Child of the Night 56

Partie Cinquante-six : Amour découvert


L'an de grâce 1713
Versaille, France
Le château de Versaille




Tandis que Simion aidait Draculea à mettre ses bottes, le prince remarqua un paquet recouvert de papier sur la table.

« Qu'est-ce que tu as là, Simion ?

– Rien, mon seigneur. Je pense qu'il est temps d'acheter une nouvelle paire de bottes pour vous. Vous les préféreriez noires ou brunes cette fois ? »

Draculea sourit en poussant l'épaule de Simion avec un orteil.

« Ce que tu juges être le mieux, comme d'habitude, et c'était une façon maladroite d'esquiver la question. C'est un cadeau ? »

Simion se leva en s'époussetant les mains.

« Oui, Domn. »

Draculea attendit.

« Et pas plus d'informations. Ce n'est pas pour moi, n'est-ce pas

– J'ai bien peur que non.

– Alors c'est pour Rill, fit Draculea d'un ton décisif. Je n'insisterai pas plus sur le sujet. »

Il sourit.

« Je le verrai bientôt, de toute façon. »

Simion répondit à son sourire.

« En effet, mon seigneur. Le garçon ne peut s'empêcher de partager sa joie. »


Draculea se leva et Simion enroula la cravate de soie autour de son cou et commença à la nouer.

« Il m'a raconté une partie de sa vie précédente, avant même que son frère ne le ramène à Budapest. »

Il garda le silence un moment, tirant sur un nœud pour compléter le travail.

Draculea posa une main sur le poignet de son ami et Simion le regarda dans les yeux.

« Je sais. Il m'en a parlé aussi. Je crois que ça l'aide. Il est beaucoup plus paisible ces derniers temps.

– Il mérite la paix, mon seigneur. Je regrette seulement que le bâtard qui l'ait engendré soit déjà mort. »

Il y avait une pointe d'acier dans sa voix.

« Je ne vous envie pas beaucoup de choses, prince, mais ça, si — vous avez tué de vos propres mains celui qui avait blessé votre bien-aimé. »


Draculea pressa son épaule puis laissa retomber sa main.

« Il devrait être réveillé maintenant. Je crois... »

Il lança un regard étrange à Simion.

« Je crois que Rill a aussi un cadeau pour toi.

– Ce ne serait pas inhabituel, Domn. Le garçon m'apporte tout le temps une fleur nocturne, une plume qu'il a trouvée ou bien un joli galet. Quand nous sommes restés en bord de mer, il m'avait offert des coquillages, des étoiles de mers et des petits clypéastres. Une fois, j'ai dû le convaincre de libérer un petit crabe. »

Mais tous les autres présents, Draculea le savait, étaient soigneusement conservés dans une petite boîte qui accompagnait Simion partout.


Le regard que lui lança Draculea était à la fois amusé et ravi. C'était comme s'il savait un secret.

« Il est très excité à ce sujet. C'est quelque chose de spécial.

– Et vous ne me direz rien ? »

Draculea haussa les épaules en désignant le paquet et Simion secoua la tête avec ironie.

« Oui, les secrets doivent se garder.

– Pas tous, mon ami, et pas pour toujours.

– Vous voulez que je vous envoie Rock ? »

Draculea soupira.

« Pas maintenant. J'ai promis au premier ministre de jouer aux cartes avec lui. »

Simion se pinça les lèvres pour ne pas sourire et Draculea haussa les épaules.

« Il me doit déjà un millier de francs et il est déterminé à diminuer sa dette. »

Simion l'aida à mettre sa veste.

« Et alors, combien vous devra-t-il à votre retour ?

– Au moins mille deux cents francs. »

Draculea sourit. Il ajusta ses manches.

« Dis à Rock qu'il a la soirée de libre. Je suis surpris qu'il ne se soit pas mal comporté depuis que nous sommes à la cour. Je ne pensais pas qu'il serait capable de résister avec toutes ces gorges douces autour de lui. »

Simion avait sa propre opinion à ce sujet mais il la garda pour lui.

