Esprit Malin 52

Chapitre 52 : S'enfuir de la maison


Quand Chi Yan se réveilla le lendemain matin, il vit le lit vide à côté de lui et ça lui fit tout drôle. Il se leva et alla exprès dans la chambre d'à côté jeter un coup d'œil. Il constata que le lit était proprement fait et qu'il n'y avait presque pas de trace indiquant que quelqu'un avait dormi là. Il descendit ensuite : Ye Yingzhi s'était vraiment réveillé et préparait le petit-déjeuner dans la cuisine.

Chi Yan resta sur le seuil de la cuisine et regarda son dos grand et droit. Des bouffées d'affection et de culpabilité s'affrontèrent dans son cœur. Il rumina un moment avant de dire :

« Yingzhi. »


Ye Yingzhi lui répondit et ferma en même temps le gaz. Il partagea en deux les pâtes sautées avec des légumes frais et du poivre noir, les servit dans des assiettes en porcelaine blanche puis prit deux verres de jus d'oranges fraîchement pressées.

Exactement comme tous les autres matins.

C'était coloré, fragrant, complet et très diététique. Même en prenant le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner à la maison pendant sept jours pleins, le menu ne serait jamais deux fois le même. Rien qu'en voyant les repas, on pouvait deviner tout l'investissement de Ye Yingzhi pour la gestion de leur vie quotidienne.

Chi Yan baissa la tête sans oser le regarder en face. En sentant l'odeur délicieuse de la nourriture, le sentiment de culpabilité se fit plus fort.

« Yingzhi, je suis désolé. J'étais trop nerveux ces temps-ci, voilà pourquoi j'ai réagi comme ça hier. Tu reviens dormir avec moi ce soir, d'accord ? »


Ye Yinzghi tendit la main pour toucher son visage.

«  Tu te sens mieux ? »

Chi Yan acquiesça vivement. Il prit nerveusement une gorgée de jus d'orange avant de détourner la tête et de murmurer :

« … Yingzhi, reviens. Tu... pourras faire tout ce que tu veux, absolument tout... »

En disant cela, il esquiva et n'osa pas regarder Ye Yingzhi dans les yeux. Sous le regard de l'autre homme, sa voix faiblit de plus en plus jusqu'à s'évanouir peu à peu dans les airs.

Ye Yingzhi respira légèrement un moment puis il tendit le bras gauche pour le poser sur le dossier de la chaise de Chi Yan, encerclant le jeune homme. Il se pencha et le dévora du regard :

« Ah Yan, et si je veux continuer maintenant ? »

Il embrassa sa joue.

« … Et si je ne peux pas attendre ce soir ? »

Chi Yan le fixa stupidement, sans répondre, comme s'il n'avait pas réagi. Toutefois son visage avait inconsciemment rougi.


Ye Yingzhi ne put attendre plus longtemps. Il se redressa et souleva Chi Yan de la chaise. Il lui murmura :

« Ne bouge pas, fais attention à ne pas tomber. »

Chi Yan n'osa vraiment pas bouger. Il ferma les yeux, incapable de regarder la personne qui le tenait dans ses bras.

Il n'aurait jamais cru que Ye Yingzhi était si fort : il put le transporter d'un trait et sans effort jusqu'au premier étage et dans la chambre. Après tout, Chi Yan ne se serait jamais cru du genre délicat et qu'on pouvait facilement porter.


Cette fois Chi Yan garda les yeux fermés et sentit les mouvements de Ye Yingzhi. Il ne réagissait que lorsqu'il ne pouvait plus en supporter davantage, ce qui rendait souvent l'autre homme encore plus excité. Effectivement... ce n'était pas comme la dernière fois. Ce devait être son imagination la veille qui lui avait fait croire que c'était pareil...

Il ne savait pas si c'étaient ses paroles qui avaient excité Ye Yingzhi à ce point mais il sentit que ce dernier était complètement contrôlé par ses pulsions et qu'il ne se retenait pas du tout.

