège.

« Utiliser les meubles du Signor Rucellai...

– Tu ne vas pas les contaminer, Adamo. Personne ne le saura, et sinon... »

Il haussa les épaules.

« Je te l'ai demandé. Tu peux même dire que je te l'ai ordonné. On t'a dit de m'obéir ? »

Il acquiesça.

« Je ne te l'ordonne pas mais je t'invite, Adamo. Assieds-toi avec moi. »

Le garçon s'assit délicatement sur le bord du siège. Simion fut satisfait de voir que le garçon ne mettait pas trop d'espace entre eux.


Simion sirota le vin en appréciant son goût.

« Tu es content au service de ton maître, Adamo ? Ne crains pas de répondre honnêtement — rien de ce que tu diras ne quittera cette pièce.

– Oui, Signor, très content. Il y a des possibilités d'avancement. Je serai valet de pied en chef dans quelques années, je pense. Si je suis diligent et chanceux, on peut même me choisir pour m'entraîner à servir les jeunes gentilshommes.

– Pas de plaintes ?

– Pas avec mon maître, Signor. Les domestiques... »

Sa voix s'éteignit.


Simion passa familièrement son bras autour du garçon. Adamo ne tressaillit pas et ne se tendit pas.

« Les autres serviteurs sont méchants avec toi ? Ce n'est pas inhabituel de tourner sa jalousie contre quelqu'un d'aussi beau que toi.

– Non, Signor, ils me traitent bien mais... »

Il soupira.

« Je suis seul.

– Les autres serviteurs ne sont pas amicaux.

– Aucun d'entre eux n'est assez amical, Signor. »

Il lança un regard en coin à Simion en baissant des cils noirs de manière significative.


Simion caressa les cheveux du garçon et porta le verre à moitié plein aux lèvres d'Adamo. Le garçon sirota délicatement. Quand Simion retira le verre, il se lécha lentement les lèvres et Simion sentit son pantalon se serrer au niveau de son aine. En mettant le verre de côté, il fit :

« Aimerais-tu que je sois ton ami pendant que je serai là, Adamo ?

– De tout mon cœur, Signor. »

Simion défit son pantalon pour l'ouvrir puis attira la main chaude et calme du garçon dans l'ouverture. Quand Adamo glissa sa main à l'intérieur pour saisir le membre dur de Simion, l'homme commença à défaire la ceinture du valet de pied. Un moment plus tard, les deux hommes étaient exposés.

« Doucement, Adamo, »murmura Simion en commençant à caresser le sexe tendre et à moitié érigé du garçon.

De sa main libre, il saisit le menton du garçon et l'embrassa.


Adamo ne s'y était pas attendu. Dans ses rencontres précédentes, il n'y avait pas eu de baiser — il pensait que c'était quelque chose réservé aux femmes. Pourtant, tandis que Simion glissait sa langue dans la bouche d'Adamo et qu'il la sentait caresser sa propre langue, chaude et humide, le garçon découvrit qu'il aimait beaucoup ça.

Simion goûta le vin et le propre goût frais du garçon. La réponse d'Adamo au baiser était plus maladroite que le mouvement expérimenté de sa main et Simion trouva cela charmant. Il sera parfait pour vous, Maître. Il est magnifique et connaît un peu la vie, mais il n'est pas encore épuisé.


Sous peu, le garçon haletait et tremblait, enduisant les doigts de Simion avec sa semence. Il ne flancha dans ses caresses cependant et Simion atteignit bientôt la plénitude. Il se rassit, content de laisser le garçon apporter un linge mouillé de la bassine de la chambre et les nettoyer tous deux.

Quand leurs vêtements furent réarrangés, Adamo s'inclina.

« Je vous remercie, Signor. Mes partenaires ne se sont pas tous souciés de mon plaisir. Si vous n'avez plus besoin de moi...

– Ne sois pas si pressé, Adamo. Rassieds-toi. »

Le garçon s'assit, clairement perplexe. Il n'avait pas l'habitude que ses partenaires veuillent qu'il reste une fois leurs désirs satisfaits, pas depuis ses premières explorations avec ses cousins. Simion lui caressa la joue.

« Tu es une adorable petite chose. Quel âge as-tu ?

– Je vais avoir dix-neuf ans, Signor. Je sais que je parais plus jeune. »


Il soupira.

« C'est un problème. Personne ne me prend au sérieux.

– Quand tu vieilliras, ce sera moins un problème et plus une bénédiction, mon enfant. As-tu vraiment apprécié ce que nous avons fait ?

– Oh oui, Signor ! J'espère que vous trouverez encore un peu de temps pour moi avant votre départ.

– C'est clair que tu n'es pas vierge, Adamo, mais quelle expérience as-tu ? »

Le garçon haussa les épaules, un geste typiquement italien.

