Lanterne 11

Chapitre 11 : S’il te plaît, dis-lui que je suis mort et demande-lui pourquoi il n’a pas tenu parole.


Peut-être à cause des insinuations de Li Hu, Zhou Hui fit de nombreux rêves chaotiques cette nuit-là.

Quand une personne arrivait à son niveau, il avait conscience d’être en train de rêver. Il s’étonna de pouvoir se rappeler de ces événements si lointains et secrets, et que ses souvenirs, malgré des milliers d’années de vicissitudes, soient aussi clairs que si c’était arrivé hier.

C’était à l’époque où le Phénix avait donné naissance à leur fils aîné. Des phénomènes étranges avaient envahi le ciel, l’univers tout entier était instable et le noyau interne de la mère se faisait rapidement absorber par le bébé sur le point de naître. Beaucoup se disait que le Phénix pourrait y passer cette fois.

Le Phénix était immortel de nature puisqu’il renaissait de ses cendres, mais cela ne voulait pas dire qu’il pouvait vivre éternellement. Si son âme rejoignait les Ruines Infinies au-delà du Trente-troisième Ciel, on disait qu’il devenait immortel alors qu’en fait, ce n’était guère différent de la mort.


Depuis sept jours et sept nuits, Zhou Hui était agenouillé devant la statue en or de Bouddha qui faisait cent mètres de haut et qui se trouvait dans le Royaume du Ciel. Il tenait un rosaire de perles bleues dans la main et les avait déjà égrenées un nombre incalculable de fois.

« Tu te convertis ? » demanda le Bouddha pour la première fois.

Zhou Hui garda le silence un long moment, avant de répondre :

« Non. »

Les éclairs s’abattirent et le tonnerre gronda en dehors du temple. Il se mit à pleuvoir à verse. D’innombrables éclairs tombaient du ciel comme des dragons sinueux, frappant le monde pour en faire une terre brûlée à des milliers de li à la ronde.

Tenant un parapluie en papier huilé, Hu Qing s’était aventuré sur le sentier sinueux de pierres bleutées au pied de la montagne. Il se tint à l’entrée du temple, comme un fantôme errant lors d’une nuit pluvieuse.


Son visage couvert de gouttes était très pâle et il fit dans un souffle :

« Il ne va plus pouvoir tenir le coup.

– …

– Le Phénix a dit que si les choses en arrivaient là, il sacrifierait son noyau interne pour sauver l’enfant.

– … »

Les lumières brillaient dans le temple comme des petites perles. La moitié du visage de Zhou Hui était plongé dans l’ombre, ce qui lui donnait un air sinistre.

Le Bouddha demanda de nouveau :

« Tu te convertis ? »

Cette fois, la réponse ne vint pas avant longtemps, si longtemps que Hu Qing crut que l’autre homme s’était endormi en tailleur, qu’il s’était transformé en statue de pierre ou bien qu’il avait pris racine dans le sol. Il entendit soudain Zhou Hui répondre d’une voix rauque :

« Non. »


Le dixième jour, le ciel s’abattit sur la terre. Un sombre vent violent souffla et le déluge semblait ne jamais finir, comme l’enfer de glace dont parlaient les légendes. Les démons et les fantômes dansaient sauvagement dans le vaste monde, les glaciers s’effondraient et l’eau de mer envahissait les fleuves. La terre tremblait et des fissures apparurent, charriant la chaleur du feu et du sang.

Le corps de Zhou Hui se mit à trembler et il enfonça plus fort ses ongles dans les perles de son rosaire, pressant plusieurs billes de verre cyan jusqu’à ce qu’elles fissurent.

Le Bouddha demanda pour la troisième fois :

« Tu te convertis ? »

Les échardes s’enfoncèrent profondément dans sa paume et le sang recouvrit les craquelures pour arriver au centre des perles. À la lueur des bougies, cela donna une lumière floue et étrange.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

« Je… »

Il voulait dire qu’il se convertissait, mais le poids de ces mots était aussi écrasant que si le ciel s’abattait sur la terre, courbant son dos et manquant de briser chacun de ses os.

« Je… »

Il ferma les yeux très fort et ouvrit la bouche, ses lèvres tremblantes. Ce fut à ce moment qu’il entendit un cri en provenance de l’entrée du temple :

« Il est né ! Le petit du Phénix est né !

« Le Paon est descendu sur Terre, irradiant de sagesse et de clarté, porteur de mérites absolus et investi des enseignements de Bouddha !

« Roi de Clarté Mahāmayuri L’un des deux enfants engendrés par le phénix dans les textes bouddhistes. Fait amusant : c’est en réalité une femme ! Dans ce roman, ce sera un homme. (1), né dans ce monde comme le soleil doré sur une montagne enneigée. Il lui est conféré le titre de Roi de Clarté Paon ! »


Le corps de Zhou Hui se détendit soudain, comme si un poids de milliers de jin 1 Jin équivaut à environ 500 g. (2) avait soudain été retiré de ses épaules. Il expira un très long soupir de soulagement.

