Le Lecteur et le Héros doivent absolument tomber amoureux 4

Chapitre 4 : Lecteur : Miaou ~


Pour un otaku bien à l'abri chez lui et dont le rêve secret était de sauver un jour le monde, aller dans un roman = opportunité = un rêve qui se réalise enfin = un tas de jolies filles riches et à la peau pâle qui n'attendaient que lui = un tas de grands, beaux et riches garçons qui n'attendaient que de devenir ses amis intimes. (Oups, quelque chose de bizarre est apparu !)

Mais pour Du Ze, ce voyage entre mondes était forcément une tragédie. Après voir vu les deux lunes, Du Ze renonça à croire qu'il était encore dans son monde. Cela ne le gênerait pas s'il avait voyagé dans un monde parallèle et moderne : en tant que fan d'informatique, il avait ses cartes à jouer. Même un monde futuriste de SF ferait l'affaire. Mais s'il se retrouvait dans un monde passé d'arts martiaux, il ne pourrait que jouer L'histoire de l'Évolution de l'Humanité dans les salons de thé. Sans parler du fait que Du Ze était spécialisé dans les ordinateurs et qu'il n'y avait rien qui ressemblait de près ou de loin à un ordinateur dans les temps anciens.


Et si on parlait uniquement des attributs de base chez une personne, Du Ze était déjà une tragédie en soi : puisqu'il était myope comme une taupe, s'il perdait ses lunettes, il était mort. En plus, Du Ze porta doucement les mains à ses oreilles. Il y avait ses contours d'oreille. Ils étaient bleu foncé avec un design moderne mais ils avaient beau avoir l'air cool (?), rien ne pouvait cacher le fait qu'il s'agissait d'aides auditives.

Qui pouvait lui dire comment, si son appareil n'avait plus de batterie, un type myope et sourd pouvait espérer survivre à cette époque ancienne... ?

« Regarde, une arme cachée !

– … je vois rien.

– Écoute, des bruits de pas !

– … j'entends rien QAQ !  »

Alors, si on faisait un classement "des gens qui ont le moins envie de voyager dans un monde ancien" parmi les losers, Du Ze serait définitivement numéro un.

Et si de la même manière, on faisait le classement de "la personne qui risquait de mourir le plus vite dans un monde ancien" parmi les losers, Du Ze obtiendrait encore la première place.

En pensant à son possible futur proche, Du Zu remonta ses lunettes sur son nez, ayant l'air calme mais en réalité, il paniquait à l'intérieur... Il ouvrit à nouveau le dōjinshi.

Ce truc n'est pas un simple dōjinshi ! Quel genre de dōjinshi envoie ses lecteurs dans un autre monde ?! Alors dépêche-toi de me renvoyer chez moi !

Cependant, Du Ze eut beau lire une douzaine de fois ce dōjinshi plein de "X qui se frotte et répand sa substance " et de "Ah ~ ah ~ ah ~", il n'était toujours pas revenu dans son antre. Les mains tremblantes, Du Ze referma son dōjinshi et, regardant à nouveau autour de lui, il eut le sentiment que ce vieux maître avait été trahi.

Du Ze eut envie de pleurer.

Épuisé à la fois physiquement et mentalement, le lecteur fut désespérément forcé de reconnaître l'évidence : il ne pourrait pas rentrer chez lui. Du Ze commença à regarder autour de lui et s'intéressa enfin à sa situation actuelle.


En face de lui s'étendait une vaste plaine à l'infini. Le sol n'était pas fait de terre mais de cristaux transparents, comme de la glace. Du Ze baissa la tête et il put voir sous ses pieds le ciel bleu et des nuages blancs à travers le cristal — oui, c'était bien le ciel bleu et des nuages blancs. C'était comme s'il marchait sur le ciel à travers une fine couche de glace. Le ciel sous ses pieds était bleu et lumineux, comme un jour ensoleillé, et plus on regardait au loin, plus le bleu et blanc viraient progressivement à l'orange et au rouge, comme passant de l'après-midi au soir, jusqu'à atteindre l'horizon.

