Child of the Night 122

Chapitre Cent vingt-deux : Infiltration



L'an de grâce 1892
Manoir des Westenra


Le lendemain matin, Mister Westenra, Jonathan et Mina étaient en train de prendre leur petit-déjeuner. Comme d'habitude, Lucy faisait la grasse matinée. Une servante lui apporterait son petit-déjeuner au lit dans une heure ou deux si Lucy ne l'appelait pas avant. Ce qui arrivait rarement. Quincy entra en sifflant gaiement.

« Bonjour tout le monde. »

Il se dirigea vers le buffet chargé d'assiettes garnies.

« Je suis bien content de voir cette profusion de nourriture. Chez les Dracula, on n'est pas très porté sur le petit-déjeuner. »

Mister Westenra opina.

« Les continentaux prennent rarement plus qu'un café ou un chocolat, et un petit pain. Comment peuvent-ils survivre sans saucisses, bacon, hareng fumé ou même des œufs ? J'ai du mal à le concevoir. »

Il agita sa fourchette.

« Je vous le dis, c'est à cause de ça que l'Europe est en plein déclin. Trop de sauces et pas assez de viande solide et de bonnes pommes de terre. Trop de vin extravagant et pas assez de bonne bière toute simple. »


Quincy se servait généreusement.

« Oui, je suis toujours partant pour un bon petit-déjeuner. Chez moi, il fallait forcément un steak, une côtelette ou bien un steak de jambon, plus des œufs, des biscuits et du gruau et peut-être un peu de bouillie de maïs. »

Mina fronça les sourcils.

« De la bouillie de maïs ? Comme ce qu'on donne aux oiseaux ? »
Quincy rit en prenant place.

« Ciel, non, m'dame. La farine de maïs est une version méridionale du porridge. C'est fait à partir de maïs séché puis réduit en poudre.

- En poudre ?

- Il faudra que vous rendiez visite à ma m'man un de ces jours, Miss Mina, pour qu'elle vous nourrisse.

- Vous n'avez pas eu de problème hier soir ? s'enquit Jonathan.

- Pas le moins du monde. Le voyage fut aussi calme qu'un tour en calèche le dimanche avec la jument familiale. Le comte est très hospitalier. »


Il sourit en coupant son hareng fumé.

« Tout le groupe est très hospitalier.

- Je sais que vous les avez ramenés à cause de Renfield, mais je ne peux m'empêcher de penser que Lukas serait beaucoup plus dangereux s'il était toujours dans les environs. J'espère qu'il n'en est rien mais il n'est pas du genre à abandonner comme ça.

- Je suis d'accord avec vous, approuva Quincy. Votre ami m'a paru inoffensif mais ce Lukas... »

Il secoua la tête.

« J'ai déjà vu le même regard sur le visage d'un pasteur itinérant. On a découvert plus tard qu'il avait battu à mort sa femme et son fils. Il a prétendu qu'il les avait punis de leurs péchés sur terre pour qu'ils puissent aller au ciel. »


Mina avait légèrement pâli et elle tenait sa serviette contre sa bouche.

« Oh, je vous demande pardon ! J'ai bien peur de ne pas avoir souvent l'habitude d'être en compagnie de dames donc je dois faire plus attention à mes sujets de conversations. Mais vous devez comprendre, miss Mina, qu'être fou ne veut pas forcément dire qu'on est un danger pour les autres.

- Je suppose que vous avez raison, fit mister Westenra. Ça me fait penser à un châtelain nommé John Mytton. Il avait l'habitude de chasser par tout temps en ne portant que des habits très légers. Puis quand la fièvre de la chasse s'emparait de lui, il se déshabillait et courait dans la forêt. Cet idiot a tenté d'arriver à un dîner en chevauchant un ours. Quand il l'a éperonné, la bête l'a mordu, à juste titre. Complètement givré, si vous voulez mon avis. Je pense qu'il vaut mieux errer du côté de la prudence, quitte à errer. »


Ils venaient de terminer lorsqu'un valet arriva dans la salle à manger et s'adressa à Westenra :

« Je vous demande pardon, sir, mais le révérend Clairidge est venu vous rendre visite avec un invité.