Hélas, il ne put reprendre son souffle —

« Créature maléfique ! Il est trop tard ! résonna la voix du Bouddha, tonitruant comme la foudre dans le lointain Trente-troisième Ciel. À cause de ton obsession, tu t’es avéré incapable de recevoir l’illumination et à présent, tu as perdu ta dernière chance ! Tu es condamné à sombrer en Enfer en dépit de tout. Tu souffriras de ne pas pouvoir te réincarner et ainsi, tu devras expier tes péchés pour toujours et à jamais ! »

Zhou Hui releva la tête et aperçut le visage terrifiant de la statue du temple. Le Bouddha à l’apparence normalement majestueuse semblait en cet instant prêt à fondre sur lui à tout moment pour le dévorer. Zhou Hui recula subitement de quelques pas et haleta. Il avait l’impression que tout son corps était couvert de sueurs froides.


Au même moment, Hu Qing entra en courant dans le temple. Il criait tellement qu’il faillit se casser la voix :

« Zhou-Zhou Hui ! Tu dois vite venir voir, les yeux du nouveau-né… »

Zhou Hui se retourna subitement et vit que le visage du renard à neuf queues était livide et qu’il arborait un air de terreur et d’horreur indescriptibles. Il ne put que demander :

« Qu’y a-t’il ?

– Le nouveau-né a ouvert les yeux, continua Hu Qing d’une voix tremblante. Ses pupilles ont reflété… l’image de la mort du Phénix. »

Les perles du rosaire tombèrent par terre dans un bruit sec. Le fil se cassa et les perles cyan roulèrent un peu partout au sol.


* * *


Zhou Hui ouvrit soudain les yeux.

Il s’était mis à pleuvoir dehors à un moment donné, la pluie tombait lourdement de l’autre côté de la fenêtre, tapotant contre les vitres. Il y avait une humidité presque imperceptible ainsi qu’une odeur salée dans l’air.

Chu He était penché sur lui, cherchant à prendre son portable sur la table de nuit du côté de Zhou Hui. En voyant que l’autre était réveillé, il recula sans dire un mot.

Zhou Hui eut un léger rire. Il se pressa sur lui et le fit s’allonger, une de ses mains descendant vers le bas.

« Je n’arrive pas à croire que tu n’as pas encore retenu la leçon… Hum ? Combien de fois vais-je devoir te dresser avant que tu apprennes enfin ? »


L’odeur de sexe qui venait à peine de se dissiper dans la chambre chaude et obscure s’éleva de nouveau. Couplé à cette nuit pluvieuse, cela donna le tournis. Chu He poussa un léger gémissement et saisit inconsciemment les draps de ses mains. Entre deux mouvements du bassin, Zhou Hui joignit leurs mains et entrelaça leurs doigts.

« Je veux juste… passer un coup de fil…

– Il n’y a pas de réseau ici. »

Zhou Hui lui mordit les lèvres, haletant lourdement.

« Toi et moi, nous sommes tous les deux coincés dans cet espace clos. Ou bien tu t’imagines que tu vas pouvoir en sortir ? … Ça ne va pas être si facile que ça, c’est moi qui te le dis… »

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De la chaleur se dégagea de la friction entre leurs corps nus, donnant envie d’en avoir plus et de devenir presque accro à cette sensation. Pendant un moment, Chu He eut l’impression que la nuit était devenue un étang sans fond qui cherchait à l’entraîner dans ses profondeurs pour le noyer. Il redressa la tête comme il le put pour respirer laborieusement, mais il sentit une main autour de son cou serrer de plus en plus.

Finalement au moment où il allait presque suffoquer, un éclair de lumière explosa soudain dans son esprit comme des feux d’artifice. Tout son corps se mit à trembler comme électrocuté, ses membres devinrent faibles et même ses organes se compressèrent.

Il lâcha un léger cri de douleur mais aussi d’excitation que même lui n’entendit pas.

Zhou Hui haleta lui aussi. Cela se calma au bout d’un moment. Il baissa la tête et les deux hommes s’embrassèrent brièvement.


Chu He était si épuisé qu’il resta allongé sans la moindre envie de bouger. Zhou Hui se dressa sur le côté, étendu près de lui. Dans la pénombre, on pouvait voir la sueur luire sur son torse nu et musclé. D’une voix rauque et indolente après avoir obtenu satisfaction, il demanda :

« Qui tu veux appeler ?

– Zhang Shun.

– Ton frère est encore un enfant ou quoi ?! Il va angoisser parce que son grand frère passe la nuit dehors ? »

Chu He resta tranquillement allongé sans bouger. Au bout d’un moment, il demanda subitement :

« Tu étais en train de rêver tout à l’heure ?

