La Renaissance du Suprême Immortel 392

Chapitre 392 : La relation venant de la vie antérieure


Xiao Linfeng ne put s’empêcher de lever la main pour caresser la tête de Qing Zhu, faisant :

« Xiao Zhuzi, que ferais-tu si Liu Mengchen était mort ? »

Qing Zhu se figea et lui jeta un regard acéré.

« Il ne peut pas être mort.

– Pourquoi pas ? »

Qing Zhu n’aurait pas su l’expliquer mais quand il pensait à l’éventualité de la mort de cet homme, Liu Mengchen, il ressentait une douleur comme si des aiguilles lui transperçaient le cœur. C’était très douloureux, encore plus que lorsqu’il avait compris que Liu Mengchen l’avait trahi.

« Il ne peut pas mourir, fit-il en secouant la tête. Il ne doit pas mourir. »

Xiao Linfeng étira le coin de ses lèvres vers le haut.

« Et si c’était moi qui mourais ? »


Qing Zhu se figea de nouveau. Après un moment, il fit :

« Tu ne dois pas non plus mourir. Tu possèdes mon noyau interne, alors comment pourrais-tu mourir ? »

Au moment où Xiao Linfeng allait dire qu’il était très touché, il entendit l’autre ajouter :

« Cependant si tu me rends mon noyau interne, tu pourras mourir comme tu veux. Mais tu dois absolument me le rendre d’abord. »

Xiao Linfeng : « … »

Il lâcha un rire amer.

« Xiao Zhuzi, comment peux-tu être aussi cruel ? Je me suis montré tellement bon envers toi durant ce temps et toi, tu n’attends que ma mort. »


Le visage de Qing Zhu s’assombrit.

« Liu Mengchen m’a raconté que lorsqu’il t’a apporté le noyau interne pour te sauver, tu étais presque mort. Si je retire mon noyau de ton estomac, tu mourras. Alors quand tu m’as dit la dernière fois que tu allais me le rendre, tu mentais ? »

Xiao Linfeng porta une main à son cœur, feignant d’être blessé.

« Ça me rend tellement triste ! »

Qing Zhu étira les lèvres en un sourire narquois et tapa dans un caillou à ses pieds.

« Tu n’as jamais voulu me le rendre et tu ne fais que me mentir. Il n’y a pas vraiment de différence entre Liu Mengchen et toi. »


Xiao Linfeng le détrompa :

« Au contraire, il y a une énorme différence entre lui et moi. En apparence, il semble poli et courtois avec tout le monde tandis qu’à l’intérieur, il a le cœur sombre. Moi, je suis pareil à l’intérieur comme à l’extérieur.

– Sans la moindre gêne ? » rétorqua Qing Zhu.

Xiao Linfeng : « … »

Il se rendit compte que les paroles de Qing Zhu étaient devenues de plus en plus piquantes depuis le début de leur voyage.

Il préféra changer de sujet :

« Xiao Zhuzi, tu vas aller jeter un coup d’œil à ta terre natale ? »

Le visage de l’autre homme changea d’expression. Il le fixa d’un œil méfiant et demanda :

« Comment tu sais que mon foyer n’est pas loin ? »

Xiao Linfeng ne put s’empêcher de rire en le voyant réagir ainsi.

« Non seulement je sais que ton foyer n’est pas loin, mais je connais aussi ta véritable forme de plante de Cultivation, avant que tu ne prennes forme humaine. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Qing Zhu fut aussitôt envahi par la surprise et la stupéfaction. Il contempla l’autre homme et demanda en se renfrognant :

« Qui diable es-tu ? »

Xiao Linfeng se contenta de sourire de manière un peu impudente, mais ne répondit pas.

Qing Zhu devint de plus en plus confus. La zone où il avait vécu était l’endroit le plus secret de la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques et elle était qui plus est entourée d’une barrière solide. À l’époque, si Qing Zhu n’avait pas franchi la barrière de lui-même, Lin Zhan n’aurait jamais pu le repérer.

Alors comment Xiao Linfeng, un simple mortel, pouvait-il affirmer avec autant d’aplomb qu’il connaissait la forme végétale de Qing Zhu ?