« Qui peut le dire ? Trop pour un moine, pas beaucoup pour un prostitué. Assez pour savoir ce que j'aime. »


Simion passa son pouce que les lèvres douces du garçon.

« Tu te sers de ta bouche ? »

Il laissa glisser sa main le long du dos d'Adamo et un doigt se glissa sous son derrière, cherchant gentiment la fente cachée par les vêtements.

« Tes fesses ? »

Le garçon fit :

« J'ai fait les deux, Signor. »

Il se renfrogna.

« Bien que les fois où j'étais monté, ce n'était pas très agréable. »

Simion pressa son bras.

« Cela dépend beaucoup de ton cavalier. Quelqu'un de trop égoïste ou brutal peut en effet rendre cet acte déplaisant, mais il n'en est pas toujours ainsi. Tu as entendu parler de mon maître ? »


Adamo hocha la tête. Tous les domestiques avaient entendu parler du maître de Simion — le prince Vlad Draculea, bien que personne n'en sache beaucoup sur lui. La société italienne l'avait accueilli il y avait une douzaine d'années et il était très recherché comme invité. Son pedigree n'avait jamais été complètement retracé mais on supposait qu'il faisait partie de la petite royauté dans la monarchie valaque. Les quelques nobles ambitieux qui avaient envoyé des question à la cour valaque n'avaient reçu que de vagues références à une branche de la famille du roi actuel, tombée dans l'obscurité.

Personne ne déniait sa haute position et il voyageait et vivait certainement comme un sang bleu. Son attelage et ses chevaux étaient les plus fins — les résidences qu'il choisissait était petites et souvent isolées mais cossues. Puisqu'il faisait partie de la haute société, on pouvait ignorer ses excentricités, qui étaient nombreuses.


On racontait qu'il n'apparaissait jamais en public avant le coucher du soleil. Personne ne savait si c'était pour raison de santé ou bien par pur caprice. Il ne dînait pas non plus avec d'autres et il ne voulait pas entrer dans une pièce contenant un miroir. S'il avait été hideux, cela se serait compris — de nombreux patriciens pas très beaux n'aimaient pas qu'on leur rappelle leurs imperfections physiques. Mais on disait qu'il n'était pas vieux et que son apparence n'offensait pas le regard. Adamo était très curieux mais il n'avait pas pu entr’apercevoir ce noble visiteur — aucun domestique n'y était arrivé. Il était arrivé à la villa ce matin alors que l'aube apparaissait à peine et il avait été recouvert de la tête aux pieds par une cape avec un capuchon. Quant à son logement...

Le serviteur du prince avait refusé la grande chambre ensoleillée sur le devant de la villa et avait plutôt choisi cette petite chambre à l'arrière. Elle n'avait qu'une seule fenêtre et il avait requis (rien d'aussi direct qu'un ordre, mais on l'exécuta sans retard) des doubles tentures épaisses.


Loin d'aliéner les gens, ces bizarreries les attiraient. L'aristocratie les considérait avec approbation. Après tout, ils pouvaient faire tout ce qu'ils voulaient simplement parce qu'ils le souhaitaient. Quelle meilleure mesure de valeur y avait-il ?

« On dit, Signor, fit lentement Adamo, que le prince est bel homme.

– C'est plutôt vrai, Adamo, et il est rempli de désir. Je pense qu'il pourrait te montrer à quel point cet acte particulier peut être agréable. Tu serais d'accord ? »

Le garçon lança à nouveau un regard à Simion entre ses cils.

« Je vais lui plaire, Signor ?

– Oh oui, mon garçon. Assurément. »

Draculea n'était pas de très bonne humeur lorsqu'il se réveilla. Il gratta sur le couvercle de la malle et entendit Simion la déverrouiller. Il n'aimait pas cette précaution mais il savait que c'était raisonnable. Le verrou ne l'arrêterait pas s'il voulait s'échapper mais il pouvait très bien retenir les curieux ou les envieux.

Le couvercle se souleva et il se leva en s'étirant. C'était plus une habitude qu'autre chose — il pensait qu'il devrait rester à l'étroit pendant un très long moment avant de devenir rigide. Il regarda la chambre autour de lui et remarqua la fenêtre bien couverte alors qu'il brossait de la terre de ses vêtements.

« Bonsoir, Simion.

– Bonsoir, Domn. J'ai préparé vos vêtements pour vous. Si vous voulez, je peux demander qu'on apporte de l'eau.

– Peut-être plus tard, Simion. Je suis impatient de rencontrer mon hôte et ses autres invités. »


Alors qu'il commençait à s'habiller, Simion fit :

« Si nous étions venus quelques années plus tôt, vous auriez pu rencontrer les Médici mais ils ont été délogés lorsque Florence est devenue une république. »

Draculea secoua la tête en soupirant.

« Où va le monde, Simion ? Les masses pensent qu'elles sont assez avisés pour se diriger toutes seules... »

Simion haussa les épaules.

