Chapitre 23
Malgré ça, Nigel continua à remplir sa jauge de Réussites au fil du temps. Après avoir vécu des dizaines de milliers de sessions, Nigel compléta enfin sa 999 999ème Réussite.
Heureusement, le nombre maximal de Réussites n’augmenta pas après ça. Nigel, qui avait accompli toutes les Réussites, fut récompensé comme il l’avait tant espéré.
Nigel baissa les yeux sur le livre qui était apparu dans ses mains.
Sacrifice. Si on cherchait sa définition, cela voulait dire simplement offrande, renoncement, abnégation, etc.
En même temps, <Sacrifice> était une compétence qui apparaissait régulièrement dans les jeux vidéos. En général, cela consistait à donner sa vie pour sauver un de ses compagnons. Au lieu que le personnage termine avec 0 points de HP, il était ressuscité avec une certaine partie de ses HP restaurés.
Alors pourquoi diable lui donnait-on ça comme récompense ? Les mains tremblantes, Nigel ouvrit le livre.
| Livre de Compétence : Sacrifice |
| En utilisant cette compétence, quelqu’un peut recevoir les attributs uniques possédés par un autre [User] avec son consentement. Cet attribut est alors complètement perdu pour son propriétaire d’origine et ne pourra plus jamais être récupéré. |
| Avant d’employer cette méthode, le maître d’origine de cet attribut et celui qui active la compétence doivent suffisamment comprendre l’attribut en question. Afin d’assurer la meilleure compréhension possible, toutes les restrictions du système sur les conversations seront complètement levées. |
| Après avoir reçu cet attribut, celui qui utilise la compétence et celui qui possédait l’attribut à la base perdront tous les souvenirs liés à ça. |
| Toutefois, celui qui active la compétence héritera d’un minimum de souvenirs qui expliqueront son attribut. Celui qui emploie la compétence considérera ces souvenirs comme les siens. |
| Attribut ciblé : Immortalité sans fin |
| (Quand cet attribut sera transmis, tous les enregistrements antérieurs à cette date seront effacés pour tout le monde, à l’exception du premier user. La session concernée sera numérotée 0.) |
Bien que cela parlait du début à la fin d’un attribut unique, c’était en fin de compte une compétence qui visait l’<Immortalité sans fin> de Nigel. Cela revenait à transmettre à quelqu’un d’autre la capacité de se rappeler de ce monde qui ne cessait de se répéter et de réchapper ainsi à ces régressions usantes.
« Ah, aaah… »
Nigel trembla. Après des répétitions sans fin, il avait enfin trouvé une sorte de salut.
Ce n’était pas non plus complètement parfait. Quelqu’un d’autre allait continuer les répétitions et Nigel serait pris à son tour dedans, mourant et revenant à la vie. Il serait comme les personnes qu’il avait tuées jusque là en se disant qu’il ne s’agissait que des personnages d’un jeu…
Mais je suppose que c’est quand même bien. Du moment que je peux arrêter ces répétitions.
C’est quoi le problème avec la mort ? Au moins, je vais enfin pouvoir tout oublier !
Mais… Si j’oublie tout, je vais aussi oublier Inas.
Son cœur se refroidit aussitôt, mais juste pour un moment. C’était un amour facile à oublier. De toute manière, ce genre d’amour qui ne laissait rien de concret derrière lui n’avait jamais apporté que de la souffrance et de la misère à Nigel.
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
Nigel fut tout excité. Mais il ne pouvait pas employer tout de suite cette compétence.
Contrairement aux autres descriptions des compétences, celle-ci désignait clairement un [User] comme cible. Nigel, qui réfléchissait là-dessus, ouvrit sa fenêtre d’informations.
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Au départ, cela indiquait juste [Fenêtre d’informations principale du personnage] mais désormais, le mot [User] était ajouté au-dessus.