Mais il avait déjà fait ce grand discours et se sentait coupable intérieurement, alors naturellement il coopéra autant que possible.


* * *


Il n'aurait su dire combien de temps ils passèrent au lit. Chi Yan était à deux doigts de s'évanouir, hébété, mais il sentit alors Ye Yingzhi l'enlacer par derrière, rire légèrement et déposer un baiser sur sa nuque.

C'était un rire très léger, il ne l'aurait pas entendu s'il n'avait pas retenti à son oreille. En tout cas il était rempli de satisfaction évidente.

Le corps de Chi Yan se figea aussitôt.

Il rassembla ses esprits avec du mal et ouvrit les yeux. Bien qu'épuisé physiquement et mentalement, son regard était très lucide et sa confusion et fascination récentes avaient disparu.

Il ne regarda pas derrière lui et garda les yeux fixés droit devant. Tâchant d'avoir l'air calme, il murmura doucement :

« … Ye Yingzhi ? »

Sa voix était encore rauque, encore langoureuse. Même lui eut bien du mal à reconnaître sa voix.


« Oui ? répondit Ye Yingzhi d'un ton alangui en resserrant son étreinte. Bébé, tu es encore réveillé ? Tu veux de l'eau ? »

Tandis qu'il parlait, son souffle se répandit sur la nuque de Chi Yan, avec une touche de froideur.

C'était si froid que cela vous glaçait jusqu'aux os.

Comme disait le dicton, une belle femme causait toujours la perte du héros. Cela s'appliquait probablement aussi à ce genre de situation : à force de trop manger, d'être trop satisfait et insouciant, il était si heureux qu'il avait oublié de maintenir son déguisement.

Personne ne pouvait avoir un souffle aussi glacial. Même si on avait une constitution froide, cela n'expliquait pas une telle chose.


Chi Yan ne pouvait pas non plus oublier ce rire. Durant cette nuit d'été dans la salle bouddhiste chez son oncle, quand il avait été choqué, effrayé, épuisé et incapable de tenir plus longtemps sans s'évanouir, la chose l'avait enlacé par derrière, déposé un léger baiser sur sa nuque puis n'avait pu retenir un léger rire — même ce rire de satisfaction après avoir obtenu ce qu'il voulait était exactement le même.

Chi Yan repoussa les bras de Ye Yingzhi, se redressa et bondit hors du lit. Tous ses vêtements avaient été jetés un peu partout par terre par Ye Yingzhi. Il ne prit pas la peine de les récupérer. Il ouvrit l'armoire, prit de nouveaux vêtements et les enfila rapidement.


En ce moment, Ye Yingzhi était au summum de la joie et son cerveau fonctionnait au ralenti. Ses yeux débordaient de tendresse et de douceur. Si en cet instant Chi Yan lui demandait les étoiles et la lune, il serait incapable de refuser.

Il fut donc très stupéfait de se faire repousser subitement par son amant alors qu'il était si bien. Il se redressa et vit Chi Yan s'habiller en un clin d'œil. Il ne réagit que lorsque l'autre jeune homme allait partir. Il l'appela d'une voix grave :

« Ah Yan, qu'y a-t'il ? Que se passe-t'il ? »

Chi Yan garda le dos tourné. Il n'osait pas parler ou se tourner vers lui. Quand sa tenue fut en ordre et son portable dans la poche, il lança seulement là un regard par-dessus son épaule en direction de Ye Yingzhi avant de s'enfuir hors de la chambre à une vitesse surhumaine — il n'y avait qu'eux deux dans la maison alors quand Ye Yingzhi était entré en le portant dans ses bras, il n'avait pas pris la peine de fermer la porte.


Le visage de Ye Yingzhi s'assombrit soudain.

Il avait vu la peur dans les yeux de Chi Yan quand il s'était retourné vers lui.

