Comment élever un sacrifice 5 03

Chapitre 3


Comme la distance était grande, il était impossible de se rendre au nord d’une seule traite. Tout en empruntant plusieurs cercles magiques, Nigel parvint à repousser ses pensées sombres. Il allait bientôt revoir son père — sans doute pour la dernière fois — alors il ne pouvait pas lui montrer une tête d’enterrement.

Avec sa migraine qui continuait de le faire souffrir, Nigel parvint près de la cité de Montstein du duché de Magnus.

Non loin de l’établissement, les chevaliers qui étaient déjà avertis de l’arrivée du jeune homme attendaient. Nigel se tendit automatiquement au cas où il verrait un visage qui n’était que trop familier.

« Nous vous attendions, fit un homme.

– Sire Estora. »

Ce fut bien un visage familier qui accueillit Nigel, mais pas celui qu’il redoutait de voir. Roshan Estora. C’était le chevalier qui avait escorté Nigel à la capitale sept ans plus tôt.


« Vous pouvez m’appeler Roshan, comme quand vous étiez petit. »

À en juger par la manière dont l’autre homme souriait et parlait d’un ton léger, il semblait que Luther n’était pas encore en train de mourir. Nigel poussa un soupir de soulagement. Roshan, comme s’il avait remarqué son inquiétude, l’accompagna jusqu’à un carrosse. Il monta avec lui à l’intérieur et ordonna aussitôt au cocher de démarrer.

« Comment va mon père ? demanda Nigel.

– On m’a dit qu’il s’est endormi juste avant que je parte, répondit Roshan. Son état est stable.

– J’ai entendu dire qu’il était dans un état grave.

– C’est vrai, mais vous saviez bien qu’il était gravement malade depuis le début, non ? Cependant, il y a quelques temps, il a dit qu’il a rêvé que vous reveniez. C’est sûrement pour ça qu’on vous a envoyé un message. »


Nigel soupira lourdement à ces paroles.

« J’aurais dû revenir plus tôt…

– Non, jeune seigneur. Vous aviez vos études. Mais c’est bien que vous soyez là maintenant. Il s’est énormément affaibli, alors Léona a dit que ce serait une bonne idée de vous préparer mentalement. »

Il s’était déjà préparé à ça un nombre inimaginable de fois depuis très longtemps. Pourtant, alors que ce moment approchait, il sentit son cœur battre plus vite à cause de l’anxiété.

Il eut bien du mal à retenir les larmes qui lui montaient aux yeux. Alors plutôt que de parler de son père en vain, il se dit qu’il valait mieux parler d’autre chose parce que sinon, les larmes couleraient.

« Comment se fait-il que ce soit vous qui soyez venu me chercher, sire ? Vous devez être déjà bien occupé comme ça, fit-il.

– Tout va bien, la situation au front est sous contrôle. »

Il n’y avait pas la moindre inquiétude ou anxiété sur le visage de Roshan alors qu’il parlait.


C’était le moment d’une grande bataille. Même si cette session avait été répétée cent mille fois, la bataille au front faisait rage. Il n’y avait jamais eu le moindre répit, sauf dans des cas particuliers comme quand Ederta avait été pourchassé.

Mais Roshan ne semblait pas mentir.

« … Tant mieux, » répondit brièvement Nigel avant de regarder par la fenêtre.

Roshan semblait avoir plein de choses à lui dire, mais il finit par refermer la bouche sans rien dire.

Ce fut dans un tel silence que le carrosse entra lentement sur les terres du manoir. Nigel ouvrit la fenêtre pour regarder dehors. Cette scène qui lui avait terriblement manqué mais qu’il n’avait plus voulu revoir en même temps s’offrit à lui.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Comme le temps était passé, le ciel lumineux de l’après-midi avait fait place à un ciel rempli de nuages pourpres. Un vent glacial soufflait, contrastant avec les couleurs chaudes. On était déjà en Juin mais contrairement à la capitale, le temps au nord restait encore un peu froid.

Le carrosse s’arrêta enfin devant le bâtiment principal de l’immense domaine. Nigel remercia rapidement Roshan, puis ouvrit lui-même la porte pour sortir. Le majordome, qui attendait Nigel, s’inclina.

« Bon retour chez vous, jeune maître.

– Oui.

– Le duc souhaite vous voir. »

Nigel monta aussitôt à l’étage en suivant le majordome.

Il y avait trois gardes qui étaient postés devant la porte de la chambre du duc, comme pour être prêts en cas d’urgence. Ils ouvrirent la porte dès qu’ils virent Nigel.