« Tout le monde n'a pas de bons rois, Domn. Si les dirigeants étudiaient un peu plus les écrits de Machiavel, ils ne seraient peut-être pas aussi pressés de prendre leur sort entre leurs propres mains. Beaucoup veulent profiter de l'autonomie mais peu d'entre eux veulent les responsabilités. »


Alors que Simion aidait Draculea à mettre ses bottes, le prince fit :

« As-tu fourni des explications sur mon arrivée ?

– Je leur ai dit que vous vous occupiez d'une affaire non loin et que vous arriveriez ce soir. Claudio fait attendre votre cheval dans les bois — vous n'aurez qu'à chevaucher devant la villa.

– Bien. »

Il se dirigea vers la fenêtre et ouvrit les tentures en regardant dans la nuit. Il y avait une étendue plane de pelouse puis un petit bois. Draculea était content qu'il n'y ait qu'un éclat de lune. Aucune lumière ne fuyait de la maison. Même si la fenêtre n'avait pas été bloquée pour la nuit, il n'y aurait eu que peu de lumière — les chandelles et la lumière du feu ne perçaient les ténèbres qu’à plus de quelques pieds.


« Je n'aurai aucun problème à gagner les arbres sans me faire remarquer. »

Sa vision aiguisée détecta un léger mouvement à l'orée de la forêt.

« Oui, je vois Claudio. »

Il ouvrit la fenêtre en grand. Avant qu'il ne grimpe dehors, Simion fit :

« Mon seigneur, vous n'avez pas besoin de chercher de la compagnie pour ce soir, à moins que vous ne le vouliez. »

Draculea s'arrêta en regardant Simion.

« Oui ? »

Il sourit.

« Qu'est-ce que tu m'as trouvé ?

Poco un dolce Une petite douceur (3). »

Draculea rit.

« Mon bon ami ! Tu prends tellement soin de moi. Merci, Simion. Verrai-je cette douceur ce soir ?

– Je ne pense pas, Domn. Il n'a pas encore un rang assez élevé pour qu'on l'autorise à servir les invités intimes. Je trouverai un moyen de vous l'amener avant que la soirée ne s'achève et vous déciderez s'il est à votre goût.

– Et ta voix dit qu'il le sera. Merci, Simion. »


Draculea passa ses jambes de l'autre côté de la fenêtre en s'asseyant sur le rebord et il mesura à vue d'œil la distance jusqu'au sol. Un étage — pas trop haut et il atterrirait sur de l'herbe, pas des pavés ou de la pierre. Il sauta. Draculea atterrit légèrement en s'accroupissant pour amortir le choc. Presque avant qu'il n'ait cessé de descendre, il s'élança en avant vers les bois.

Simion le regarda partir. Il ne pouvait le faire que parce que le sang de son maître lui avait offert une faible version de ses pouvoirs. Personne d'autre n'aurait pu voir la silhouette vêtue de noir courir sur la pelouse ombrée.

« Douze ans. Il lui a fallu douze ans pour peindre le plafond de la chapelle. Des villes ont été construites en moins de temps. Et cet artiste utilisait des ivrognes ou des paysans comme modèles pour les saints. Je suis étonnée que le pape n'ait pas mis ce drôle en prison ou même excommunié pour un tel sacrilège. »

Draculea hocha gravement la tête vers la comtesse âgée qui avait monopolisé sa compagnie pendant la plus grande partie de la soirée. Ses mains s'égarèrent derrière sa chaise, hors de la vue de la comtesse, et il fit signe à Simion qui vint rapidement. Quand la vieille femme s'arrêta pour reprendre son souffle, Draculea fit :

« C'est fascinant, Comtesse. Vous avez bien sûr raison. Simion, je souhaite offrir mes présents au Signor et à la Signora Rucellai. Va les chercher. »


Simion s'inclina et leurs yeux se rencontrèrent en signe de compréhension avant qu'il ne quitte la pièce. La comtesse emprunta ses oreilles pendant quelques moments de plus avant que Simion ne revienne. Tout le monde avait entendu parler de sa sortie et les conversations dans le salon se calmèrent en attente. Draculea se leva et se dirigea vers la porte pour rencontrer Simion... et le jeune valet de pied. Puisqu'il y avait deux cadeaux, Simion avait une parfaite excuse d'amener le garçon dans le salon — ce ne serait pas respectueux pour les cadeaux ou pour ceux qui les recevraient qu'un serviteur jongle avec.


Les présents étaient élégamment disposés sur des petits coussins de soie — rose pour la dame et rouge vin pour le gentilhomme. Draculea prit d'abord le cadeau de la dame. C'était une bouteille de parfum en verre poli — le liquide doré semblait briller. Draculea le lui offrit.

