Lanterne 20

Chapitre 20 : Alors que la terre tremblait, le Roi de Clarté Phénix apparut !


Dans le cœur de Zhang Shun s’abattirent le tonnerre et la foudre. Il ne sut comment réagir un instant et se contempla de fixer bêtement Zhou Hui.

Ce dernier fit un pas vers lui, le regard acéré, et répéta avec un brin d’impatience :

« Je t’ai posé une question : tu sais ce qu’est un plan à trois ?

– … »

Zhang Shun se força à répondre d’un ton hésitant :

« Je… Je connais. C’est quand trois, trois personnes couchent ensemble… »

Un grand silence se fit dans la chambre. Zhou Hui le toisa sans rien dire. Après un moment, il eut soudain un gentil sourire.

« C’est bon à savoir. Je vérifie juste pour ton grand frère que tu as des connaissances générales en matière d’hygiène. Ne va pas te faire des idées, on ne fera pas un plan à trois ce soir. »


Zhang Shun fut pratiquement projeté à terre quand l’autre lui fila une tape solide sur l’épaule. Quand il reprit ses esprits, il devint furieux et voulut se précipiter sur ce type pour le frapper un bon coup. Malheureusement, Xiao Xi s’empressa de le retenir. Elle s’écria d’un ton désespéré :

« Ne fais pas ça, ah, second jeune maître Zhang ! Boss Zhou est simplement comme ça, tu vas t’y faire ! »

Elle parlait à présent avec une voix d’homme, ce qui choqua Zhang Shun :

« Qu’est-ce qui t’arrive ?!

– Tu ne reconnais pas ma voix ? fit Xiao Xi en clignant des yeux. Nous avons fumé ensemble dans la cité de H. Après quelques jours sans se voir, tu m’as déjà oublié ? »


De son côté, Zhou Hui avait attendu avec impatience de voir si Zhang Shun allait le frapper le premier, afin d’user de ce prétexte pour le tabasser un bon coup. Malheureusement, Xiao Xi avait arrêté le jeune homme, alors il ne put que soupirer et se plaindre :

« Les humains sont tellement ennuyeux… Fang Pian’Er est un de mes agents, c’est lui qui est venu dans la cité de H pour escorter la petite beauté Yan à Beijing, ah. Quand tu t’es renseigné sur la situation de la petite beauté, tu lui a donné deux paquets de cigarettes Chungwa, tu t’en souviens ?

– … Fang Pian ? »

L’expression sur le visage de Zhang Shun s’effondra aussitôt.

« Tu es Fang Pian ? Mais comment tu es devenu une femme ?! »


Xiao Xi posa une main à son front, démuni, et expliqua :

« C’est une longue histoire… Cette femme est au départ ma copine, mais elle a accepté de l’argent pour me tuer. Heureusement, le Boss Zhou est arrivé à temps et a scellé mon âme dans ce corps. Depuis, j’ai travaille sous son identité au Paradis sur Terre et j’ai plusieurs fois échangé des renseignements en secret avec le Boss Zhou… Ai, j’ai aussi pu tenir compagnie au chef Feng Si aujourd’hui. Dommage que je ne sois pas une vraie femme. »

Zhang Shun songea à cet agent compétent qu’il avait rencontré dans la cité de H, puis il regarda la frêle demoiselle en robe blanche devant lui. La seule expression qui put apparaître sur son visage, ce fut : ==

« Au départ, je voulais mourir. Je ne savais même pas quoi faire quand j’allais aux toilettes. Et puis, je m’y suis habitué. De toute manière, ce n’est que temporaire. En plus, j’adore mon travail, alors je me dis que c’est juste une expérience à faire une fois dans sa vie. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Xiao Xi leva ses doigts en un geste gracieux.

« Je m’en sors très bien à présent. Hier, quelqu’un s’est même battu pour ma compagnie. Je ressens vraiment un très fort sentiment d’accomplissement, ah.