Nigel se sentit un peu mal à l’aise parce que tout cela semblait si précipité, mais il n’avait guère le choix. Du coup, il négligea la sensation étrange que lui avait procurée ce mot de User.
Dans tout les cas, il n’avait qu’à trouver quelqu’un comme lui qui avait le mot [User] au-dessus de sa fenêtre d’informations, le convaincre et lui transmettre son attribut. S’il disait à l’autre qu’il pourrait ainsi gagner un immense pouvoir, l’autre personne allait plus que certainement accepter. Et sinon, Nigel pouvait toujours le plonger dans le malheur et le désespoir dans la session suivante, puis lui proposer ça comme le moyen d’être sauvé.
Nigel pensait donc au départ que ce serait facile. En plus, il avait trouvé un [User] tout près de lui. Mais comme cette personne ne convenait pas pour qu’il lui transmette son attribut, il alla chercher quelqu’un d’autre qui serait plus convenable.
Mais il eut beau chercher et chercher, il ne trouva pas d’autres User.
Dans la session suivante, il conquit le royaume dès le début et força toute la population à défiler devant lui. Malgré ça, il ne put trouver aucun autre [User]. Il fouilla ensuite royaume par royaume, mais il n’y avait nulle trace d’un [User] à qui transmettre son attribut. Il répéta ça une dizaine de fois, s’aventura dans des contrées reculées et rencontra des humains de partout dans le monde. Mais il n’y avait pas d’autre [User].
Ce ne fut qu’à ce moment que Nigel dut accepter la vérité.
Il n’y avait que deux Users dans ce monde, en comptant lui-même.
« Inas Idenbach. »
C’était la première personne dont il avait vérifié la fenêtre d’informations. Il l’avait mis de côté car ce n’était pas convenable. La fenêtre d’informations de celui qu’il aimait et haïssait en même temps avait le même tag de [User] que lui. Bien qu’Inas n’avait pas de numéro comme Nigel, il était bel et bien un User.
En fait, Nigel avait été confus la première fois qu’il avait vu ce mot chez Inas. C’était normal que Nigel soit lui-même catalogué comme un [User] car les joueurs de jeux vidéos étaient souvent appelés des Users.
Mais les Users se trouvaient hors du jeu.
Pourtant, Inas en était un.
Nigel ignorait si Inas était la seule variable qui existait à l’origine dans ce monde ou bien s’il appartenait à un autre monde et était entré dans celui-ci comme Nigel. En tout cas, ce n’était pas un personnage du jeu. Si ça se trouvait, ce monde lui-même n’était pas un jeu. Du coup, les gens que Nigel avait tués n’étaient pas non plus de simples personnages…
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« Ha ha… »
Bon, ce qui était fait était fait. Nigel les avait tués malgré le fait qu’il se sentait coupable. Même en se disait que ce n’était pas bien, il avait petit à petit perdu toute hésitation.
Ce n’était pas non plus comme s’il ignorait qu’Inas était spécial. Inas était le seul à accepter et changer les événements de ce monde même s’il ne s’en rappelait pas. Il était impossible de résister à un si puissant système rien qu’avec de l’amour. Alors il se pouvait qu’Inas avait toujours été différent des autres depuis le tout début.
Mais quelle importance à présent ? Nigel avait fini par décider de renoncer à lui.
Au moment où Nigel apprit que le seul autre User de ce monde était Inas, sa patience arriva à bout. Il avait passé dix sessions à chercher parmi tous les humains, alors il en avait assez. Il alla directement voir Inas et s’accrocha à lui.
« Inas !
– Seigneur Nigel. »
La session allait bientôt toucher à sa fin. Inas enlaça fortement l’amant avec qui il était depuis presque un an. Nigel fut comme enivré de cette chaleur confortable qui l’entourait et n’hésita pas à dévoiler sa faiblesse :
« Inas, je t’aime. Inas, je… Je me suis dit que toi seul pouvais me sauver…
– Seigneur Nigel ?