Rock était assis sur le lit en train d'observer Rill avec une expression tolérante alors que le jeune homme était assis au bureau de la chambre en écrivant avec une plume de façon industrieuse. Il y avait au moins une douzaine de papiers froissés sur le bureau. La tête de Rill se redressa brusquement lorsque Simion entra et il cacha rapidement le papier sous d'autres.

« Le prince a besoin de moi, Simion ?

– Non, Rill — il est occupé ce soir. »

Simion regarda Rock.

« Tu as ta soirée de libre.

– Bien. »

Rock se leva en s'étirant.

« Je pense que je vais aller chasser. Je suis fatigué de me nourrir des bœufs des paysans. »

Son ton devint sarcastique lorsqu'il partit.

« Je vais peut-être attraper un bon gros lapin. »


Rill soupira et Simion fit :

« Il ne va pas se fatiguer pour un lapin, Rill.

– Je sais, fit le garçon d'un ton d'évidence. Il est trop fainéant pour ça. »

Il s'illumina.

« Tu vas jouer aux soldats avec moi ce soir, Simion ?

– Tu ne vas pas voir Sinn ? »

Simion garda prudemment un ton neutre. Il essayait de ne pas détester le jeune noble mais Rill passait tant de temps avec lui. Simion avait l'habitude d'avoir Rill pour lui seul pendant leurs voyages. Le temps qu'il passait avec Sinn Barbee lui restait sur le cœur malgré le fait qu'il se disait que c'était bon pour le garçon d'avoir un compagnon de son âge, même si ce n'était qu'en apparence.


Rill baissa les yeux.

« Tu ne veux pas ? » fit-il d'une petite voix.

Simion le rejoignit en touchant ses épaules pour lui faire lever les yeux.

« J'ai toujours envie de passer du temps avec toi, Rill. Tu le sais. »

Il fut récompensé par un brillant sourire qui fit déborder son cœur de joie.

« Mais avant de passer aux soldats, j'ai quelque chose pour toi. »

Il offrit le paquet qu'il avait rapporté de la chambre de Draculea.

« Oh ! »

Rill le prit joyeusement.

« Je me demandais ce que c'était mais je ne voulais pas demander. Ce n'est même pas mon anniversaire. »

Simion conserva son sourire malgré une bouffée de colère contre le père du garçon, mort depuis longtemps. Le fait était que ni Rill ni Rock ne connaissaient le jour de leur naissance. Cela n'avait pas semblé assez important pour leur famille. Simion décida qu'ils allaient choisir un jour et le fêter à partir de ce moment.


Rill s'assit sur le lit et retourna plusieurs fois le paquet puis il commença à défaire lentement le nœud qui retenait le papier. Simion s'assit à côté de lui pour regarder. Cet aspect de Rill l'avait surpris — son soin et sa patience pour déballer un cadeau. Étant donné son caractère enfantin, Simion s'était attendu à le voir déchirer l'emballage de ses cadeaux. Simion remarqua que les ongles du garçon s'étaient allongés et aiguisés. C'est mieux pour l'aider à couper la corde. Rill s'est très bien ajusté à son état, lentement.

Rill retira la corde puis défit le papier et poussa un cri de joie en voyant ce qui fut révélé.

« Lucifer ! haleta-t-il. C'est Lucifer, pas vrai, Simion ? »

C'était un cheval en bois remarquablement vivant, de la taille de ces petits chiens de manchons que les dames de la cour aimaient tant. Il était posé sur une base, se cabrant férocement, ses fers prêts à frapper.