« Ma dame — un parfum pour souligner votre beauté. Il contient de l'ambre gris et a été distillé avec les fleurs d'un champ entier de roses. Des perles ont été réduites en poussière et mélangées avec le parfum pour qu'il apporte un plus beau lustre à votre peau quand vous choisirez de le porter. »

Elle murmura des remerciements ravis en ouvrant la bouteille. Aussitôt la pièce fut remplie de l'odeur des roses et de l'épice. Draculea la regarda laisser ses dames sentir le bouchon avec ravissement. Son nez se plissa à cause de l'odeur lourde mais c'était le genre de parfum à la mode ces temps-ci et il n'essayait pas de se faire plaisir.


Il se rendit ensuite près du jeune valet de pied pour prendre le cadeau du Signor Rucellai. Il observa rapidement le garçon et fut ravi par ce qu'il vit. Sa seule indication fut un regard rapide vers Simion mais son ami savait que Draculea approuvait son choix. Le garçon ne leva pas les yeux lorsque le prince prit le cadeau du coussin et l'offrit à Rucellai.

« J'ai cru comprendre que vous étiez un scribe, comme votre père avant et son père avant lui. Puisse ceci vous être utile et être un souvenir de mon estime. »

C'était un pot à encre. Quand Signor Rucellai le prit, il sut par son poids que c'était de l'or solide. Il était décoré par de l'émail et de petites pierres précieuses — des grenats et des opales.

Rucellai l'examina avec satisfaction.

« C'est magnifique, Prince Draculea. Je suis honoré. »

Draculea sourit et de nombreux invités remarquèrent une touche de tristesse dans ses yeux.

« J'ai aimé quelqu'un qui avait de la joie à écrire, Signor. J'aurais donné un tel cadeau à mon cher si la mort ne me l'avait pas volé. »

Il y eut des murmures de sympathie. Peu de gens étaient aussi romantiques que les Italiens et la pensée de la tragédie de cet homme beau et fier émouvait les invités.


La conversation se poursuivit un peu plus longtemps — les hommes parlant des sujets importants de politique et de finance tandis que les femmes bavardaient de la mode et de certaines personnes qui n'étaient pas présentes. Finalement les invités commencèrent à s'excuser pour aller au lit. Ou pour certains, songea Simion en observant le badinage entre une femme mariée et un jeune galant, dans le lit des autres.

Signor Rucellai fit à Draculea :

« Prince, j'ai quelque chose qui va vous intéresser je pense, puisque vous êtes forcé de renoncer à vous aventurer à la lumière du jour. J'ai transformé une partie de mon jardin en jardin de minuit, dédié aux fleurs qui ne fleurissent que la nuit et aux plantes qui sont agréables sous la lumière de la lune. »

L'intérêt de Draculea fut piqué.

« J'ai entendu parler de telles choses, Signor, mais je n'en ai jamais vu. Je vous en serai très reconnaissant. »

Les deux hommes souhaitèrent bonne nuit aux quelques invités restants et Rucellai conduisit Draculea dehors. Alors qu'ils partaient, il ordonna à Adamo (qui était timidement resté au fond en attendant des ordres) de rester à la porte. La demeure était fermée pour la nuit et il ne souhaitait pas être forcé d'appeler un serviteur pour déverrouiller la porte lorsqu'ils reviendraient. Simion suivit la paire quelques pas en arrière, comme le fidèle serviteur qu'il était.


« Mon jardin est ma plus grande joie, Prince, fit Rucellai alors qu'ils marchaient. J'ai même eu la prétention de lui donner un nom — Quarrachi. Mon grand-père avait donné aux paysans la permission d'en utiliser certaines parties et j'ai perpétué la tradition. »

Au sourcil levé de Draculea, il sourit.

« Oui, je sais. J'ai été réprimandé par quelques-uns de mes pairs pour donner des 'idées' aux classes inférieures mais sincèrement, j'en bénéficie. Ces gens étaient si reconnaissants de la générosité de mon grand-père que la paroisse a voté pour conserver et maintenir la beauté et le raffinement du jardin à leurs propres frais. »

Ses yeux brillèrent.

« Je ne dépense que peu d'argent pour les jardiniers. C'est vraiment une excellente tactique d'affaires. »


« Je ne vous montrerai que mon jardin de minuit pour l'instant car cela prendrait trop de temps pour voir le tout. Vous pouvez bien sûr vous promener comme vous le voulez. J'ai des arbres fruitiers de toute sorte, des exotiques, des herbes parfumées, des statues qui ont été rassemblées pendant des générations par ma famille, des fontaines, des bassins, un labyrinthe végétal... »

Il soupira.

« J'aime passer du temps ici. J'aimerais me retirer à la campagne mais la politique et les affaires ne me le permettent pas. »

Il haussa les épaules en souriant avec ironie.