– Non, » nia aussitôt Zhou Hui.


Il marqua une pause, puis reprit :

« Hu Qing a déjà dit à ton petit frère que tu seras de retour demain. Tu ne peux donc pas attendre une seule nuit ? Votre amour fraternel est vraiment touchant, tss tss…

– … »

Chu He ne sut que répondre à ça. Il fit plutôt :

« Je suis seulement curieux. S’il n’y a pas de raison particulière, pourquoi m’avoir enfermé dans une barrière pour la nuit ? Pour t’amuser ?

– Je ne peux pas faire quelque chose sans raison derrière ?

– Ce n’est pas ton genre. Tout ce que tu fais est à 100 %, voire à 99 % justifié. »


Zhou Hui prit une position plus confortable en s’allongeant sur le ventre. Il fit d’un ton neutre :

« On dirait que tu ne me connais toujours pas, ah.

– … »

Chu He fronça les sourcils, puis il se massa le front avec la phalange de son majeur, l’air un peu confus.

Son apparence rappela à Zhou Hui des petits moments chaleureux datant de très longtemps, ce qui le fit sourire un peu. Au moment où il allait lancer quelques remarques taquines, les ombres noires et menaçantes de son rêve réapparurent subitement dans son esprit, comme des démons maléfiques qui s’étaient cachés derrière l’idylle parfaite de ces années et qui se montraient subitement, arborant des sourires féroces.

Zhou Hui n’eut tout à coup plus envie de plaisanter.

« Tu sais qu’il y a une raison pour laquelle je te garde enfermé ici pour la nuit, mais tu n’arriveras jamais à trouver laquelle, reprit-il. Dis-toi juste que nous raisonnons de manière différente. »


Après un moment, il retrouva soudain son sourire malicieux. Il tendit la main pour saisir le menton de Chu He d’un air séducteur. Ce geste était très léger, à tel point qu’on pouvait le qualifier de frivole, mais avec son visage d’une beauté incomparable, il acquérait une sorte de charme masculin qui ne pouvait que faire battre les cœurs plus vite.

« — Ne t’en fais pas, mon chéri, c’est juste pour cette nuit. Ton époux sait toujours jusqu’où aller quand il veut s’amuser avec toi, tu ne le sais donc pas ? »

Chu He le fixa d’un air inexpressif. Zhou Hui battit des cils et lui adressa un sourire narquois.


* * *


Au même moment, sur le site de construction dans la zone d’exploitation en banlieue.

Zhang Shun gara sa Ferrari au bord de la route et sortit du véhicule sous un parapluie. Il vit que la nature sauvage était lessivée par la pluie et qu’au loin, les collines verdoyantes ondulaient. Vu que la nuit était très sombre, on aurait dit qu’une sorte de monstre montrait ses crocs immenses, infinis et sombres à l’horizon.

Le cordon de sécurité à l’endroit où les cadavres avaient été trouvés était encore enroulé autour d’une barrière en barbelés, mais il avait été coupé en morceaux par la pluie torrentielle.

Zhang Shun inspira profondément et rassembla son courage. Il souleva le cordon et le franchit en baissant la tête.

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Cela n’avait pas semblé aussi effrayant quand il était venu durant le jour. Mais là, en se tenant devant le bâtiment en construction en pleine nuit et en regardant la grosse fosse où on avait retrouvé six cercueils à peine quelques heures plus tôt, la peur revint en rampant dans son cœur. Pendant un moment, Zhang Shun fut fortement tenté de se retourner et de prendre ses jambes à son cou. Toutefois, quand il songea au sourire nonchalant mais cruel de Zhou Hui, ainsi qu’aux sous-entendus et remarques de Li Hu, le second jeune maître Zhang serra les dents et ne bougea pas.

« Comment je me sers de ça ? » murmura-t’il à voix basse, baissant les yeux sur le svastika doré dans sa paume.

Il se souvenait que dans la journée, cette femme du nom de Li avait apposé le sceau au sol et avait récité une sorte de sort. Ce fut ainsi que des images s’étaient reflétées sur le sol, comme si on regardait un blockbuster en IMAX 3D. Mais au fait, c’était quoi encore, les mots à prononcer ?

« Même si je n’arrive pas à entrer, je pourrai au moins lui crier quelques mots ou lui faire parvenir de l’eau, non ? Et si ça ne marche pas, je n’aurai qu’à appeler la police… » marmonna le jeune homme.


Au moment où il allait s’agenouiller pour poser la main sur le sol détrempé de la fosse, une vive lumière apparut sur la route au loin. C’étaient des phares qui se rapprochaient.

La police arrive ?

Zhang Shun sursauta et regarda tout de suite autour de lui. Après une fraction de seconde d’hésitation, il courut dans le bâtiment en chantier et se cacha rapidement derrière une pile d’éléments d’échafaudage.