Simion et Draculea avaient tous deux raconté à Rill des histoire sur le grand étalon de bataille du prince et la bête avait le même statut mythique que Pégase dans l'esprit simple de Rill. Simion avait trouvé un artisan local talentueux et avait commandé le jouet, refusant les deux premières productions en disant que c'était trop rigide ou pas assez musclé. Celui-ci était presque un portrait de l'étalon mort depuis longtemps. Il était peint d'un noir ébène brillant. La bouche était ouverte sur des dents blanches, dévoilées et prêtes à mordre. Les fers étaient recouverts d'acier et les yeux des morceaux de verre brillant.

Simion tendit la main pour tracer du doigt les boucles sculptées de la crinière sauvage.

« Oui, Rill — tu es content ? »

Simion fut surpris lorsque le garçon se jeta soudain dans ses bras en enfonçant son visage dans son épaule.

« Oh, oui, Simion ! Il est magnifique ! Je l'aimerais pour toujours. »

Simion lui tapota maladroitement le dos.

« Je suis content. »


Rill ne bougea pas mais il leva la tête pour regarder Simion. Il ne souriait pas, comme Simion s'y était attendu — son expression était solennelle.

« Tu penses toujours à moi, Simion. »

Il tendit la main pour toucher le visage de l'autre homme, ses doigts doux et froids.

« Personne ne l'a jamais fait.

– Le prince t'aime bien, Rill. »

Rill haussa les épaules en laissant retomber sa main pour jouer avec le col de Simion.

« Le prince est gentil avec moi, il m'aime bien mais il ne m'aime pas. »

Le garçon lança à nouveau un regard sombre et écarquillé à Simion.

« Tu m'aimes, n'est-ce pas ? »

Et voilà, c'était aussi simple que cela et il ne pouvait pas mentir au garçon. Sa voix se fit un peu rauque.

« Oui, Rill. Je t'aime. »

Le sourire que Rill lui offrit faillit le faire pleurer.


« Attends. »

Il se leva et se rendit à son bureau. Posant le cheval, il fouilla sous le monceau de papier et en retira une feuille puis il l'apporta au lit et la tendit timidement à Simion.

Simion prit la feuille et la regarda. Il y avait une seule ligne au centre de la page, les lettres grandes et soigneusement formées. Je t'aime, Simion.

« Oh, Rill, fit-il doucement. »

Il sentit les larmes apparaître dans ses yeux.

Le sourire de Rill se fit inquiet.

« Je... je suis désolé, Simion.

– Non ! »

Il ressuya rapidement les larmes traîtresses et sourit au garçon.

« Oh, non. Je pleure parce que je suis heureux, Rill. »


Le sourire revint, rassuré.

« Vraiment ? Ça m'arrive aussi parfois, quand je pense à la bonté du prince et à la tienne. Ça te fait vraiment plaisir, Simion ? J'ai essayé de le faire parfaitement. J'ai demandé au prince de l'écrire pour moi afin que je puisse copier. »

Sa voix prit un ton d'excuse.

« J'ai bien peur que l'encre n'ait un peu bavé lorsque je l'ai cachée sous les autres papiers mais je ne voulais pas que tu la voies.

– Je pense que c'est magnifique. Parfait. Je vais la garder pour toujours.

– Dans la boîte, avec mes autres cadeaux ?

– Oh, tu étais au courant de ça, pas vrai ? »

Il baissa la tête.

« Tu l'as laissée traîner une fois. Je n'ai pas fouillé. »

Simion tendit la main pour toucher la main de Rill.

« Je sais. »


Rill se pencha lentement vers lui. Simion resta tranquille mais il ferma les yeux lorsque la bouche de Rill toucha la sienne. Le baiser était doux, mignon et hésitant. Rill recula un peu et étudia son visage, interrogateur.

« C'est bon ?

– C'est plus que bon, Rill. C'est ce que j'ai voulu pendant très très longtemps. »

Rill sourit joyeusement et se rassit à côté de Simion en passant ses bras autour de lui.

« J'ai demandé au prince et il a dit que si tu ressentais la même chose, il serait très content pour nous. Je veux dire, hésita-t-il, si tu veux bien être avec moi. Comme Draculea et son Nicolae ?