- Fichtre, fit Westenra. Je suppose qu'il est là pour demander une donation pour réparer le toit, acheter un nouveau vitrail, aider une veuve, ou que sais-je encore. Je présume que je n'ai pas le choix. Je vais le recevoir dans le salon. Amenez du thé et du café. Avant que je m'en aille, qu'avez-vous prévu, les jeunes ?

- Je crois qu'il est grand temps que Jonathan contacte ses employeurs, fit Mina. Jonathan, vous pourriez leur écrire un rapport formel sur votre voyage et je le taperai à la machine pour vous. Assurez-vous d'indiquer subtilement que vous méritez une promotion ou au moins une prime pour vos efforts. »

Jonathan fronça les sourcils.

« Pour le moment, je n'ai aucune envie de leur expliquer quoi que ce soit. Je n'ai pas aimé cette affaire en Roumanie. Ils auraient dû se renseigner plus sur le Prince avant d'y envoyer Renfield. Et ils savaient que la situation était douteuse, pourtant ils m'ont quand même envoyé là-bas. Ils ont abominablement maltraité Renfield depuis son retour et l'ont même enfermé dans cette prison.

- Cet hôpital, rectifia Mina.

- Cet asile, et il y avait des portes verrouillées et des barreaux aux fenêtres, Mina. C'est une prison. Vous savez, plus j'y pense moins je suis certain de vouloir continuer à travailler pour eux. »


Cela attira l'attention e Mina.

« Que voulez-vous dire, Jonathan ? Vous ne pouvez pas songer à démissionner maintenant, surtout après tout ce que nous avons fait pour que vous progressiez dans cette firme. Vous venez juste de leur apporter une vente très profitable et ils vont sûrement vous proposer une augmentation et bientôt une promotion. Vous ne pourrez jamais faire mieux ailleurs.

- Peut-être que non mais je serai plus à l'aise — plus tranquille. »

Le regard que lui lança Mina indiquait clairement qu'elle considérait tout cela comme absurde.

« Je ne veux pas en parler pour le moment.

– Ce ne sont pas mes affaires, » commença Westenra.

Mais vous allez quand même me donner des conseils, songea Jonathan.

« Mais votre fiancée a la tête sur les épaules. Ne considérez jamais votre travail comme acquis, mon fils. Si vous quittez un travail stable et respectable sans en avoir un autre qui vous attend, vous risquez de connaître des temps difficiles. Vous devez penser de façon raisonnable maintenant que vous avez une épouse à entretenir.

- Je ne sais pas pourquoi les gens semblent croire que 'raisonnable' veut dire désagréable.

- Jonathan ! fit Mina d'un ton de reproche.

- Laissez, miss Mina, fit Westenra. Il est jeune et les jeunes ont tendance à avoir la bougeotte. Je suis sûr qu'une fois mariés, vous serez capable de le calmer. »

Vous voulez dire qu'elle le fera passer d'étalon à hongre, songea Quincy. Je crois que le Comte aura son mot à dire.

« Si cela ne vous dérange pas, mister Westenra, j'aimerais m'immiscer dans votre réunion après le repas. Ma m'man m'écorcherait vif si je ne saluais pas un pasteur.

- Bien sûr. Simplement, ne soyez pas surpris si je me souviens tout à coup que des affaires urgentes réclament mon départ immédiat. »

Il quitta la pièce.


Jonathan secoua la tête.

« Je ne doute pas que mister Westenra va régulièrement à l’office et fait des dons à chaque vente de charité de l'église, mais pourtant, il considère que passer du temps avec un homme du clergé en dehors de l'église est une épreuve plutôt qu'un plaisir.

- Ne soyez pas stupide, Jonathan, fit Mina. Il a simplement fait une place à la religion parmi ses priorités — il ne la néglige pas.

- Peut-être qu'il ne néglige pas sa religion mais qu'en est-il de son âme ?

- Je ne vois pas ce que vous voulez dire.

- Non, en effet. »

Et mister Harker est en train de découvrir les défauts de sa future épouse, songea Quincy. Il se pourrait qu'il soit plus réceptif à l'intérêt de Dracula que je l'aurais cru. C'est une bonne chose. J'ai l'impression que le comte ne supporterait pas très bien la frustration.


