Child of the Night 62

Partie Soixante-deux : Fascination


L'an de grâce 1892
Londres, Angleterre


La pièce était calme, très calme. Renfield avait l'habitude du calme lorsqu'il travaillait, mis à part le son des touches de machines à écrire venant du rez-de-chaussée mais il y avait à présent autre chose. Il y avait le grattement d'un autre stylo, le froissement occasionnel de papier et s'il restait calme et écoutait très attentivement, une respiration tranquille. Mais ce qu'il attendait, c'était...

Il y eut un léger hum, le doux son s'élevant légèrement à la fin, comme une question. Renfield continua à écrire mais il attendait. Il y eut un autre papier froissé puis un soupir. Il garda soigneusement les yeux fixés sur ses papiers mais il était conscient... Oh oui, il était conscient.


Juste au coin de sa vision, il y eut un léger mouvement qui lui apprit que Jonathan avait levé la tête et le regardait. Maintenant il va s'arrêter parce qu'il ne veut pas me déranger. Il va regarder à nouveau le problème en essayant de décider s'il peut le résoudre par lui-même. Ah, il se gratte la tête. Ça doit être une question difficile. Et il fronce les sourcils. Oh, c'est si sérieux. Finalement il y eut le craquement étouffé d'une chaise reculée et un doux bruit de pas. Puis Jonathan fut à ses côtés en disant :

« Excusez-moi, mister Renfield ? »

Renfield termina intentionnellement une ligne puis posa son stylo et leva les yeux sur Jonathan.

« Oui, Harker ?

– Je déteste vous déranger mais j'ai un problème avec les tables de taxes. Je dois estimer les taux pour des propriétés de Straffordshire et il semble y avoir deux listes différentes. »


Il tendit la main.

« Laissez-moi voir. »

Il prit le papier et le parcourut.

« Voilà votre problème. Regardez. »

Jonathan aurait pu facilement voir mais il se pencha. Renfield pouvait sentir le souffle du jeune homme sur sa joue. Il réprima l'envie de fermer les yeux et de baigner dans la chaleur, et il désigna le papier.

« Cela ne s'applique qu'aux biens possédés par des individus privés, ceci s'applique aux copropriétés et ceci s'applique aux propriétés collectives. Vous voyez ? »

Il tourna la tête pour regarder Jonathan.

Les yeux de Jonathan s'illuminèrent de compréhension.

« Oh, oui ! Merci, Mister Renfield. »


Renfield s'autorisa un petit sourire coincé.

« Cela fait trois mois que nous travaillons ensemble. Je pense que vous pouvez m'appeler Robert quand nous sommes en privé. »

Le plaisir du garçon n'était pas feint.

« Merci ! S'il vous plaît, appelez-moi aussi Jonathan. »

Renfield acquiesça et Jonathan retourna à son propre bureau en étudiant le papier.

Renfield le regarda s'asseoir puis retourna son attention sur son propre travail. Un autre pas pour se rapprocher. Une autre petite intimité. Seigneur, pourquoi je me fais ça ?

Il aurait dû le savoir depuis le moment où il avait regardé ces yeux sombres en amandes. Pourquoi n'ai-je pas demandé à Danvers de s'occuper de lui ? J'aurais pu dire que j'avais trop de travail. Je sais que Danvers s'occupe de moins de comptes que moi, cela aurait été plausible.


Renfield secoua légèrement sa tête, se connaissant un peu mieux que ça. Il n'aurait jamais laissé Jonathan à un autre superviseur ; c'était stupide de penser le contraire. Surtout pas Danvers — cet homme était froid et hargneux avec tous les subordonnés qu'il voyait. Il n'aurait pas voulu laisser Jonathan à la merci de Danvers.

Jonathan remarqua que Renfield secouait la tête et il sentit son estomac se serrer. Oh non — je n'ai ennuyé. J'aurais dû comprendre ça par moi-même. Il doit penser que je suis un lourdaud. Il est si patient avec moi et je ne cesse de l'importuner.


Ils travaillèrent en silence une autre heure puis Renfield commença à rassembler ses papiers.