– … »

Zhang Shun en resta bouche bée. Il songea : Il y a encore un mois, tu étais un homme rustre qui grattait le sol du pied, fumait et jurait dans la rue, ah ! Que t’est-il arrivé en à peine un mois, ah ?!

Il ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil à Zhou Hui, mais se rendit compte que ce dernier arborait également un air un peu ahuri. Cet homme ne semblait pas s’être attendu à ce que le style de son agent change du tout au tout, comme par magie.

« … Tu… Mais pourquoi a-t’on voulu te tuer ? bafouilla Zhang Shun. Quand est-ce arrivé ? Après ton départ de la cité de H ? »


Xiao Xi ne put retenir un lourd soupir. Il sortit un paquet de la table de nuit et prit une cigarette Chungwa pour l’allumer. Ce ne fut qu’à ce moment qu’il ressemblait enfin à son genre d’origine.

« C’est une histoire encore plus longue… J’ai tout bien analysé avec le Boss Zhou et je pense que la tueuse a été envoyée par le directeur-adjoint Yu. »

L’esprit tout entier de Zhang Shun pédalait dans la mélasse, rempli de points d’interrogation. Il ne put que fixer Zhou Hui.

Ce dernier s’avança pour s’asseoir sur le lit en se frottant le menton d’un air songeur. Un homme ivre qui avait retiré son manteau et une femme venant du Paradis sur Terre qui fumait, tous deux assis de chaque côté du lit d’un hôtel. On aurait dit la scène de négociation avant une transaction de sexe. Pendant quelques secondes, Zhang Shun eut même l’impression que Zhou Hui allait sortir une liasse de billets de sa poche en s’écriant : “Deux mille yuans ! Et pas un sou de plus !


« La question est : pourquoi Yu Jingzhong veut ta mort ? fit Zhou Hui d’un ton pensif. Le directeur-adjoint Yu et moi ne sommes pas assez proches pour porter le même pantalon mais au moins, on n’en est pas non plus à se poignarder dans le dos. Tu n’aurais pas flirté avec la petite beauté quand tu as escorté Yan Lanyu à Beijing ? Dans ce cas, je trouverais ça très clair et logique…

– Cette petite beauté peut contrôler des cadavres pour tuer des gens, ah, okay ?! répliqua Xiao Xi d’un ton abattu. C’est plutôt lui qui serait capable de me renverser pour me violer !

– Oui, tu n’as pas tort. »

Zhou Hui réfléchit encore un moment avant de demander :

« Tu n’aurais pas fait quelque chose de mal en cours de route ? »

Xiao Xi secoua la tête.

« Et quand est-ce que tu as vu le directeur-adjoint Yu pour la dernière fois ? »

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La femme tapota la cigarette pour faire tomber les cendres dans le cendrier. Elle retira ses talons aiguilles et se gratta le pied à travers ses bas. Cette action trahit aussitôt sa nature d’homme rustre. En apercevant ça, Zhou Hui fut aussitôt soulagé et se dit que son subordonné pouvait encore être sauvé.

« Le jour où Yan Lanyu est arrivé à Beijing, le directeur-adjoint est venu en personne à l’aéroport avec des hommes pour venir nous chercher. »

Xiao Xi marqua alors une pause et fronça les sourcils.

« Yan Lanyu n’était pas en forme à ce moment, mais il était de bonne humeur. Il fut très heureux d’apprendre que le directeur-adjoint Yu venait en personne. Puis nous l’avons vu à l’aéroport. Je n’avais encore jamais vu le directeur-adjoint si excité. Il s’est précipité vers Yan Lanyu et lui a dit : “Tu es enfin de retour, ça fait si longtemps que je t’attendais !” Puis il nous a remercié pour notre travail et a dit qu’il nous inviterait à manger… »


Zhou Hui railla :

« Oh, le vieux Yu devait avoir fumé quelque chose. Et ensuite ?

– On a tous rigolé. Boss, tu dois savoir que le directeur-adjoint n’a pas pris ses grands airs avec nous. J’ai même fait une blague, disant que le directeur-adjoint Yu était vraiment un vieil homme amoureux : comme une maison en feu, il ne pouvait plus attendre.

