Child of the Night 115

Chapitre Cent-quinze : Croyances



L'an de grâce 1892
Le presbytère, près de l'abbaye de Carfax


Mrs Linton s'était levée aux aurores, comme d'habitude. La première courbe fine du soleil était à peine apparue à l'horizon qu'elle descendait de sa chambre sous les combles. Le vicaire avait insisté pour qu'elle prenne l'une des bonnes chambres au premier étage mais elle lui avait fermement dit que malgré ses idées novatrices sur l'égalité sociale, sa place était dans le 'quartier des domestiques'. En plus, il pouvait toujours avoir besoin de la chambre pour des invités.

Et c'est tout aussi bien, songea-t-elle aigrement en levant ses jupes une fraction de seconde et en notant qu'il était grand temps qu'elle balaye les escaliers. Puisque cette... PERSONNE est restée hier soir. À quoi pouvait bien penser le vicaire ? C'est un miracle que nous n'ayons pas été tués dans nos lits.


L'étranger était resté. Même à présent elle avait peine à y croire. Mrs Linton avait été ennuyée lorsque le vicaire lui avait dit que Lukas resterait pour le souper. Ce n'était pas qu'il n'y avait pas assez de nourriture — le vicaire aimait des soupers légers — aussi y avait-il eu largement assez d'œufs à ajouter à l'omelette. Si Lukas avait été un voisin respectable, Mrs Linton aurait été ravie de l'avoir à dîner mais les choses étant ce qu'elles étaient, elle les servit dans un silence glacial. Aucun des hommes ne sembla le remarquer et sa pique tomba à l'eau.

Elle était en train de nettoyer lorsque le vicaire était entré dans la cuisine et l'avait informée d'un ton désinvolte que son invité resterait pour la nuit et serait-elle assez aimable pour préparer l'une des chambres des invités ? Mrs Linton, comme beaucoup de domestiques, s'intéressait personnellement à la maisonnée de son employeur et elle considérait comme un affront le fait que le vicaire songe à avoir une telle personne sous leur toit. Elle pressa le pas devant la porte de la chambre de Lukas comme si elle s'attendait à ce qu'il surgisse de là et l'attire vers un destin pire encore que la mort. Une fois en sécurité, elle ralentit pour prendre une allure plus digne.


Elle atteignit le rez-de-chaussée et se dirigea vers la cuisine en songeant avec ressentiment qu'elle devait aussi préparer le petit-déjeuner pour leur visiteur. Elle passa devant le bureau et y jeta un coup d'œil négligent. Elle avait pour habitude d'inspecter rapidement chaque pièce où elle passait. La vigilance était la clef d'une maison bien ordonnée. Elle corrigeait sur-le-champ tout ce qu'elle voyait en désordre et, puisque le vicaire et son invité s'étaient retirés dans leurs chambres après souper, il était fort possible qu'il y ait un peu de désordre. Ce qu'elle vit la fit stopper net.

« Vicaire ! »

Portant toujours les mêmes vêtements que la veille, Thomas Clairidge était assis dans son fauteuil favori devant la cheminée. Le feu s'était éteint depuis longtemps, ne laissant même pas de braises, mais le vicaire le regardait comme s'il essayait de voir des images dans un brasier dansant. Ses cheveux d'ordinaire nets étaient décoiffés, comme s'il y avait passé ses mains. Bien que le vicaire approchait la soixantaine, c'était encore un homme vigoureux et vivant mais ses traits étaient à présent tirés, son teint presque gris. Il paraissait avoir pris dix ans d'un coup. Le plus dérangeant était sans doute sa cravate qui pendait, défaite, ainsi que les deux premiers boutons de sa chemise qui étaient ouverts. Mrs Linton se sentit presque aussi scandalisée que la fois où elle avait vu un homme qui travaillait sur la voirie retirer sa chemise.


Il n'avait même pas levé les yeux après son exclamation. Il ne la regarda toujours pas lorsqu'elle s'approcha pour se tenir près de son fauteuil. Elle prouva sa loyauté envers son employeur en surmontant sa réticence naturelle à toucher un homme lorsqu'elle posa sa main sur son bras.

« Monsieur ? »

Il tressaillit légèrement puis lui lança un regard distrait.