« C'est l'heure de déjeuner, Jonathan. »

Jonathan continua d'écrire.

« Oui, monsieur. Bientôt. »

Renfield le regarda. Jonathan était penché sur son travail de manière industrieuse, une mèche de cheveux tombant sur ses yeux. Renfield eut l'envie incontrôlable de se lever et de remettre gentiment cette mèche en place. Quand il parla, sa voix était un peu plus sèche qu'il ne le souhaitait.

« Maintenant, mon garçon. Vous serez inutile si la faim vous affaiblit cet après-midi. »

Jonathan s'arrêta en rougissant et mit ses papiers de côté.

« Oui, monsieur.

– Oh, pour l'amour du ciel ! Je ne vous gronde pas, Jonathan. Votre industrie est louable mais vous ne devez pas trop vous pousser. »

Que ferais-je...

« Que ferions-nous si vous tombiez malade ? »


Jonathan parut un peu perplexe un moment puis eut un léger rire.

« Vous savez, je crois que quelqu'un m'a déjà dit ça autrefois. C'est étrange mais je ne parviens pas à me rappeler qui, ou quand. »

Son expression devint sardonique un moment.

« Ce n'était certainement pas mon père. »

Puis il s'illumina.

« Vous avez des projets pour le déjeuner, Robert ?

– Oh, rien de particulier. C'est jeudi — ils auront de la soupe de pois et de la friture de purée et de choux de Bruxelles. »

Il fit une grimace.

« Il la font trop en avance et ça devient un peu froid et gras.

– Pourrais-je vous convaincre de partager mon déjeuner ? Mrs Hallifax m'en prépare toujours de trop et aujourd'hui... »


Il sourit.

« Je présume que j'ai dû sembler particulièrement maigre ces derniers temps. Elle s'est surpassée. J'ai du pain frais, du jambon cuit et du bon Cheddar... Oh, et un bon gros morceau de gâteau aux prunes ! »

Son visage était aussi animé que celui d'un enfant qui parlait d'un cadeau attendu.

« Comment puis-je refuser une offre si généreuse ? Je serais ravi de me joindre à vous. »

Jonathan retira un bon gros sachet de son tiroir du haut et l'ouvrit sur son bureau. Il partagea une bonne part de nourriture avec Renfield et ils commencèrent à manger.

Ils parlèrent en mangeant. Jonathan aurait été surpris d'apprendre que la plupart des gens considérait Renfield comme plutôt froid et distant. L'homme n'était pas aussi familier que certains après avoir travaillé trois mois avec quelqu'un mais il n'était pas inamical et Jonathan trouva qu'il aimait bien cet homme.


Jonathan se leva en penchant la tête de chaque côté pour apaiser la tension qui rendait son cou rigide.

« J'espère que ça ne vous gêne pas mais il faut que je bouge un peu.

– Bien sûr que non. »

Renfield agita une petite tranche de fromage.

« Vous avez besoin d'étirer vos longues jambes. »

Renfield mordit rapidement dans le fromage en se réprimandant pour avoir parlé avec tant de familiarité. Jonathan ne semblait pas avoir trouvé la remarque inhabituelle mais les commentaires sur l'apparence physique d'un autre homme ne faisaient généralement pas partie d'une conversation, encore moins une conversation entre hommes.


Jonathan fit les cent pas dans la pièce en mâchonnant un morceau de pain. Il s'arrêta en s'adossant contre le mur.

« Je regrette que nous n'ayons pas de fenêtre ici. Ce serait bien de voir le ciel. »

Il sourit en regardant le pain, sans remarquer la façon dont Renfield le regardait.

« J'aime regarder par la fenêtre quand je mange. Je ne l'ai pas fait depuis tout petit. Ma mère me demandait souvent pourquoi. »

Ses yeux devinrent distants.

« Je lui ai dit que c'était parce qu'on pouvait voir les plus belles choses du monde en regardant par la fenêtre. »

C'est comme s'il était parti en lui-même.