– Et comment a réagi le vieux Yu ? s’enquit Zhou Hui.

– Il a souri et ne s’est pas du tout fâché, ah. Il a même pris la main de Yan Lanyu. »

Xiao Xi ajouta d’un ton déprimé :

« Il n’a quand même pas voulu me tuer juste pour cette blague, hein ? Tout le département est au courant des deux poèmes d’amour qu’il a écrit à son retour du Japon. Vous n’êtes pas toujours tous en train de le taquiner comme quoi c’est un vieux taureau qui veut manger de l’herbe tendre ? Où est le mal si j’ai rajouté quelques mots ? »


Une lueur défila soudain dans le regard de Zhou Hui.

« Attends, qu’est-ce que tu viens de dire sur le directeur-adjoint ?

– … Que c’est un vieux taureau qui veut manger de l’herbe tendre ? répéta Xiao Xi d’un ton confus.

– Non, non, avant ça !

– Le directeur… Le directeur-adjoint Yu a écrit des poèmes d’amour, fit la femme. Yan Lanyu ne lui a-t’il pas sauvé la vie au Japon ? À son retour, le directeur-adjoint a écrit un truc du genre : “Après avoir traversé un vaste océan, on ne peut plus se contenter d’une simple rivière”, etc. Il a aussi caché ça dans son journal intime. Mais le chef d’équipe Renard Six s’en est emparé une fois et il l’a lu à tout le monde dans la cafétéria. Ha ha ha, on s’est bien marrés… ! »


Mais cela ne fit pas du tout rire Zhou Hui. Ses yeux étaient même terriblement braillants.

« Et comment a réagi Yan Lanyu ?

– Hein ?

– Comment il a réagi quand tu as fait cette blague ? »

Confus, Xiao Xi cligna des yeux comme pour essayer de se souvenir de toutes ses forces. Ce ne fut que lorsque la cendre de sa cigarette lui brûla la main qu’il reprit ses esprits en poussant un Ah !

« Il… il n’a pas vraiment réagi, fit-il d’un ton dubitatif. Comment aurait-il dû réagir ? Il avait l’air plutôt pas content, peut-être qu’il était se sentait gêné.

– … »

Zhou Hui ne dit rien et ne bougea pas. Après un long moment, il reprit sa cigarette et tira une longue bouffée. Zhang Shun et Xiao Xi gardaient les yeux fixés sur lui. Après plusieurs minutes, ils l’entendirent murmurer :

« Je sais ce qui s’est passé. »

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Qu’est-ce qui s’est passé ?

Xiao Xi était perdu mais au moment où il allait poser la question, Zhou Hui l’interrompit :

« Yan Lanyu a dit autre chose plus tard ? Est-ce qu’il n’est pas venu vous voir seul en évitant le directeur-adjoint ?

– … Je… je ne sais pas s’il est allé voir un autre de nos hommes, on est vite monté en voiture. Je ne crois pas qu’il a dit quoi que ce soit. Par contre pendant qu’on récupérait nos valises, je me tenais derrière lui et il m’a tout à coup demandé si j’avais ton numéro.

– Il voulait me parler ?

– Oui, il tenait à te remercier de l’avoir sauvé des Japonais. Il voulait aussi savoir quand tu reviendrais à Beijing afin de te remercier de vive voix. »

Xiao Xi agita la main et ajouta :

« Mais comment j’aurais pu donner ton numéro à quelqu’un comme ça ? J’ai dit non, et ça s’est arrêté là. C’est la dernière fois qu’on s’est parlé. Après ça, j’ai appris qu’il s’était évanoui à cause de son corps trop fragile et il ne s’est plus jamais réveillé depuis. »


Zhou Hui écrasa soudain son mégot dans le cendrier et se leva d’un bond, faisant sursauter Xiao Xi.

« Boss ? Qu’y a-t’il ?! »

Les yeux de Zhou Hui se baissèrent, son visage aussi noir que de l’eau profonde. En cet instant, tout le côté frivole et roublard de cet homme disparut et son véritable visage féroce et meurtrier apparut enfin comme un récif dangereux une fois la marée retirée.