Il se ressuya la bouche avec sa serviette puis la posa sur son assiette vide.

« Si vous voulez bien m'excuser, je n'ai pas été à l'église depuis un moment et je suis curieux de voir comment les pasteurs anglais s'en sortent comparés aux nôtres.

- Vous n'appartenez pas à l'église anglicane, fit Mina. Vous êtes catholique ? luthérien ? »

Il sourit.

« Baptiste, m'dame. Nous n'allumons pas le feu avec un silex comme le prétendent certains de nos détracteurs, mais nous avons notre part d'alléluias, d'amen, de frères et parfois du latin. »

Il quitta la pièce.

« Comme c'est étrange, fit Mina. Dire que des gens croient à ces choses à notre époque.

- Mina, il faudra bien un jour que vous compreniez que ce n'est pas parce que vous ne croyez pas en une chose qu'elle n'existe pas, » fit Jonathan d'un ton las.

Quand Quincy entra dans la pièce, il put voir que Westenra avait changé d'avis à propos de son départ précipité. Les deux invités étaient sur un canapé et Westenra était assis à côté. D'ordinaire sa posture était droite mais cette fois il se penchait légèrement vers l'un des invités, comme fasciné. Quincy devina sans qu'on lui dise que le plus petit des deux hommes, chauve et corpulent, était le révérend Clairidge — il portait les vêtements traditionnellement sobres, ainsi que ce qu'on appelait le 'collier du chien'. Mais l'autre homme...

Il ne ressemble à aucun des pasteurs que j'ai déjà rencontrés. Sauf pour les yeux. La plupart des évangélistes les plus fervents ont ce regard, comme s'ils avaient compté les péchés de votre âme et qu'ils étaient prêts à se lacérer pour le Seigneur.

« Bien le bonjour, messieurs. J'ai pensé que je devais venir présenter mes salutations.

- Clairidge, fit Westenra, voici le Texan dont je vous ai parlé — mister Quincy Morris. Mister Morris, je vous présente notre révérend Thomas Clairidge et son invité — Abraham Van Helsing. »


Les deux hommes se serrèrent la main et Quincy dut se retenir de siffloter. Van Helsing était un gros morceau et pas un seul gramme de graisse. Si ce n'était pour ses vêtements sobres et ses mains douces, on aurait pu le prendre pour un cowboy.

Ou avec ces yeux, peut-être pour un pistolero.

« Les Amériques, fit Van Helsing, une terre nouvelle.

- Je ne suis pas sûr que les Indiens vous approuveraient sur ce point, sir, fit Quincy.

- Je veux dire que même si des milliers de gens y sont allés de par le monde, c'est toujours un endroit sauvage et immaculé. Les fléaux anciens qui ravagent l'Europe et l'Asie mineure n'y ont pas encore pris racine. Mais votre peuple doit se montrer prudent, mister Morris. Le mal peut s'incruster en douceur.

- Nous ne sommes pas inquiets, fit doucement Quincy. Si quelqu'un essaie d'envahir le Texas, il se retrouvera face à plus de pistolets que la plupart des armées ne peuvent réunir. »


Le sourire de Van Helsing était presque douloureux.

« Ces choses-là ne fonctionnent que contre les hommes mortels, mister Morris.

- C'est la partie la plus fascinante, intervint mister Westenra. Van Helsing me racontait justement qu'il avait rencontré de véritables monstres — pas des hommes qui agissaient comme des monstres. Il a éliminé plusieurs loups-garous et vampires de ses propres mains.

- Tué ? releva Quincy.

- Pas tué, corrigea Van Helsing. Parle-t-on de meurtre quand vous abattez un chien enragé ?

- Ça dépend si vous êtes sûr de vous, fit Quincy. J'ai entendu dire que les vampires nous ressemblent drôlement, vous comme moi. »

Ses lèvres formèrent un sourire.

« Et je suis sûr que de la bave ne leur coule pas de la bouche. Dites-moi, mister Van Helsing, avez-vous déjà tué quelqu'un parce qu'il se POURRAIT qu'il soit un vampire ou un loup-garou ? »

Van Helsing le toisa en silence.