Il en était de même pour le ciel au-dessus de Du Ze. Ce ciel était d'un noir d'encre, comme à minuit, avec des étoiles scintillantes et deux lunes à l'éclat violet et jaune. En continuant plus loin, la couleur du ciel semblait passer de minuit à l'aube jusqu'à atteindre l'horizon. Les alentours étaient très vides et il était impossible de distinguer le nord, le sud, l'est et l'ouest. Il y avait également une immense colonne de lumière dans le ciel au loin.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Un sol en cristal, un ciel en haut et en bas, deux lunes, un immense pilier de lumière... Du Ze songea : Pourquoi j'ai une impression de déjà-vu ? Il connaissait cet endroit mais ne parvenait plus à s'en rappeler là, tout de suite — c'était comme avoir un mot sur le bout de la langue sans pouvoir s'en rappeler, ce qui tortura Du Ze un bon moment.

Si je ne m'en souviens pas et que je l'ai oublié, ça va sûrement me revenir tout seul. Du Ze contempla sans un mot la vaste étendue sauvage et se rendit soudain compte d'un problème très sérieux : il comprenait totalement à présent le héros du "Monde de Hirata". 平田の世界 est une série animée japonaise au décor hyper minimaliste : dans un monde avec des montagnes et des prairies, un jeune homme, Hirata, a réalisé qu'il n'était qu'un personnage de dessin animé. (1) Quand il avait vu ce monde vide, la première pensée qui lui était venue à l'esprit était : C'est vraiment un monde stérile —

Ah, c'est vrai, c'est vrai ! Même, pas, un, brin, d'herbe, rien ! en vue !

Question : Qu'est-ce que cela signifiait ?

Réponse : On va manger quoi ???


La réponse ci-dessus était le problème habituel de nourriture. Afin de ne pas devenir le premier citoyen de l'Empire Céleste Autre nom de la Chine, comme aussi l'Empire du Milieu. (2) à mourir de faim dans un autre monde, Du Ze choisit au hasard une direction — partout où portait son regard, tout se ressemblait, c'était désert à l'exception de l'immense colonne de lumière, alors Du Ze se dirigea simplement vers elle, espérant y trouver des aborigènes. Peu importait s'il ne parlait pas leur langue, le plus important était : il pourrait manger = = +

L'intégrité morale de Du Ze était tombée au ras des pâquerettes.


Du Ze marcha toute la nuit jusqu'au jour — il y avait bien l'alternance jour-nuit en ces lieux, et les deux cieux faisaient penser à un restaurant panoramique tournant, échangeant leurs places. Le ciel étoilé au-dessus de Du Ze était passé à ses pieds et le ciel bleu avec ses nuages blancs à ses pieds se trouvait à présent au-dessus de sa tête. Du Ze ne rencontra aucune créature en chemin et même le paysage ne variait pas, toujours désert. Du Ze baissa les yeux vers ses contours d'oreille qu'il tenait à la main. Il n'avait reçu aucun avertissement avant de changer de monde. La batterie des contours n'avait qu'une certaine autonomie et là, elle était complètement à plat.

Je demande un chargeur ! Je demande une prise électrique ! Je demande... à manger !

Du Ze pressa une main contre son estomac qui réclamait à grands cris et regarda le gigantesque pilier de lumière qui ne semblait pas du tout se rapprocher. Il se dit que la sagesse des anciens restait vraie : le cheval qui s'enfuit vers la montagne court à sa mort.

Il avait le choix entre mourir d'épuisement ou mourir de faim.


En tant que citoyen de l'Empire Céleste où on affirmait pouvoir manger de tout, Du Ze jugea que la seconde option serait inexcusable alors le lecteur aux aguets rangea ses contours d'oreille dans sa poche, serra les dents et continua son avancée. Toutefois, Du Ze eut beau marcher encore un jour et une nuit, les alentours déserts restaient déserts, le pilier de lumière au loin restait au loin et le lecteur angoissé devint encore plus angoissé. Du Ze ne savait pas si c'était parce qu'il avait extrêmement faim mais il ne ressentait plus la faim.

Marcher et s'arrêter, marcher et s'arrêter, dormir à même le cristal quand il était épuisé, puis avancer, avancer et avancer en direction de la colonne de lumière dès le réveil — après avoir répété les actions sus-mentionnées durant quatre ou cinq jours, Du Ze finit par se rendre compte de quelque chose d'anormal. Une personne ordinaire pouvait tenir jusqu'à cinq jours sans manger et sans boire. Depuis que Du Ze était dans ce monde, il n'avait rien mangé et rien bu, à part sa salive. Et pourtant il avait encore la force de marcher vers le pilier de lumière. Bien qu'il ressentait occasionnellement la faim ou la soif en cours de route, après un moment ces envies finissaient par disparaître comme par magie.


