La Renaissance du Suprême Immortel 291

Chapitre 291 : Offenser oncle martial ?


Huai Yu roula des yeux d’un air féroce en regardant son disciple.

Lin Xuanzhi par ci, Lin Xuanzhi par là. Qu’y avait-il de si bien chez ce Lin Xuanzhi qui avait une langue de vipère, des joues de singe, un visage bleu et des crocs, qui était un vieux sournois et qui n’était rempli ni de dynamisme ni de vitalité ?

Le cœur de Huai Yu fut rempli d’amertume. Pendant qu’il regardait Yan Tianhen se réjouir et bondir comme un enfant, il ne put s’empêcher de penser avec regret : un tel petit si facile à berner, à amadouer et si joueur, il devait vraiment avoir eu un trou dans la cervelle au moment de le confier à quelqu’un d’autre pour qu’il l’élève. Lin Zhan avait dû bien s’amuser durant ces années. Putain, il était si jaloux et furieux !


Et ce Lin Xuanzhi, qui osait avoir des vues sur son fils, il était tout bonnement sans gêne !

Il le regrettait vraiment à présent : l’autre jour sur le pic de l’Épée Pesante, il n’avait pas suffisamment embêté le jeune homme.

Mais bon, il aurait plein d’autres occasions plus tard !

Huai Yu sentit son cœur devenir douloureux et amer. Au final, il grinça des dents et attribua la source de tous ses malheurs à Yan Zhonghua.

Que Yan Zhonghua aille se faire foutre !

Sans lui, sans lui… J’imagine que mon Ah Hen ne serait jamais né.

Huai Yu se sentit soudain un peu déprimé. Il ignora la douleur lancinante dans son cœur pour regarder Yan Tianhen qui accourait vers lui. Il se mit à sourire.

Son fils était vraiment le meilleur au monde, ah 

Son fils était vraiment comme une petite doudoune, ah !

Et les maris des autres étaient bien mieux comparé au sien, ah !

Lui, il était juste tombé sur un horrible créancier, ah !


Yan Tianhen serra le mollet de son maître qui pendait dans les airs. Il l’agita plusieurs fois et fit d’un ton minaudier :

« Maître, vous avez vu ? J’ai réussi ! Vous m’avez promis que si je réussissais votre test, vous me laisseriez quitter le pic pour sortir ! »

Le test concernant les connaissances du Livre Obscur des Poisons avait déjà eu lieu avant le désherbage. Yan Tianhen avait passé une grande partie de ces quinze jours et nuits à le mémoriser. Bien qu’il était impossible de se souvenir de chaque mot, il n’avait pas eu de problème à réussir le test.

« Sortir, sortir, sortir, tu ne sais dire que ça. Le jour où tu seras capable de battre Lin Xuanzhi, je te laisserai sortir autant que tu voudras pour t’amuser !

– C’est impossible. Mon grand frère est si puissant. Un jour, il va sûrement devenir le numéro un au monde ! » assura l’adolescent.

Huai Yu eut de nouveau envie de rouler des yeux. Où est-ce que ce gamin tirait une telle assurance ?


« Bouge, bouge ! Puisque je t’ai donné ma parole, pourquoi je reviendrais là-dessus ? »

Huai Yu poussa son disciple avec irritation, puis sauta de l’arbre.

« Très bien, je vais te donner quelques jours de repos. Je vois bien que tu as l’esprit ailleurs, petit, alors ce serait inutile de te retenir ici.

– Maître, vous êtes si gentil ! »

Yan Tianhen se précipita pour le prendre dans ses bras et il frotta la tête contre son torse.

« Ne vous en faites pas, maître. À mon retour, je vous rapporterai à coup sûr ce que vous avez demandé. Tout ce que vous avez écrit sur votre liste vous sera ramené ! »

Cette fois, Huai Yu ne repoussa pas le petit saligaud qui se pressait contre lui. Sa main resta un moment suspendue dans les airs au-dessus de la tête de l’adolescent, puis finit par la poser doucement.