« Oh, désolé, Mrs Linton. C'est inutile que vous restiez debout à m'attendre. Je vais bientôt aller me coucher.

- Monsieur, c'est le matin. Ne me dites pas que vous êtes resté ici toute la nuit ? »

Il cligna des yeux et regarda autour de lui en remarquant la lumière épaisse qui commençait à traverser la fenêtre.

« Je suppose que oui.

- Oh, vraiment, monsieur, cela ne va pas. Je ne vous ai jamais vu rester ainsi sauf quand vous étiez au chevet d'un paroissien malade.

- Je devais songer à beaucoup de choses. Lukas... »


L’expression de la femme se durcit.

« Je le savais ! Il vous a dit quelque chose de bouleversant. Je savais qu'il poserait des problèmes à l'instant même où je l'ai vu à la porte. »

Elle se redressa.

« Je vais le chasser d'ici immédiatement et s'il refuse, j'irai chercher le constable. »

Le vicaire secoua la tête.

« Non, non. C'est juste qu'il m'a dit certaines choses qui requièrent toute ma considération.

- Monsieur, si c'est quelque chose qui va vous garder éveillé toute la sainte nuit alors vous devez abandonner. Vous allez vous gâcher la santé.

- Ce n'est pas quelque chose que je peux ignorer, Mrs Linton. J'ai juré de faire tout mon possible afin de protéger l'humanité toute entière, et les hommes individuellement — à la fois physiquement et spirituellement. Détourner les yeux, ce serait comme briser ces serments. »


L'admiration de Mrs Linton pour le vicaire était basée sur son altruisme aussi ne le pressa-t-elle pas de faire ce qu'il considérerait comme une trahison de ses croyances. Mais elle ne pouvait pas supporter de le voir aussi perturbé aussi se reposa-t-elle sur le bon sens.

« Eh bien, partager ses soucis, c'est les réduire de moitié. Vous avez sûrement des collègues qui pourront vous aider. »

Il soupira.

« Non, personne de la région. Si je devais leur demander de l'aide pour cette affaire... »

Il eut un léger rire fatigué.

« J'ai bien peur qu'ils ne demanderaient au docteur Seward de m'examiner. »

Il devint songeur.

« Non, personne de la région. Mais peut-être... Je ne lui ai pas parlé depuis des années mais j'ai suivi sa carrière et je suis sûr qu'il serait intéressé. Même si ce que je crains n'est pas vrai... »


Mrs Linton s'éclaircit la gorge et il se ramena au présent.

« Oh, je suis désolé. Mrs Linton, veuillez préparer un petit-déjeuner plus consistant que d'habitude. Je suis sûr que Lukas apprécierait plus que du lait et des tartines. En fait, je pense que je vais l'accompagner. »

Il savait que cela garantirait ses meilleurs efforts.

« Et si vous pourriez être assez aimable pour brosser mon manteau ? Je vais aller au bureau des télégrammes après le petit-déjeuner.

- Les télégrammes ? Ils sont très chers. Si vous préféreriez écrire une lettre, je peux demander au fils du voisin de la poster.

- Cela n'ira pas. La poste est bien trop lente.

- Oh, c'est absurde. Avec les trains, de nos jours...

- Mrs Linton, ne discutez pas sur ce sujet ! »


Elle parut blessée et il s'adoucit pour s'excuser.

« Je suis désolé mais c'est vraiment une affaire urgente. Et je ne suis pas complètement sûr de l'endroit où se trouve l'homme que je dois contacter. Il voyage beaucoup et travaille en de nombreux endroits. Je vais devoir envoyer des messages dans une demi-douzaine d'endroits. »

Mrs Linton se rendit avec réticence dans la cuisine pour préparer le petit-déjeuner. Une demi-douzaine de télégrammes ? Rien ne justifie tant de télégrammes, excepté un mariage, une naissance ou un décès. Il n'a pas de fiancée donc cela ne peut pas être les deux premiers. Ce qui nous laisse...

Mrs Linton disait religieusement les grâces avant chaque repas et elle priait avant de se coucher et à l'église. Elle avait toujours pensé que cela gardait Dieu suffisamment informé aussi ne l'ennuyait-elle pas sauf en cas de crise, mais elle se surprit à prier à présent. Elle n'était même pas sûre de la raison pour laquelle elle éprouvait le besoin de prier aussi cela était brouillon mais fervent.