« Il ne voulait pas me remercier. Il avait vu quelque chose de capital et il voulait me transmettre l’information à la dernière minute. Malheureusement, il a échoué. »

Xiao Xi se leva à son tour, paniqué.

« Boss ? »


Zhou Hui agita une main, lui faisant signe que ce n’était pas le moment de discuter.

« Qui d’autre était avec toi à ce moment ? 

– … Le-le chef-adjoint de l’équipe cinq, Yangjin Pingcuo, et un de leur membre, Bagena. Nous avons tous les trois escorté Yan Lanyu à la sortie de l’avion. On s’est séparé ensuite à l’aéroport. Après avoir accompli leur mission, ils ont dû aller faire leur rapport au chef de la cinquième équipe…

– Je vois, l’interrompit Zhou Hui. Tu peux retourner au club. Zhang Shun et moi, on doit aller quelque part.

– Où est-ce que vous allez ? demanda Xiao Xi avec curiosité.

– Et pourquoi je dois venir avec ? se plaignit Zhang Shun.

– Ton grand frère t’a confié à moi. Quand je te vois, c’est comme si je voyais Feng Si, alors comment je pourrais te laisser partir ? répondit Zhou Hui d’un ton nonchalant. Fang Pian’Er, prends un taxi tout seul. Tu n’auras qu’à dire que le petit jeune n’a pas réussi à bander ce soir, alors tu n’as pas pu rester toute la nuit. »


Zhang Shun intervint d’un ton furieux :

« Qu’est-ce que tu as dit ? Hé ! »

Cela ne dérangeait pas du tout Xiao Xi. Il se leva gracieusement du lit et se mit à rassembler ses affaires. Zhou Hui entraîna Zhang Shun dans le couloir et gagna l’ascenseur en deux pas. Une fois dedans, il sortit son portable pour passer un bref coup de fil :

« Salut, Xiao Liu. Aide-moi à trouver l’adresse de Yangjin Pingcuo, le chef-adjoint de l’équipe cinq. On y va tout de suite ! »

Entraîné de force dans l’ascenseur, Zhang Shun demanda avec empressement :

« Qu’est-ce qui se passe, bordel ? Qu’est-ce que tu as remarqué ?

– Yan Lanyu.

– Hein ?

– Sa réaction ne collait pas. »

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Zhou Hui marqua une pause, puis demanda :

« Imagine que tu sois cette petite beauté qui a attendu un homme pendant deux ans, pleurant chaque jour dans le vent et crachant du sang sous la lune, que tu as même risqué ta vie pour lui et qu’enfin, tu peux le revoir avant de mourir. Imagine maintenant que quelqu’un dit pour rire que la personne que tu as attendu si longtemps t’aime autant que s’il était une maison en flammes, comment tu réagirais ? »

Zhang Shun bafouilla :

« Je… je ne sais pas, ah. Je n’aime que les femmes, pas les hommes Qui a encore oublié ce baiser langoureux avec son grand frère ? Hum ? (1), ah.

– Tu ferais bien de t’en souvenir : tu ne devras aimer que les femmes toute ta vie ! »

Zhou Hui lui jeta un regard dédaigneux, puis reprit :

« À sa place, je serais fou de joie, je ne serais certainement pas fâché. La réaction de Yan Lanyu montre qu’il y a un sérieux problème dans cette blague.

– — Ah, un problème ?