« Habiter seulement à la campagne est un peu suspect. Comme on dit, la campagne fait du bois... les hommes de valeur sont faits à la ville. »


Draculea fut enchanté par le jardin nocturne arrangé avec art. Cela faisait plus d'un demi-siècle qu'il n'avait plus vu de fleur et il ne se rendait pas compte à quel point cela lui manquait jusqu'à ce qu'il voit les massifs de phlox, d'onagres et d'ancolies. Elles étaient toutes écloses, les pétales teintés de crème, de lavande et de rose pâle brillant presque dans la pénombre de la nuit. Un arbre était couvert de chèvrefeuille embaumé et de glycine, cette dernière plante ruisselant des branches à fleurs qui ressemblaient à des grappes de fruits.

« Ce sont des plantes qui sont plus belles la nuit. »

Rucellai indiqua un massif de fougères dont les feuilles étaient d'un blanc argenté.

« Celle-ci a un nom des plus charmants. Les paysans l'appellent le Meunier Poussiéreux. »


Ils passèrent un peu de temps à admirer le jardin puis Rucellai fit :

« Je dois me retirer car je dois rencontrer demain quelques-un des dirigeants de mes domaines. Je vous en prie, Prince, restez aussi longtemps que vous le voudrez. Un serviteur restera à la porte pour attendre votre bon vouloir.

– Je vous remercie. Je pense que je vais passer un peu de temps à explorer le labyrinthe que nous avons vu sur notre chemin. Cela semble fascinant.

– Prenez garde. »

Rucellai rit.

« Quelques dames se sont perdues à l'intérieur et il a fallu les secourir. »

Draculea sourit :

« Je me fie à mon sens de l'orientation. »


Rucellai laissa Draculea et Simion à l'entrée du labyrinthe. Après que son hôte soit rentré à la maison, Draculea fit :

« Il me prend l'envie de rencontrer mon petit camarade sous les yeux bienveillants de la lune, Simion. »

Il regarda le couloir formé par les hautes haies. Au bout, là où il se divisait, se tenait un arbre dont le feuillage épais avait été taillé sous la forme du blason de Rucellai.

« De tels labyrinthes comportent souvent des zones ouvertes pour la détente et la contemplation.

– Dois-je vous envoyer le garçon, Domn ? »

Draculea étudia son ami puis fit lentement :

« Non, Simion — amène-le moi. Il semble plutôt jeune et un peu craintif de ses supérieurs. Il sera sans doute plus facile avec quelqu'un qui lui est plus familier. »


Simion regarda Draculea disparaître dans le labyrinthe puis retourna à la maison. Adamo attendait à la porte et il se redressa alors que l'homme approchait. Simion remarqua que les yeux du garçon passèrent sur lui et il parut déçu de voir que Simion était seul. Il s'inclina devant Simion puis fit :

« Je dois attendre le prince ?

– Non, mon garçon. Tu dois venir avec moi. Il attend dans le labyrinthe et il est très désireux de faire ta connaissance. »

Adamo lança un regard à la porte derrière lui et Simion savait qu'il songeait à la correction qu'il recevrait si on apprenait qu'il avait laissé sans surveillance la porte déverrouillée. Simion attendit de voir si son désir serait plus fort que ses doutes et ce fut le cas. Il suivit Simion vers le labyrinthe.


Pendant qu'ils marchaient, le garçon fit avec hésitation :

« Signor Simion, le prince est un très grand homme.

– Oui, mais ce n'est pourtant qu'un homme. »

Ils s'arrêtèrent devant l'entrée du labyrinthe et il se tourna vers le garçon en posant la main sur son bras.

« As-tu peur, Adamo ?

– N-non, Signor, pas vraiment. Mais je n'ai jamais été avec une personne d'un rang aussi élevé avant. Je suis inquiet...

– Tu penses que tu pourrais ne pas lui plaire ? »

Le garçon hocha la tête. Simion lui caressa les cheveux.

« Tu es si jeune. Tu n'as qu'à être consentant, mon enfant. Et ne crains rien — mon maître a pour habitude d'offrir à ses partenaires autant de plaisir que possible. Ce n'est pas un amant égoïste. »

Ils entrèrent dans le labyrinthe.


C'était une construction fantastique avec des centaines de yards d'allées s'entrelaçant entre des haies proprement taillées qui faisaient plus d'un pied de haut que la tête d'un homme grand. De temps en temps aux tournants, ils virent des statues antiques ou des arbres taillés en forme de cardinaux, d'animaux ou de créatures mythiques. Adamo raconta à Simion qu'il y en avait même un qui était supposé être Cicéro. Simion fit :

« J'aurais cru que les serviteurs n'étaient pas autorisés ici, sauf pour l'entretien. »

Adamo sourit en haussant les épaules et Simion songea : Bien sûr. Il travaille ici depuis des années et quel garçon pourrait résister à l'envie d'explorer un tel lieu, même si c'est interdit ?