Il avait peur de lui.

Il regarda son amant qui disparaissait de dos et baissa les yeux.

Ah Yan avait tout deviné.


* * *


Chi Yan courut hors de la maison, l'esprit vide. Il ne s'arrêta pour reprendre son souffle qu'une fois dans une rue passante. Inexplicablement, il sentit que cette scène semblait familière Encore un rappel de l'arc précédent. Ye Yingzhi, il faut vraiment que tu changes de tactique ! (1).

Il n'avait pas pris le temps d'emporter des choses comme son ordinateur portable ou des vêtements, mais ce n'était pas grave. Heureusement qu'avec son portable il pouvait appeler un taxi pour rentrer à la fac et contacter des gens pour obtenir de l'aide.

Il contempla la rue familière et ne sut que faire.

Il ne savait pas quoi faire avec Ye Yingzhi.

Bien que Gu Xixi avait bien caché son jeu au début et n'hésitait pas à employer des méthodes cruelles, au moins il était fixé à présent sur elle, il savait ce qu'elle comptait faire et il y avait Hu Xing et d'autres pour la surveiller. Ce ne serait donc pas difficile de régler ce problème.


Mais Ye Yingzhi... Son déguisement était un million de fois meilleur que celui de Gu Xixi. Il ignorait qui il était vraiment en fin de compte et ce qu'il voulait. Il savait seulement qu'il était absolument impossible qu'il soit un être humain.

Pas étonnant que Gu Xixi ait peur de lui, pas étonnant qu'elle ait voulu l'éviter.

Dire que Chi Yan l'avait considéré comme son sauveur, comme un talisman. Il l'avait même emmené chez ses parents, ce qui était ni plus ni moins que de faire entrer un loup dans la bergerie.

Je... suis tellement amoureux de lui... Je suis tombé amoureux de lui.

Cependant il ne savait même pas ce qu'il était.

Cependant Ye Yingzhi n'avait cessé de lui mentir.

Il n'avait cessé de vivre dans les mensonges de Ye Yingzhi.


Il monta dans le taxi en se moquant intérieurement de lui pour sa naïveté. En plus de sa peur, il ressentait aussi une sorte de déprime qui n'était pas sans rappeler un chagrin d'amour.

Chi Yan songea soudain : Je ne sais pas quelles sont les intentions de Ye Yingzhi mais je ferais bien d'appeler mes parents pour les mettre en garde.

Je n'ai pas peur, il n'y a qu'une chance sur dix mille, mais et si il était un second Gu Xixi ?

En songeant à cette possibilité, il sentit un pincement au cœur mais n'hésita plus. Il prit son portable et composa le numéro familier.


Lu Fengying fut un peu surprise en décrochant :

« Xiao Yan ? Que se passe-t'il ? Il y a un problème ? Pourquoi tu m'appelles à cette heure ?

– Tout va bien, c'est juste que... Si Ye Yingzhi vient chez vous, papa et toi devrez l'ignorer. Ne lui ouvrez pas la porte. »

Quand elle entendit ça, Liu Fengying sentit que quelque chose n'allait pas. Elle fit d'une voix curieuse :

« Qu'y a-t'il ? Vous vous êtes disputés ?

– Pas vraiment. »

Chi Yan pesa soigneusement ses mots, ignorant comment expliquer la situation à sa mère.

« C'est juste que j'ai subitement découvert que ce n'était peut-être pas quelqu'un de bien. »

Ce n'est pas une question d'être quelqu'un de bien ou pas, c'est juste qu'il n'est pas du tout un être humain.


Liu Fengying soupira.

« Xiao Yan, après votre départ, j'ai dit à ton père qu'on t'avait trop gâté. Ce n'est pas facile de trouver quelqu'un qui sait se montrer indulgent avec toi. Quand deux personnes se mettent ensemble, il faut toujours un temps d'adaptation et cela demande des compromis des deux côtés si tu veux que ça dure. Il faut garder confiance et ne pas renoncer comme ça à lui. Ton père et moi pensons que ce Ye Yingzhi est un brave garçon. Si tu as un problème, parles-en avec lui. »

Chi Yan fut très surpris de ce qu'il entendit.