Cependant, il se trompait : ce n’était pas une voiture de police qui arriva, mais un Grand Cherokee. Quand le véhicule fut assez près du site de construction, les phares s’éteignirent et le SUV stationna juste devant le bâtiment. Puis les portières s’ouvrirent et plusieurs personnes en sortirent l’une après l’autre, murmurant quelque chose :

« 誰もいないのは確かですか?

はい、急ぎましょう!»


Le cœur de Zhang Shun cessa aussitôt de battre — c’étaient des Japonais !

Il s’agissait sûrement des investisseurs japonais dont avait parlé le maire Huang tout à l’heure, ceux qui avaient acheté ce site de construction !

Que font-ils ici à cette heure ? Ils auraient vraiment un lien avec ces meurtres ?!

Le cœur du jeune homme battait à tout rompre et il ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil — Il vit plusieurs Japonais sortir ensemble un long sac en tissu de la voiture pour le jeter par terre. Puis ils sortirent une boîte en bois longue et très large.

Quand Zhang Shun reconnut l’objet, ses jambes devinrent toutes molles.

— C’était un cercueil.


Un adolescent vêtu d’une longue tunique blanche sortit de la voiture. Ses pas comme son expression étaient très crispés tandis qu’il s’approchait lentement du sac et du cercueil. Quand Zhang Shun put clairement voir la scène, il faillit se pisser dessus : un pistolet était pointé contre l’arrière du crâne de l’adolescent. Celui qui tenait l’arme était un homme d’âge moyen vêtu d’un costume gris. Les autres étaient en rond autour d’eux et observaient la scène.

Il va commettre un meurtre ? Putain, est-ce que je suis tombé sur un meurtre en cours ?!

Zhang Shun trembla de terreur. Il se demanda s’il pourrait se barrer en douce sans que personne ne le remarque ou bien s’il ne valait pas mieux s’allonger par terre et faire comme s’il s’était évanoui. Ce fut alors qu’il entendit l’homme en costume gris parler et il parlait en fait en chinois :

« Fais maintenant. N’oblige pas moi à le faire ! »


L’adolescent trembla de tout son corps et après un long moment, il répondit d’une voix éraillée :

« Je ne veux plus tuer personne, alors vous n’avez qu’à me tuer. »

Sur ce, il se calma soudain et ferma les yeux, restant immobile.

L’homme en costume ne s’attendait clairement pas à ce que venait de dire l’autre. Après un moment de stupéfaction, il devint furieux et le frappa au crâne avec la crosse de son pistolet. Puis il lui donna plusieurs coups de pieds violents.

L’adolescent se recroquevilla de douleur, mais il se mordit les lèvres et refusa d’ouvrir la bouche. Ce ne fut qu’aux limites de son endurance qu’il poussa un bref cri de douleur. L’homme en gris lui donna encore quelques coups de pied.

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Au bout du compte, il cracha d’un ton furieux :

« Tu crois que seul toi capable de faire, Yan Lanyu ? Vous autres ! Ouvrez sac ! »

Deux hommes à côté de lui défirent aussitôt le sac pour l’écarter. Ce ne fut qu’à ce moment que Zhang Shun s’aperçut qu’il y avait une personne dedans.

L’homme devait s’être évanoui car il ne réagit pas trop malgré le mouvement. L’homme en costume gris lâcha un pei et s’approcha de l’homme inconscient, pistolet en main.

L’adolescent du nom de Yan Lanyu était allongé par terre. Sans doute parce qu’il savait ce qui allait arriver, il secouait la tête et lâchait des gémissements douloureux.


Zhang Shun ne réagit pas, sûrement parce que cette seconde génération de nouveau-riche bien protégé ne pouvait pas concevoir que le monde était parfois aussi cruel. Il écarquilla les yeux sans s’en rendre compte en voyant l’homme en gris lever son arme. Le pistolet avec silencieux émit un ffft.

Des jets de sang jaillirent de la tête de l’homme dans le sac, puis la tête se pencha et ne bougea plus.

Il-il l’a tué !

Zhang Shun tremblait de tout son corps comme s’il avait été frappé par la foudre. Paniqué, il recula d’un pas quand tout à coup avec un clang !, il heurta et fit tomber une partie d’échafaudage.

À cet instant, il sentit tout le sang de son corps se geler. Les gens un peu plus loin tournèrent tous la tête vers lui en même temps et s’écrièrent :

« Qui est là ? »

Zhang Shun se figea l’espace d’un instant, puis fit demi-tour et courut sans demander son reste !