« Quoi, Jonathan ? Quelles sortes de choses ? »


Son expression était rêveuse et Renfield eut l'étrange impression que le garçon n'avait pas conscience de la personne avec qui il parlait ou de ce qu'il disait.

« Des gens. Parfois... parfois on peut y voir son destin. J'ai toujours pensé que je verrais par la fenêtre la personne avec qui je me marierais. »

Renfield sentit une pointe d'ennui. Sa voix devint pincée.

« C'est comme ça que vous avez vu Miss Muray pour la première fois ? »

La semaine dernière, Jonathan lui avait dit qu'il s'était fiancé avec une certaine Wilhelmina Murray. Il avait montré une daguerréotype miniature. C'était une fille assez jolie avec des yeux et des cheveux presque aussi sombres que ceux de Jonathan. Renfield avait fait tout son possible pour ne pas siffler de jalousie.


« Hm ? »

Jonathan cilla puis sembla se concentrer.

« Non. C'était à la première réunion sociale à laquelle j'ai pu participer. J'étais chargé d'aider les dames avec leurs châles. J'avais déjà les bras chargés et son amie Lucy avait décidé de me taquiner. Elle avait mis son écharpe autour de ma tête. Je pensais que j'allais soit étouffer soit tomber et me casser une jambe. Tout le monde était amusé mais Mina eut pitié de moi et retira l'écharpe. Ce fut ainsi que je la vis pour la première fois. Ainsi la première chose que je connus d'elle, ce fut un acte de bonté. »

Renfield réprima un reniflement de dérision. Il savait que les jeunes dames, même bien nées, s'amusaient souvent en tourmentant des jeunes hommes timides. Ce n'était pas impossible que l'une d'elles simplement décente pouvait sembler être un parangon de bonté.

« Je présume que c'était le coup de foudre ? »


Jonathan hésita.

« Je... »

Il y réfléchit un peu plus puis fit lentement :

« J'ai beaucoup d'affection pour elle. Nous avons les mêmes origines et elle aime les mêmes choses que moi. Je pense que nous nous entendrons très bien. »

Sa voix mourut, presque comme remplie de doutes.

« Mais vous l'aimez vraiment ?

– J'ai beaucoup d'affection pour elle, » répéta Jonathan.

Et tu penses ne pas pouvoir espérer mieux, parce que tu n'as jamais vu mieux, songea Renfield. Il regarda l'expression légèrement mélancolique du garçon. Seigneur, il mérite mieux. Je regrette presque d'être aussi lâche mais je ne pourrais jamais le lui dire. Il ne me détesterait pas, je le sais. Je ne pense pas qu'il puisse haïr. Mais si je voyais de la pitié dans ses yeux, je crois que ça me tuerait.


Pour distraire le garçon, Renfield désigna la nourriture restante.

« Vous n'avez pas encore pris votre dessert. »

Jonathan revint au bureau et commença à partager le gâteau.

« Non, fit Renfield. Non, merci. »

Jonathan fronça légèrement les sourcils, apparemment incapable de comprendre comment on pouvait refuser un dessert.

« Je n'ai pas l'habitude de manger trop riche. Prenez-le.

– Si vous êtes sûr. »

Il regardait le gâteau d'un air d'envie.

« Je le suis. S'il vous plaît, vous me feriez une faveur en ne me forçant pas. Bien que je sois sûr que c'est un excellent gâteau, je suis juste aussi sûr que mon estomac me tiendrait éveillé toute la nuit si je me laissais tenter. »


Il observa Jonathan mordre dans le gâteau épais et sombre et ne put retenir un léger sourire lorsque le garçon grogna doucement de plaisir.

« C'est si bon ? »

Jonathan parla la bouche pleine.

« Divin ! »

Il se rendit soudain compte de ce qu'il faisait et avala.

« Oh, je suis désolé !

– Ne le soyez pas. C'est bon de voir un amusement aussi honnête. »

Jonathan haussa les épaule d'un air penaud.

« Je n'y peux rien. J'ai toujours adoré les sucreries. Mon père disait que je deviendrais gros et que je perdrais mes dents. »

Il parut songeur.