« Maman, de quoi tu parles ? »


Liu Fengying sourit et fit :

« Inutile de faire semblant, ton père et moi savons que vous êtes un couple. D'ailleurs si tu appelles ta mère, ce n'est pas parce que vous vous êtes disputés, que tu ne veux pas lui pardonner et que tu as peur qu'il vienne nous voir pour nous demander d'intercéder en sa faveur ? »

Le ton de sa voix révélait son expérience en la matière.

Où-où ça un couple... ? Bien que ce ne soit pas entièrement faux, ils avaient à présent rompu... Mais quand on y repensait, sa mère avait très bien résumé la situation...


Chi Yan ne répondit toujours pas. Liu Fengying crut seulement que son fils était sous le choc qu'ils aient découvert sa relation et qu'il en restait sans voix. Alors elle continua à expliquer :

« Tu te souviens d'un soir où nous sommes revenus du Lac Croissant de Lune et que tu t'es endormi sur la terrasse du pavillon ? J'ai eu peur que tu ne prennes froid alors j'ai pris un manteau et je voulais t'en recouvrir. C'est alors que j'ai vu Ye Yingzhi poser une couverture sur toi puis t'embrasser en secret. Après ça, ton père et moi avons compris quelque chose et nous avons fait plus attention à vos interactions. Nous avons déjà vécu la moitié de notre vie et tu es notre propre fils. Comment aurions-nous pu ne pas voir quelle genre de relation tu entretiens avec Ye Yingzhi ?


« Alors le dernier jour, quand tu as dit que tu allais faire les courses seul, je t'ai laissé partir. Ton père et moi en avons profité pour discuter avec Ye Yingzhi. Il a reconnu que c'était vrai et il nous a promis qu'il était très sérieux à ton sujet. Quand vous aurez fini vos études, il t'emmènera à l'étranger pour vous marier et il prendra bien soin de toi. Ton père et moi pensons que Xiao Ye est un brave garçon alors cela ne nous pose aucun problème. J'avais peur que ton amour-propre n'en prenne un coup alors je ne voulais pas t'en parler si vite. Je comptais attendre que tu reviennes pour les prochaines vacances. »

Chi Yan se figea, stupéfait. Aller se marier à l'étranger ? Il ne savait même pas précisément ce qu'était Ye Yingzhi mais ce dernier voulait l'épouser ? Dans quel pays y avait-il une loi qui correspondait à leur situation ? Ce ne serait pas plutôt un mariage à titre posthume ou un mariage fantôme ?


Il écouta stupidement sa mère qui lui prodiguait des conseils détaillés sur comment gérer une relation de couple. Il n'avait jamais été amoureux avant alors Liu Fengying n'avait pas eu encore l'occasion de lui expliquer ces choses-là durant toutes ces années.

Quand enfin le taxi arriva à la fac, Chi Yan sauta sur l'occasion pour dire au revoir à sa mère et raccrocher.

Il se tint aux portes de la fac, son portable à la main, et lâcha un long soupir.

Il n'aurait jamais cru qu'en une seule matinée, il découvrirait que son petit-ami n'était pas un être humain puis qu'il ferait son coming out devant ses parents.

Que de rebondissements, c'était fascinant.


Il retourna dans sa chambre et n'eut même pas le temps de souffler que son portable sonna à nouveau. Cette fois c'était Hu Xing.

« Chi Yan, tu faisais quoi ? J'ai essayé de te joindre.

– Ah rien, ma mère m'a appelé pour me dire quelque chose, répondit vaguement Chi Yan. Que se passe-t'il, Sœur Hu ?

– Xiao Chi, tu connais un certain Liu Shengquan ?