Quand ils étaient arrivés à l'abbaye de Carfax, on avait proposé à Renfield de choisir sa chambre. Il y avait beaucoup de grandes chambres qu'on aurait pu rapidement rendre agréables. Ayant le choix, Renfield avait choisi une petite chambre confinée qui avait appartenu autrefois au serviteur d'un invité. Il la choisit car elle était reliée à la chambre que partageaient Simion et Rill. Quand Rill avait tenté de le convaincre de prendre une chambre plus grande, Simion avait pris Rill à part et lui avait expliqué que Renfield voulait être le plus près possible de lui. Rill avait alors suggéré que Renfield partage leur lit — il était bien assez grand pour trois.

Simion y réfléchit. Il savait que Renfield était attiré par Rill, une attirance paisible. Il savait aussi que c'était parce que la douce nature de Rill lui rappelait Jonathan et que personne ne pourrait prendre sa place dans le cœur de Rill. Simion aimait Rill mais l'impuissance de Renfield l'émouvait. Il avait consacré sa vie entière à protéger et servir — d'abord Dracula puis Rill. Dracula n'avait plus eu vraiment besoin de lui depuis longtemps et Rill était bien plus fort physiquement et mentalement qu'à son arrivée. Ce serait bien d'avoir à nouveau quelqu'un qui aurait besoin de lui.


Renfield avait attentivement suivi leur conversation. Simion s'adressa à lui :

« Qu'en penses-tu, Robert ? Ça te ferait plaisir ? »

Renfield répondit calmement :

« J'ai toujours dormi seul. Je me demande quel effet ça peut bien faire. Ça ne vous gênerait pas ? »

Simion secoua la tête.

« Il semble que tout le monde soit d'accord. Si ça ne marche pas, cela ne nous prendra que quelques minutes pour te préparer un lit. Mais souviens-toi, Robert, les horaires de Rill sont l'inverse de ceux du reste du monde.

- Je sais, fit Renfield. J'aurais dû m'y habituer mais ils ne me laissaient pas dormir durant le jour à l'asile. »

Il fit une grimace.

« Ils disaient que ce n'était pas normal. Pour autant que je sache, normal ne veut pas forcément dire 'bien'.

- Alors nous devrions nous coucher — c'est presque l'aube. Je ne dormirai que quelques heures. Il se trouve que je n'ai pas besoin de dormir énormément et c'est mieux si je suis disponible durant le jour pour veiller et m'occuper des affaires du comte. »


Renfield acquiesça puis ajouta presque timidement :

« Nous n'avons pas ramené ma chemise de nuit. »

Rill gloussa.

« Elles sont si ridicules. Je me souviens que tu en portais une quand je t'ai rendu visite. Si je n'avais pas été aussi inquiet et en colère à cause de cet homme, j'aurais pu rire. »

Il tapota rapidement l'épaule de Renfield pour le rassure.

« Je n'aurais pas ri de toi, Robert. Je sais qu'ils t'ont FORCÉ à porter ce stupide habit. »

Simion et Renfield échangèrent un regard. Aucun des deux n'allait dire à Rill qu'un tel 'stupide habit' avait toujours fait partie de la garde-robe de l'ancien commis. Simion fit :

« Je comprends que ce ne soit pas facile pour toi de dormir nu. Tu peux porter tes sous-vêtements s'il le faut. »

Il commença à déboutonner sa chemise.

« Mais puisque tu vas dormir avec nous ce soir, je dois te demander d'enlever ta chemise et ton pantalon. Le tissu est rêche et Rill a une peau délicate. »


Renfield jeta un regard au vampire et fut un peu surpris de le voir se déshabiller à son tour. Il ne restait plus que son pantalon et son corps pâle luisait comme du marbre. Rill lui lança un sourire d'encouragement alors qu'il commençait à défaire sa braguette.