« Vous savez, je crois qu'il est déçu que ni l'un ni l'autre ne se soit produit. »

Son expression s'assombrit un peu et il soupira.

« Ça n'a rien de nouveau. Il a été déçu avec moi toute ma vie.

– Beaucoup de gens ressentent la même chose, Jonathan. »


Jonathan termina le gâteau en secouant les miettes de sa main. Il parut décidé.

« Eh bien, je n'ai plus à me soucier de lui plaire. »

Il rajusta sa veste en souriant.

Renfield le regarda d'un air perspicace.

« Alors maintenant, vous allez plaire à votre Wilhelmina. »

Jonathan cilla, apparemment surpris par ça. Il fit :

« Mina est fière de moi. »

Il y avait une pointe de doute dans sa voix. Mais il serra la mâchoire et fit d'un ton plus assuré :

« Elle dit qu'il n'y a pas beaucoup de jeunes hommes de mon âge qui parviennent à avoir un poste à responsabilité dans une firme aussi bien établie.

– C'est vrai. Vous vous en sortez plutôt bien pour quelqu'un de votre âge, acquiesça Renfield. Dites-moi, Wilhelmina s'y connaît pour diriger une maison ? »


Jonathan se rassit à son bureau.

« J'en suis pas sûr. Elle a passé la plupart du temps à l'école ces dernières années. Je suppose que sa mère l'a entraînée.

– Bien, bien. Elle aura besoin d'être frugale pour diriger une maison avec votre salaire. Mais je suis sûr que ça ne la gênera pas de ne plus avoir de nouvelles robes ou de nouveaux chapeaux pendant quelques années.

– Elle ne s'intéresse pas vraiment à ces choses, » protesta Jonathan.

Mais il songeait à l'amie de Mina, Lucy, et la façon dont cette fille privilégiée prêtait toujours à Mina ses belles toilettes et la prenait avec elle à des soirées où elle n'aurait pas pu être invitée. Se pouvait-il que Mina développait un goût pour le luxe, un goût qu'il ne pourrait selon toute vraisemblance jamais satisfaire ?


« Oui, oui, je suis sûr que vous avez raison. A-t-elle déjà parlé de quand vous deviendrez un associé ? »

Jonathan n'en resta pas bouche bée, mais de peu.

« Oui, en effet — la dernière fois que j'ai pris le thé chez sa mère. Elle semblait penser que je pourrais devenir un jeune associé d'ici un ou deux ans. J'ai tenté de lui dire que ce n'était pas plausible — dans de telles situations, un employé pouvait passer sa carrière entière à travailler pour un salaire.

– Et elle a dit qu'elle croyait en vous. »

Jonathan se rassit en le regardant.

« Robert, comment savez-vous ça ? »


Renfield sourit.

« Les futures épouses n'ont pas tellement changé à travers les siècles, Jonathan. La plupart des femmes sont ambitieuses et puisque notre société ne les dote pas de pouvoir, elles le recherchent à travers leurs maris. »

Il vit le regard troublé du garçon et se sentit presque coupable pour faire naître de tels doutes sur la fille que Jonathan avait choisie d'épouser — presque.

« Merci pour le déjeuner, Jonathan, mais nous ferions mieux de nous remettre au travail.

– Oh, oui. Bien sûr. »

Jonathan retourna à son travail mais il fallut plusieurs minutes avant que les plis ne s'effacent de son front.



Les heures passèrent et la journée de travail s'acheva. Renfield mit son chapeau et son manteau en appelant Jonathan qui travaillait encore.

« C'est assez pour aujourd'hui, mon garçon. Vous ne pouvez pas obtenir votre promotion en un jour, vous savez. »

Jonathan soupira en quittant son bureau. Renfield lui tendit son chapeau puis tint le manteau de Jonathan pour lui. Jonathan accepta cette courtoisie sans y penser et ne remarqua pas que les mains de Renfield s'arrêtèrent sur ses épaules alors qu'il mettait l'habit.