Hélas, le fait était que même désespéré, un chien nouveau-riche ne pourrait jamais courir aussi vite qu’un loup bien entraîné. Zhang Shun avait à peine fait quelques pas qu’il se fit rattraper par les cheveux et projeté par terre. S’ensuivit une avalanche de coups de poing à la tête et au visage. Il ne put que relever les bras en criant pour se protéger la tête du mieux qu’il put. Très vite, la douleur extrême le priva même de la force de crier. Il en fut réduit à implorer leur pitié entre deux coups de poings au visage ou au corps.

Pendant quelques secondes, il crut même qu’il allait se faire battre à mort — Il n’aurait jamais pensé que se faire jeter à terre et battre violemment serait aussi terrifiant et désespérant. Continuant sa réflexion, il se dit qu’il était encore pire que cet adolescent du nom de Yan Lanyu. Au moins, ce dernier avait gardé les dents serrées sans supplier pour sa vie…


« Ça suffit ! » cria soudain quelqu’un.

Les poings s’arrêtèrent peu à peu. Zhang Shun haleta un moment, puis la douleur sévère l’emporta sur son engourdissement et pénétra lentement dans ses nerfs. Il vit l’homme en costume noir se poster devant lui avec le pistolet pointé sur lui, son visage ne présageant rien de bon. Non loin de là, l’adolescent s’écria d’un ton sec :

« Ne le tuez pas ! Je vais vous aider à fabriquer le septième cadavre souriant ! »

Zhang Shun avait les yeux fixés sur le pistolet et sentit son esprit se vider. Il était tellement crispé et blanc que même des pensées comme “C’est la fin”, “Dans dix-huit ans, je serai de nouveau un homme brave” ou “Grand frère, je vais mourir. Nous nous retrouverons bientôt dans l’au-delà” ne lui vinrent même pas à l’esprit.

Zhang Shun eut l’impression qu’un siècle était passé alors qu’en fait, il s’était seulement écoulé quelques secondes quand il entendit la voix de l’homme en gris faire :

« … Attachez-le. Amenez-le là. Si premier cadavre pas bon, servir de remplacement. »


Les hommes allèrent aussitôt chercher une corde dans la Cherokee et s’en servirent pour ligoter Zhang Shun devant l’homme en costume gris et l’adolescent. Ce dernier s’était déjà relevé pour s’agenouiller à moitié devant le cadavre. Il fixa Zhang Shun et demanda :

« Qui es-tu et qu’est-ce que tu es venu faire ici ? »

Zhang Shun ne put réprimer ses tremblements. Il savait que c’était trop humiliant, mais il ne pouvait rien y faire. Il songea désespérément qu’il était bien trop inexpérimenté : il n’arrivait pas à être aussi calme et mesuré que son grand frère dans les moments critiques. Il était donc complètement impuissant.

« Je… Je ne faisais que passer, je sortais juste m’acheter de la sauce soya C’est un meme en Chine : la phrase typique du passant qui n’avait rien demandé et qui se fait buter. (3). Pitié, ne me tuez pas… »


Un bref sourire dénué de joie s’afficha sur les lèvres de Yan Lanyu, puis il fit :

« Tu ferais mieux de fermer les yeux. »

Que je ferme les yeux ? Pourquoi ? Vous voulez vraiment me buter pour faire de moi le huitième cadavre ? Bordel, je vais finir comme ça, dans un cercueil et avec un putain de sourire ?

… Alors qu’une foule de pensées se bousculaient dans l’esprit de Zhang Shun en cet instant, il entendit l’adolescent ajouter :

« Ce qui va suivre sera un peu dégoûtant. Je vais extraire les organes internes de cet homme, puis appliquer certaines méthodes à son visage… Ferme les yeux, ce sera mieux. »


Zhang Shun le fixa d’un air ébahi, puis il se rendit compte que cet adolescent ne plaisantait pas. Il ferma aussitôt les yeux très fort et se retourna.

Il entendit un bruissement derrière lui, suivit par l’odeur poisseuse du sang. Quelque chose de visqueux tomba par terre dans un splash. Quand Zhang Shun comprit ce que c’était, son corps se couvrit aussitôt de chair-de-poule.

Il ne pouvait pas s’en rendre compte, mais il tremblait tellement qu’il n’arrivait pas à rester debout. Plusieurs Japonais ricanèrent sans s’en cacher.

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« C’est fait, finit par dire Yan Lanyu d’une voix rauque après un certain temps. Vous pouvez le mettre dedans. »

Quelques hommes s’approchèrent. Ils soulevèrent le cadavre et le déposèrent dans le cercueil.

Zhang Shun fit appel à tout son courage pour ouvrir les yeux juste un tout petit peu — Il se dit que si par miracle il survivait à cette nuit, il devait se rappeler à quoi ressemblait cet homme afin de brûler un iPhone pour ce malheureux pendant le Nouvel An. Cependant, il fut terrorisé dès qu’il ouvrit les yeux. Il vit que le corps avait été déshabillé, avec un large sourire allant d’une oreille à l’autre. Le cadavre était en tailleur dans une position étrange, les jambes entremêlées. Une de ses mains tenait un couteau enfoncé dans son propre torse, tandis que l’autre tendait l’index vers le ciel.