« Oh, ça ne me dérange pas. Mais Robert, tu seras tellement mieux sans. Je ne porte jamais rien quand je dors avec Simion. »

Renfield hésita un autre moment puis commença lentement à retirer ses vêtements. Simion finit le premier et Renfield regarda soigneusement ailleurs lorsque l'autre homme repoussa les couvertures du lit. Renfield jouait encore avec le bouton de son pantalon lorsque Simion finit. Simion remarqua la gêne de Renfield. Alors que Rill se mettait au lit, Simion s'approcha et posa une main sur l'épaule de Renfield. Le petit homme se raidit en détournant les yeux mais Simion fit doucement :

«  Robert, tu n'es pas obligé de dormir avec nous. La chambre est prêt et tu ne blesseras pas Rill.

- C'est juste que... »

Il lança un regard prudent à Simion.

« Cela ne vous dérange vraiment pas. Je ne vais pas... me mettre entre vous ? »

Simion lui sourit.

« Crois-moi, si c'était le cas, je t'aurais DIT de prendre l'autre chambre. »


Il baissa la voix.

« Je sais ce qui t'inquiète, Robert, mais il faut que tu comprennes ce qu'il y a entre Rill et moi. Oui, je suis de temps en temps jaloux mais seulement des gens qui cherchent à nous séparer. »

Il posa sa main sur la joue de Renfield presque gentiment.

« Je sais que ce n'est pas ce que tu veux. Tu veux juste être avec quelqu'un qui prendra soin de toi. Nous pouvons tous les deux te donner ça. »

Renfield eut un sourire maladroit.

« Vous aimez dormir avec Rill, n'est-ce pas ? »

Simion lui rendit son sourire.

« Énormément, mais cela ressemble à un début de requête. Que veux-tu ?

- Je pourrais dormir entre vous deux — juste pour ce soir. »

Les derniers mots furent prononcés rapidement, comme s'il voulait s'en débarrasser.


Simion le tapota à nouveau.

« Ce soir — oui. Je dois cependant te prévenir. Tu ferais mieux de garder tes sous-vêtements si tu es au milieu. J'ai beau aimer Rill, il faut un peu de temps pour s'habituer à sa température corporelle. »

Le visage de Renfield rayonna de pur bonheur.

« Ça ne me dérange pas. »

Rill avait écouté la conversation. Quand Renfield se tourna vers le lit, Rill se déplaça sur le côté et ouvrit les couvertures d'un air d'invite.

« Viens. Le soleil va bientôt se lever et je veux te parler un peu avant que je ne m'endorme. »

Renfield retira rapidement son pantalon et se glissa sous les draps, près de son ami. Ils se firent face et commencèrent à chuchoter ensemble. Simion secoua la tête puis éteignit la lampe et les rejoignit.


Il s'allongea dans l'obscurité en écoutant les voix calmes. Il s'attendait à se sentir laissé de côté mais ce n'était pas le cas. C'était étrange. Il supposa qu'il aurait dû se sentir jaloux mais non. C'était comme écouter deux enfants, les meilleurs amis du monde. Il commençait à somnoler quand il sentit quelqu'un se pelotonner contre lui. Il passa automatiquement son bras autour du corps chaud. Chaud, songea-t-il. Ce n'est pas Rill. C'est vrai — Rill est de l'autre côté de Renfield. Un bras rampa sur son torse pour l'enlacer et il sentit un fantôme de souffle contre son torse. Il se rendit compte avec un peu de surprise qu'il avait beau être heureux et satisfait avec son amant vampirique, cette simple sensation lui avait manqué.

Puis il sentit un contact encore plus chaud et plus doux — des lèvres sur son épaule. Il ouvrit les yeux et leva la tête légèrement pour regarder Renfield. Le petit homme avait levé les yeux vers lui, son expression remplie d'espoir, d'anxiété et presque timide. Renfield murmura :

« Rill a dit que c'était bon.

- Rill ? »


Rill se redressa pour poser son menton sur l'épaule de Renfield.

« J'ai pensé que vous pourriez aimer ça, tous les deux. Tu me laisses toujours te prendre et je sais à quel point j'apprécie ça. Renfield aime se donner mais seulement à quelqu'un qui sera tendre avec lui et je sais que ce sera le cas avec toi, alors... »

Sa voix mourut.

« Je... J'ai eu tort ? »

Simion tendit la main pour le toucher.

