Le méchant est outrageusement beau 124

Extra 1 partie 3


Le nouveau disciple Luo Shisan était vraiment monté en flèche : d’un inconnu, il était devenu le disciple de Yue Wuchen. Cela engendra pendant des jours de nombreuses discussions animées parmi les disciples de la Montagne de la Tombe du Vent.

Ils se demandaient tous si Xu Xingzhi ne serait pas tombé en défaveur.

Après tout, ce dernier avait attendu six mois après son entrée dans la secte avant d’avoir l’honneur d’être nommé premier disciple. Et même grand frère martial Xu ne jouissait pas de l’honneur de loger dans le même palais que son maître, contrairement à Luo Shisan.

En songeant à tout ça, tout le monde lançait des regards compatissants à Xu Xingzhi.

Cependant, ce dernier ne se rendit pas du tout compte de ça. Il transporta joyeusement les affaires et la literie d’une personne hors du palais des disciples, puis les transporta dans le nouveau palais qui n’était séparé que d’un mur du sien.


Après que Yue Wuchen ait installé Sa Luo dans son propre palais et demandé à Guang Fu de superviser ses études, il régla les diverses affaires en cours de la montagne. Puis il sortit pour voir Xu Xingzhi avec une jarre en jade dans sa manche. Il vit alors que la porte du palais de Xu Xingzhi était ouverte, mais avec personne à l’intérieur. Par contre, il y avait des voix en provenance de la cour d’à côté à travers le mur attenant.

Yue Wuchen s’approcha de ce mur avec la jarre dans ses bras et écouta attentivement.

Xu Xingzhi avait retiré sa tunique extérieure pour ne garder que la première couche. Il était agenouillé sur le lit et époussetait rapidement le plafond pour Xu Pingsheng.

La couverture fraîchement lavée et séchée était moelleuse et douce. Il s’en échappait un léger parfum chaud. Cela faisait ressembler à un peu à un foyer ce palais vide qui n’avait pas servi depuis des années.


Xu Pingsheng était debout près du lit et il fit d’un ton mal à l’aise :

« Arrête un peu ça. Je ne suis pas invalide, je n’ai pas besoin de ton aide. »

Xu Xingzhi sauta du lit, son front couvert d’un peu de sueur. Comme il tenait le plumeau recouvert de diverses poussières et autres à deux mains, il ne pouvait pas ressuyer sa sueur. Du coup, il se servit de ses épaules pour l’essuyer rapidement.

« C’est bon. Je suis content de faire ça pour mon grand frère. »

Xu Pingsheng n’était vraiment pas à l’aise.

Bien sûr, devenir un disciple de maître Qing Jing était une chance immense qu’il n’aurait jamais imaginé avoir un jour, même dans ses rêves les plus fous. Depuis qu’il avait reçu la notification, son esprit n’avait cessé d’être troublé. Il se demandait ce qu’il pouvait bien avoir de spécial pour être traité avec autant de faveur par le maître Qing Jing.

Après réflexions, il avait commencé à se dire que ce devait être Xu Xingzhi qui avait soufflé cette idée à l’oreille de son maître.


Mais quand il avait vu que Xu Xingzhi avait été encore plus surpris que lui, cela l’avait rendu encore plus confus. Il ne put s’empêcher de lui demander :

« Pourquoi est-ce que maître Qing Jing m’accepte comme disciple ? Tu as une idée ? »

Xu Xingzhi prit un plumeau et se mit à nettoyer la poussière avec enthousiasme. Ce faisant, il répondit :

« Je n’en sais rien. Mais grand frère a toujours travaillé cent fois plus dur que les autres disciples. Peut-être que le maître a remarqué tes efforts acharnés quand il a observé l’entraînement des disciples. »

Tout cela était dit du plus profond de son cœur. Xu Pingsheng ne put supporter ses louanges sincères et son visage devint brûlant.


Avant ça, il s’était dit qu’il y avait un fossé naturel irréparable entre Xu Xingzhi et lui, et que tous les deux n’appartenaient plus au même monde. À présent que ce fossé naturel avait été subitement comblé, il se disait que ce serait trop éhonté de continuer à se montrer froid et distant envers son petit frère comme il l’avait fait jusque là. D’un autre côté, s’il se montrait subitement amical envers lui, ça ferait bizarre.

Pendant qu’il débattait intérieurement, Xu Xingzhi avait déjà nettoyé les tables, les chaises, les fenêtres et les tabourets sans perdre de temps. Il s’étira, puis s’assit sur le bord du lit, ses deux longues jambes pendant de chaque côté du matelas en hauteur. Il fit avec un sourire charmant :

« Grand frère, si je n’arrive pas à dormir en pleine nuit, je peux venir ici pour te parler ?

– Il y a des règles dans la secte, répondit directement le jeune homme. Quand c’est l’heure de dormir, on ne doit pas aller voir des gens comme ça. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Dès qu’il eut prononcé ces paroles de refus, il le regretta aussitôt.

