Le Prince Solitaire 6 19

Chapitre Dix-Neuf : Un traitement extrême


Myūjin, huitième mois de l'année 2454


Amonji n'avait pas repris sa méditation, mais il se trouvait dans son bureau où il réglait les affaires quotidiennes du temple. Il se releva à l'entrée du Second Prince, qui était suivi de Kuji.

« Votre Altesse, la visite du temple était-elle à votre goût ?

J'ai pu voir ce qui m'intéressait, Très Saint. Il y a justement un sujet important dont je souhaiterais vous entretenir.

La raison de votre venue ? demanda le Grand Prêtre en souriant.

C'est exact. »

Haruni lui parla sans hésiter de sa blessure et du traitement proposé par Kuji. Le vieil homme fit une mine de plus en plus grave. Il se retourna vers le moine qui était resté muet et anxieux.

« Kuji, est-ce si grave que ça ?

Oui, Très Saint, l'infection en est à un stade très avancée, » répondit Kuji en s'inclinant.

Amonji fronça les sourcils, clairement réticent.

« Et tu es certain que ton… traitement sera efficace ?

Non, Très Saint, car je n'ai jamais pu le traiter sur une blessure si grave et si étendue. »


Amonji toussota, guère rassuré.

« Votre Altesse, fit-il en se tournant vers Haruni, ne serait-il pas préférable de consulter d'abord un médecin… traditionnel ? Je vous garantis que le Saint Maru est extrêmement compétent, voire plus que les médecins impériaux.

Très Saint, je ne fais que vider les pots d'onguent désinfectant depuis mon retour au palais, sans amélioration. Le Saint Maru n'y pourra rien de plus. En outre, ce sont les Dieux qui m'ont recommandé Kuji. »

La nouvelle surprit grandement Amonji.

« Ils l'ont recommandé, lui ? »

Apparemment, le fait que Haruni soit en contact avec les Dieux ne le surprenait guère, contrairement au fait que Kuji avait pu attirer Leur attention.

« Dans tous les cas, permettez au Saint Maru de vous examiner et voyons ce qu'il en dira. Je vous en prie. »

Un peu excédé, Haruni accepta néanmoins, du moment que ça lui permettait d'obtenir l'accord du Grand Prêtre.


Le prêtre guérisseur fut aussitôt convoqué et il ne masqua pas son étonnement lorsque le Très Saint lui demanda d'examiner le bras gauche de Haruni. Kuji se désola intérieurement de voir son beau pansement si vite retiré. Le Saint Maru pâlit visiblement en voyant la plaie.

« Par les Dieux ! Que vous est-il arrivé, votre Altesse ?!

Mauvaise réaction magique, » répéta Haruni, conscient que son secret le devenait de moins en moins.

Une fois le choc passé, le guérisseur examina et palpa attentivement la plaie.

« L'infection est très étendue, commenta-t'il. De quand date la blessure ?

Plus d'un mois. »

Que c'était lassant de toujours répondre aux mêmes questions !

Œuvre originale écrite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé mon histoire !

Le prêtre lui lança un regard significatif.

« L'infection aurait déjà dû vous tuer, vu sa position si près du cœur. Je suis navré, mais je ne vois pas d'autre solution que d'amputer au plus vite le membre. C'est votre vie qui est en jeu ! »

Amonji intervint :

« Est-ce là ton diagnostic définitif, Maru ? Il n'y a vraiment rien d'autre à faire ?

J'ai bien peur que non, Très Saint.

Même pas en nettoyant et désinfectant la plaie régulièrement ? »

Le prêtre secoua la tête d'un air désolé.

« Cela ne donnera rien. Le problème, c'est qu'il n'y a quasiment plus de peau sur le bras, or la peau protège la chair contre l'infection. La plaie est bien trop étendue. Je ne m'explique même pas comment son Altesse peut être encore en vie ! »

Décontenancé, Amonji prit un air soucieux. Pendant ce temps, Maru voulut panser de nouveau les plaies du Second Prince, mais Kuji s'avança aussitôt.

« Laissez-moi faire, Saint Maru. C'est mon rôle d'assistant ! »

Le prêtre acquiesça sans discuter, pour le plus grand plaisir du moine. S'occuper du Second Prince était son rôle, après tout.


Le Grand Prêtre en profita pour exposer l’idée de Kuji au Saint Maru. Le prêtre lança un regard furibond au moine qui rentra aussitôt la tête dans les épaules et chercha à se cacher derrière Haruni, son protecteur.

« Kuji, ne me dis pas que tu continues tes idées folles ? Tu veux souiller la chair de son Altesse avec de répugnants vers ?!

En quoi serait-ce pire que vous qui voulez la trancher ? » intervint Haruni d’un ton neutre.