Ils tournèrent à un coin et le chemin s'ouvrit sur une petite étendue d'herbe verte et douce. En son centre, Draculea était assis sur un banc en marbre. Simion conduisit Adamo au prince et ils s'arrêtèrent devant lui. Le garçon s'assit en silence, ses yeux humblement fixés sur le sol et attendant qu'on lui donne des instructions.


Draculea examina le garçon. Il était plutôt joli. C'était surprenant qu'il n'ait pas encore obtenu une place de page dans une noble maison mais qu'il ait été relégué à la position plus servile de valet de pied. Il ne doutait pas que quelqu'un remarquerait bientôt son charme et il s'élèverait alors dans le monde des domestiques.

« Regarde-moi, mon enfant. »

Les yeux qu'on leva vers lui était d'un gris si pâle qu'ils en paraissaient presque argentés à la lumière de la lune. Sa peau était pâle et ses traits étaient presque aussi délicats que ceux d'une fille. Draculea tendit la main et toucha sa joue. Bien qu'il serait bientôt un homme, il n'avait apparemment pas encore commencé à se raser car il n'y avait qu'une faible trace de duvet, aussi doux que la peau d'une pêche.


« Tu sais pourquoi je t'ai fait venir ici ? »

Il acquiesça.

« Tu peux parler, Adamo. Tu n'es pas tenu de te taire lorsque nous sommes seuls.

– Oui, Signor. »

Sa voix était presque un murmure.

« Vous... vous cherchez du réconfort. »

Draculea sourit.

« En effet. »

Il saisit le garçon à la taille et l'attira entre ses genoux écartés puis le pressa de s'asseoir. Adamo se retrouva perché sur une cuisse ferme avec le bras de Draculea autour de lui.


Draculea tapota le visage du garçon et Adamo frémit. Il fit rapidement :

« Ce n'est pas que je n'apprécie pas votre contact, Signor, mais vos mains...

– Je sais. Le froid fait partie de mon état, tout comme mon aversion au soleil. Ne crains rien, c'est quelque chose qui m'est propre, il n'y aucun danger pour toi et je serai bientôt plus chaud. »

Tout en parlant, une main avait bougé pour caresser sa gorge et l'autre avait saisi sa nuque en le massant fermement. En dépit de la froideur du contact de Draculea, Adamo se détendit sous les caresses douces et régulières. La voix de Draculea était grave et apaisante et elle le berçait un peu plus.


« Simion m'a dit que tu n'as pas aimé avoir un homme dans ton corps. Je pense que je peux t'aider à découvrir à quel point cet acte peut être merveilleux. Tu es d'accord ?

– Oui, Signor, murmura-t-il. Absolument d'accord.

– Gentil garçon. »

Draculea posa des lèvres froides sur sa joue puis ses lèvres.

« Simion et moi partageons beaucoup de choses, Adamo. Nous aimerions te partager. As-tu déjà été pris par deux hommes à la fois ?

– Je... Non, Signor.

– Cette perspective t'effraie ?

– Non, Signor. Cela m'excite. »

Draculea eut un léger rire.

« Bien. »

Il glissa sa main dans les doux cheveux du garçon en tirant sa tête en arrière.

« Embrasse-moi. »


Adamo se pencha et toucha de sa bouche celle du prince. Quand il allait reculer, Draculea le tint là en léchant la ligne de ses lèvres jusqu'à ce qu'elles s'entrouvrent et lui offre l'accès. L'exploration fut douce et froide mais toujours excitante. Le garçon sentit son sexe commencer à s'éveiller. Draculea sentit son pouls battre plus vite et il recula alors que de la salive coulait dans sa bouche.

Adamo émit un bref murmure de perte mais Draculea commença à embrasser sa gorge et il soupira joyeusement. Simion observa Draculea sucer et mordiller le petit bout de peau en attirant le sang à la surface en un suçon passionné, comme tout autre amant mortel. Le garçon commençait à se tortiller et à gémir et le devant de son pantalon faisait une tente sur son érection.


Quand le garçon devint enfin assez audacieux pour glisser ses bras autour du cou de Draculea en le tenant, Vlad sut qu'il était prêt. Il murmura contre la peau lisse :

« Adamo, tu vas avoir un peu mal à présent. Seulement un peu et après ce sera très bon et tu m'auras rendu un grand service. N'aie pas peur. »

Il enfonça ses canines dans la gorge du garçon.

Le sang chaud et salé-sucré remplit immédiatement sa bouche. Le garçon se raidit en gémissant mais il ne se débattit pas. Draculea caressa son dos et ses cheveux pour le réconforter alors qu'il buvait et mêmes ses légères protestations se calmèrent. Draculea prit seulement ce dont il avait besoin, ne voulant pas trop affaiblir le garçon — il voudrait certainement se nourrir encore de lui avant de partir. Quand il eut fini, il lécha les plaies car il avait découvert que cela accélérait la guérison. Au matin, il n'y aurait plus qu'un bleu et deux petits trous qui pourraient être confondus avec des piqûres d'insectes. Quand il eut terminé, les plaies ne saignaient plus.


