Chapitre 174 : Terriblement tort
Yan Tianhen en resta figé un moment, puis fronça les sourcils.
« Grand frère, comment peux-tu manger quelque chose qu’il a acheté ? As-tu oublié qu’après avoir couché avec lui, frère Yuyang s’est fait misérablement jeter ? »
Bien qu’ils soient encore occasionnellement pauvres à cause de la manière insouciante dont Lin Xuanzhi dépensait l’argent, il était hors de question qu’ils acceptent des cadeaux de la part de l’ennemi, ah !
Lin Xuanzhi songea en lui-même : Mon Ah Hen n’aime vraiment pas du tout Yuan Tianhen, ah ! En d’autres termes, cela veut dire qu’il apprécie vraiment Duan Yuyang. Mais je n’aurais jamais cru que ce petit grippe-sou pouvait même refuser de manger la nourriture qui se présente à lui.
« Il était sans doute un ennemi autrefois mais dorénavant, je pense que cela ne sera plus le cas.
– Ah bon ? Pourquoi ? s’étonna le garçon.
– Pour faire simple, Yuan Tianwen croyait que celui avec qui il avait couché était Han Yuran, expliqua Lin Xuanzhi. Mais désormais, il a pris conscience et connaît la vérité. »
Yan Tianhen en resta sans voix et ouvrit grand la bouche :
« C’est-c’est quoi cette histoire ? »
Lin Xuanzhi lui raconta alors toute la sombre histoire de Yuan Tianwen du début à la fin.
Le garçon en resta plutôt ébahi en entendant ça.
Après avoir pris le temps de digérer tout ça, il fit d’un ton songeur :
« Yuan Tianhen est donc assez stupide Le club de ‘Yuan Tianwen est un imbécile de service !’ accueille un nouveau membre ! (1) pour confondre même celui qu’il aime avec un autre. »
Lin Xuanzhi hocha la tête.
« Oh que oui, son QI est vraiment très inquiétant. »
Le garçon poussa alors un soupir de soulagement et fit :
« En fait, il n’est pas encore trop tard pour lui pour se rattraper. Après tout, ils ne sont pas encore devenus compagnon de Dao, il est donc encore temps de sauver la situation. »
Lin Xuanzhi le fixa.
« Ah Hen pense donc qu’il y a encore de l’espoir pour Yuan Tianwen ? Tu crois qu’il peut se faire pardonner ?
– Bien sûr, ah, répondit Yan Tianhen qui ne voyait aucun problème dans tout ça. C’est parce que frère Yuyang l’aime, sinon il n’aurait jamais accepté de s’occuper aussi longtemps de Yuan Tianwen. Alors comme il l’aime, même si Yuan Tianwen fait quelque chose de mal, frère Yuyang finira toujours par lui pardonner tôt ou tard. »
Lin Xuanzhi continua à le fixer.
Yan Tianhen cligna des yeux et se toucha le visage.
« Qu’y a-t’il ?
– Rien, fit Lin Xuanzhi avec un doux sourire. Je me disais juste qu’avoir un petit frère comme Ah Hen est la meilleure chose qui soit au monde. »
Le visage du garçon rougit un peu, pourtant il bomba le torse et déclara fièrement :
« Bien entendu, c’est parce que je suis le petit frère de mon grand frère ! »
Le cœur de Lin Xuanzhi s’adoucit. Il se dit que dans cette vie, quoi qu’il arrive, il n’abandonnerait plus jamais cette personne et ne laisserait plus non plus qui que ce soit lui faire du mal comme ça.
Cependant, du côté de Duan Yuyang, les choses ne risquaient d’être aussi simples et pures que dans l’idée de Yan Tianhen.
Au fait, comment ça se passait du côté de Duan Yuyang ?
Yuan Tianwen arpentait les rues fréquentées, comme sur un petit nuage. Il s’avançait en se balançant et mollement. Le très stable jeune maître du pic Yuan heurta même plusieurs personnes dans la rue et se fit réprimander.
Cependant, ces paroles ne pénétrèrent pas du tout dans les oreilles du jeune homme. Pour l’instant, il ne pensait qu’à une seule personne : il voulait le voir tout de suite et tout lui expliquer.
La famille Duan logeait dans la plus grande auberge du quartier est de la cité. Yuan Tianhen marcha depuis l’ouest un bon moment avant de se dire qu’il n’allait pas assez vite. Il siffla donc pour invoquer sa grue à cinq couleurs dans la rue. Ce fut ainsi qu’il se précipita vers l’est sur le dos de son oiseau.