Zhang Shun faillit mourir de peur, mais cela ne semblait pas gêner les autres Japonais. Ils posèrent le corps dans le cercueil, refermèrent le couvercle et commencèrent à creuser avec des outils spéciaux dans la grande fosse où on avait déterré les six cercueils durant le jour.

Ils creusèrent très vite et efficacement. Heureusement, ils n’obligèrent pas Zhang Shun à les aider — Le second jeune maître Zhang se dit que c’était plus pour ne pas s’embêter avec lui que par respect pour la Convention de Genève qui disait que les prisonniers de guerre ne devaient pas effectuer des travaux forcés. La terre au fond de la fosse était meuble alors très vite, ils creusèrent un large trou de 2 m3. Ils soulevèrent le cercueil et le recouvrirent de terre.

Avec un soupir, Yan Lanyu s’assit par terre et fit à Zhang Shun :

« Recule. »

Zhang Shun recula précipitamment de quelques pas et le vit prendre quelque chose autour de son cou. Cela ressemblait à un pendentif argenté et pointu. Yan Lanyu se piqua le bout du majeur avec la pointe du pendentif et se mit à dessiner des runes magiques au sol avec son propre sang, psalmodiant tout en traçant.


Tous les Japonais reculèrent à leur tour, à l’exception de celui en costume gris qui s’avança et pointa le canon de l’arme sur la tête de l’adolescent.

« Est-ce vraiment nécessaire, oncle martial Aida ? » demanda Yan Lanyu d’un ton légèrement moqueur sans regarder derrière lui.

L’homme répliqua froidement en japonais :

« Vu que tu es aussi rusé et sournois qu’un renard, qui sait si tu ne vas pas commettre exprès une erreur afin que nous mourrions tous ici ? »

L’adolescent ne prit pas la peine de répondre à ça. Cependant du point de vue de Zhang Shun, il put apercevoir du coin de l’œil l’adolescent effacer une partie des runes de son poignet de manière imperceptible et ajouter quelques traits de plus.


Alors que les symboles magiques se multipliaient et devenaient plus denses, les alentours déserts s’assombrirent de plus en plus. Zhang Shun était particulièrement sensible à la tension dans l’air. Il s’aperçut rapidement que la pluie s’était arrêtée, tandis que le vent soufflait de plus en plus fort. Des couches de nuages noirs engloutirent la lune pâle comme un marais profond et tout autour fut recouvert par des ténèbres d’un noir d’encre. Même les lampes-torches n’éclairaient plus qu’à quelques pas.

Yan Lanyu restait concentré sur son tracé, tête baissée. Son visage et celui d’Aida semblaient luire d’une lueur verte, ce qui leur donnait un air extrêmement terrifiant.

Zhang Shun trembla soudain, puis il entendit des hurlements stridents en provenance des profondeurs de la nature autour d’eux. Ces cris se rapprochaient de toutes les directions.


Les Japonais commencèrent à s’agiter. Ils levèrent la tête et regardèrent tout autour, mais ne purent rien voir. Dans les ténèbres, il semblait y avoir des légions de fantômes qui arrivaient en volant et en poussant de longs cris, flottant au-dessus de leurs têtes, voire même à côté d’eux en train de gémir misérablement à leurs oreilles.

Cette atmosphère surnaturelle et terrifiante était digne d’un film d’horreur de Hollywood. La lumière émise par les lampes-torches que tenaient plusieurs Japonais était devenue verte et les hommes eurent les jambes qui flageolèrent — Au contraire, Zhang Shun, qui se tenait sur le côté, était si terrifié qu’il en était arrivé à un état de détachement proche de l’abandon. Il songea : Pourquoi j’aurais peur des fantômes ? Ce grand-père a déjà vu des fantômes près de son lit et il a même gravement blessé le Seigneur Démon. Vous, les diables japonais, vous êtes bien plus flippants que des fantômes, okay ?!

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« Qu’est-ce qui se passe ? demanda Aida à Yan Lanyu en criant, ignorant le vent froid et puant qui semblait perché sur son épaule et soufflait à ses oreilles. Qu’est-ce que tu as fait ?!

– C’est normal, répondit calmement l’adolescent en continuant de tracer. Les Sept Cadavres Souriants attirent tous les fantômes errants à des kilomètres à la ronde. Trop de fantômes font que le fœtus né de la terre se convulse à cause de la douleur intense, ce qui cause l’effondrement des lignes telluriques… »

Avant qu’il ne puisse terminer son explication, on entendit un grondement étouffé et tout le monde put sentir la terre trembler sous leurs pieds.