– La petite beauté a eu des soupçons, mais il n’a pas pu les masquer et s’est fait repérer par l’autre homme. Il se peut que cet homme ait alors pris des mesures d’urgence pour cacher la vérité ou bien il avait toujours eu l’intention de tuer Yan Lanyu. En tout cas, dès qu’il a quitté l’aéroport, Yan Lanyu a tout de suite été visé… »


Les portes s’ouvrirent avec un ding et Zhou Hui sortit de l’ascenseur à grands pas. Il sortit de l’hôtel et se dirigea vers la Lexus argentée garée devant. Zhang Shun le suivit de près et ne put que faire des hypothèses :

« C’est quoi le problème avec cette blague ? Se peut-il qu’il ne soit pas amoureux de Yu Jingzhong ? Ou bien il a vu que l’autre n’était pas assez beau, alors il a reporté son affection sur une autre personne. Et pour ses derniers moments, c’est toi qu’il voulait voir afin de profiter d’un peu de chaleur avant de mourir ?

– Beau-frère ! s’exclama Zhou Hui d’un ton scandalisé. Ton grand frère et moi avons eu deux enfants ! Je n’aime que lui ! »

Zhang Shun resta stupéfait devant cette remontrance. Quand il vit Zhou Hui monter en voiture, il s’empressa de le suivre, voulant lui poser plus de questions. Mais il l’entendit alors faire au chauffeur, Xiao Lu :

« Conduis-nous chez Yangjin Pingcuo. Fais vite, on doit y être avant trente minutes !

– Pas de problème, il réside dans le quartier de Dongcheng — Mais pourquoi vous êtes si pressé ?

– Si on ne se dépêche pas, il ne passera pas la nuit. »

Les visages de Xiao Liu et Zhang Shun changèrent radicalement d’expression en même temps, mais Zhou Hui se contenta de regarder par la fenêtre d’un air sombre, ignorant les regards interrogateurs des deux autres.


* * *


Moins de trente minutes plus tard, Xiao Liu gara la voiture devant la demeure de Yangjin Pingcuo. Le chef-adjoint de l’équipe cinq vivait dans une zone résidentielle récente du quartier de Dongcheng. C’était un petit duplex sur deux étages mais vu l’emplacement, il devait coûter plusieurs millions de yuan.

Zhou Hui refila deux paquets de cigarettes Chungwa à l’agent de sécurité et réussit à s’infiltrer dans la résidence. Il marchait particulièrement vite et faisait de grandes enjambées. Zhang Shun le suivit en trottant et demanda, haletant :

« Pourquoi tu as dit qu’il ne passera pas la nuit ? C’est parce que Yu Jingzhong va aussi envoyer un assassin pour le faire taire ?

– Il n’y a pas que Fang Pian’Er qui a remarqué la réaction bizarre de Yan Lanyu, il y a aussi ces deux agents de la cinquième équipe. En plus, Yangjin Pingcuo est le chef-adjoint, alors il a un statut et une vision différents des autres membres ordinaires de son équipe. Il a forcément remarqué quelque chose de bizarre, mais vu l’identité de Yu Jingzhong et les forces immenses et complexes derrière lui, il a préféré ne rien dire à personne de ses doutes. »

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Zhou Hui poursuivit :

« Mais ces forces ne vont pas le laisser s’en tirer comme ça. Ils savent qu’ils ont commis une erreur et la meilleure façon de rattraper cette erreur, c’est de tuer tous les témoins. Il vaut mieux tuer mille personnes pour rien que d’en laisser une seule filer. Même un simple type comme Fang Pian’Er n’a pas pu s’en échapper. Le chef-adjoint Yangjin Pingcuo est forcément sur la liste des gens à éliminer.

– Et l’autre agent de cette équipe, Bagena ? s’enquit Zhang Shun.

– Il a été envoyé en mission à l’étranger par le vieux Cinq il y a deux jours. C’est trop tard pour le sauver. S’il devait mourir, c’est déjà fait. »


Cette résidence soignait vraiment ses espaces verts. Durant le jour, les arbres verdoyants et l’herbe fraîche devaient former une scène splendide mais le soir, c’était sombre et glacial. Ils trouvèrent l’immeuble de Yangjin Pingcuo, mais personne ne répondit à l’interphone. Zhou Hui enfonça alors d’un coup de pied la robuste porte en fonte sculptée, entra directement dans l’immeuble et appuya sur le bouton de l’ascenseur pour le vingt-troisième étage.