« Uh-huh. Ça semble plutôt calme par chez nous, mister Van Helsing. Puis-je en déduire que vous êtes ici pour des raisons strictement sociales ? »


Van Helsing garda le silence un instant de trop, puis fit lourdement :

« J'avais oublié que les Américains pouvaient être aussi directs. Bien que j'apprécie toujours de rencontrer des hommes de foi — non, ce n'est pas un voyage d'agrément. Je ne peux pas me permettre de gaspiller mon temps ainsi. Je suis ici parce que le révérend Clairidge m'a appelé pour apporter mes lumières sur ce qui pourrait s'avérer être une situation très grave. Mister Westenra, il est possible que cette région — et votre famille en particulier — puisse être menacée par un mort-vivant. »

Westenra cligna des yeux.

« Et pas un simple mort-vivant mais le véritable Nosferatu suprême — le plus ancien et dangereux vampire existant actuellement.

- Je dirais, fit Westenra. Je ne veux pas me montrer sceptique mais... ce ne sont en fait que des histoires, pas vrai ? Je veux dire, c'est excitant de parler des créatures maléfiques et du surnaturel mais je n'ai jamais rien rencontré de la sorte. J'ai un cousin qui a affirmé avoir vu un moine sans tête mais il était complètement bourré alors.

- Si vous me permettez, sir, vous ne seriez pas capable de reconnaître un vampire tant qu'il n'a pas votre gorge entre ses dents.

- Voyons !

- Non, ne le prenez pas comme une insulte. Remerciez Dieu que vous soyez resté dans l'ignorance de ces choses. En effet, la plus grande force des êtres surnaturels est que dans cette époque 'scientifique' la majorité des gens ont cessé de croire en eux. Nous ne nous méfions pas de ce en quoi nous ne croyons pas. C'est pourquoi le peu de personnes qui, comme moi-même, connaît la vérité doit se montrer zélé dans ses efforts.

- Mais je ne comprends toujours pas pourquoi vous êtes ici, fit Quincy.

- Comme je l'ai dit, on m'a fait mander. »


Tous les yeux convergèrent vers le révérend Clairidge. Il se tortilla puis redressa le menton.

« Oui, je lui ai demandé de venir.

- Mais pourquoi, Clairidge ? A-t-on découvert que quelqu'un déterrait des corps dans le cimetière de l'église ? demanda Westenra. Je présume qu'il reste encore des voleurs de cadavres dans les environs mais cela ne veut pas dire...

- Certains faits m'ont été rapportés, fit Clairidge.

- Des faits à propos de cette demeure ? Lequel de mes serviteurs a été raconter des histoires ? Je les mettrai à la porte sans hésiter et sans références. Il se pourrait même que je les poursuive en justice.

- Attendez un instant, sir, fit Quincy. Je songe à quelqu'un en particulier. Mister Clairidge, êtes-vous en train de parler d'un type gros, barbu et sinistre qui répond au nom de Lukas ?

- Cet homme est venu me voir, fit Clairidge. Il était clairement inquiet pour un jeune homme placé sous sa responsabilité — Jonathan Harker. Il m'a parlé d'un intérêt malsain qu'éprouvait pour lui un certain Européen en visite et qu'il était convaincu que cet homme n'était autre que Dracula — un prince maléfique mort depuis des siècles. »


Westenra en resta bouche bée et Quincy secoua la tête de dégoût.

« Pasteur, je suis sûr que vous êtes un brave homme, mais vous devriez vraiment revoir vos sources. J'ai fréquenté ce Lukas et je pense qu'il aurait sa place à l'asile du Dr Seward — dans la section des violents. Et le Comte n'a jamais agi autrement qu'en gentilhomme, à mon avis. J'ai même été son invité la nuit dernière et j'ai dormi sans me faire molester. »

Si on excepte le fait que Sinn m'a réveillé au petit matin.

Les yeux de Van Helsing se plissèrent.

« C'est vrai ? Mister Morris, me permettriez-vous d'examiner votre gorge ? »

Quincy lui rendit son regard.