Le visage du prêtre prit une teinte grisâtre.

« Ce n’est pas pareil, votre Altesse. C’est pour vous sauver la vie !

Kuji a la même intention. Cela dit, si son traitement ne fait pas effet, il sera toujours possible de m’amputer.

Non, votre Altesse ! s’écria le moine d’un ton horrifié. Vous ne pouvez pas perdre votre bras ! »


Haruni poussa un soupir fataliste.

« Je peux vivre avec un bras en moins. Ce sont les Dieux qui insistent pour que je tente ce traitement. »

Les trois religieux acquiescèrent avec la révérence voulue.

« Puisqu’il s’agit de la volonté des Dieux, déclara Amonji, nous nous en remettons à Leur sagesse. Votre Altesse, avant de commencer le traitement, il serait judicieux d’envoyer un message à Kurojū pour avertir l’Empereur.

Mmm, cela ne sera pas nécessaire, » éluda l’adolescent.

Cela lui valut un regard scrutateur.

« Comment allez-vous justifier votre absence dans ce cas ?

Cela dépend. Kuji, combien de temps va prendre le traitement ?

Si tout va bien, il faudra deux à trois mois pour venir au bout de l’infection Ensuite, il faudra surveiller la repousse de la peau, traiter les cicatrices et réhabituer le bras à bouger. Je dirais donc… huit mois à un an. »

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Le visage de Haruni s’était assombri au fur et à mesure.

« Autant de temps ?!

C’est une blessure très grave, votre Altesse ! »

Haruni soupira. Il ne pourrait pas faire l’aller-retour entre le temple et le palais puisque le traitement était quotidien. Il réfléchit donc à des solutions alternatives :

« Et si tu venais plutôt à Kurojū ? Je pourrais me faire soigner sans que personne ne remarque rien.

Votre Altesse, vous devrez resté alité les premiers temps.

Alité ?! » s’écria l’adolescent, consterné.

Étrangement, il avait réagi moins vivement quand Kuji lui avait parlé des vers.

« C’est dans le but de réduire la circulation sanguine et de ralentir la progression de l’infection. En plus, le repos vous sera bénéfique.

Traîner au lit n’a rien de bénéfique, marmonna Haruni.

C’est indispensable ! » affirma Kuji.

Dans ce cas, il était hors de question de rester à Kurojū. On en revenait donc au même problème, à savoir comment excuser une absence de plusieurs mois ?


Amonji avait écouté tout en observant les réactions du Second Prince et il prit un air perplexe.

« Votre Altesse, je ne comprends pas pourquoi vous ne voulez pas parler de cela à votre père. Ne serait-il pas soulagé de savoir qu’un traitement est possible ? 

Hum… comment dire… »

Haruni ne voulait pas mentir à un prêtre, aussi avoua-t’il :

« Personne à Kurojū n’est au courant de ma blessure, sauf une personne qui se taira. Et je compte bien que les choses restent en l’état. »

Seiryū ne dirait rien, lié par son serment. Haruni songea un moment au médecin qui l’avait examiné en premier au campement militaire, mais il ignorait ce qu’il était devenu. De toute façon, il n’y avait pas de raison pour qu’il parle, cela ne lui rapporterait rien.

« Pourquoi n’avoir rien dit à votre père ? fit tout à coup Amonji d’un ton de réprimande.

Très Saint, vous n’avez aucune idée de ce qu’est la Cour ! s’énerva un peu Haruni. Je ne suis pas dans une position où je peux montrer la moindre faiblesse ! »


Loin d’être convaincu, Amonji releva :

« Même avec votre père ?

Si j’avais mis cet homme au courant, il aurait convoqué tous les médecins de l’Empire pour m’examiner, ce qui n’aurait rien eu de discret ! »

Sentant l’énervement grandissant de l’adolescent, le Grand Prêtre n’insista pas mais secoua la tête d’un air désolé. Haruni inspira et se calma.

« Dites-moi, Très Saint, existe-il une raison qui pourrait justifier un séjour de plusieurs mois au temple ?

Mmm… une retraite spirituelle, mais cela concerne plutôt les personnes âgées.

Une retraite spirituelle ? C’est parfait ! » approuva aussitôt Haruni.

Cela lui vaut un autre regard réprobateur.

« Vous préférez donc mentir aux vôtres.

Qui parle de mensonge ? le coupa Haruni. Je vais faire cette retraite spirituelle en même temps que mon traitement. »

Le Grand Prêtre le fixa un long moment avant de s’incliner.

« Soit, votre Altesse. Je ne suis pas d’accord avec votre décision, mais je la respecterai. J’espère seulement que vous ne le regretterez pas. »

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~*~


Juste après le dîner — qui fut pris rapidement et sans grand formalisme — Haruni fut installé dans la même pièce où avait reposé son corps pendant vingt-cinq ans.