Après avoir caressé la tête de Yan Tianhen, Huai Yu fondit en larmes intérieurement : C’est trop bien !

Yan Tianhen avait l’habitude qu’on lui caresse la tête, alors il montra un sourire à huit dents à son maître.

Huai Yu subit un autre coup au cœur. Il fut soudain pris de l’envie d’assommer son petit pour l’emmener ailleurs — mais il se retint au dernier moment.

Il contempla ensuite les craquelures sur le visage de l’adolescent et se sentit coupable intérieurement. Toutefois, il n’en montra rien et fit d’un ton sec :

« Suffit, mon garçon. Inutile de faire le bébé devant moi. Ton maître ne va pas se faire avoir ! »

Yan Tianhen hocha plusieurs fois la tête, mais il songea en lui-même : Ne pas se faire avoir, tu parles !

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Huai Yu réfléchit un moment, puis retira l’anneau rouge foncé qui se trouvait au doigt de sa main gauche pour le passer à Yan Tianhen.

« Voici un cadeau de la part de ton maître. Prends en bien soin et ne le perds pas. »

Cet anneau semblait uni mais quand on le tournait légèrement, on pouvait voir un éclat blanc-argenté à l’intérieur, comme une opale.

Yan Tianhen le tint en main et l’examina attentivement un bon moment avant de demander :

« Maître, qu’est-ce que c’est, ah ? C’est juste un ornement ? »

Il fallait lui pardonner : à cause de son bas niveau de cultivation, il ne pouvait pas distinguer la moindre fluctuation spirituelle à l’intérieur.

Huai Yu joua les mystérieux et sourit :

« Ça, ah, quand tu auras suffisamment cultivé, tu le découvriras de toi-même. »


Yan Tianhen réfléchit un moment, mais il eut beau l’examiner, il ne voyait qu’un simple anneau fait d’une pierre ordinaire.

En se rappelant de la personnalité de Huai Yu, il ne put s’empêcher de douter :

« Maître, vous ne m’auriez pas donné un objet ordinaire juste pour me tromper, hein ? »

Le coin des lèvres de l’autre homme frémit et il fit d’un ton réprobateur :

« Ne juge pas le cœur d’un gentilhomme avec ton esprit de vilain ! Pour être honnête, en tant que maître, je n’ai jamais vu un homme aussi généreux et calme que moi de toute ma vie ! J’ai bien peur que tu ne verras plus jamais d’homme aussi beau que moi à l’avenir. »

Yan Tianhen : « … »


Il s’écria d’un ton d’agacement :

« Maître !

– Je sais que ton respect pour moi est comme une rivière sans fin. »

Yan Tianhen : « … »

Il reprit :

« Maître, seriez-vous prêt à répéter ce que vous venez de dire en tout conscience ?

– Il n’y a rien au monde que je n’oserais pas faire ! » affirma Huai Yu avec arrogance.

Yan Tianhen cligna de ses grands yeux innocents et fit :

« Ne me dites pas que votre conscience n’en souffrira pas ? »

Huai Yu : « … »

Maudit petit enfoiré !


Huai Yu fit mine de le frapper, mais comment Yan Tianhen aurait-il pu rester immobile et le laisser faire ? Dès qu’il eut fini de parler, il courut vers la petite cabane en bambou en un éclair, tel un lapin dont la queue allait se faire mordre par un tigre.

Huai Yu posa les mains sur les hanches derrière lui et lui lança quelques mots de menace, mais il ne le pourchassa pas. Sauf que lorsque Yan Tianhen sortit de sa cabane avec sur ses épaules le sac qu’il avait préparé à l’avance et qu’il était prêt à descendre du pic, d’excellente humeur, Huai Yu lui jeta un parchemin.