Une odeur âcre empreignait la chambre, qui était pourtant fréquemment aérée et dont se dégageait une énergie tonique. C’était un parfum censé apaiser la douleur. Luther n’avait jamais supporté trop de chaleur mais une fois qu’il était devenu faible et avait dû rester au lit, il n’avait pas cessé d’avoir froid. Du coup, la chambre était aussi chaude qu’en plein été. Nigel retira la cape qu’il portait encore et s’approcha de son père.

Dans le lit immense, le vieil homme dormait comme s’il était mort. Nigel posa aussitôt un doigt sous son nez, inquiet en voyant ce visage endormi trop profondément. Ce ne fut qu’après avoir senti la respiration que Nigel tira une chaise pour s’asseoir à côté de son père.

Luther ouvrit alors les yeux, comme s’il l’avait attendu.

« Père, » appela Nigel en voyant les yeux de son père vagabonder dans les airs.


La lumière réapparut lentement dans les yeux de l’autre homme. Luther tourna la tête pour apercevoir Nigel et sourit doucement. Nigel dissimula de justesse son désarroi en voyant les joues sèches et creusées.

« Nigel, tu es là.

– Oui, père, je suis bien là. »

Quelque chose s’agita sous la couverture qui recouvrait Luther, au niveau des cuisses. Nigel remonta la couverture et prit la main de son père.

Même après que Nigel ait grandi, les mains de Luther étaient plus grandes et fortes que les siennes. Là, elles étaient devenues toutes fines. Quand Nigel toucha cette main où il n’y avait plus que la peau sur les os, il se mordit les lèvres, incapable de retenir son bouleversement.

« Je suis heureux, » murmura lentement Luther en serrant fort la main de son fils.

Contrairement à avant, c’était une prise dont on pouvait facilement se dégager juste en secouant la main.


Nigel hocha la tête, essayant à tout prix de retenir les larmes qui menaçaient de couler.

« Nigel, mon fils. Je suis heureux de te voir en bonne santé.

– Oui, je vais bien. Je ne suis même pas tombé malade ces deniers temps. Et aujourd’hui, on a arrêté un marchand d’esclaves clandestin. »

Alors que Nigel racontait ça rapidement, Luther eut un léger sourire.

« Oui… C’est bien, Nigel. C’est très bien.

– Oui…

– Ne pleure pas.

– … »

Il avait pourtant essayé de se retenir, mais les larmes avaient fini par couler. Ce ne fut qu’ensuite qu’il fut envahi par les remords.

Bien qu’il n’était pas son vrai fils, il s’accrochait à Luther sans la moindre gêne. De toute manière, si c’était bel et bien la dernière session, alors c’étaient les derniers moments qu’il allait passer avec Luther.

Mais même si le temps revenait en arrière, Nigel ne serait pas resté au duché.

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Se sentant triste et coupable à cette pensée, Nigel baissa la tête. Il laissa libre cours à son chagrin qu’il avait refoulé depuis qu’il avait appris pour son père et il se mit à pleurer en posant la tête sur le torse de Luther. L’homme tapota d’une main le dos de son fils qui pleurait sans faire de bruit.

Quand Nigel se calma un peu après avoir pleuré un long moment, Luther tenta de se redresser. Nigel renonça à l’en dissuader et l’aida. Cela aurait été absolument impossible pour Nigel de soulever Luther s’il avait conservé son corps solide d’antan, mais il avait perdu beaucoup de poids depuis.

Luther s’assit avec un oreiller calé dans son dos, puis il tendit la main vers la bassine d’eau sur la table de chevet. La bassine et la serviette étaient prévues à la base pour sa propre toilette.


« Je vais m’en occuper, fit aussitôt Nigel. Que voulez-vous ?

– Je vais laver ton visage.

– Je peux le faire.

– Laisse faire ton père parce qu’il en a envie. »

Nigel ne voulait pas que son père fasse des efforts inutiles, mais il ne pouvait pas non plus l’en empêcher.

« Alors laissez-moi au moins essorer la serviette pour vous. »

Luther hésita un moment, puis accepta. Avec sa force actuelle, il aurait bien du mal à presser suffisamment le linge pour qu’il ne soit pas trop mouillé.

Nigel tendit la serviette humide à son père et approcha calmement son visage. Luther ressuya méticuleusement le visage du jeune homme. Il passa le linge sur ses joues et frotta doucement les yeux rouges et enflés. Normalement, il n’avait jamais eu à prendre soin de quelqu’un de toute sa vie, mais ses gestes n’étaient pas aussi maladroits que Nigel aurait cru.


« Quand tu étais petit, je lavais souvent ton visage et ton corps comme ça, » fit Luther d’un ton nostalgique.

En fait, ce n’était pas son corps que Luther avait lavé, c’était celui du Nigel d’origine qui était à présent parti. Nigel hocha la tête, ignorant la culpabilité qui enfonçait ses épines dans son cœur.

