Chapitre 36 — Auteur : Il était une fois une princesse elfe qui tomba du ciel.
Il y eut le sentiment dégoûtant de son corps qui se décomposait et se recomposait. Quand Du Ze rouvrit les yeux, le monde avait changé. Ce n'était plus le gris métallique des Ruines Gnomiques. Cette fois, il se trouvait dans une pièce vide en pierre et un immense cercle de magie au sol venait de s'éteindre.
Le groupe de mercenaires qui avait réchappé à la mort était en panique. Éric jeta par terre le pendentif brisé, ressuya de sa main le sang sur son front et expliqua :
« C'est une annexe du Temple de la Lumière. »
Du Ze comprit aussitôt qu'il était dans le camp ennemi. Il bien savait que le rival ne pouvait pas être vaincu par le héros dès son apparition et qu'il devait sûrement posséder un truc pour sauver sa vie mais… Rival, si tu devais juste t'enfuir tout seul, pourquoi avoir emporté une foule de spectateurs ? Ou bien puisque ta cible a toujours été le héros, pourquoi est-ce ce jeune homme se retrouve impliqué alors qu'il n'a rien demandé ? WTF! Ce jeune homme doit s'équiper d'un pied en titane C'est une réfèrent aux premiers chapitres où Du Ze s'était tiré une flèche dans le pied en envoyant son commentaire à l'auteur. (1) !
« Hé, Éric ! J'ai volé la personne que tu voulais ! fit Énoch d'une voix remplie de fierté. Il n'y a rien que ce voleur ne puisse voler. »
Du Ze en fut ébahi. Éric, qui pratiquait un sort de soin avancé sur Bart, lança un sourire de gratitude à Énoch en entendant ces mots. Ses yeux se posèrent brièvement sur Du Ze avant de se concentrer de nouveau sur la guérison de son compagnon. Miel observait tout cela avec angoisse. L'elfe remit son arc dans son dos et contempla l'anneau à ses doigts. La bataille précédente était peut-être trop féroce car l'anneau était craquelé de partout et on voyait à première vue qu'il était endommagé.
Du Ze regarda d'un air inexpressif Énoch qui tournait en rond autour de lui et le voleur débordait manifestement de curiosité à son sujet :
« Comment tu t'appelles ? Moi, c'est Énoch. »
Salut, petit frère. Ce jeune homme est ton senior.
« C'est quoi ce livre que tu tiens ? C'est quoi ce que tu portes ? Une machine faite par les gnomes ? »
C'est un livre qui te tuera si tu le lis. Tu ne peux pas comprendre mon désespoir.
« Quelle est ta relation avec ce gnome ? Franchement c'est la première fois que je me dis que les gnomes sont des créatures si terrifiantes. Son caractère est encore pire que les nains que je connais. »
Le héros a attendu son petit frère pendant quatre ans, fou de chagrin ; n'a-t'il pas le droit d'être irritable ? Le héros était sur le point d'exploser quand vous êtes arrivés — merci d'avoir subi cette violence domestique au lieu de ce jeune homme.
« Pourquoi tu ne dis rien ? »
Ce jeune homme vous remercie du fond du cœur.
« Éric, gémit le voleur, tu es certain que ce type est vraiment humain ? Ce n'est pas une marionnette mécanique ? Il ne parle pas et son visage n'exprime rien ! »
Éric toussota et la lumière dans ses mains s'éteignit. Bart avait bien meilleure mine. Miel tint soigneusement la main du costaud et son expression de joie et de larmes mélangées était très bizarre et mignonne. Éric se releva, sa main droite pendait toujours mais le jeune homme blond ne s'en souciait pas. Il s'avança vers Du Ze et fit doucement :
« Je suis désolé de t'avoir fait venir de cette manière. »
Éric regarda Du Ze avec des yeux remplis de gentillesse et de piété.