Draculea glissa sa main dans la chemise d'Adamo, ses doigts trouvant la pointe dure d'un de ses mamelons.

« Tu vois, Adamo ? murmura-t-il. Mon contact est plus chaud à présent, non ?

– Oui. »

Le garçon s'arqua contre lui alors qu'il pinçait légèrement un bouton ferme.

« Ah, Signor, si chaud. »

Draculea le poussa de ses genoux. Il vacilla juste un peu et Simion saisit son épaule pour le stabiliser.

« Simion, déshabille le garçon. »

Simion retira les vêtements d'Adamo en révélant lentement chaque portion de son corps long et pâle pour le plaisir de Draculea. Quand il eut fini, il fit courir sa main sur une côte lisse en disant :

« Il est plus parfait que les statues grecques du Signor Rucellai.

– Prépare-le pour moi, mon ami. »


Simion retira une petite bouteille de sa poche. Quand Adamo la regarda curieusement, il fit :

« De l'huile douce pour faciliter le passage. »

En voyant les sourcils froncés du garçon, il fit :

« Quoi ? Adamo, qu'ont utilisé tes autres amants ?

– Rien, Signor. »

Il hésita.

« Ben, mon cousin a craché dans sa main et s'en est servi pour se lisser avant de me pénétrer. »

Simion secoua la tête.

« Pas étonnant que tu n'aies pas apprécié ça avant. Ce sera différent. Allonge toi sur le banc et sur ton ventre. »

Adamo se positionna à côté de Draculea. Son sexe dur était coincé entre son corps et le marbre froid et lisse et sa croupe jutait d'un air tentant. Simion sépara les fesses pâles et fit couler un filet d'huile dans la fente puis en enduisit ses doigts. Il commença à caresser la longueur de cette vallée profonde en s'arrêtant au sommet à chaque fois pour masser le petit repli de son anus.


Adamo frémit de plaisir. Personne ne l'avait jamais caressé ainsi. Ses autres amants l'avaient monté aussi vite que possible sans se soucier de savoir s'il était prêt et ils s'étaient martelés jusqu'à leur propre orgasme. Plus d'un fois on l'avait laissé avec un derrière douloureux et saignant, forcé de se caresser pour jouir s'il voulait se libérer. Quand le premier doigt huilé se glissa en lui, il ne sentit que du plaisir et il se tortilla en frottant son sexe contre la pierre.

Draculea caressa le dos du garçon en regardant Simion insérer le second doigt dans l'anus d'Adamo et commencer à écarter les doigts pour l'étirer.

« Tu t'en sors bien, Adamo. Si tu es patient, je pense que Simion va trouver ton endroit spécial.

– Mon endroit spécial ? »

Draculea rit doucement.

« Oh, mon garçon ! Tu as encore beaucoup de choses à découvrir. Simion ?

– Je vais essayer, Domn. »


Il poussa plus profondément en courbant ses doigts et en tâtant le long des murs internes du garçon jusqu'à ce qu'il trouve le petit fond qu'il cherchait. Adamo se tortilla en émettant un cri doux et surpris.

« Là, mon garçon. C'est un plaisir refusé aux femmes — seuls les hommes le connaissent.

– Alors je remercie mon destin d'être né homme. Oh, je vous en prie, Signor, encore ! »

Simion caressa le même endroit encore et encore. Le garçon gémit et commença à pousser en arrière pour essayer d'enfoncer plus profondément les doigts inquisiteurs.

« Il est prêt, fit Draculea. »


Alors que Simion libérait ses doigts, Draculea défit son pantalon et libéra son membre. Il jutait de la fente ouverte, épais et gouttant. À la lumière de la lune, Adamo ne pouvait pas voir que le liquide, au lieu d'être clair, était rouge sang.

« Lève-toi, Adamo, puis penche-toi. »

Adamo obéit en se penchant à la taille pour lui présenter son derrière. Draculea pressa ses fesses.

« Je vais te monter à présent, mon doux garçon. Simion ?

– Mon seigneur ?

– Adamo a une jolie bouche.

– Oui, mon seigneur.

– Attends que je sois installé. »


Simion se tint devant Adamo en ouvrant son pantalon et en libérant son propre membre. Il était devenu dur en caressant le garçon et était très prêt. Il regarda Draculea s'approcher du garçon en plaçant la tête sombre de son membre contre le trou brillant et bien ouvert. Draculea se poussa lentement dans le garçon en sifflant de plaisir lorsqu'il fut pris dans une humidité chaude. Depuis qu'il était mort, il trouvait la chaleur interne de ses amants mortels encore plus intense et ce garçon était serré de manière exquise.