Il fallait savoir que les plantes de Cultivation étaient toutes très différentes l’une de l’autre.


« Tu essaies de m’arnaquer, » conclut-il d’un air pas content.

Xiao Linfeng secoua la tête et assura :

« Comment oserais-je te tromper ? Xiao Zhuzi, dis-moi, est-ce que ta véritable forme n’est pas une plante de Cultivation avec une longue tige violette entourée de petites lianes violet foncé, dont les fleurs ont dix-huit pétales de couleur crème et presque transparents ? »

Qing Zhu sursauta et lâcha :

« Comment tu sais ça ?! »

Xiao Linfeng eut un sourire secret.

« On dirait que j’ai raison. »

Qing Zhu nageait dans la confusion la plus totale.


Quand il regarda de nouveau l’autre homme, son regard avait changé.

« C’est impossible, comment tu peux savoir ça ? fit-il en secouant la tête. Je n’ai jamais quitté la barrière pendant toutes ces années et je n’y ai jamais vu quelqu’un d’autre que moi. Je te t’ai jamais vu et je ne devrais pas t’avoir vu avant. »

Xiao Linfeng lui caressa la tête et expliqua :

« Dans ce monde, il y a une autre personne à part moi qui a vu ta véritable forme et qui sait qui tu es.

– Qui ça ? »

Cela choqua encore plus Qing Zhu.

« Liu Mengchen, » répondit Xiao Linfeng d’un ton taquin.

Qing Zhu ne savait vraiment plus que dire.

Tout cela lui semblait tout bonnement ridicule. Il ne put s’empêcher de penser : Je suis en train de rêver ou quoi ?


Il agrippa de lui-même la tunique de Xiao Linfeng et exigea :

« Si tu ne t’expliques pas clairement tout de suite, je ne te laisserai pas partir ! Au vu de ta force actuelle, tu ne fais pas le poids contre moi. »

Xiao Linfeng battit des cils et renchérit :

« Xiao Zhuzi est effectivement le plus fort ! À l’époque dans la barrière, tu étais déjà la plus belle et la plus grande des plantes de Cultivation. »

Les yeux de Qing Zhu devinrent subitement rouges. Il demanda :

« Tu m’as vraiment connu autrefois ?! »

Xiao Linfeng marqua une légère pause, ne sachant pas s’il devait en rire ou en pleurer.

« Pourquoi tu réagis de manière si émotionnelle ? Bien sûr que je te connais, je t’ai même arrosé et j’ai pris soin de toi depuis que tu n’es qu’une jeune pousse. Dire que je croyais que tu adorais boire la rosée du matin mais en fait, tu préfères les cuisses de poulet ! »


Qing Zhu rougit un peu et répliqua :

« J’aime manger de tout ! Mais comment ça se fait que je ne me souvienne absolument pas de toi ?

– Parce que pendant que je cultivais pour acquérir une conscience, tu n’étais encore qu’une jeune pousse. Quand j’ai quitté la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques, tu n’avais pas encore éveillé ta conscience. Quand tu l’as fait et que tu as pu prendre forme humaine, j’étais déjà entré dans le cycle des réincarnations. Tu vois, on n’a pas cessé de se rater. Mais vu que je suis né avant toi, je te connais alors que tu ne me connais pas. »

Les sentiments de Qing Zhu pour Xiao Linfeng changèrent aussitôt. Il sentit soudain que ce n’était plus aussi énervant que ça que cet homme utilisait son noyau interne.

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Il n’avait que quelques vagues souvenirs. Quand il était encore ignorant et n’avait pas éveillé sa conscience, il y avait toujours une voix autour de lui disant —

« Pourquoi tu es encore si minuscule ?

« Ça fait déjà des centaines d’années, mais tu n’as grandi que d’un pouce.

« Hé, petit, quand est-ce que tu vas te décider à grandir ?

« Sinon, je vais t’aider à changer.