Était-ce là la légendaire main en or ? On dirait que le dieu des voyageurs entre mondes était fiable et lui avait accordé une légendaire main en or, sauf que... Ne fais pas ça de manière si confuse ! Si tu donnes un don, fournis le nom avec ! Alors par pitié, donne-moi aussi le manuel d'instruction !

Puisque le dieu des voyageurs entre mondes n'avait pas fourni le manuel d'instruction de la main en or, le lecteur dut l'étudier par lui-même. Du Ze cessa sa progression vers la colonne de lumière et se mit à étudier son don — de toute manière, il n'allait visiblement pas mourir de faim pour le moment. Étant donné qu'il était résistant à la faim, sa main en or devait être une amélioration physique.


Alors la première chose que Du Ze testa, ce fut la force physique. Il contempla l'étendue déserte autour de lui. La seule chose qu'il avait sous la main dans ce monde était le cristal de glace à ses pieds. Il ignorait si ce cristal de glace pouvait être brisé ou bien quelle était sa dureté. Alors même s'il le brisait, il n'aurait aucun point de comparaison.

Alors Du Ze sortit son dōjinshi le cœur léger : Je te choisis, petit dōjinshi !

(PS : De Pokémon, "Je te choisis, Pikachu !")

Du Ze saisit le livre par la reliure, tira des deux mains et exerça une force soudaine —

Craaatch—

« !!! »

Le dōjinshi intact se moqua en silence du lecteur malchanceux qui sautait dans tous les sens en se tenant un doigt.

Mon doigt, je me suis fissuré l'ongle Si, si, Du Ze est capable de se fissurer un ongle en essayant de déchirer un livre. Il est vraiment très faible ! (3) aïïïïïïïïïïïe — Q Q

Cette farce s'acheva avec un certain lecteur furieux qui réduisit un certain dōjinshi en confettis.


En ce qui concernait sa vitesse, son agilité, sa forme physique, etc. Du Ze pouvait tout résumer en deux mots : ah ah.

Il était une fois un lecteur qui avait été transporté dans un autre monde et il avait une main en or. Sa main en or n'était pas un pouvoir surnaturel ou des compétences en arts martiaux mais... il ne pouvait pas mourir de faim.

C'est quoi cette main en or de merde ?! C'est une compétence tout sauf naturelle... _(:3 ∠)_

Du s'allongea en posant ses mains sous sa tête — le dōjinshi qui lui servait d'oreiller ces derniers jours était à présent en miettes — et s'endormit, le cœur brisé.


* * *


Dans son rêve, Du Ze était revenu au XXI° siècle et était devenu un bel homme. Juste au moment où Du Ze rêvait qu'il disait à l'auteur sans scrupules :

« Je vais te laisser une chance de devenir mon petit-frère... Dépêche-toi de ré-écrire "Sang Mêlé" ! Notre objectif est un seigneur Meng ! »

il se réveilla alors et vit une énorme surprise.

Du Ze contempla l'objet, enleva calmement ses lunettes et les ressuya avec un pan de sa chemise, les ressuya une seconde fois avant de les remettre.

Le dōjinshi intact se moqua en silence du lecteur choqué et adorable.

Du Ze n'en crut pas ses yeux. Ce n'était qu'un dōjinshi interdit au moins de dix-huit ans ! Quel genre de dōjinshi pouvait pleinement ressusciter après avoir été réduit en confettis la veille ?!

Avoue, quel est le but de ta venue sur Terre ?


Du Ze tendit un doigt tremblant et voulut tapoter le dōjinshi qui avait accompli un miracle. Il s'immobilisa soudain et contempla le bout de son index : hier, il y avait une immense fissure sanglante sur son ongle ; aujourd'hui, l'ongle lisse et arrondi recouvrait parfaitement le bout de son index.

Non seulement le dōjinshi était redevenu intact mais son ongle aussi. Une idée surgit à cet instant dans l'esprit de Du Ze : ce serait un genre de... restauration ?

Subitement, Du Ze y réfléchit et se dit qu'il avait enfin trouvé la vérité. Que ce soit la restauration du dōjinshi et de son ongle, ou bien sa précédente résistance à la faim, tout était dû à la restauration — c'était le même principe que pour restaurer un ordinateur : le système générait un point de restauration et utilisait la fonction de restauration quand le système était détruit. Ainsi le système revenait automatiquement à son état au moment de la création du point de restauration. S'il examinait sa situation des derniers jours, il avait dû plusieurs fois se restaurer automatiquement, autrement il aurait déjà souffert horriblement de la faim et aurait pleuré toutes les larmes de son corps.