« C’est le fœtus né de la terre ! s’écria Aida d’un ton choqué, puis extatique. Le fœtus a bougé ! »

Yan Lanyu ne s’embêta pas à lui répondre. Le sort avait consumé une trop grande partie de son énergie. Il se piqua de nouveau le doigt avec la pointe de son pendentif. Quand il eut dessiné les dernières runes, il se leva soudain et recula de quelques pas.


Aussitôt, la terre se mit à trembler dans un grondement assourdissant !

Tout le monde vacilla en poussant des cris. Pris par surprise, Zhang Shun tomba par terre la tête la première et recracha un bout de dent sanglant. Avant qu’il ne puisse se lever en jurant, il vit que la grande fosse à ses pieds était craquelée. Les fissures s’allongèrent rapidement dans un terrible craquement. En quelques secondes, un trou sombre et sans fond se forma. Les fissures continuèrent de se répandre dans tous les sens.

Un coin du cercueil qui venait juste d’être enterré devint apparent dans une des craquelures. Il vibra tout à coup, puis fut aspiré dans le trou avec force — inconsciemment, Zhang Shun savait que c’était quelque chose qui l’avait attiré — Le cercueil se coinça dans la terre et s’agita une paire de fois. Puis avec un sifflement, il fut de nouveau aspiré fortement par quelque chose en-dessous !


Les cheveux de Zhang Shun se hérissèrent et il en profita pour s’enfuir loin de là. Sauf que Aida cria un ordre :

« Attrapez-le et faites-le descendre en premier ! »

Plusieurs Japonais se jetèrent sur lui et le plaquèrent au sol. Zhang Shun résista et lutta de son mieux, en vain. Il se retrouva avec les mains attachées devant lui et se fit pousser au bord du trou. Il ne put retenir un cri de terreur :

« Ne descendez pas ! Il y a quelque chose en-dessous ! Le cercueil, cette chose a attiré le cercueil ! »

Aida eut un sourire moqueur, puis il ordonna à ses hommes :

« Vérifiez profondeur. »

Des Japonais attachèrent des briques à une corde et la jetèrent dans le trou. Comme les tremblements de terre continuaient encore et que le bord du trou était très abrupt, ils durent former une chaîne. Au bout d’un moment, les briques touchèrent le fond. Ils tirèrent sur la corde et la mesurèrent. Il y avait plus de vingt mètres de profondeur.


Aida désigna Zhang Shun du doigt et lui fit :

« Toi, descends premier. »

Ça faisait plus de vingt mètres ! Même s’il descendait le long de la corde, il risquait de se tuer s’il tombait ! Sans parler des trucs bizarres qui se terraient en-dessous ! Zhang Shun secoua désespérément la tête et s’écria :

« Non ! Ne m’obligez pas à descendre ! Si je meurs, ma famille ne vous laissera pas vous en tirer comme ça ! J’ai de l’argent, dites-moi seulement combien vous voulez !

– Argent, ricana Aida. Pour nous, argent sans valeur. Faites-le descendre ! »

Quelques hommes poussèrent aussitôt Zhang Shun près du bord. Le second jeune maître Zhang hurla et se débattit comme un fou, recevant de nouveaux coups au visage. Bien que les Japonais étaient des agents de sécurité bien entraînés, le second jeune maître Zhang luttait pour sa vie en cet instant. Ils ne parvinrent donc pas à le pousser rapidement.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Par conséquent, Aida finit par perdre patience après plusieurs minutes d’attente. Il dressa soudain son pistolet et fit :

« Descends ou quoi ? Sinon, je jetterai ton cadavre dans trou pour éclaireur ! »

Zhang Shun hurla de terreur. Ses jambes devinrent faibles et il se faillit se faire pousser dans le trou par ses assaillants.

« Laissez-le. »

À cet instant, Yan Lanyu se leva et s’approcha des hommes qui poussaient le jeune homme. Il fit d’un ton assuré et qui ne souffrait aucun refus :

« Je vais descendre en premier. »

Les hommes de main hésitèrent et jetèrent un regard interrogateur à Aida. Ce dernier arbora un air étrange. Il regarda Yan Lanyu de la tête aux pieds, puis grogna doucement.

« Tu as toujours le cœur aussi tendre… fit-il en japonais. Peu importe, tu devais descendre de toute manière, alors ça ne change rien que tu y ailles en premier pour explorer. »


Yan Lanyu renifla, mais ne répondit pas. Il retira sa tunique blanche d’onmyōji. Il s’avérait qu’il portait une tenue moulante faite pour le combat en-dessous. L’adolescent avait un corps fin mais musclé. Après que les hommes aient noué une corde autour de sa taille, il s’approcha pas à pas du trou. Au moment d’arriver au bord, il se tourna pour regarder Zhang Shun et lui fit :

« Suis-moi, n’aie pas peur. »

Il avait l’air très jeune, autour de dix-sept ans, mais peut-être qu’il n’en avait que quinze. Les adolescents de son âge étaient normalement au collège, tandis que ses yeux à lui montraient qu’il avait déjà vu les nombreuses vicissitudes de la vie que bien des adultes ne connaîtraient jamais.