« Dans tout le temple, c’est ici que la présence des Dieux est la plus forte, » expliqua Amonji.

Haruni pouvait effectivement sentir la proximité avec le monde des esprits. S’il ne faisait pas attention, il pourrait s’y aventurer en un instant.

« Très Saint, à quoi sert cette pièce d’ordinaire ?

C’est la salle des prières.

Oh, je ne vais pas vous en priver une fois encore ! »

Cela fit sourire le Grand Prêtre.

« Cette pièce appartient aux Dieux et c’est à Eux d’en disposer à Leur guise. »

La dévotion des prêtres rappelait à Haruni ses premiers temps dans l’Église. L’esprit de communauté, le fait de croire en un Être plus grand que soi, de Lui confier son âme sans hésiter… Cela avait un côté rassurant, c’était indéniable. Haruni comprenait cet attrait pour l’avoir pleinement ressenti autrefois. La rupture avait été brutale et il lui avait fallu des années pour s’en remettre. Une partie de lui regretterait toujours ces temps plus simples.


Un lit trônait au centre de la pièce de grande taille et sans la moindre fenêtre. Haruni s'assombrit en songeant qu'il allait devoir rester alité ici une fois encore. Cela dit, s'il réagissait au traitement mieux que prévu, il pourrait peut-être réduire son temps au lit. Il avait confiance en sa force.

« Votre Altesse, » fit Kuji pour le rappeler au présent.

Haruni se déshabilla avec son aide pour enfiler la tunique de nuit posée sur le lit. Il s'allongea ensuite tout en retenant un soupir. Une table se dressait près du lit avec tout le matériel médical nécessaire… dont une jatte remplie de vers. Kuji défit les pansements du Second Prince et ouvrit le couvercle du pot en porcelaine.

« Vous n'allez rien sentir sur le moment, le prévint-il. Cela viendra ensuite. »

Le visage fermé, Haruni hocha la tête pour qu'il débute le traitement. Kuji avait d'abord suggéré qu'il ne regarde pas, mais l'adolescent s'y était fermement opposé : quoi qu'il se passait, il devait le voir.


Les vers blancs et frétillants furent soigneusement répartis sur le bras endommagé. À part une sensation de froid, Haruni ne sentit pas grand-chose en effet. C'était juste le visuel qui était perturbant, comme si son bras était déjà mort et en état de décomposition avancée. Kuji remit ensuite des compresses et banda le tout pour éviter que les vers ne s'échappent.

« Vous ne devez retirer les bandages à aucun prix, avertit le moine, ni même y toucher. Tenez, buvez ceci.

Qu'est-ce que c'est ? demanda Haruni avec méfiance.

Un somnifère pour dormir.

Pas question ! » décréta-t'il, se rappelant de mauvais souvenirs pas si lointains.

Kuji prit un air insistant.

« Votre Altesse, ce serait préférable ! Vous allez avoir du mal à dormir sans ça.

Pas question ! » s'entêta Haruni.

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Le moine lança un regard confus au Grand Prêtre qui secoua la tête et vint s'asseoir près du lit.

« Dans ce cas, votre Altesse, discutons un peu pour vous distraire.

Bonne idée, Très Saint. De quoi souhaitez-vous parler ?

Puisque vous êtes là pour une retraite spirituelle, je vais vous raconter la fondation de l'Empire de l'Aube par vos ancêtres. »

Haruni connaissait déjà l'histoire de la bouche même des principaux acteurs, mais il hocha poliment la tête. Toute distraction était la bienvenue. En plus, ce serait sûrement instructif de comparer la version officielle avec ce qui s'était vraiment passé.


~*~


Au bout d'une heure, quelque part au milieu du récit relaté de la voix vibrante du Très Saint, Haruni commença à ressentir une démangeaison au bras gauche. Ses yeux dorés se posèrent brièvement dessus avant de revenir sur le Grand Prêtre. Peu de temps après, la démangeaison se fit plus vive et Haruni tiqua.

« Votre Altesse ? s'enquit Amonji.

Ce n'est rien, Très Saint. Poursuivez. »

La sensation désagréable ne fit qu'augmenter et l'image des vers grouillants sur son bras s'imposa dans son esprit. Il dut se retenir de se gratter le bras.

« Votre Altesse, lui souffla Kuji, conscient de son état, pensez à autre chose.

J'essaie ! » répliqua-t'il.

Il tenta de se focaliser sur la fin de l'histoire du Grand Prêtre et se lança même dans une comparaison des religions avec lui. Cependant, une partie de lui ne cessait de penser à sa chair en train de faire le festin des asticots. C'était… insoutenable !