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
Dès qu’il arriva à la porte, il se précipita dans l’auberge et saisit un employé.
« Dans quelle chambre loge le jeune maître de la famille Duan ? »
Le serveur fut si terrifié par sa force, son aura imposante et son visage presque sombre qu’il tomba presque assis par terre.
« Ce… Cela relève de la confidentialité de notre clients. Nous-nous ne pouvons pas divulguer ça-ça comme ça, ah ! »
La langue de l’employé ne cessait de fourcher et en même temps, il avait envie de se donner une bonne plaire de claques à cause de sa grande gueule — Tu as vraiment envie de mourir ou quoi ?!
Le visage de Yuan Tianwen s’assombrit pour de bon, mais il ne malmena pas plus le pauvre serveur. Il le lâcha et le poussa sur le côté, déclarant :
« Si tu refuses de me le dire, je vais fouiller les chambres une par une !
– Fouiller, comment ça, fouiller ? intervint le patron de l’auberge, la mine sombre. Le jeune maître de la famille Duan est-il quelqu’un que n’importe qui peut venir chercher ? »
Yuan Tianwen rétrécit les yeux.
« Aujourd’hui, je dois le trouver ! »
En voyant ça, le patron appela immédiatement ses hommes de main d’un air sombre et il ricana froidement.
« D’où est-ce que tu viens, petit voyou ? Tu as l’audace de te conduire de façon aussi grossière dans mon auberge du Nuage Pourpre ?! Les gars, jetez-moi ça dehors ! »
Les cinq cultivateurs costauds au niveau Fondation se retroussèrent aussitôt les manches et se précipitèrent. Yuan Tianwen plissa simplement les yeux et brandit son épée devant lui, mais il ne dégaina pas.
« Je suis juste venu pour voir quelqu’un, je ne veux pas me battre ! »
Le patron avait levé la main et allait s’écrier :
« Frappez-le ! »
Ce fut alors qu’il entendit une voix traînante faire :
« Frapper qui ? Est-ce que vous savez au moins de qui il s’agit ? »
Dès que le patron leva les yeux, il vit un jeune homme à l’étage.
Bien qu’il débordait de fureur, le patron arbora immédiatement un sourire et fit :
« Alors il s’agit d’un ami du jeune maître Ji ? Veuillez me pardonner. »
À présent que Ji Yunwei avait parlé, le patron de l’auberge du Nuage Pourpre agita naturellement la main pour congédier les hommes de main qui étaient prêts à se battre.
« Comme cet homme n’apparaît que rarement dans la cité du Pic Céleste, vous ne savez sans doute pas qui c’est. »
Ji Yunwei s’adossa contre la balustrade et poursuivit en baissant les yeux :
« Il s’agit de Yuan Tianwen, le jeune maître de la famille Yuan et le jeune maître du Pic de l’Épée Cassante de la secte du Ciel Mystérieux. Quand vous voyez quelqu’un à l’avenir, tâchez de bien le reconnaître. Sinon, vous risquez de souffrir sans que personne ne puisse vous aider. »
Dès que le patron entendit ça, il fut envahi par le choc et les regrets en même temps —
La réputation de ce jeune maître du pic Yuan n’était clairement pas négligeable. En tout cas, ce n’était pas quelqu’un qu’un humble patron comme lui pouvait provoquer. Toutefois, ce jeune maître du pic Yuan semblait un peu différent des rumeurs sur lui, ah. Pourquoi se comportait-il de manière si impétueuse ?
La conscience coupable, le patron sourit et ne cessa de faire :
« Je suis désolé, je suis désolé. C’est vraiment nous qui avons des yeux mais n’avons pas su reconnaître le mont Tai Le patron Bai a infecté toute la cité, QAQ !!! (2). Nous n’avons même pas pu voir qu’il s’agissait du jeune maître du pic Yuan.
– Où est-il ? se contenta de faire Yuan Tianwen en réitérant sa question. Je veux voir Duan Yuyang. »
Ji Yunwei haussa les sourcils avec une ombre de sourire. Il se dit en lui-même : Yuan Tianwen et Duan Yuyang ne sont pas si familiers l’un avec l’autre, que je sache. Mais là, il est si pressé de voir Duan Yuyang qu’on dirait que c’est sa femme qui est en train de s’enfuir. Voilà qui est très intéressant, ah.