« Tiens, j’ai écrit dessus tout ce que tu devras ramener à ton maître. Je te donne trois jours, n’oublie pas d’acheter tout ça, fit Huai Yu sans s’embarrasser de politesse. Aussi, n’oublie de rappeler à Lin Xuanzhi qu’il doit se dépêcher de raffiner les outils magiques que je lui ai commandés et de me les livrer. Si ça prend trop de temps, je lui compterai des intérêts. »

Yan Tianhen : « … »

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Il déroula le parchemin et y jeta un coup d’œil : il y avait des rangées denses de caractères mal écrits dans tous les sens. Cela faillit rendre sa vision toute noire et ses yeux faillirent se fendre.

« Maître, vous me demandez de vous apporter toute la cité Mystérieuse, ah ? s’écria-t’il.

– Si tu veux faire ça pour ton maître, je n’y vois pas d’objection. »

Huai Yu pencha la tête sur le côté et ajouta :

« Brave petit. »

Yan Tianhen eut très envie de se mettre à pleurer. Il avait une carte d’un million de pièces d’or sur lui mais vu la liste de son maître, même dix de ces cartes ne suffiraient pas à tout acheter. En effet, non seulement la liste était très longue, mais elle mentionnait aussi des objets qu’on ne pouvait pas trouver dans des magasins ordinaires, comme ces trois Esprits Moineaux jaune et orange —

Ce n’était même pas une question de pouvoir acheter ou pas. Même si ces objets étaient disponibles, ils devaient appartenir à une famille d’élite ou bien avoir été mis aux enchères. Dans tous les cas, il ne fallait même pas songer au prix.


Toutefois, Huai Yu ne laissa place à aucune discussion. Regardant le visage morose de son disciple, il fit :

« Si tu es avec un garçon comme ce Lin Xuanzhi, tu devrais au moins prendre exemple sur sa tolérance. J’ai exigé de ce gamin des conditions dix fois plus difficiles que ce rouleau et il l’a très bien pris. Bien entendu, je me doute qu’il a dû m’insulter intérieurement mais au moins en apparence, il a su faire semblant. »

En parlant de ça, Huai Yu semblait assez expérimenté et il fut tout heureux de transmettre son savoir à Yan Tianhen :

« Sais-tu ce qui est le plus important quand tu es à l’extérieur ? »

Yan Tianhen resta inexpressif et son cœur était plat.

« Je ne sais pas.

– C’est faire semblant, expliqua son maître. Tout comme ton grand frère, tu dois faire semblant d’être supérieur. Même si tu n’en es pas capable ou que tu ne peux pas te le permettre, tu ne dois pas laisser les gens voir tes défauts. Une fois que tu montres ta timidité, les autres s’empareront de tes faiblesses et feront pression sur toi, puis ils voudront t’intimider. »


Yan Tianhen ne put s’empêcher de rouler de ses grands yeux.

Huai Yu sourit et pinça ses petites joues. En voyant son propre fils qui se retenait parce qu’il était furieux mais n’osait pas parler, il ressentit une certaine joie dans son cœur.

« Très bien, ton maître va arrêter de te retenir pour rien. »

Il sortit un flacon de pilules médicinales et le lui jeta.

« Avale ça et tu ne seras pas affecté par le brouillard de la forêt brumeuse. Même si tu n’y connais rien en sceau magique, tu pourras entrer et sortir librement. Bien entendu, en tant que maître, j’espère que tu finiras par apprendre des choses dans ce domaine. Après tout, il y a beaucoup de puissants Maîtres des Sceaux dans le monde. »

L’esprit de Yan Tianhen n’était plus là depuis un moment, alors il fit :

« Et si j’apprenais les sceaux magiques avec le maître une fois que je serai revenu, hein ? Si je reste encore, il fera bientôt nuit. »

Huai Yu roula des yeux et fit d’un ton agacé :

« File, file. Tu m’énerves rien qu’en te regardant.

– Au revoir, maître ! » fit l’adolescent en riant.

Il courut avec ses deux petits protecteurs et Feng Jingyu dans le col.