… Avant, plus Xu Xingzhi cherchait à se montrer gentil avec lui, plus il lui résistait et à chaque fois, les deux frères se séparaient sur une dispute. À présent qu’ils pouvaient parler sur un pied d’égalité, Xu Pingsheng n’arrivait toujours pas à se retenir de prononcer des paroles dures.

Fort heureusement, son petit frère était né avec une carapace contre la honte qui était intouchable par l’épée ou la lance. En souriant, Xu Xingzhi posa ses coudes sur le montant du lit et fit en posant son menton sur ses coudes :

« Ce n’est pas toi qui viendras me voir, c’est moi qui grimperai le mur. »

Xu Pingsheng détourna la tête.

« C’est toi qui vois. Je me moque bien que tu grimpes ou pas le mur. »

Voyant que l’attitude de son grand frère s’était radoucie, Xu Xingzhi fut transporté de joie. Après avoir soufflé un peu, il continua à déballer les affaires de Xu Pingsheng avec enthousiasme.


Sans doute pour bien montrer l’importance de son nouveau disciple, Qing Jing lui avait donné de nombreux trésors. Chacun d’eux était un objet spirituel des plus précieux que Xu Pingsheng n’aurait jamais imaginé posséder un jour.

Même Xu Xingzhi s’écriait de temps en temps :

« Le maître t’a donné tellement de pierres spirituelles de première classe, ah. Il ne m’en a jamais donné autant ! »

Xu Pingsheng déposait les objets dans la pièce sans rien dire, mais il était surpris par ces marques de faveur.

Qing Jing se montrait tellement bon envers lui alors à partir d’aujourd’hui, il allait travailler encore plus dur afin de ne jamais décevoir les attentes de son maître.


Très vite, il aperçut du coin de l’œil le jeune adolescent affairé derrière lui.

Si un jour il pouvait surpasser Xu Xingzhi alors en tant que grand frère, il serait capable de redresser son dos et de bien le discipliner. Quels que soient les désastres et les troubles que causerait cet enfant sauvage, il pourrait les résoudre au lieu d’enrager vainement face à sa propre impuissance et d’essuyer échec après échec.

En songeant à ça, le coin des lèvres un peu tombantes de Xu Pingsheng s’étira légèrement vers le haut.


* * *


Après avoir terminé de nettoyer le nouveau palais de Xu Pingsheng, Xu Xingzhi retourna dans ses quartiers.

Quand il entra dans sa cour, rempli de joie, il aperçut une silhouette d’orchidée et d’arbre de jade en train de faire les cent pas dans sa cour.

L’homme contemplait chaque coin et recoin du palais. Il toucha les lattes de la galerie couverte, les cadres des fenêtres et même les cloches en cuivre suspendues sous les auvents furent caressées une par une. L’homme arborait une expression égarée, comme s’il déplorait une perte.

Dès qu’il entendit les bruits de pas derrière lui, l’homme tourna la tête et eut un doux sourire.

« Xingzhi, tu es rentré ? »


Xu Xingzhi crut que son maître était venu le trouver pour une raison importante, alors il s’empressa de le rejoindre et fit :

« Désolé, maître, j’étais juste à côté pour aider Xu… petit frère martial Xu à ranger ses affaires. Vous attendez depuis longtemps ? »

Yue Wuchen, qui avait attendu dans les ténèbres pendant plus de dix ans, marqua une pause avant de répondre doucement :

« … Non, pas très longtemps. »

Après ça, il sortit la jarre en jade de son col.

« Xingzhi, et si on buvait ?

– … Maintenant ? En pleine journée ?

– En, nous sommes en pleine journée, fit tendrement Qing Jing. Mais ton maître veut quand même boire avec toi. »

Puisque le maître l’invitait, Xu Xingzhi n’allait naturellement pas refuser.

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Il voulut qu’ils s’installent autour d’une table en pierre à l’extérieur afin de boire ensemble, mais Yue Wuchen le força à s’asseoir sur les escaliers devant son palais.

Une fois que les deux furent assis côte à côte, il expliqua :

« Comme ça, nous sommes plus proches. »

Le cœur de Xu Xingzhi se réchauffa et il se rapprocha un peu plus du côté de Qing Jing.

Les deux remplirent des coupes et burent plusieurs tournées. Pendant ce temps, Qing Jing resta silencieux et se contenta uniquement de boire avec un sourire aux lèvres. C’était comme s’il appréciait pleinement le plaisir de boire avec son disciple.

Xu Xingzhi lui rappela :

« Maître, vous buvez beaucoup. »

Qing Jing agita la main.

« Continue. C’est parce que je suis heureux. »


Puisque le maître était heureux, Xu Xingzhi n’avait naturellement aucune raison de s’opposer à son souhait. Il lui remplit une nouvelle coupe.

Qing Jing porta la coupe à ses lèvres et demanda doucement :

« Tu n’es pas trop fatigué d’avoir aidé à ranger ses affaires ?

– Pas du tout, ah. »

Dès qu’il était question de Xu Pingsheng, Xu Xingzhi affichait une admiration enfantine, une expression rare chez lui.