« Goûte-moi un peu la rosée de ce matin, c’est bon ? C’est la rosée que grand frère a recueillie exprès pour toi. »

Cependant, cette voix avait disparu un jour et Qing Zhu ne l’avait plus jamais entendue depuis tout ce temps.


Il pouvait sentir le vent dans la nature, sentir la terre et goûter la douceur et la fraîcheur de la rosée, entendre le chant des oiseaux et le battement des ailes de papillon, mais il ne pouvait pas voir le monde extérieur.

Il ne savait donc pas qui était l’homme qui lui avait parlé constamment. Mais avant de s’en rendre compte, il s’était déjà habitué à cette voix qui gazouillait en permanence à ses oreilles.

Cette voix, cela faisait tellement d’années qu’il ne l’avait pas entendue.

Pourtant… Il avait la vague impression de l’avoir de nouveau entendue par la suite.

Cependant, il ne s’en rappelait pas du tout.


« Tu es le grand frère qui me donnait à boire la rosée du matin ! »

Qing Zhu fixa Xiao Linfeng d’un regard brûlant, son expression trahissant son excitation.

« J’ai fait plus que te donner à boire, rectifia Xiao Linfeng avec un rire insouciant. J’ai aussi chassé les nombreuses bêtes démoniaques qui te convoitaient et je t’ai ainsi protégé pendant des années. J’ai également renforcé la barrière qui entoure les plantes de Cultivation encore aujourd’hui. »

L’opinion de Qing Zhu à l’égard de Xiao Linfeng avait pratiquement changé du tout au tout. En effet durant ses longues années en tant que plante spirituelle, il avait toujours considéré cette voix comme son compagnon et sa famille.


« Tu t’es toujours montré si bon avec moi, fit-il en fixant l’autre homme d’un regard ardent. Pourquoi tu es parti après ça ? »

Xiao Linfeng réfléchit un moment, puis fronça les sourcils.

« Je n’arrive pas à m’en souvenir, mais je me rappelle vaguement que je suis parti parce que je voulais voir le monde extérieur, puis je suis resté dehors plus d’un siècle, ah. »

Qing Zhu eut alors un sourire amer.

« Le monde extérieur devait être vraiment très intéressant, alors tu as dû m’oublier. Voilà pourquoi tu n’es jamais revenu. »

Xiao Linfeng se figea un moment, puis sourit.

« Peu importe à quel point le monde extérieur est intéressant, ce n’est pas plus captivant que ça. Par la suite, je me suis dit que la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques était bien mieux, alors je suis revenu.

– Mais je ne t’ai plus jamais revu jusqu’à ma transformation, » objecta Qing Zhu.


Xiao Linfeng écarta les bras devant lui et fit d’un ton démuni :

« C’est parce que je me suis perdu et que je n’arrivais plus à retrouver le chemin de la maison. Le temps que je retombe sur la barrière, Xiao Zhuzi avait déjà disparu. »

Les yeux de Qing Zhu devinrent rouges et il fit d’un ton chagriné :

« Après que j’ai pu prendre forme humaine, je suis parti exprès à ta recherche mais j’ignorais à quoi tu ressemblais et où tu pouvais être, alors impossible de te retrouver. Ensuite, maître Zhan m’a donné une cuisse de poulet et ça m’a fait penser à toi qui me faisais boire la rosée du matin, voilà pourquoi j’ai accepté de le suivre. Je me disais qu’il te ressemblait parfaitement. »

Le sourire de Xiao Linfeng s’élargit et il ne put s’empêcher de lui pincer les joues.

« Xiao Zhuzi, comment peux-tu être aussi mignon ? »

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Qing Zhu se plaignit :

« Pourquoi tu ne m’as pas dit tout ça quand on s’est revus ? Si tu m’avais dit ça plus tôt, je n’aurais… je ne t’aurais pas haï pour avoir pris mon noyau interne ! »

D’un air compliqué, l’autre homme expliqua :

« Xiao Zhuzi, ce n’est qu’une fois à l’intérieur de la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques que je me suis rappelé de cette vie antérieure.