– Ça ne me dit rien.

– Mmm. Il jouait au même jeu que toi. Sur le serveur "Destinés à être ensemble", son pseudo était Maître du Monde 007. Ça te rappelle quelque chose ?

– Oui, il faisait partie de notre clan. On a souvent joué ensemble mais au fil du temps, les gens se sont éloignés et ont quitté le jeu un par un. Cependant il reste encore une douzaine de membres dans notre clan mais pour la plupart, on ne se connaît pas du tout en vrai. »


Il y avait ce système de groupe appelé clan dans Immortal's Fate. Chaque clan pouvait compter quinze membres au maximum. C'était un mélange de guilde et de frères de sang. Quand on entrait dans un clan, c'était comme intégrer une famille : il y avait une cérémonie pour accepter les nouveaux membres ainsi qu'un nom commun. C'était Lao Yuan à l'époque qui avait invité Chi Yan à faire partie de ce clan, et ensuite Chi Yan avait fait venir Ye Yingzhi.

La raison pour laquelle Chi Yan se rappelait de Maître du Monde 007, c'était parce qu'il était le chef de leur clan à l'époque.

En y songeant, Chi Yan sentit soudain un grand froid l'envahir et il eut un mauvais pressentiment.

« Sœur Hu, il lui est arrivé quelque chose ?

– Il est mort. C'est arrivé très tôt le matin de mon retour dans la ville de A. Il était déjà devenu un cadavre desséché quand on l'a découvert. Comme il vient de la province de F et qu'il habite loin de la ville de A, je n'avais pas fait le lien avec notre affaire après son meurtre. Puis j'ai découvert que sa mort était étrange et qu'il jouait au même jeu que toi. J'ai alors songé à cette possibilité et il s'avère que j'avais raison. »


L'esprit maléfique qui s'était incarné dans le jeu avait donc obtenu le sang de ses proches de cette manière.

« Mais pourquoi je n'ai pas vu le fantôme vengeur de la victime cette fois... ? »

Chi Yan s'imagina l'apparence du corps et sentit son crâne picoter. À choisir, il était bien content de ne pas l'avoir vu mais cela faisait déjà six fois qu'il avait eu affaire aux fantômes des victimes la nuit même de leur mort.

« Gu Xixi a été obligée de changer de cible quand elle a échoué avec tes parents. C'était déjà l'aube quand la victime a rendu son dernier souffle alors logiquement, il aurait dû attendre la nuit suivante pour te trouver. Dis-moi, il s'est passé quelque chose de spécial la nuit-là ? »


Chi Yan calcula la date. Ce n'était pas la nuit dernière ?

Il n'y avait rien eu de spécial la nuit dernière, mis à part le jeune maître Ye qui avait pris du bon temps avec lui. Il n'avait probablement pas voulu laisser des monstres et fantômes l'importuner.

C'était sûr et certain, ces choses n'osaient pas provoquer Ye Yingzhi.

Elles avaient aussi peur de lui.

À cette pensée, Chi Yan voulut justement parler de Ye Yingzhi à Hu Xing. Cependant il entendit alors la voix très anxieuse de Xiao An à l'autre bout du fil :

« Grande-sœur, Gu Xixi, elle... a disparu. J'étais en train de l'observer dans la classe et tout à coup elle a disparu. »

Hu Xing fut aussitôt paniquée. Chi Yan put l'entendre demander des détails à Xiao An d'une voix agitée.


Il leva les yeux par inadvertance.

« Sœur Hu, Sœur Hu, » murmura Chi Yan au téléphone.

Il vit la porte de sa chambre s'ouvrir subitement d'elle-même et une silhouette familière apparaître dans l'encadrement.

« Inutile de la chercher, elle est ici, dans ma chambre. »


Notes du chapitre :
(1) Encore un rappel de l'arc précédent. Ye Yingzhi, il faut vraiment que tu changes de tactique !






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