Du Ze mit la main dans sa poche et sortit les contours d'oreille auxquels il n'avait plus touché depuis des jours. Le niveau de la batterie confirma la conjecture de Du Ze : vu qu'ils s'étaient restaurés, les contours d'oreille étaient revenus à l'état où il leur restait encore un peu de batterie.

À présent, Du Ze n'avait plus qu'à trouver le moment où la restauration avait lieu.

Le dōjinshi fut de nouveau brutalement agressé. Du Ze monta la garde auprès du pauvre livre réduit en confettis, attendant un jour et une nuit entière. Le ciel continua sa rotation et les deux lunes jaune et pourpre se déplacèrent lentement jusqu'au-dessus de la tête de Du Ze — c'était l'heure qu'il avait toujours considérée comme minuit.


Du Ze fixa les pages éparpillées et se demanda s'il n'était pas un peu fatigué après tout ce temps à observer le livre car il vit soudain les pages bouger comme par magie. Quand Du Ze reprit ses esprits et regarda de nouveau, le dōjinshi était intact devant lui. Du Ze prit immédiatement ses contours d'oreille et constata que le niveau de batterie affiché était le même que lorsqu'il était arrivé dans ce monde.

Du Ze testa alors pendant plusieurs jours, pas seulement le dōjinshi mais aussi ses lunettes, ses contours d'oreille et même lui-même. Toutes ses expériences aboutirent à la même conclusion : à minuit, lui et son équipement étaient automatiquement restaurés dans l'état "on vient juste d'arriver dans ce monde".


À ce moment, Du Ze fut enfin satisfait — Jackpot ! Il comprenait à présent pourquoi sa main en or semblait inexistante, voilà où elle était en fait ! Désormais, même s'il venait à perdre un bras ou une jambe, il se restaurerait automatiquement au moment venu, ce qui équivalait à une infinité de résurrections.

Du Ze n'osait pas aller jusqu'à tester s'il reviendrait au point de restauration après sa mort, mais il était néanmoins très satisfait de la situation actuelle. De bonne humeur, Du Ze eut alors l'impression que tout ce qu'il voyait était devenu agréable, que ce soit le noble et attirant pilier de lumière dont il ne pouvait s'approcher ou la brise qui venait de loin, il se sentait hyper bien.

— Une seconde, une brise ?

Le mignon et stupide lecteur réagit enfin après deux minutes.

Dans un endroit désert, vide et sans obstacle, le vent ne pouvait signifier qu'une seule chose : il y avait des créatures qui se déplaçaient par là.

Du Ze : … Stop à l'abus.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Il suivit la direction du vent pendant cinq jours et Du Ze faillit éclater en sanglots en voyant les ruines toutes proches. C'était la première fois qu'il voyait autre chose ces derniers jours. Sans réfléchir, Du Ze courut joyeusement droit vers les ruines.

En se rapprochant, il découvrit qu'il s'agissait d'un temple abandonné, bâti dans ces terres stériles pour une raison inconnue. Le temple était dans un sale état et le toit était quasiment parti, ne laissant que les colonnes immenses et les murs. Du Ze contourna une grande colonne de pierre brisée et s'arrêta net.

Juste devant lui se dressait une immense statue au centre du temple. Bien qu'elle avait perdu les deux tiers de son corps, il se dégageait encore d'elle une impression majestueuse presque palpable. La statue du dieu valait le coup d'œil mais la raison pour laquelle Du Ze s'était arrêté et que son cerveau avait bloqué aussi, c'était la personne assise au pied de la statue.

— On ne pouvait pas appeler ça une personne. C'était un squelette vêtu d'une robe noire qui était assis dans l'ombre de la statue du dieu, tenant une immense faux dans ses bras. Il avait la tête baissée, immobile, et avait plus l'air d'une statue que celle derrière lui. Il y avait une aura sombre et mortelle autour de lui, si ténue qu'elle semblait sur le point de disparaître.