– Écoute-moi bien, Inas… »
Nigel sortit le livre de compétence. Pour utiliser le Sacrifice, celui qui voulait employer cette compétence devait pleinement comprendre et accepter la situation. Nigel ne pensait pas qu’Inas allait accepter tout de suite mais s’il insistait encore et encore dans les régressions à venir, Inas finirait par accepter. Comme il l’avait fait jusque là.
L’explication continua des heures et des heures. Nigel se mit à tout raconter sans omettre le moindre détail. C’était la première fois qu’Inas ne se pétrifiait pas en l’écoutant parler de son arrivée dans ce monde, alors Nigel ne put réfréner son enthousiasme. Il voulait qu’Inas sache tout de lui au moins une fois.
Afin de convaincre Inas, qui se montrait sceptique au départ, Nigel détruisit la capitale et massacra des gens dans le but de montrer sa force inimaginable pour un humain. Sans surprise, Inas fut ébahi par ce pouvoir que Nigel n’était pas censé détenir et il accepta très vite les explications du jeune homme. Tandis qu’il contemplait les ruines devant eux, son visage arbora un air très grave.
« Alors comme ça… Cela fait des dizaines de milliers d’années que le seigneur Nigel souffre et moi, je peux prendre cette souffrance à sa place.
– C’est bien ça. Tu vas m’aider ?
– Bien sûr que je vais vous aider. C’est mon souhait le plus cher. »
Nigel lâcha un rire devant cette réponse qui venait si facilement. Il n’arrivait pas à croire que les choses allaient pouvoir s’arranger aussi simplement.
« Merci… »
Malgré ça, Nigel eut tout de même des scrupules à donner le livre à Inas. En dépit de sa détermination à tromper et exploiter Inas sans hésitation, ses mains tremblaient et il n’arrivait pas à bouger.
En fait, ce n’était pas bien du tout.
Il aimait sincèrement Inas. Il s’était amusé avec lui, l’avait traité de fantôme ou d’ensemble de données, pourtant il l’aimait de tout son cœur. Inas avait été présent pour lui dans chacune de ces dizaines de milliers de répétitions.
Une fois qu’il aurait transmis son éternité, Inas allait également hériter de la souffrance de Nigel. Il allait répéter et répéter encore les sessions, se prenant pour un humain piégé dans un jeu vidéo. Il allait souffrir autant que Nigel, voire plus.
Mon bien-aimé Inas.
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« J-je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas, Inas. Non, je ne peux pas…
– Seigneur Nigel.
– Tu vas souffrir. Tu vas devenir fou. Comme moi… »
Un jour, tu me haïras. Tu me prendras dans tes bras comme je l’ai fait et tu me regarderas de haut comme un ensemble de données qui ne pourra jamais changer. Et si par miracle, tu venais à te rappeler de ce moment, ce sera encore plus terrible : parce que je t’aurai trahi.
Nigel ne put dire la moitié des mots qui lui vinrent à l’esprit. Il fondit en larmes et respira avec du mal. Il était en proie à un affreux dilemme.
« Seigneur Nigel. Donnez-moi ce livre, » fit son amant bien trop gentil.
Inas lui prit le livre des mains. En fait, Nigel aurait très bien pu retenir ce livre avec sa force pour l’empêcher d’être pris. Contrairement aux apparences, les stats de Nigel étaient à présent bien plus élevées que celles d’Inas.
Mais il se laissa prendre le livre car il n’était pas sûr de pouvoir le garder jusqu’au bout.
Nigel sanglota. Il avait cru qu’il serait incapable de transmettre sa souffrance à Inas mais en réalité, il était prêt à la donner à n’importe qui tant il ne se souciait plus de rien d’autre.
Nigel voulait juste la paix. Il voulait oublier. Cela faisait déjà fort longtemps qu’il avait oublié l’envie même de rentrer chez lui. Il avait même oublié la personne la plus importante dans son cœur. Il ne voulait plus être le seul à se souvenir dans ce monde où tout revenait à zéro. Il voulait juste être comme tout le monde.