* * *


La forêt brumeuse ne fonctionnait que dans un sens. Quand on allait de l’intérieur à l’extérieur, il n’y avait aucun problème. C’était dans l’autre sens qu’on se retrouvait enveloppé dans un épais brouillard qui empêchait de voir clairement le chemin et qui vous faisait tourner en rond.

Avant même que Yan Tianhen soit sorti de la forêt brumeuse, il avait déjà aperçu de loin Lin Xuanzhi qui attendait à l’orée.

Il courut comme s’il avait des ailes et se jeta avec enthousiasme dans les bras de son grand frère, manquant de le projeter au sol.

Feng Jingyu s’était douté d’un coup pareil : afin d’éviter de se faire écraser, il s’envola en vitesse du col de l’adolescent avant que les deux frères n’entrent en contact.

« Aaah, grand frère, je peux enfin te voir ! »

Yan Tianhen s’accrocha fort au cou de Lin Xuanzhi.

Depuis que Lin Xuanzhi était revenu dans la résidence Lin, c’était la première fois qu’ils avaient été séparés aussi longtemps.

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Lin Xuanzhi serra très fort son petit frère dans les bras et déposa un baiser sur son front.

« Je regrette vraiment de t’avoir laissé aller sur le pic de l’Épée Brisée. »

Yan Tianhen frotta sa tête contre son torse et soupira lourdement. Il renchérit d’une toute petite voix :

« Je regrette aussi d’y être allé. »

Lin Xuanzhi le regarda dans les yeux.

« Que se passe-t’il ? Oncle martial Huai Yu t’a mal traité et t’a martyrisé ? »

L’air lugubre, l’adolescent répondit :

« Ce n’est pas grave s’il me martyrise, mais il s’en prend même à toi — Tu n’as pas idée à quel point il est allé trop loin. Il nous demande même de lui acheter tout plein de choses ! Il ne se considère vraiment pas comme un étranger, ah ! »


Lin Xuanzhi ne put s’empêcher de rire.

« Ça va aller. Du moment qu’il t’apprend beaucoup de choses en matière de cultivation, qu’il te traite bien et qu’il te protège, ça ira. »

Yan Tianhen ne se départit pas de son air malheureux.

« Allez, reprit Lin Xuanzhi, montre-moi un peu la liste qu’il t’a donnée. »

Mieux valait rassurer l’adolescent.

Yan Tianhen acquiesça et sortit faiblement le rouleau de son sac de stockage pour le tendre à son grand frère.

Lin Xuanzhi le déroula, y jeta un coup d’œil et ne put masquer son choc.

Au bout d’un long moment, il referma le rouleau et fit avec un sourire crispé :

« Ah Hen, je commence à me demander si je n’ai pas offensé oncle martial. »

Non seulement offensé, mais même grandement offensé.

Yan Tianhen : « … Ah ? »


Ce n’était pas vrai de dire que Lin Xuanzhi avait grandement offensé l’Honorable Huai Yu. Il était juste coupable d’être tombé amoureux de Yan Tianhen et d’avoir réussi à le faire manger dans le creux de sa main. Pour un père, c’était la plus grande offense qui pouvait exister.

Malheureusement, même si Lin Xuanzhi se creusait la tête, il était incapable de comprendre pour le moment qu’une grande partie de la raison pour laquelle Huai Yu lui rendait les choses “difficiles” sans la moindre gêne, c’était ça.

Cependant, vu que la dette était trop énorme, à quoi bon s’en soucier ? Lin Xuanzhi et Yan Tianhen décidèrent d’adhérer au principe de ‘puisque la jarre est déjà fissurée, autant la jeter un bon coup par terre’. Ils reléguèrent le rouleau en arrière-plan et s’envolèrent ensemble sur une épée pour quitter l’enceinte de la secte.


Note de Karura :

Huai Yu : Ça veut dire que je n’aurai pas mes cadeaux ?







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