Vu que c’était la première fois que Zhang Shun commettait ce genre d’effraction au beau milieu de la nuit, il ne put s’empêcher d’avoir un peu peur :

« C’est… juste nous deux ? On ne devait pas plutôt aller voir ce chef d’équipe cinq et appeler le renard à neuf queues ? Et si les gardes appellent la police et nous arrêtent pour tentative de meurtre, ou un truc dans le genre…

– — Tu sais quelle est l’erreur que nos ennemis ont commise ? » demanda plutôt subitement Zhou Hui.

Zhang Shun secoua la tête, confus.


Zhou Hui sourit, un sourire très ironique et démuni.

« Beaucoup de gens pensent que Yu Jingzhong a été sauvé au Japon par Yan Lanyu à cause d’une relation amoureuse entre les deux, fit-il avant d’ajouter lentement : Mais ce n’est pas du tout le cas. Yu Jingzhong m’a raconté une fois quand il était ivre qu’il n’y avait strictement rien entre lui et cette petite beauté. Quant à ces deux poèmes d’amour, il les as écrit en cachette et n’en as jamais parlé à Yan Lanyu — Alors tu peux imaginer que lorsque Yan Lanyu a vu l’attitude de l’autre homme envers lui et la réaction des autres à l’aéroport, il s’est tout de suite rendu compte de quelque chose… »

Zhou Hu marqua une pause dramatique avant de faire :

« Cet incident a dû énormément le choquer, tout comme moi tout à l’heure. Il a aussitôt réalisé que cette histoire cachait bien des choses, mais il ne savait pas à qui se fier et qui étaient les menteurs portant un masque… »


Zhang Shun fixa son expression et comprit soudain le sens terrifiant de sa dernière phrase.

De la sueur froide coula dans son dos.

« Étant donné qu’il soupçonnait tout le monde au vu des circonstances, il a finalement placé sa confiance en moi mais malheureusement, le message n’a pas pu être transmis à cause d’une intervention extérieure, fit Zhou Hui. Moi heureusement, il y a deux personnes à qui je sais que je peux faire confiance : toi et ton grand frère. »

Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et Zhou Hui se dirigea rapidement vers la porte du duplex de Yangjin Pingcuo. Il toqua deux fois, sans obtenir de réponse. Alors il enfonça la porte d’un grand coup de pied avec un bam !

La porte solide percuta le mur et rebondit pour se refermer, mais Zhou Hui la retint d’une main.

Zhang Shun pointa la tête derrière lui et son visage pâlit aussitôt.

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— Sous un immense lustre, le corps de Yangjin Pingcuo se balançait dans les airs, émettant une odeur abominable. Les vertèbres au niveau de son cou étaient complètement brisées à cause de la gravité et sa nuque était tordue dans un angle anormal. Sa langue pendait, très longue, et ses yeux turbides bleu-gris les fixaient.

Zhou Hui entra dans le séjour et referma la porte derrière lui. Il sortit son portable, trouva “Épouse” dans ses contacts et appuya pour appeler.

Trois secondes plus tard, on décrocha et la voix de Chu He se fit entendre :

« Allô ?

– Mon chéri, ce qu’on pensait est pratiquement confirmé à présent. Reviens vite et arrête ta surveillance, ton homme a un petit souci : Yangjin Pingcuo de l’équipe cinq est devenu un cadavre maudit. Il faut l’exorciser dans trente minutes, sinon… »


Chu He l’interrompit pour faire :

« J’ai moi-même un petit souci. Tu savais que toute la cinquième équipe nous a trahis ?

– — Hein ?! »

Chu He lui envoya par SMS l’adresse d’un hôpital interne à la CMC et fit :

« J’y suis en ce moment même, dans l’unité de soins intensifs. Viens dès que tu en auras fini avec ton cadavre maudit, sinon tu n’auras plus qu’à trouver une nouvelle mère à nos enfants. »

Zhou Hui s’agita aussitôt.

« Qu’y a-t’il ? Qu’est-ce que tu es allé faire ? Que se passe-t’il ?!