« … Oui.

– Tout le monde disait que tu étais bien trop petit et trop faible pour survivre durant l’enfance. Mais à présent que je te vois devenu si grand, je suis heureux. »

Nigel, qui s’était calmé, hocha la tête tranquillement. Comme toujours, l’envie de révéler la vérité bouillonna au fond de sa gorge pendant un moment avant de disparaître. S’il avouait maintenant la vérité à Luther, cela ne ferait que faire souffrir l’autre homme.


Nigel sourit donc avec le visage de son fils bien-aimé.

« C’est entièrement grâce à vous, père. Merci pour tout.

– Bien… »

Luther avait l’air fatigué d’un coup. Nigel le rallongea dans le lit. Une fois confortablement installé, Luther soupira longuement et prit la main de son fils.

« Ne pleure pas trop. C’est peut-être un peu tôt, mais la dernière heure finit par sonner pour tout le monde.

– Père…

– Je peux dire que je n’ai pas de regret. Ces derniers temps, le récit de tes exploits se répand partout sans qu’il n’y ait besoin de gens pour les raconter exprès. Je suis très fier de t’avoir pour fils. »

C’était des paroles de louange mais en même temps, cela ressemblait à des dernières paroles. Nigel avait eu beau se préparer à l’idée de la mort de Luther, il redoutait encore maintenant ce moment.

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Toutefois, il hocha docilement la tête afin de ne pas accabler davantage son père.

« Va te reposer, Nigel, conseilla ce dernier.

– Mais…

– Je ne suis pas si affaibli au point de partir pour le grand voyage ce soir.

– Vous devez me le promettre ! insista Nigel.

– Bien sûr, le fait de revoir ton visage m’a redonné des forces.

– Alors je vais rester jusqu’à ce que vous vous endormiez.

– Oui, si tu veux. »

Luther ferma les yeux sans chercher à le dissuader. Il ne tarda pas à s’endormir, sans doute parce que cela l’avait beaucoup fatigué de bouger un peu. Nigel ressuya les larmes qui lui étaient de nouveau montées aux yeux, puis se leva en chancelant.


* * *


Le médecin rattaché au manoir, Léona, attendait devant la porte. À la base, elle avait été embauchée pour s’occuper de Nigel. Cependant, alors que Nigel grandissait, sa santé n’avait fait que s’améliorer tandis que celle de Luther ne faisait que décliner. Au bout du compte, elle était restée au manoir à titre permanent. Étant devenue récemment le médecin personnel de Luther, elle inclina la tête.

« Cela faisait longtemps, Léona, la salua Nigel.

– En effet. Je suis ravie de vous voir en bonne santé, jeune seigneur.

– Merci. Mais dites-moi plutôt comment va mon père ?

– Je suis désolée, » fit la femme en s’inclinant bien bas.

Nigel voulut l’empêcher de s’excuser. Après tout, c’était grâce à elle que Luther avait pu vivre jusque là, lui qui aurait dû mourir un an plus tôt.

« Non, ce n’est pas grave. Vous êtes médecin, pas dieu. »

Léona acquiesça avec réticence. Elle avait bien conscience qu’il y avait certaines choses au-delà de sa portée, mais elle semblait avoir du mal à l’accepter.


« Je ne sais pas comment vous le dire, mais il est juste faible et ne souffre pas trop, fit-elle.

– Je comprends. Je suis content qu’il ne souffre pas, assura Nigel.

– Oui… »

Tout en parlant, elle avait gardé les yeux sur le profil de Luther qui dormait. Son regard se posa ensuite sur Nigel. Le jeune homme souffrait de migraine avant de venir, alors il ne devait pas avoir bonne mine. Léona fronça les sourcils.

« Jeune seigneur, vous n’avez vraiment pas l’air bien. Veuillez vous reposer. C’est bien de prendre soin des autres, mais vous devez aussi vous occuper de vous.

– Oui.

– Qu’est-ce que vous avez ? insista le médecin.

– Je ne suis pas malade, c’est juste une légère migraine.

– Alors je vais vous préparer un remède contre ça. Buvez-le, mangez un peu et allez vous coucher, c’est compris ?

– Oui, » répondit calmement Nigel.

Il la salua et retourna dans sa chambre pendant qu’elle restait veiller sur Luther.

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* * *


Nigel aurait bien aimé rester plus longtemps avec Luther, mais son reflet dans le miroir n’avait vraiment pas bonne mine. Il ne voulait pas inquiéter son père jusqu’au dernier moment, alors il comptait prendre une bonne nuit de sommeil afin de se montrer le lendemain avec un air frais et sain. Mieux valait éviter de s’appesantir sur l’avenir pour le moment.