« Votre Altesse, pardonnez-moi ! » fit Kuji en lui saisissant la main droite au moment où elle allait gratter les pansements.

Haruni fixa sa main, surpris par ce geste inconscient. Il fronça les sourcils.

« Kuji, tu es sûr que les vers ne vont pas s'attaquer à la chair saine ?

Oui, votre Altesse, je l'ai testé, répondit le moine. Mais vous devriez éviter de songer à cela…

Comment tu veux que je les ignore alors qu'ils sont en train de me dévorer ?! » s'écria Haruni.

Kuji baissa la tête. L'adolescent inspira pour se calmer.

« Voilà pourquoi je vous avais proposé un somnifère, fit doucement Kuji.

Votre Altesse, intervint gentiment Amonji, vous n'avez pas besoin de vous montrer fort ici. Nous sommes vos alliés, pas vos ennemis. »


Haruni lui renvoya un regard dubitatif. Pour lui, c'était discutable. Les prêtres servaient les Dieux par-dessus tout, ce qui ne voulait pas forcément dire qu'ils était ses alliés. Cette nuance faisait toute la différence pour lui.

« Ici ? releva-t'il. Cela n'a rien à voir avec le lieu. Je dois être capable d'endurer cette épreuve. Après tout, j'ai déjà vécu bien pire.

Votre Altesse…

Quant à être fort… Si je n'étais pas fort, je n'aurais pas survécu jusqu'à maintenant. Alors je n'ai pas d'autre choix que de continuer à l'être. »

Le tout était dit sans fanfaronnade, avec l'assurance de quelqu'un qui avait connu de rudes épreuves et qui les avait surmontées avec peine. L'apparence encore juvénile du Second Prince ne permettait pas de voir la force extraordinaire de son âme. Amonji admira son esprit inébranlable, mais déplora son côté inflexible. À force de s'imposer des épreuves qu'il pourrait parfois éviter, le Second Prince risquait de finir brisé pour de bon.

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« Dans tous les cas, reprit Amonji, vous avez besoin de vous reposer, votre Altesse. Il se fait tard. »

Haruni y réfléchit un moment, avant de se tourner vers Kuji.

« Va chercher des liens en cuir.

Votre Altesse ?! s'écria le moine avec effarement.

Tu t'en serviras pour m'attacher au lit. Comme ça, je ne risque pas de me gratter durant mon sommeil. »

Indigné par une telle proposition qui était sacrilège à ses yeux, Kuji chercha conseil auprès d'Amonji. Le vieil homme fixa Haruni un moment, puis hocha la tête.

« Hum… je dois pouvoir trouver des cordes, fit le moine.

Pas des cordes, objecta Haruni. La corde brûle. Le cuir résistera mieux. »

Ainsi, même s'il usait de son pouvoir du feu, il serait incapable de se libérer. À son arrivée à Kurojū, à cause de ses crises, Kaname l'avait attaché au lit pendant un long moment. Il n'aimait pas cela, mais mieux valait perdre sa liberté de mouvement que sa conscience en buvant un somnifère.


Pendant que Kuji partait exécuter sa requête, Amonji soupira.

« Votre Altesse, vous êtes trop dur envers vous-même.

Très Saint, je suis dur comme il faut. C'est ma façon de vivre.

Craignez-vous donc de devenir faible si vous vous relâchez un tant soit peu ? »

Cela plongea Haruni dans une profonde réflexion.

« Le moindre relâchement… n'est pas envisageable pour moi, finit-il par dire. Je crois que j'en serais incapable, même si je le voulais ! »

Amonji secoua la tête en soupirant. Kuji revint peu de temps après avec des bandes de cuir épaisses. Il attacha la main droite de Haruni au bord du lit. Sur ses instructions, il lia aussi son corps.

« Au cas où je voudrais utiliser mes dents pour défaire les bandages, » expliqua l'adolescent.

Les mains tremblantes, Kuji obéit, la mort dans l'âme. Il demanda pardon aux Dieux dans son cœur.

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Ainsi ficelé, Haruni ne pouvait pas céder à la tentation de se gratter le bras et n'avait pas d'autre choix que de supporter la démangeaison. Le Grand Prêtre se retira. Quant à Kuji, il s'allongea sur une paillasse au sol un peu plus loin.

« Appelez-moi s'il vous faut quoi que ce soit, » insista-t'il auprès du Second Prince.

Haruni acquiesça. Il ferma les yeux et tenta de se concentrer sur autre chose que son bras. Malgré ses craintes de rester éveillé toute la nuit à cause des démangeaisons, il sombra presque brutalement dans le sommeil, sans doute influencé par les Dieux dont la présence était si forte en ces lieux. Quoi qu'il en soit, il avait bien besoin d'un peu de repos.







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