– … »

Chu He poussa un soupir avant de répondre :

« La cinquième équipe qui s’est rebellée… se trouve en face de moi en ce moment même. »


* * *


Chu He raccrocha et remit tranquillement le portable dans sa poche.

Il releva la tête et vit que tous les gens présents dans l’unité de soins intensifs portaient des tenues de prêtres tibétains et le regardaient avec des expressions différentes.

Leur chef avait dans les quarante ans et provenait visiblement d’une minorité ethnique. Il tenait devant lui deux sabres reliés par une chaîne, son visage rempli de la férocité, de la ruse et des vicissitudes du peuple de la montagne. Il garda les yeux fixés sans ciller sur Chu He. Ce ne fut qu’une fois l’appel terminé qu’il ricana et lança :

« Chef d’équipe Feng Si, vous croyez vraiment que vous pouvez tenir le coup jusqu’à ce que le Boss Zhou arrive ? Tous mes frères de la cinquième équipe sont avec moi, combien de minutes vous croyez que vous allez pouvoir encore vivre ? »


Chu He rit et répliqua :

« Camarade Bagena, tu me sous-estimes un peu, non ?

– Ne vous en faites pas, je vous estime à votre juste valeur. Tout le monde sait que vous êtes quelqu’un d’important, sinon vous ne seriez pas le chef de la quatrième équipe. Mais tout le monde sait aussi que vous avez été gravement blessé et que vous n’êtes plus au sommet de votre forme — Alors même si vous êtes très compétent, n’en était-il pas de même pour notre chef-adjoint, Yangjin Pingcuo ? Et pourtant, est-ce que nous n’avons pas réussi à faire de lui un cadavre maudit ? »

Bagena agita ses deux sabres dont les lames reflétèrent une lueur brillante et glaciale.

« Chef d’équipe Feng Si, nous n’avons aucune rancune passée et aucune haine présente. Si vous voulez blâmer quelqu’un, vous ne pouvez vous en prendre qu’à votre malchance. Il a fallu que vous veniez ici ce soir — Les soixante membres de la cinquième équipe sont là pour prendre votre vie ! »

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Dans un sifflement, tout le monde brandit son arme en même temps, menés par Bagena, puis ils se précipitèrent avec un rugissement, exsudant une puissante envie de tuer !

Les lueurs de dizaines d’armes se reflétèrent dans les pupilles de Chu He, mais il ne recula pas et ne tenta même pas de s’enfuir.

Il ferma les yeux et poussa un soupir presque imperceptible. L’instant d’après, un tourbillon s’éleva de sous ses pieds pour se propager en l’air, telle une bête antique qui surgissait avec un rugissement qui ébranlait le Ciel et la Terre. Tout le monde en fut secoué en même temps !

BOUM !

Les soldats poussèrent des cris et se jetèrent au sol. Alors que la terre tremblait, le Roi de Clarté Phénix apparut !


Chu He fit un pas, dévoilant la moitié de son apparence dans la fumée.

Il portait une ceinture brodée avec un phénix, ses longs cheveux retombant dans son dos et sa tunique blanche voletant au gré du vent. Des perles de rosaire en verre tombèrent de nulle part et furent délicatement rattrapées par sa main. Elles se transformèrent aussitôt en un bandeau de cheveu d’un cyan pur.

Il utilisa ce bandeau pour nouer ses longs cheveux en un geste négligeant. Puis il saisit sa lance et la pointa vers les gens qui l’encerclaient.

« Vous m’avez vraiment trop sous-estimé, vous autres, fit-il avec un léger rire. — Partez, allez demander à votre chef d’équipe, ce Bouddha vivant, de se montrer pour m’affronter. »


Note de Karura : Chu He est trop cool !

Quant à Zhou Hui, il se trahit un peu dans ce chapitre : en fait, il s’inquiète énormément pour son épouse et il a même dit qu’il avait confiance en Zhang Shun !



Notes du chapitre :
(1) Qui a encore oublié ce baiser langoureux avec son grand frère ? Hum ?






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