Ce n’était pas grave si le futur Inas se rappellerait un jour de cet instant, le regretterait et déchiquetterait Nigel en des centaines de milliers de morceaux. Tout ce qui comptait, c’était que cette éternité prenne fin. Tout ce qui comptait, c’était que Nigel oublie tous ces moments…
« Ne fais pas ça… »
Plutôt que sa conscience qui était partie en fumée depuis très longtemps déjà, ce fut son amour pour Inas qui parvint à délier sa langue.
Inas tint le livre d’une main et lui caressa tendrement la joue de l’autre.
« Tout va bien, Nigel. Je vais tenir le coup mieux que toi.
– … Comment ?
– Parce que je le fais pour toi. Contrairement à toi qui n’avais aucun but, je vais vivre ça pour toi. Mon éternité aura un but.
– C’est stupide… Tu ne te rappelleras de rien. Il ne te restera rien, que ce soit moi ou autre chose.
– Ce n’est pas tout à fait vrai. En fait, je me souviens un peu.
– … Quoi ?! »
Inas embrassa le coin des yeux de Nigel qui étaient écarquillés de stupeur. Il lécha les larmes salées et murmura tendrement :
« Parfois, je fais des rêves. Parfois, j’ai des visions qui me viennent quand je suis éveillé. Tu me dis que tu m’aimes, puis que tu me hais. Parfois, tu pleures et tu me supplies de t’aider. Mais je ne peux que te regarder… J’aimerais pouvoir t’aider, mais il n’y a rien que je peux faire. Et je n’arrête pas de maudire encore et encore mon impuissance.
– Comment tu peux te souvenir… ?
– Je n’en suis pas sûr, mais si je devais faire une supposition, c’est parce que nous avons répété ça tant de fois que ça a dû se graver dans mon âme. Mon amour pour toi. »
Il n’y avait aucune preuve… Non, Inas en était certainement la preuve, étant donné qu’il avait accepté sans l’ombre d’un doute les explications folles de Nigel. Même s’il avait été sceptique dans un premier temps, il avait ensuite pleinement accepté cette histoire difficile à comprendre en si peu de temps.
Mais dans ce cas, n’aurait-il pas dû d’autant plus refuser ? Même si Nigel aurait pu simplement lui ordonner d’accepter son éternité, il refusait de prononcer ces mots. Inas se pencha vers lui pour que leurs regards soient au même niveau. Les yeux d’obsidienne du chevalier brillaient avec plus d’affection que n’importe quelle autre couleur.
« Je suis sûr et certain que je t’aimerai à nouveau. Je ne regretterai donc absolument rien, puisque c’est pour toi.
– …
– Alors je t’en prie, dis-moi que tu m’aimes aussi, Nigel. Ce sera un plaisir pour moi que de t’aider juste en faisant ça. »
C’était stupide à dire. Inas allait faire de sa vie un véritable enfer, tout ça pour un simple mot. L’amour. Une émotion sans la moindre substance. Un amour qui ne représentait rien.
Stupide Inas.
Loyal Inas.
Bien-aimé Inas…
Mais en fait, même cet amour avait été créé par Nigel.
C’était lui qui avait aimé et désiré Inas pendant très longtemps. Il l’avait également séduit et taquiné. Au départ, Inas ne le regardait que comme son seigneur mais par la suite, de l’amour naquit dans ses yeux. Nigel l’avait graduellement nourri et élevé avec de l’amour.
C’est moi qui t’ai élevé pour devenir un agneau sacrificiel qui mettra un terme à mon éternité.
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« … Je t’aime. »
Tout en se disant qu’Inas était stupide, Nigel assura de son amour. Un sentiment aussi horrible ne pouvait pas être de l’amour. Quelqu’un qui se déchargeait de ce qui était le plus effroyable pour lui et s’enfuyait ne méritait pas de parler d’amour.