En cet instant, un sentiment étrange envahit le cœur de Zhang Shun. Il songea soudain que c’était toujours pareil : au moindre danger, il y avait forcément quelqu’un pour le protéger — Chu He, Zhou Hui, même cette Li Hu et à présent, un adolescent…

Il se faisait toujours protéger et il voyait toujours les autres se faire blesser et verser du sang devant lui.


Zhang Shun ouvrit la bouche mais ne put émettre un son. Il finit par hocher lourdement la tête.

Yan Lanyu bondit dans le tunnel en pente sans un regard en arrière. Zhang Shun se fit pousser rudement par les Japonais et il suivit l’adolescent en titubant. Alors qu’il descendait, il se cogna soudain le front assez fort contre la paroi du trou. Avant qu’il ne puisse ressentir la moindre douleur, il sentit soudain le vide sous ses pieds et tomba à la verticale d’au moins deux ou trois mètres.

Il atterrit lourdement sur une pierre dressée avec un gros poum. Grimaçant de douleur, il entendit Aida demander d’en haut :

« Comment c’est en-dessous ? »

Devant Zhang Shun, Yan Lanyu répondit sans se retourner :

« Donnez-nous plus de corde ! »

Puis il se tourna et porta un doigt à ses lèvres avec un chut. Il sortit une dague de sa ceinture et la fourra dans les mains de Zhang Shun.


« Que… »

Yan Lanyu l’interrompit. Il parla d’une voix très basse et rapide. Il parla tellement bien chinois qu’on n’aurait pas dit qu’il était Japonais.

« Écoute, je vais attirer ces gens dans un piège après. Si tu vois une occasion, enfuis-toi !

– Et toi ? »

Un très léger sourire apparut sur les lèvres de l’adolescent.

« Je vais tous les tuer. »

Zhang Shun ne sut que dire en cet instant, mais ces quelques secondes furent très lourdes pour lui. Il finit par déglutir et faire d’un ton assuré :

« Je vais rester pour t’aider ! » »

Yan Lanyu secoua la tête avec un sourire. Il désigna le pendentif argenté et pointu sur son torse.

« Si c’est possible, prends ce pendentif une fois que je serai mort. Il te protégera et te permettra de sortir sans problème de ce tunnel. Une fois dehors, dis à Zhou Hui, l’homme avec qui tu étais durant le jour, que je suis mort et demande-lui de dire à un homme du nom de Yu de la Sécurité de l’État que c’est le fragment de ce qu’ils cherchaient. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Le tunnel était très sombre, mais Zhang Shun put voir des larmes couler du coin des yeux de l’adolescent, bien qu’il ne pouvait rien entendre.

« Il est hors de question que je m’enfuie tout seul, s’écria Zhang Shun à voix basse alors qu’il essayait de refuser avec du mal. Tu es encore jeune, je ne peux pas… Qui est ce Yu ? Il peut venir à ton secours ? Et si tu t’enfuyais plutôt avec moi, comme ça tu pourrais…

– C’est un homme que j’ai sauvé il y a deux ans, le coupa Yan Lanyu. J’ai renoncé à la chance de retrouver ma liberté pour lui sauver la vie. Il avait promis de revenir me sauver deux ans plus tard, mais il n’a pas tenu parole. »

L’adolescent marqua une pause, puis murmura tristement :

« S’il te plaît, dis-lui que Lan Yanyu est mort. C’est la dernière chose que je puisse lui donner. »


Note de Karura : Il y a trois romans dans la série Lanterne. Ils se situent dans le même univers et ont des personnages en commun. Lan Yanyu et Yu Jizhong apparaissent dans un autre des Lanterne. Je n’ai pas lu les deux autres livres pour le moment, alors je n’en sais pas plus.

Sinon, je suis toujours autant embêtée pour Aida car son chinois ne semble pas si mauvais que ça. Je simplifie donc ses phrases quand je peux et j’indique qu’il parle en japonais quand je ne peux pas.

C’est également moi qui ai mis les deux phrases en japonais dans le texte (en me servant de Google Trad, ce n’est donc pas très précis). L’auteuse avait juste mis des symboles aléatoires.


Notes du chapitre :
(1) L’un des deux enfants engendrés par le phénix dans les textes bouddhistes. Fait amusant : c’est en réalité une femme ! Dans ce roman, ce sera un homme.
(2) 1 Jin équivaut à environ 500 g.
(3) C’est un meme en Chine : la phrase typique du passant qui n’avait rien demandé et qui se fait buter.






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