Le patron prit un air amer et parut en proie au dilemme.
« Jeune maître du pic Yuan, c’est que… Nous avons un règlement très strict. Si quelqu’un vient ici avec l’air de vouloir se venger, nous n’avons pas le droit de révéler la moindre information sur nos clients, plutôt mourir, ah. »
Yuan Tianwen fut aussitôt furieux. Il saisit l’homme par le col et fit :
« J’ai l’air d’être venu ici pour me venger ? Ouvre tes yeux de chien et regarde un peu mieux ! »
Patron : « … »
Ce-ce n’est vraiment pas la tête de quelqu’un qui vient pour se venger, mais c’est plutôt la tête de quelqu’un qui va tuer pour défouler sa colère !
Ji Yunwei fut aussitôt ravi et il se comporta comme un simple spectateur devant ce bon spectacle. Il avait déjà eu affaire à Yuan Tianwen et son impression de lui était que cet homme s’était toujours montré discret et jamais impulsif, même en cas de problèmes. C’était quelqu’un de très fiable et réservé, ainsi que quelqu’un de très intègre.
Mais ce Yuan Tianwen d’aujourd’hui lui faisait voir un tout autre jeune maître de la famille Yuan.
Tsss, je me demande vraiment pourquoi il est venu voir Duan Yuyang.
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Au moment où le patron allait avoir des ennuis, le principal concerné arriva à point nommeé pour le sauver de sa misère profonde.
« Jeune maître Duan ! »
L’œil acéré du patron repéra Duan Yuyang qui entrait dans l’auberge. Ce fut comme s’il venait d’apercevoir son sauveur. Il s’écria :
« Vous voilà de retour. Le jeune maître du Pic Yuan est déjà là, cela fait un bon moment qu’il vous attend ! »
C’était une chose de décider de révéler des informations, mais c’en était une autre si le principal concerné apparaissait subitement par pur hasard.
Duan Yuyang tenait encore un tangulu à moitié entamé à la main. Dès qu’il vit Yuan Tianwen, son air détendu se crispa soudain avant de disparaître — Bordel, que vient foutre Yuan Tianwen ici ?
Duan Yuyang en fut très étonné. Il baissa le tangulu qu’il était encore en train de grignoter et regarda l’autre jeune homme en fronçant les sourcils.
« Pourquoi tu veux me voir ? Nous n’avons rien à nous dire, pas vrai ? »
Sans cligner des yeux, Yuan Tianwen regarda le visage de Duan Yuyang qui se superposait totalement au visage qu’il voyait dans ses rêves. Il en resta muet un bon moment.
Duan Yuyang attendit un peu avant de perdre patience. D’un air neutre, il fit :
« Jeune maître Yuan, puisque tu n’as rien à me dire, je vais monter me reposer. Tu devrais t’en aller, hein ?
– Non, j’ai quelque chose d’important à te dire ! »
Aussitôt, Yuan Tianwen sortit de sa rêverie. Il inspira profondément pour calmer les battements effrénés de son cœur et regarda son bien-aimé dont il rêvait constamment. Il ajouta :
« Yuyang, est-ce qu’on peut discuter en privé ? »
Ce timbre de voix, ce ton…
Duan Yuyang en fut encore plus confus. Il hocha pourtant la tête et proposa :
« Si tu veux me dire quelque chose, montons pour parler. »
Le patron de l’auberge poussa aussitôt un soupir de soulagement. Il songea : Vite, emmenez ce Bouddha loin d’ici, par pité ! Avec un sourire, il fit au serveur à côté de lui :
« Vite, va vite apporter un plateau de fruits spirituels fraîchement préparés dans la chambre pour ces deux messieurs. Considérez cela comme une excuse de notre humble commerce au jeune maître du pic Yuan ! »
Duan Yuyang : « … »
Pourtant à l’instant, il avait clairement vu que c’était Yuan Tianwen qui avait saisi le patron par le col et avait l’air de vouloir le frapper !
Mais bien entendu, c’était différent quand on avait le pouvoir et l’influence, ah.
Comme d’habitude, Duan Yuyang critiqua intérieurement Yuan Tianwen tout en le conduisant à sa chambre. Yuan Tianwen le suivait la tête baissée, l’air plutôt abattu. De loin, on aurait dit un chien qui venait de faire une bêtise. Cela sidéra beaucoup de clients de l’auberge du Nuage Pourpre. Ils avaient observé attentivement toute la scène et ne purent s’empêcher de commencer à parler entre eux de la relation entre Duan Yuyang et Yuan Tianwen.