« Pour toi, je…
– Éric ! Retiens ton souffle ! »
Énoch fit tout à coup une drôle de tête et il s'écria désespérément :
« C'est l'odeur des Fleurs Perdues ! »
Cependant, il était déjà trop tard. À part Énoch, les autres s'effondrèrent tous. Du Ze eut l'impression que son corps était faible, si faible qu'il ne pouvait plus tenir debout ni s'accrocher à quoi que ce soit. Il s'écroula par terre comme un tas de boue et ne parvint plus à se relever, son corps tout mou. Bien qu'il ait évité l'agent incapacitant, Énoch ne s'agita pas bien longtemps : il fut frappé par un coup à la nuque par l'elfe et s'effondra au sol. Éric redressa la tête avec difficulté et regarda l'elfe responsable de tout ceci, la tristesse et la confusion se lisant sur son visage.
« Simon… pourquoi… ? »
L'elfe du nom de Simon jeta une petite fleur bleue indigo. Il évita le regard d'Éric et s'avança vers Du Ze. Le jeune homme aux cheveux noirs n'opposa aucune résistance quand l'elfe le souleva et le livre qu'il tenait glissa bien évidemment de sa main. Avant de partir, Simon répondit à la question d'Éric :
« Pour les elfes. »
Concernant son second kidnapping, Du Ze n'eut que deux mots pour le décrire pendant ce temps : ah ah.
À en juger par la verdure de plus en plus dense, l'elfe comptait l'emmener dans la Forêt des Elfes. Depuis le Second Âge, les elfes vivaient isolés du reste du monde dans la Forêt des Elfes. Afin d'empêcher les autres races de les harceler, les elfes avaient dressé un sceau magique dans la forêt. Seuls ceux qui connaissaient l'entrée pouvaient pénétrer dans la demeure des elfes, sinon ils se perdraient dans la forêt.
Comme il craignait sûrement que Du Ze ne se souvienne de l'entrée, Simion l'avait assommé. Cependant à cause du point de restauration de Du Ze, un certain lecteur amer fut contraint de se réveiller puis de se faire assommer encore et encore. À la fin, ils étaient devenus tous les deux très hagards. Du Ze leva les yeux au ciel, sans voix. D'après la mine de l'elfe, il devait sûrement être le moins coopératif des otages.
En se réveillant de son dernier assommage, Du Ze découvrit qu'il était enfin arrivé dans le légendaire pays des rêves — le royaume des elfes.
Dans tout roman de fantasy, les elfes étaient forcément la plus fascinante des races. Dans certaines légendes, les elfes étaient nés de l'Arbre de la Vie. Ils possédaient une beauté envoûtante et un tempérament mystérieux, étaient doués en poésie et en art, et étaient très proches de la nature. Ils vivaient dans un paradis sur terre.
Une race si splendide était également dotée d'une grande puissance. Chaque elfe était un archer né et pouvait interagir avec les plantes. Les licornes étaient un des produits spécifiques aux elfes. On pouvait dire qu'un roman de fantasy sans elfes n'était pas un bon roman.
Alors bien sûr dans les romans de YY, si le héros se retrouve chez les elfes, il y récoltera un panier de jolies sœurs et frères qui peuvent chanter et danser. En tant que roman de YY, "Sang Mêlé" ne faisait bien évidemment pas exception à la règle… pas d'exception… exception… ception…
Vous y croyez ?
Lecteurs : Ah ah.
L'arc des elfes dans "Sang Mêlé" débuta au moment où le héros quitta les Terres Perdues : le héros partit de là grâce au sceau de téléportation de la pyramide de métal. La chance du héros prévalut à travers les nombreux obstacles prévus par les elfes depuis des milliers d'années et lui permit d'atterrir par pur hasard sur l'Arbre de la Vie des elfes, d'absorber la précieuse sève et de réveiller son sang d'elfe — jusque là, le scénario était très cool et normal. Ensuite Yi Ye Zhi Qiu fit savoir sans vergogne aux lecteurs pourquoi il restait le maître incontesté des gouffres depuis - trente - ans !