« Ne me pardonne pas…
– Nigel.
– Dorénavant, quoi que tu me fasses… ce sera justifié. Je le mérite bien. Je suis quelqu’un d’horrible tandis que toi, tu es tellement bon… Je ne suis qu’un profiteur.
– Seigneur Nigel.
– Tu peux me frapper, me piétiner et m’insulter des centaines de milliers de fois. Tu peux même me tuer des millions de fois. Je te demande pardon. Tu peux me faire tout ce que tu veux. Même si tu me hais et que tu aimes quelqu’un d’autre… »
Non, je ne veux pas de ça.
C’était une pensée égoïste mais même si Inas venait à haïr Nigel, ce dernier ne voulait pas qu’Inas aime une autre personne. Inas était à lui. Durant ces dizaines de milliers de sessions, Inas était le seul que Nigel avait aimé.
Inas secoua fermement la tête, comme s’il avait oublié le fait que ses souvenirs allaient être effacés.
« Jamais je ne tomberai amoureux d’une autre personne.
– …
– Alors Nigel, aime-moi aussi. Peu importe ce qui arrivera, promets-moi que tu n’aimeras que moi et moi seul. »
Nigel hocha la tête. Un amour éternel, était-ce possible quand les souvenirs disparaissaient ? Mais il valait mieux pour eux deux que Nigel n’évoque pas ses doutes à voix haute. En plus, il voulait sincèrement continuer à aimer Inas pour toujours, si possible.
Des larmes chaudes continuèrent de couler sur ses joues. Tout en ressuyant les larmes de Nigel, Inas activa la compétence.
Une vive lumière s’éleva. C’était le pouvoir de tout effacer dans ce monde pour recommencer à zéro. Ce pouvoir absolu enveloppa Nigel.
Ses souvenirs défilèrent tous d’un coup pour s’effacer petit à petit. Le pouvoir qui avait parcouru le corps de Nigel disparut à son tour. Le visage d’Inas devint incroyablement flou et Nigel tendit la main vers lui, rempli de désespoir et de pitié.
Cependant, une fenêtre apparut tout à coup, bloquant la vue de Nigel. C’était comme s’il n’avait même plus le droit de toucher Inas.
Oublier Inas. Ne plus être capable de le toucher. Tel avait été le choix de Nigel. Il se mit à le regretter. Cependant, même s’il pouvait revenir en arrière, il ferait exactement la même chose et transmettrait son éternité à Inas. Tout en se maudissant pour son affreux égoïsme, Nigel perdit connaissance.
Par delà la lumière, Inas regarda Nigel, qui dormait presque comme un mort. Il le contempla jusqu’à ce qu’un immense pouvoir imprègne son corps et que le monde fut brisé, pour se répéter.
Ce fut ainsi que le sacrifice parfaitement élevé par Nigel obtint l’éternité. Il n’en garda aucun souvenir et il prit les souvenirs d’un autre pour les siens.
Et, toujours amoureux de son seigneur comme il l’avait promis, Inas Idenbach entama sa première session.
Note de Karura : Pauvre Inas et pauvre Nigel !
Du coup, Inas a eu la permission de Nigel de le tuer, l’insulter, le piétiner, etc. Toutes ces choses qui semblaient si horribles et cruelles au départ. On comprend un peu mieux la paranoïa et la cruauté indifférente d’Inas. Lee Jiwoon a fait mille fois pire avant lui.
Dans le titre de ce roman, le mot sacrifice est souvent traduit par victime. Le mot coréen signifie en effet les deux. Et c’est facile de penser que Nigel est la victime élevée par Inas. Sauf que c’est tout le contraire ! Inas est le sacrifice que Nigel a soigneusement élevé.
Bon, vous pensez que ça y est, toutes les révélations sont passées ? Toujours pas ~
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