Adamo gémit mais ce n'était pas de douleur. Il n'y avait qu'une petite peine mais elle était submergée par le sentiment délicieux de plénitude. Quand le membre du prince passa sur cet endroit sensible en lui, il tressaillit légèrement, son sexe agité de plaisir. Quand Draculea fut complètement enfoncé en lui, il s'arrêta et Simion se rapprocha d'Adamo.


Il plaça les mains du garçon sur ses hanches pour l'aider à garder l'équilibre puis tendit son sexe vers la bouche du garçon. Adamo lécha son gland puis prit la moitié du sexe de Simion dans sa bouche et commença à sucer. Les yeux de Simion se fermèrent de plaisir alors que son jeune amant commença à bouger sa bouche.

Draculea se mit à baiser le garçon lentement. Il utilisa des coups pleins en se retirant jusqu'à ce que seul son gland soit encore à l'intérieur puis en glissant en avant jusqu'à ce que son aine soit pressée contre le derrière arrondi d'Adamo. Il vit que son ami appréciait les attentions orales et enthousiastes du garçon. Simion tint la tête d’Adamo et se balança. Il ne voulait pas risquer d'étouffer le garçon mais Adamo se révéla plutôt expert en la matière. Il réussit à prendre complètement l'autre homme en faisant glisser le sexe rigide dans sa gorge encore et encore.


Simion fut le premier. Adamo le fit jouir et avala aisément le jet épais de la semence de Simion. Il aurait gardé le membre ramolli dans sa bouche pour le sucer jusqu’à ce qu'il soit de nouveau dur si Draculea n'avait pas fait partir son serviteur. D'une voix étouffée, il fit :

« Je pense qu'il vaut mieux que tu restes loin de ses dents à présent, mon ami. »

Simion comprit et se libéra de la bouche d'Adamo mais il attrapa les épaules du garçon pour le soutenir alors que Draculea commençait à pomper plus fortement.

Adamo enlaça Simion en se penchant vers son corps robuste alors que les coups de Draculea étaient plus rapides et plus puissants. Vlad se pressa contre le dos du garçon, ce qui lui fit soulever ses hanches un tout petit peu. La tête de son sexe caressa l'endroit sensible et Adamo haleta. Il avait à présent trouvé l'angle et Draculea frappa cet endroit à chaque fois. Bientôt Adamo miaulait de plaisir alors que des vagues de chaleur et d'extase le balayait. Le prince tendit la main entre eux pour caresser le membre frémissant du garçon alors qu'il allait en lui. En un moment, le jeune valet de pied était en train de se ruer, impuissant, son sperme se répandant sur l'herbe.


Quand il sentit la chaude humidité sur sa paume, Draculea poignarda encore une fois la douce étroitesse qui l'entourait et il jouit en répandant dans le passage arrière du garçon une semence qui semblait seulement un peu plus froide que ce que le garçon avait déjà connu. Quand il se fut vidé, il se retira gentiment. Les genoux du garçon flanchèrent mais Simion le tenait et il l'aida à s'asseoir plutôt que tomber.

Simion utilisa un linge qu'il avait apporté pour nettoyer Draculea puis, alors que le prince remettait de l'ordre dans ses vêtements, il s'assit dans l'herbe à côté d'Adamo et le fit s'allonger sur le ventre. Il sépara les fesses pâles du garçon et utilisa le linge pour ressuyer les traces sanglantes de la passion de Draculea, ne voulant pas que le garçon s'effraie ensuite.


Draculea s'accroupit à côté d'Adamo en examinant le visage du garçon. Adamo souriait légèrement, les yeux rêveurs. Il semblait drogué par le plaisir et l'influence de Draculea. Draculea lui caressa la joue.

« Simion, veille à ce qu'il rentre à la maison et regagne son lit en sécurité. Laisse la fenêtre ouverte pour moi. »

Simion acquiesça. Il savait que son maître pouvait escalader presque n'importe quel mur aussi bien qu'un lézard.

« Vous voulez errer un peu plus longtemps, Domn ? »

Draculea se leva.

« Ce garçon est trop doux pour être drainé, Simion, alors je vais me nourrir ailleurs. Ces bois voisins devraient procurer plein de jeux. »

Il fit courir ses yeux sur la longueur pâle du corps du jeune.

« Je veux qu'il reste animé pendant que je suis ici. »


Simion regarda Draculea quitter l'espace ouvert en s'élançant à grands pas dans les ombres entre les haies sans aucune hésitation. Il ne doutait pas que son maître trouverait sans erreur son chemin pour sortir. Il prit les vêtements d'Adamo et toucha l'épaule du garçon.

« Lève-toi et habille-toi, Adamo. Tu t'en es bien sorti ce soir. »

Il regarda à nouveau dans la direction où Draculea avait disparu.

« Tu as apaisé son appétit de bien des façons différentes. »


Notes du chapitre :
(1) immédiatement
(2) excusez-moi
(3) Une petite douceur






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