« Si cela ne te fait pas de mal, non — tu n'as pas eu tort. »

Simion posa sa main sur le bras de Renfield pour le caresser.

« Tu es sûr de toi, Robert ? Tu n'as jamais eu beaucoup le choix dans ta vie en matière de sexe. Je veux être sûr que tu n'as pas l'impression de nous devoir quelque chose.

- Je le veux. S'il vous plaît ? »

Les derniers mots étaient presque douloureusement suppliants.


« Tu fais partie de notre famille à présent, Robert. Tu ne dois jamais nous supplier de faire quelque chose. »

Il se pencha et embrassa gentiment Renfield.

« Demande-nous juste, car c'est ton droit. »

Il s'avéra que c'était un autre exemple de la perception de Rill. Le côté agressif du sexe avait manqué à Simion et il ne s'en était pas rendu compte jusqu'à ce qu'il se place sur Renfield. Le petit commis avait retiré ses sous-vêtements et il était allongé sur le ventre. Rill plaça un oreiller sous le menton de Renfield en lui caressant les cheveux alors que Simion prenait la bouteille d'huile de leur table de nuit. Quand Simion pénétra Renfield avec un doigt huileux, Robert se tendit légèrement. Rill fut là immédiatement pour lui caresser l'épaule et lui murmurer à quel point Simion serait tendre.


Et Simion le fut. Cela faisait des décennies qu'il n'avait pas été avec un autre que Rill. Il pensait qu'il n'en avait plus besoin. Mais alors qu'il préparait Renfield, il découvrit qu'il devenait de plus en plus excité. Lorsque Robert fut détendu et prêt, Simion était affreusement excité. Cela était très visible alors qu'il enfourchait les cuisses de Robert. Il connut un bref moment d'inquiétude envers Rill puis, allongé près de Robert, Rill passa une main le long du dos de Renfield et il sourit à son amant en disant :

« Il est très doux, n'est-ce pas ? »

Simion se pencha pour embrasser Rill tandis qu'il massait les épaules de Renfield. Il murmura contre les lèvres de son amant :

« Tu es la personne la plus généreuse que je connaisse, mon amour. »

Simion saisit les hanches de Renfield et il le pénétra doucement et de façon unie. Renfield gémit en frottant son visage contre l'oreiller mais c'était un son de bonheur. Après les nombreuses fois où on s'était servi et abusé de lui... Par Sinn et Rock, bien sûr, mais ses rencontres avec Jack Seward avaient toujours une sorte d'usage violent. À présent, quelqu'un lui donnait ce qu'il voulait de façon tendre et affectueuse comme il en avait toujours rêvé. Ce n'était pas Jonathan mais c'était suffisant.


Et ce fut bientôt plus que suffisant car Rill glissa sa main sous lui pour caresser le membre rigide de Renfield alors que Simion poussait doucement en lui, le remplissant de chaleur et l'impression qu'il n'avait rien d'autre à faire que d'accepter et d'apprécier.

Rill s'agenouilla sur le lit près du couple uni. Il saisit le poignet de Simion et le guida vers sa propre érection. Simion caressa Rill jusqu'à l'extase d'une main experte et aimante. Il fut le premier. Puis Renfield cria doucement en se tordant de plaisir. Le petit bruit et la friction supplémentaire provoquée par ses mouvements amena Simion à son propre orgasme.


Alors que Simion tenait Renfield dans ses bras pour qu'il se remette de son orgasme, Rill alla rapidement chercher un linge et ils se nettoyèrent tous. Puis ils se recouchèrent avec Renfield toujours au milieu. Il s'allongea, une main sur le torse de Simion et l'autre enroulée autour du cou de Rill. Aussi naturellement que si c'était une habitude de longue durée, les doigts de Simion et Rill s'entrecroisèrent sur la taille de Renfield et ils s'endormirent.

Renfield resta éveillé un peu plus longtemps, fixant les ténèbres. C'étaient ainsi que les choses devaient être. Si quelqu'un connaissait la douleur et la terreur, il était censé s'en sortir en connaissant la paix et le bonheur, et c'était enfin son cas. Alors qu'il se laissait emporter par le sommeil, il se dit que perdre sa santé mentale était un bien faible prix à payer.







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