Le cerveau tout entier de Du Ze fut aussitôt rempli du mot "putain". Il se retourna d'un air tendu vers le pilier de lumière et le cristal de glace au loin, et sut enfin d'où provenait ce sentiment de familiarité : le sol en cristal, le ciel au-dessus et en-dessous, deux lunes, un immense pilier de lumière, un temple en ruine, une statue brisée, un squelette vêtu d'une robe noire, une faux — n'était-ce pas les Terres Perdues du roman "Sang Mêlé" ?! Alors, alors il avait été transporté dans le monde de "Sang Mêlé" ? Et devant lui, c'était... le héros ?

Bon sang, la vie vaut vraiment la peine d'être vécue L'expression d'origine est tirée du "Monde de Hirata" (décidément, l'auteur aime cet anime !) et se dit après avoir vu quelque chose de particulièrement rafraîchissant. J'ai dû un peu improviser pour traduire. (4)— non  ! Putain de bordel de merde !


Quand Du Ze reprit ses esprits, le squelette semblait avoir remarqué son arrivée. Le faible feu d'âme s'illumina dans les orbites sombres et il leva la tête sans un mot, en direction de Du Ze.

Il me regarde, il me regarde, il me regarde — !!!

Du Ze prit un air vide et le scénario de "Sang Mêlé" durant l'arc des Terres Perdues se déroula dans son esprit : le héros s'était réfugié dans les Terres Perdues et il allait mourir de ses graves blessures quand il rencontra...

Du Ze lança un regard inexpressif au squelette. Il était extrêmement tendu et par pur réflexe, récita à voix haute le dialogue de l'autre personnage :

« Miaou ~ »


* * *


Xiu se laissa lourdement tomber au pied de la statue, incapable de bouger.
C'étaient les légendaires Terres Perdues. Au moment où il avait posé le pied dans les Terres Perdues, il avait eu l'impression d'entrer dans une autre dimension et une autre époque. Les soldats à sa poursuite et tout le reste avaient disparu, il n'y avait qu'un immense espace vide devant et derrière lui. Xiu avait marché sur le cristal transparent, avec le ciel sous ses pieds et une immense colonne de lumière au loin. Il n'y avait personne pour le pourchasser ici mais il n'y avait pas non plus de quoi se soigner. Il avait erré durant des jours dans cet endroit perdu et vaste jusqu'à ce qu'il tombât sur un temple abandonné aujourd'hui, et il avait également atteint ces limites à ce moment — le riche élement de lumière corrodait son corps, ce n'était pas un temple de Lumière pour rien, et si on rajoutait les blessures qui n'étaient toujours pas guéries...

Allait-il mourir pour de bon cette fois ?
— Je hais cette idée !
Il n'avait pas encore fait payer le monde, comment pouvait-il mourir ?
Le squelette resta tranquillement assis à l'ombre de la statue, immobile comme l'éternité. Si quelqu'un pouvait entendre son cœur, il serait sûrement englouti par son fort ressentiment et son désespoir.
— Si quelqu'un pouvait exaucer son souhait, il était prêt à vendre jusqu'à son âme.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Xiu resta immobile comme ça plusieurs jours d'affilée. Le feu de son âme se ternit et l'aura de mort sur son corps devint si faible qu'elle en était presque invisibile — c'étaient les signes de mort imminente pour un mort-vivant.
Sans surprise... il était abandonné de tous.
Personne ne viendrait le sauver, personne n'avait besoin de lui.
Il... ne voulait pas pas mourir...

À ce moment, Xiu entendit une toute petite voix :
« Miaou ~ »

— extrait de "Sang Mêlé"


La parole à l'auteur :

Auteur : On a volé le texte de la bête spirituelle...

Lecteur : C'était un réflexe conditionné ! QAQ

Héros : … très mignon. (prêt à passer à l'action)


Ce pauvre auteur a pleuré en silence en écrivant ce chapitre. Mes sœurs, il en faut beaucoup pour faire pleurer ce pauvre auteur QAQ


Notes du chapitre :
(1) 平田の世界 est une série animée japonaise au décor hyper minimaliste : dans un monde avec des montagnes et des prairies, un jeune homme, Hirata, a réalisé qu'il n'était qu'un personnage de dessin animé.
(2) Autre nom de la Chine, comme aussi l'Empire du Milieu.
(3) Si, si, Du Ze est capable de se fissurer un ongle en essayant de déchirer un livre. Il est vraiment très faible !
(4) L'expression d'origine est tirée du "Monde de Hirata" (décidément, l'auteur aime cet anime !) et se dit après avoir vu quelque chose de particulièrement rafraîchissant. J'ai dû un peu improviser pour traduire.






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