– Cette vie… antérieure. »

Qing Zhu fut abasourdi, ses lèvres s’agitant pour répéter ces derniers mots. Il réagit soudain :

« C’est vrai, ah, tu ne devrais pas être un mortel ! Tu as dit que tu t’étais déjà réincarné plusieurs fois. Comment tu es mort dans cette vie-là ? »

Xiao Linfeng soupira et fit d’un ton lent :

« C’est une longue histoire, ah… alors n’en parlons pas pour le moment. »

Qing Zhu : « … »

Très bien. Puisque Xiao Linfeng ne voulait pas en parler, alors il ne poserait pas plus de question.


Qing Zhu se frotta les mains joyeusement et tira sur la manche de l’autre homme. Le visage rayonnant de joie, il fit :

« Frère Linfeng, peu importe ce qui s’est passé dans ta vie antérieure, tu es enfin de retour ! Dorénavant, tu me suivras. Tant que j’aurai de la nourriture sur la table, je ne te laisserai pas mourir de faim. Qu’en penses-tu ?

– Ce sera bien, naturellement, fit Xiao Linfeng en riant.

– Je ne veux plus de mon noyau interne, ajouta franchement Qing Zhu, prends bien soin de lui. Dis-toi que tu l’entretiens pour moi. En plus, une plante spirituelle peut régénérer son noyau interne. D’ici quelques centaines d’années, j’en aurai fait pousser un second, alors ce n’est pas grave. »


Xiao Linfeng en resta stupéfait un moment.

« Tu es vraiment si gentil et innocent ! Que feras-tu si personne ne veille sur toi, ah ? »

Qing Zhu fit la moue.

« J’ai déjà dieu sait combien de centaines d’années, je n’ai pas besoin de quelqu’un pour veiller sur moi !

– Tu as déjà oublié comment Liu Mengchen t’a trompé ? »

Qing Zhu se pinça les lèvres en entendant ce nom, mais il reprit vite une expression normale.

Il leva les yeux sur Xiao Linfeng et répondit :

« Frère Linfeng, au début, je l’ai haï à mort et je me disais que c’était lui qui m’avait fait le plus de mal au monde. Mais à présent que je me rends compte qu’il a fait une bonne action pour moi sans le savoir, je ne le hais plus autant. »

Xiao Linfeng eut une curieuse expression, à la fois triste et soulagé. Au final, il soupira et ne dit rien.


* * *


Quand ils étaient partis, Qing Zhu marchait en tête alors que Xiao Linfeng le suivait avec empressement. À leur retour, les deux parlaient en riant. Qing Zhu tenait même la manche de Xiao Linfeng, semblant très intime.

Le groupe en eut presque la mâchoire qui se décrocha, surtout Huangfu Jin qui avait subi plusieurs défaites répétitives en matière d’amour. Il regarda Xiao Linfeng d’un œil nouveau.

Yan Tianhen était en train de distribuer des pilules à tout le monde. Dès qu’il vit les deux hommes, il lâcha prise et les pilules tombèrent par terre.

Il ouvrit la bouche pour s’écrier :

« Frère Zuzhi, comment ça se fait que tu es si proche de lui tout à coup ?! »

C’était une excellente question !

Tout le monde se la posait intérieurement.

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Fait rare, Qing Zhu détendit ses sourcils froncés en permanence et fit avec un sourire :

« C’est mon grand frère.

– … Hein ? » s’ébahit Yan Tianhen.

Même Lin Xuanzhi en resta stupéfait et demanda :

« Frère Zhuzhi, que s’est-il passé au juste ?

– C’est une longue histoire… répondit Xiao Linfeng à sa place.

– Alors tu as intérêt à faire court. »

Lin Xuanzhi haussa un sourcils et fixa du regard Xiao Linfeng comme si c’était un trafiquant d’humains qui venait de kidnapper un enfant.

Sachant que ce jeune homme n’était pas facile à berner, Xiao Linfeng résuma brièvement :

« J’ai connu Xiao Zhuzi avant qu’il ne développe sa conscience et nous avons une profonde relation. »

Lin Xuanzhi fronça les sourcils et fit remarquer :

« Mais noble guerrier Xiao, tu n’es pas censé être un mortel ? »







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