– Rill, » fit doucement Simion.

Il prit le visage du jeune vampire entre ses mains.

« Tu es si courageux. »

Rill cilla.

« Moi ?

– Je n'aurais jamais eu le courage de te parler de mes sentiments. »

Il embrassa Rill.

« Merci. »


Rill enfonça son visage dans le cou de Simion et ils restèrent ainsi un long moment. Finalement, Rill murmura :

« Simion ? Je peux t'aimer ? »

Simion ferma les yeux.

« Bien sûr que tu peux, mon doux garçon. Dis-moi juste ce que tu veux. »

Il y eut un moment de silence.

« Tu peux me le dire, mon cher cœur. Tout ce qui te fait plaisir me fera plaisir.

– Je... Je voudrais... mais tu ne voudras sans doute pas. Je n'ai jamais... »

Simion leva son menton pour le regarder dans les yeux.

« Tu veux me monter, Rill ? »

Il savait que le garçon aurait rougi s'il s'était récemment nourri mais il hocha juste la tête. Simion l'enlaça à nouveau.

« Oui. Je le veux aussi. Je le veux énormément.

– Rock a toujours dit que je n'étais pas assez homme pour le faire.

– Rock est un idiot vicieux, mon enfant. Il n'a rien à dire sur ce qui se passe entre nous, alors oublie-le. Tu es un homme — beau, fort et doux, et je te désire. »


Simion se leva pour verrouiller la porte puis revint vers le lit où l'attendait Rill. Il se tint devant le garçon et commença à retirer sa chemise. Rill l'observa, les yeux écarquillés. Quand Simion fit tomber sa chemise, Rill passa ses bras autour de sa taille en pressant un baiser sur son ventre qui alluma un feu dans son aine.

Rill recula et se leva en commençant à retirer ses propres vêtements pendant que Simion finissait de se déshabiller. Simion avait imaginé cette scène de nombreuses fois. Lorsqu'ils furent tous les deux nus, il était complètement excité, son sexe si dur que c'en était presque douloureux. Il fut content de voir que Rill était aussi excité que lui, son sexe jutant avec empressement, la tête déjà recouverte d'un film fin de liquide pré-éjaculatoire rouge.

« Comment veux-tu que je me place ? demanda Simion.

– J'aimerais voir ton visage, » répondit Rill d'un ton décisif.

Il sourit légèrement.

« Je veux pouvoir t'embrasser. »


Simion s'allongea sur le lit en mettant un oreiller sous ses hanches pour s'assurer qu'ils seraient tous les deux bien installés. Pendant un long moment, Rill resta près du lit, les yeux baissés vers l'autre homme en caressant lentement son propre membre. Enfin, il fit doucement :

« J'aime te regarder. Tu es si beau. »

Simion se sentit rougir. Oh, Dieu, les yeux de l'amour.

« Tu as de l'onguent ou de l'huile ? »

Rill hocha la tête en fouillant dans un tiroir de la table de nuit.

« Je n'en ai pas utilisé beaucoup. Le prince ne vient pas me voir souvent ces derniers temps alors il y en a plein. »

Il ouvrit le pot sur la table, à portée de main, puis se coucha au lit avec Simion.


Simion écarta les jambes et Rill s'installa dans le V formé. Ils s'enlacèrent et s'embrassèrent. Alors que Rill bougeait sa langue dans la bouche de Simion, il commença à onduler contre lui en frottant leurs érections avec une friction lente et sensuelle. Simion gémit en enroulant ses jambes autour de la taille fine du garçon et en l'attirant aussi près de lui que possible. La chair de Rill était glacée mais Simion avait appris à trouver ça érotique. Il laissa sa main errer sur la peau lisse et froide du garçon qui se frottait contre lui, en appréciant l'ondulation des muscles.