Renfield recula en se maudissant pour son audace stupide, mais il n'y avait aucun reproche dans les yeux du garçon lorsqu'il se tourna vers lui. Puis Jonathan fronça les sourcils et l'estomac de Renfield se serra d'appréhension.

« Vous allez bien, Robert ? Vos joues sont rouges. »


Renfield toucha ses propres joues en sentant la chaleur du rougissement.

« Il fait un peu chaud ici. »

Jonathan acquiesça. Il posa une main sur le bras de Renfield en le guidant vers les escaliers.

« Vous devriez vous sentir mieux une fois dehors et avec de l'air frais. »

À l'étage, il s'arrêta d'un air inquiet et son étreinte sur le bras de Renfield se resserra.

« Vous êtes sûr que vous allez bien ? Vous êtes pâle à présent. »

Renfield déglutit. La sensation de ces longs doigts fins et fermes sur son bras faisait trembler ses genoux.

« Vous êtes malade ! »


Jonathan saisit son autre bras.

« Laissez-moi vous ramener au bureau. Je vais vous chercher de l'eau. »

Oh Seigneur ! Je ne peux pas être seul avec lui maintenant !

« Je vais bien ! »

Renfield s'écarta de Jonathan et se rua dans les escaliers en faisant :

« Vous avez raison, j'ai juste besoin d'un peu d'air. »

Jonathan se hâta derrière son ami en ignorant le regard réprobateur que Corliss lui lança. Il trouva Renfield dans la rue à quelques yards du bâtiment. Il était appuyé contre un réverbère en respirant assez fort mais il avait retrouvé des couleurs normales. Renfield lui offrit un faible sourire.

« Voilà, vous voyez ? Je vais mieux à présent. Je passe trop de temps à l'intérieur. »


Jonathan hocha la tête.

« En effet. Je comptais emmener Wilhelmina au parc dimanche prochain pour pique-niquer. Pourquoi ne viendriez-vous pas avec ? »

Renfield secoua la tête. Oui, il voulait passer du temps avec Jonathan mais pas si ça signifiait tenir compagnie à la fille stupide avec qui il avait choisi de se lier.

« Merci, Jonathan, mais vous voudrez sans doute passer un peu de temps seul avec votre fiancée. »

Jonathan garda le silence.

« N'est-ce pas ? »

Un autre silence puis Jonathan sourit.

« Oui, bien sûr. C'est juste que... Quand nous serons mariés, nous aurons la vie entière pour être ensemble. »

Il lança un regard aux gens qui se pressaient autour d'eux pour rentrer à la maison.

« Vous êtes sûr que vous allez bien ? Je pourrais vous raccompagner jusque chez vous — et peut-être rester avec vous jusqu'à ce que vous alliez mieux ? »


Renfield y réfléchit. Il songea à vaciller un peu en laissant Jonathan passer un bras autour de ses épaules. Il songea à s'appuyer contre ce corps droit et fort alors qu'ils iraient à son appartement. Il songea à Jonathan dans son appartement, seuls. Il pourrait peut-être s'allonger et demander au garçon de lui apporter un linge humide... peut-être de s'asseoir à côté de lui ?

Et puis quoi, Robert ? L'attirer vers toi ? L'embrasser ? Lui demander de te prendre dans ses bras, de te toucher, de prendre son plaisir avec toi ? Comment crois-tu qu'il réagirait ? Tu penses honnêtement qu'une créature si jeune et belle accepterait tes avances ? La seule question est de savoir s'il réagirait avec horreur ou simplement du dégoût.


« Non, fit lentement Renfield. Non, Jonathan, je vous remercie.

– Bon. »

Il étudia le visage de Robert puis hocha la tête.

« Mais vraiment, Robert, si vous avez besoin d'aide, vous ne devez pas hésiter à la demander. Rappelez-vous. »

Il tapota à nouveau le bras de Robert.

« Si je peux vous aider en quoi que ce soit, vous n'avez qu'à demander. Je vous verrai demain.

– À demain. »

Renfield regarda le garçon disparaître dans la foule et il soupira.

« Je n'ai qu'à demander. Oh Seigneur. »







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