Après avoir refermé la porte, Duan Yuyang s’assit à table et se servit une tasse d’eau. Il fit :
« Jeune maître Yuan, si tu as quelque chose à me dire, c’est le moment. »
Yuan Tianwen s’avança vers lui et baissa la tasse au moment où l’autre allait la porter à ses lèvres.
Le regard de Duan Yuyang passa de la coupe au visage de Yuan Tianwen. On pouvait pratiquement voir les points d’interrogation au-dessus de sa tête.
À vrai dire, il trouvait qu’aujourd’hui, Yuan Tianwen ne se comportait pas du tout normalement.
Ce dernier fit :
« Je n’ai qu’une question à te poser.
– Alors vas-y. Inutile de rendre l’atmosphère si tendue.
– Est-ce bien avec toi que j’ai couché sur les monts du Luan Volant à l’époque ? »
Yuan Tianwen alla enfin droit au but et posa la question la plus importante à ses yeux.
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Duan Yuyang en resta figé.
« Ce n’est pas moi, finit-il par répondre.
– Impossible, fit Yuan Tianwen en plissant les yeux. Si ce n’est pas toi, alors cela ne peut être personne d’autre.
– Putain — »
Duan Yuyang jura puis se leva d’un bond. Il réussit à récupérer la tasse que tenait l’autre.
Une immense humiliation envahit son cœur et se rua vers sa tête, si bien que ses doigts se mirent à trembler de manière incontrôlable.
« Puisque tu savais déjà la réponse, pourquoi tu avais besoin de me le demander en pleine figure ? »
Duan Yuyang regarda l’autre jeune homme droit dans les yeux d’un air glacial. Il serra les dents et ajouta :
« Quoi ? C’est quoi ton but ? M’humilier ? Me dire que tout ce que tu as dit à l’époque, c’était parce que tu n’avais pas l’esprit lucide, alors ça ne compte pas ? Ou bien tu es venu me remercier de m’être dévoué corps et âme en tout altruisme ?
– Yuyang — »
Yuan Tianwen prit carrément dans ses bras un Duan Yuyang très agité. Ses bras se refermèrent étroitement autour de lui et il lui murmura à l’oreille :
« Je n’ai jamais songé à t’humilier et ce que j’ai dit sur les monts du Luan Volant reste toujours valable : je ne veux que toi et toi seul dans cette vie. Tu es le seul avec qui je veux devenir compagnon de Dao. Même si tu t’enfuis aux confins de la terre, je remuerai ciel et terre pour te retrouver. Mon cœur ne bat que pour toi. Peu m’importe de manger ou de boire, je ne désire que rester avec toi pour toute la vie…
– Ton cerveau est délirant ou quoi ? »
Duan Yuyang le frappa deux fois, mais Yuan Tianwen se contenta de le serrer plus fort contre lui, alors il renonça.
Duan Yuyang roula des yeux et fit :
« Dans quel but tu parles de ça maintenant ? Yuan Tianwen, n’oublie pas que tu as déjà un fiancé, Han Yuran, avec qui tu vas bientôt devenir compagnon de Dao !
– Han Yuran n’a jamais compté, fit le jeune homme d’une voix tremblante. C’est ma faute, je l’ai pris pour toi. C’est toi que j’aime et c’est également toi que je veux épouser… Yuyang, je sais que j’ai eu terriblement tort, mais je te supplie de me donner une autre chance. »
En ce moment, Duan Yuyang en resta vraiment sans voix.
Note de Karura : Yuan Tianwen est peut-être un imbécile dans tous les autres domaines de la vie mais pour ce qui est de courtiser sa femme, il sait trouver les mots !
Yuan Tianwen : C’est un manuel de cultivation secret qui se transmet de père en fils dans notre famille depuis des générations : Le guide de la séduction.
Yuan Zheng : C’est grâce à ce manuel que j’ai pu séduire mon Ah Mo !
Su Mo, qui en tremble encore : Ce maudit manuel, il a ruiné ma vie ! Yuyang, sauve-toi vite avant qu’il ne soit trop tard !
Duan Yuyang : … Trop tard. (rougit)
Yuan Tianwen : o(* ̄︶ ̄*)o
Notes du chapitre :
(1) Le club de ‘Yuan Tianwen est un imbécile de service !’ accueille un nouveau membre !
(2) Le patron Bai a infecté toute la cité, QAQ !!!
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