Après quelques moments, Rill recula en s'agenouillant entre les jambes de Simion et il tendit la main vers le pot. Il recouvrit les doigts de sa main droite avec l'onguent blanc à l'odeur sucrée. Quand il se retourna, Simion leva les jambes en arquant son dos et en plaçant ses genoux sur les épaules du garçon.


Rill s'arrêta un moment pour regarder Simion, sa main gauche caressant la cuisse de l'autre homme. Simion savait ce qu'il voyait, savait qu'il était exposé devant lui, ouvert et vulnérable. Cette idée l'excita encore plus.

Rill tendit la main et répandit l'onguent dans le creux ouvert des fesses de Simion. Puis, en souriant, il caressa le sexe rigide de Simion en répandant un film fin d'onguent sur sa chair brûlante et en le caressant un peu. Quand sa main se dirigea vers le bas, Simion attrapa sa propre érection et commença à se masturber lentement.

Le doigt de Rill s'installa sur le repli de l'anus de Simion et il commença à le masser lentement avec des gestes circulaires. Simion n'avait pas besoin de lui dire d'être prudent et lent. Rill avait suffisamment souffert aux mains d'amants sans considération pour savoir ce qui faisait mal, et il avait été depuis assez longtemps avec Draculea pour savoir ce qui apportait du plaisir. Simion lui faisait confiance.


Rill frotta gentiment jusqu'à ce qu'il sente l'anneau étroit de muscle se détendre sous la peau froissée puis il pressa le bout de son doigt dans l'ouverture et poussa lentement. Simion soupira lorsque le doigt s'enfonça en lui. Cela faisait longtemps qu'il n'avait plus fait ça. Draculea avait limité ses envies physiques à Rock et Rill, et lorsque Simion était avec un homme anonyme qu'il rencontrait durant leurs voyages, c'était LUI l'agresseur. Comme c'était doux d'être celui dont on s'occupait et qu'on prenait soin.

Rill baissa les yeux pour regarder son doigt entrer et sortir. Quand il jugea qu'il était temps, il pressa soigneusement un second doigt avec le premier et continua ses caresses, puis commença à les écarter. Simion grogna légèrement et il fit avec inquiétude :

« Je ne t'ai pas fait mal ?

– Non, c'est bon. Ça fait du bien. »

Rill hocha la tête.

« Je sais. Le prince m'a parlé de quelque chose mais il est peut-être le seul à pouvoir le faire. Je vais essayer de le faire pour toi. »


Simion sentit les doigts de Rill se plier légèrement sur les bords de ses murs internes.

« Il a dit que c'était juste une petite bosse. »

Simion sentit une caresse sur son endroit spécial. Son dos s'arqua involontairement et il émit un son calme. Rill rit de ravissement.

« Je l'ai trouvé ! Je l'ai trouvé ! »

Il frotta à nouveau en observant Simion se tordre sur les doigts qui l'empalaient.

« Oh, est-ce que ça ne fait pas tant de bien, Simion ?

– Oui ! »

Simion pressa sa main à la base de son sexe en serrant fort pour ne pas jouir tout de suite.

« S'il te plaît, Rill ! Je te veux en moi tout de suite. »

Rill sortit ses doigts et se rapprocha en posant plus fermement les jambes de Simion. Simion frémit en sentant le contact froid et doux à l'entrée de son corps. Il rassembla ses forces. Il ne flancherait pas quand le garçon le pénétrerait. Rill ne devait pas soupçonner qu'il subissait une gêne passagère parce que c'était tout ce que ce serait — passager.


Rill se mordit les lèvres et poussa lentement en avant en s'enfonçant d'un pouce à la fois. Ses yeux se fermèrent à moitié et sa bouche s'ouvrit, sa tête se penchant en avant alors qu'il entrait dans la chaleur liquide du corps de Simion. Quand il se reposa sur lui, il se tint immobile en sentant la chaleur pénétrer sa proche chair froide.