La reine des elfes conduisit les elfes à l'Arbre de Vie et constata que leur trésor avait été complètement absorbé par un elfe surgi d'on ne sait où. Tandis que la reine allait déchaîner sa furie, ses hommes firent une découverte : étonnamment, le héros pouvait absorber les impuretés — il s'avérait que les elfes étaient en pleine crise. Sans savoir pourquoi, l'Arbre de la Vie était pollué par des impuretés. Les elfes qui naissaient à présent étaient tous des elfes noirs déchus. Les elfes avaient longtemps cherché des solutions mais ils étaient incapables de retirer les impuretés.
En voyant cela, le cœur des lecteurs sombra : Ce genre de situation trompeuse…
Sous le regard désespéré de tous les lecteurs, l'auteur écrivit très joyeusement : les elfes capturèrent le héros, l'emprisonnèrent au pied de l'Arbre de la Vie et l'obligèrent à aspirer les impuretés. Le héros resta prisonnier pendant toute une année, puis parvint enfin à communiquer avec l'Arbre de la Vie afin de se libérer. Puis sous le regard incrédule de la reine des elfes, le héros fendit l'Arbre de la Vie et libéra toutes les impuretés, polluant ainsi toute la race elfique.
L'auteur dit que le héros fut enchanté d'avoir récolté de beaux et puissants sœurs et frères.
Le lecteur dit : Auteur, il faut qu'on parle de la vie.
Songeant à ce scénario assassin, Du Ze sentit soudain que sa situation n'était pas bonne surtout quand il regarda les branches qui enserraient étroitement ses mains et ses pieds. Il se dit que le Xiu du roman avait aussi été attaché sous l'Arbre de la Vie et son humeur devint profondément complexe.
Le pauvre lecteur était forcé de rester sous la racine d'un immense arbre cette fois. Simon l'avait balancé là avant de partir sans demander son reste. Alors Du Ze ne savait toujours pas pourquoi l'elfe voulait le capturer, puis un certain adorable idiot découvrit soudain une très triste réalité…
Petit dōjinshi, où es-tu ? Petit dō !
Du Ze tenta désespérément de se rappeler, puis se souvint avec réticence que la dernière qu'il avait vu le dōjinshi, ce devait être quand il était encore avec le groupe de mercenaires. Puis il s'était évanoui alors peut-être que le dōjinshi - se trouvait peut-être - avec le rival… ?
Petit dōjinshi, reviens vite ! Il n'y a aucun avenir possible pour vous deux !!! (main de Erkang)
Un certain adorable idiot eut l'impression que sa vie était devenue bien sombre et il ne pouvait plus imaginer la réaction de l'autre quand il se verrait dans le dōjinshi. Mais la dure réalité était qu'il devrait quand même retourner voir le rival pour récupérer le dōjinshi parce qu'il avait la sensation que des choses horribles se produiraient s'il ne le récupérait pas.
Par exemple, le héros voyait le dōjinshi dans les mains de son rival :
« Ce livre me semble très familier. »
Le rival eut un sourire sincère :
« Tu voudrais le lire ?
– Cette personne… me ressemble ?
– Je crois aussi que l'autre personne me ressemble.
– … » x 2
— Mon dieu, c'est terrible, terrible, terrible ! Il ne voulait pas savoir à quoi ressemblerait le monde après ça !
Il fallut toute une journée à un certain adorable idiot pour accepter la dure réalité, mais Simon ne se montra pas comme s'il avait oublié son existence. La liberté de mouvement de Du Ze ne dépassait pas les trois mètres, autrement les branches autour de son corps se resserreraient et le ramèneraient à l'arbre. Du Ze fit de son mieux pour comprendre sa marge de manœuvre et admirer la scène à l'extérieur.
Il fallait dire que le lieu de résidence des elfes méritait bien le nom de pays magique. Un immense lac étincelait non loin. Quelques licornes broutaient paresseusement de l'herbe sur ses rives et des elfes les brossaient. Ils étaient tous de magnifiques hommes et femmes, et cette scène semblait tout droit sortie d'un monde féerique. Au milieu du lac se dressait un immense arbre qui recouvraient le ciel. Il suffisait de le regarder pour sentir un choc profond et une immense révérence dans son cœur — c'était le précieux Arbre de la Vie des elfes.