Sa chambre n’avait pas trop changé depuis la dernière fois où il était venu. Un bain chaud avait été préparé à son intention pendant le court moment qu’il avait passé avec son père. S’il se plongeait maintenant dans l’eau chaude, il se disait qu’il allait s’endormir dès qu’il sortirait du bain, sans même pouvoir attendre la nourriture ou le médicament…

Malgré ses hésitations, il s’immergea tout de même dans l’eau bien chaude. Une odeur florale émana des sels de bains qui s’étaient dissous dans l’eau. C’était un parfum assez fort, mais l’eau chaude fit clairement s’envoler la fatigue qui avait envahi son corps et dont il n’avait même pas eu conscience.


Nigel, qui avait un peu piqué du nez, se réveilla quand il entendit toquer à la porte. Il n’avait pas dormi longtemps, puisque l’eau du bain n’était pas froide mais si cela avait continué, il se serait probablement noyé ou bien il aurait pris froid. Nigel se redressa dans l’eau, puis prit le temps de se laver sans se soucier de la personne qui continuait de toquer.

Nigel sortit en enfilant uniquement un peignoir. Il fronça les sourcils en voyant le domestique qui s’était permis d’entrer. Dans la chambre dont les lumières n’étaient même pas correctement allumées, le serviteur s’inclina et fit avec une politesse feinte :

« Le duc de Magnus demande à vous voir.

– Bien, » répondit sèchement Nigel.

Il agita la main pour faire partir cet homme. Malheureusement, le serviteur resta campé sur ses positions.


« Il-il faut que vous veniez tout de suite… insista-t’il.

– Dehors.

– Jeune seigneur.

– Je t’ai dit de t’en aller !

– Il faut vraiment que vous veniez le voir. »

Nigel lâcha un léger ricanement. Peu importait que cela faisait longtemps qu’il avait quitté le manoir, peu importait qu’il avait totalement renoncé à devenir duc, Nigel restait clairement un descendant direct du duc.

Est-ce que la discipline ici s’était relâchée au point qu’on ignorait les ordres directs de Nigel ? Ou bien Nigel avait-il seulement l’air aussi faible ?

Malgré le regard noir du jeune homme, le serviteur ne broncha même pas.

Dois-je faire venir un garde pour le chasser d’ici ? Mais si j’appelle un soldat, ne va-t’il pas ignorer aussi mes ordres ?

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Avant que Nigel, perdu dans ses réflexions, ne puisse aboutir à une conclusion, un nouveau visiteur se présenta. Cette fois, l’homme ouvrit la porte et entra dans la chambre sans hésitation.

Le visage de Nigel s’assombrit en voyant cet invité non désiré qui se permettait d’entrer à sa guise.

Une silhouette large et solide d’homme, comme dans les souvenirs de Nigel, se projeta dans la pièce, éclairée par la lumière du couloir. L’homme devait être venu en vitesse car il y avait encore du sang qui recouvrait un peu partout son armure noire. Une pression aussi écrasante qu’une montagne envahit aussitôt l’atmosphère.

« Ah, mon seigneur le duc… ! »

Le visage du serviteur s’illumina aussitôt en voyant son maître. Ce devait sûrement être un serviteur personnel du duc de Magnus. Se fiait-il entièrement à son maître et dédaignait-il le fils précédent du duc ?


Cependant quand le duc regarda son employé, puis Nigel, son visage se tordit d’une sombre grimace. Il tira le serviteur par le bras avec force, comme s’il venait de voir un cafard répugnant. Puis il projeta dans les airs le serviteur adulte qui s’écrasa contre le mur du couloir. On put entendre un cri de stupéfaction.

Avant que Nigel n’ait eu le temps de réagir, la porte se referma dans un violent claquement. Les yeux sombres de l’homme qui venait de projeter rudement le serviteur parcoururent le corps de Nigel. Ce ne fut qu’à ce moment que Nigel se rendit compte qu’il était habillé bien trop léger, ne portant qu’un peignoir.

« Nigel. »

Le jeune homme, effrayé par la pression violente, recula d’un pas sans même s’en rendre compte. Il ne put aller bien loin car son dos toucha le mur.

L’homme s’approcha lentement de lui et passa simplement un bras autour de sa taille. Une forte odeur de sang émana suite à cette étreinte à laquelle Nigel ne pouvait pas résister. L’homme enfouit son visage dans le creux du cou de Nigel qui tressaillit et voulut s’échapper. Cet homme le serra fort dans ses bras pour ne lui laisser aucune occasion de s’enfuir, puis il inspira profondément.

« Tu m’as manqué, Nigel, » l’accueillit Inas comme si de rien n’était.


Note de Karura : Inas est enfin là !

Mais bon, il semble y avoir un certain froid entre eux.







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