« Oh, fit-il dans un souffle. Oh, oh, Simion. »

Simion pressa en donnant au garçon une caresse interne, en faisant onduler ses muscles le long de la longueur enfoncée du membre du garçon et Rill cria doucement, ses hanches saccadées. Il se pencha en avant pour presser ses lèvres contre celles de Simion puis commença à bouger, le prenant lentement et longuement.

Le froid disparut alors que sa propre chaleur corporelle réchauffait la chair de Rill. Simion enfonça ses mains dans les cheveux doux du garçon et approcha ses lèvres de son oreille en murmurant :

« Oui, c'est si bon. Montre-moi ton amour, Rill. Laisse-me le sentir. Je suis fort, mon doux. Laisse-toi aller. »


La tête de Rill était baissée et il ne la releva pas, mais il fut soudain plus rapide et plus fort. Il s'enfonçait bientôt dans son amant fortement et rapidement en frappant l'endroit spécial presque à chaque fois.

Simion fut secoua de plaisir. C'était différent de ce qu'il avait partagé avec Draculea. Il savait que le prince le respectait et l'aimait bien, mais c'était la même chose qu'avec Rill — le prince ne l'aimait pas comme il avait aimé Nicolae. Simion savait sans aucun doute que Rill l'aimait vraiment, de son cœur simple et généreux. Il avait l'intention de passer le reste de sa vie à prouver au garçon que cet amour était réciproque.

Rill n'avait jamais rien connu de pareil. On l'avait sucé une fois et il l'avait beaucoup apprécié, mais ce n'était rien comparé à ça. Simion était si étroit et chaud, et il bougeait. Il accueillit parfaitement Rill dans son corps et Rill savait que là était sa place destinée.


Alors qu'il bougeait, il haleta :

« Simion, après... après tu le feras, hein ? Je veux que tu me le fasses aussi. On peut faire tellement de choses ensemble.

– Oui — tout. Nous avons tant de temps, Rill.

– Tu m'aimeras pour toujours ? »

Simion s'étira pour l'embrasser à nouveau en suçant la langue de Rill dans sa bouche et en la mordant gentiment. Quand il le libéra, il fit :

« Aussi longtemps que je respirerai, mon amour. Oui, pour toujours. »

Rill gémit et s'installa contre lui, s'étirant pour sonder ses profondeurs et Simion sentit un jet de liquide froid baigner ses intestins alors qu'il jouissait. Rill repoussa la main de Simion en attrapant le sexe de l'homme et en le caressant.

« Toi aussi ! Toi aussi, Simion ! »


Rill était toujours enfoncé en lui, Simion renonça à combattre et laissa son orgasme le submerger. Sa semence jaillit fortement, baignant son ventre et la main rapide de Rill.

« Là ! fit Rill en exultant. Je l'ai fait, pas vrai ? Je t'ai fait jouir ! »

Simion rit. Il baissa les jambes pour les enrouler autour de la taille du garçon en laissant le membre mou de Rill quitter son corps. Puis il les fit rouler jusqu'à ce qu'ils soient tous les deux sur le côté.

Rill eut un rire surpris puis commença à recouvrir le visage de Simion de petits baisers. Finalement ils se tinrent immobile en souriant. Rill fit :

« Nous avons perdu beaucoup de temps. »


Simion acquiesça.

« On n'est pas un peu bêtes ? »

Simion le prit dans ses bras.

« Pas vraiment, Rill. Je pense que nous étions juste un peu timides.

– Plus maintenant, fit fermement Rill. Je peux dormir avec toi maintenant ?

– Quand ça ne te mettra pas en danger. Quand nous serons là où un étranger ne pourra pas entrer à l'improviste. »

Rill commença à bouder et Simion prit son nez entre deux doigts en faisant semblant de le tirer jusqu'à ce que le garçon éclate de rire.

« Tu sais qu'il le faut, mon garçon. »

Rill soupira.

« Oui, je sais. »

Il se nicha contre Simion.

« Tu prends tellement bien soin de moi.

– C'est ma raison de vivre, mon cher. Et c'est suffisant. »







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