« Je n'ai pas pour habitude de montrer mon corps à de parfaits étrangers mais je vois que vous ne lâcherez pas le morceau sinon alors... »

Quincy passa un doigt dans son col et l'abaissa, puis tourna la tête à droite et à gauche, levant le menton pour que tout le monde voie bien.

« Si vous voyez quelque chose, ce sera un suçon passionné et non — je ne vous dirai pas qui me l'a fait. »


Clairidge était rouge et mister Westenra paraissait amusé et embarrassé à la fois. Van Helsing, cependant, s'avança pour étudier attentivement Quincy. Enfin, il grogna et fit :

« Pas de pénétration. Je vous prie d'accepter mes excuses.

- C'est entendu. »

Et il y a EU pénétration, mais ce n'était pas avec des dents, et ce n'est pas moi qui ai été pénétré.

« Van Helsing, fit mister Westenra, je trouve vos théories très fascinantes mais je ne peux pas dire que j'y crois fermement et surtout je ne vois pas en quoi cela me concerne.

- Votre famille, monsieur, fit Van Helsing. J'ai entendu dire que vous aviez une précieuse fille et que la fiancée du jeune Harker est également présente. Elles pourraient être en danger de mort. Les jeunes femmes vierges sont très attirantes pour un vampire. »

Et encore une fois, vous ne savez pas de quoi vous parlez, mon gars. La seule personne chez Dracula qui pourrait être attirée par une femme est le tzigane. Dracula pourrait bien songer à prendre une femme comme repas mais il ne lui courrait pas derrière comme vous l'impliquez.


Mais Quincy était alarmé de voir que Westenra semblait prendre son avertissement au sérieux.

« Elles ont moi, Jonathan, mister Westenra et une armada de serviteurs solides pour les protéger. Je pense qu'elles ne risquent rien.

- Un excès de confiance est de la folie, monsieur. Vous ne savez pas à quoi vous avez affaire et cela vous procure automatiquement un handicap. »

Il se tourna vers Westenra.

« Je vous en conjure, monsieur. Laissez-moi vous aider. Ne laissez pas vos doutes causer la mort d'innocentes. »

Clairidge prit la parole.

« Mister Westenra, vous me connaissez — je ne suis pas alarmiste par nature. Mais quelque chose chez cet homme — et chez Lukas — m'a frappé comme juste. Vous ne courrez aucun risque à coopérer et cela pourra juste faire du bien. Laissez simplement Van Helsing rester quelques jours chez vous pour fortifier votre demeure. Laissez-le protéger votre famille. Cela ne fait pas de mal de se montrer prudent. »


Quincy fronça les sourcils alors qu'il voyait Westenra hésiter.

« Personnellement, mister Westenra, je ne voudrais pas que mes voisins apprennent que je cautionne une chasse au monstre.

- Ne minimisez pas ce que je fais ! explosa Van Helsing. C'est loin d'être un jeu pour moi et si vous persistez à le considérer comme tel, alors j'ai grande pitié de votre vie et peut-être de votre âme. Mister Westenra, si l'opinion publique vous dérange tant, alors dites-leur simplement que je suis un érudit en visite. C'est vrai, d'ailleurs — j'ai plusieurs diplômes d'universités européennes. »

Westenra inspira profondément.

« Je suppose que je peux vous laisser rester deux ou trois jours juste pour apaiser le révérend. En plus, je sais que Lucy adorerait avoir un autre gentilhomme sur lequel pratiquer ses manières. Elle aime jouer les maîtresses de maison. Mais j'insiste pour que vous ne lui farcissiez pas la tête d'histoires sanglantes. Elle est délicate et je ne veux pas qu'elle en fasse des cauchemars. »


Quincy retint un grognement. Pendant un moment, il songea à annoncer que si Van Helsing restait alors il s'en irait. Il n'aurait pas besoin de dire qu'il rejoindrait l'abbaye de Carfax.

Mais ce serait plutôt une bonne idée que je reste dans les environs. Je suis certain que Dracula va s'intéresser à ce Van Helsing et tout bon prince sait qu'il est sage d'avoir un informateur dans le camp ennemi.







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