Du Ze contempla l'Arbre de la Vie. Bien que ses branches et feuilles soient très luxuriantes, elles n'avaient pas l'air très vivantes. Seul un tiers de ses feuilles étaient encore vertes, le reste était d'un noir indéfini. Les branches étaient noires plutôt que brun foncé. Quand le vent agitait les branches et les feuilles de l'Arbre de la Vie, aucun oiseau ne s'en envolait et il y avait un silence de mort.
L'Arbre de la Vie était dans un état si grave ?
Dans l'histoire originelle, la pollution de l'Arbre de la Vie avait été stoppée grâce à l'apparition du héros. Et là, parce que Du Ze avait modifié le cours des événements, Xiu n'était pas apparu chez les elfes alors bien entendu, personne n'avait pu empêcher la pollution de l'Arbre de la Vie par les impuretés.
En voyant l'Arbre de la Vie dans cet état, Du Ze eut le sentiment que toute la race des elfes devait devenir folle. Un certain adorable idiot n'admettrait jamais que cela le réjouissait. Du Ze n'avait jamais apprécié les elfes — Vous avez osé prendre mon seigneur Meng pour un aspirateur ! Vous voulez mourir, mourir ou mourir ?!
Le nom d'une personne apparut soudain dans l'esprit de Du Ze et un certain lecteur adorable et stupide retira silencieusement sa malédiction des elfes : en fait, même les elfes avaient quelque chose de mignon…
Le héros resta emprisonné pendant un an chez les elfes. Durant ce temps, il rencontra une personne qui eut une énorme influence sur lui — la princesse des elfes. À l'époque, la princesse des elfes était venue voir l'Arbre de la Vie. Elle avait accidentellement raté une branche et était tombée droit sur le héros…
« — ! »
Bam !
Une tonnes de feuilles tombèrent. Du Ze ouvrit la bouche en grand mais ne put émettre un seul son car la personne qui était tombée sur lui compressait son torse. Même si l'autre personne se redressa aussitôt avec affolement, il fallut un moment à Du Ze pour reprendre son souffle. Il pressa son torse et regarda la belle elfe en face de lui. Son cerveau tout entier se figea.
Il était une fois une princesse elfe qui tomba du ciel, son nom était Ariel.
Xiu ignorait depuis combien de temps il se trouvait là. Les branches noires étaient toujours enroulées autour de lui et lui transmettaient un flot régulier d'impuretés.
Colère, tristesse, haine… Tu veux te défouler ?
Xiu leva la tête et la dense canopée de l'Arbre de la Vie lui bloquait le soleil. Ici, il n'était qu'un accessoire.
Une touche de doré apparut soudain dans son champ de vision. Il ouvrit légèrement les yeux et tendit la main comme pour attraper ce rayon
de soleil.
« — ! »
Bam !
Une tonne de feuilles tombèrent. Xiu baissa les yeux et vit la belle elfe dans ses bras. Elle avait des cheveux bruns lisses, une expression légèrement paniquée et de magnifiques yeux dorés.
C'était la couleur du soleil.
La parole à l'auteur :
Auteur : Il était une fois une princesse elfe qui tomba du ciel.
Héros : (attrape)
Lecteur : (culbuté)
Auteur (souriant) : Le gong rencontra ainsi le shou.
Vous ne vous souvenez plus d'Ariel ? ╮(╯▽╰)╭
C'est celle qui a donné sa vie pour sauver le héros sous forme de mort-vivant, la seule et unique héroïne selon DuZi Le pseudo de troller de Du Ze. (2).
Note de Karura : Vous avez remarqué la différence de traitement entre Du Ze et Xiu ?
Ariel tombe du ciel.
Xiu l'attrape correctement dans ses bras, façon roman shōjō.
Du Ze se la prend sur le torse et a le souffle coupé.
C'est ça, le halo du héros !
Notes du chapitre :
(1) C'est une réfèrent aux premiers chapitres où Du Ze s'était tiré une flèche dans le pied en envoyant son commentaire à l'auteur
(2) Le pseudo de troller de Du Ze.
Commentaires :