« … Maître, pourquoi avez-vous songé à prendre petit frère martial Xu comme disciple ?

– C’est un brave garçon, » répondit laconiquement Qing Jing.

… Il lui manquait juste quelqu’un pour bien le guider. Il n’avait pas à attendre de payer un prix aussi tragique pour mûrir enfin.

« Maître, vous avez vraiment de grandes attentes pour petit frère martial Xu. »


Après être transporté de joie, Xu Xingzhi repensa aux nombreuses pierres spirituelles de première classe qu’il venait de voir chez son grand frère. Il fit exprès de plaisanter :

« Mais ne soyez pas trop partial envers lui, sinon je vais me sentir vexé. »

À sa grande surprise, son maître leva la main pour lui caresser la nuque dès qu’il entendit ça. Il lui fit ensuite pencher la tête sur le côté pour la poser sur son épaule.

« Ce ne sont que des possessions matérielles sans la moindre importance. Tu peux en avoir autant que tu veux. Quoi que veuille Xingzhi, le maître le lui donnera. »

Pris par surprise, Xu Xingzhi commença à soupçonner que le maître ne supportait pas si bien l’alcool que ça : il était déjà ivre après juste quelques verres.

Qing Jing demanda de nouveau d’un ton doux :

« … Qu’est-ce que Xingzhi veut ? »


L’adolescent réfléchit un moment, puis se plia à ses paroles et répondit en souriant :

« Dans ce cas, Xingzhi veut une vie tranquille pour son maître, la paix et la joie pour les quatre grandes sectes… et une belle épouse pour lui. Le maître peut-il me donner ça ? »

Qing Jing sourit à son tour.

« Bien, ton maître en prend bonne note.

– Alors nous avons un arrangement, ah. »

Xu Xingzhi remua un peu pour se libérer de l’étreinte de son maître, mais Qing Jing le serrait très fort, comme s’il s’agissait de son plus précieux trésor et que rien ni personne ne pourrait le convaincre de le lâcher.

Xu Xingzhi renonça alors à bouger.

Son maître agissait fréquemment de manière absurde quand il était ivre, alors Xu Xingzhi pouvait bien se laisser cajoler par lui comme un enfant.

… En plus, l’étreinte de Qing Jing était vraiment très chaleureuse.

Qing Jing baissa ses longs cils et pencha la tête au-dessus de celle de son disciple. Il promit d’une voix grave :

« … En, ce sera fait. »


* * *

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Pendant que le maître et son disciple étaient en train de boire ensemble, les rumeurs qui se répandaient à l’extérieur repartirent de plus belle, prenant cette fois une direction encore plus étrange.

— Cela avait commencé avec Xu Xingzhi, un gamin des rues qui était pourtant devenu premier disciple. Ensuite, Qing Jing avait accepté comme second disciple un gamin à la peau foncée dont on ignorait les origines. Puis il avait pris comme troisième disciple un disciple externe au talent médiocre. En voyant à présent qu’un autre otage Démoniaque allait venir occuper le rang vacant de quatrième disciple, il était inévitable que certains disciples se plaignent. Qu’est-ce que Qing Jing recherchait précisément dans ses disciples ? L’ancienneté ? Le bois dont ils étaient faits ? Un don naturel ?

Après avoir examiné la situation sous toutes ses coutures, tout le monde conclut qu’apparemment, ces trois personnes n’avaient rien du tout en commun, hormis leur belle apparence.

Se pouvait-il que Qing Jing acceptait des disciples en se basant uniquement sur leur beauté ?

L’arrivée du quatrième disciple ne fit que renforcer cette conjecture.


En ce beau jour de printemps, l’otage du Dao Démoniaque fut conduit par l’entrée principale de la Montagne de la Tombe du Vent aux yeux de tous.

Il portait une tunique toute blanche, ce qui symbolisait la pureté et le vide de son corps.

Tous les disciples qui étaient en rangs sur la place jetèrent un coup d’œil. Dès qu’ils virent l’apparence de ce garçon, ils applaudirent mentalement à l’unisson.

Bien que cet otage était encore jeune, on pouvait déjà voir son allure remarquable et élégante, aussi beau et gracieux que du jade, une fois qu’il aurait grandi. Le plus impressionnant était qu’il se dégageait de lui un calme exceptionnel vu son jeune âge. Il ne montrait aucune panique à se retrouver sous les regards de tous. Toutefois, il était bien trop maigre, avec des os fins à ses jambes et ses bras. Il ne semblait pas très bien nourri.


Celui que le Dao Démoniaque allait envoyer comme otage n’était bien entendu pas quelqu’un de précieux. Cependant, debout devant l’otage et marchant avec lui, Nian Zai avait le visage très pâle.

Bien évidemment, ce n’était pas parce que son cœur souffrait pour le fils d’une concubine à qui il n’avait pas prêté attention depuis sa naissance.

Comme c’était honteux d’envoyer un otage aux quatre grandes sectes, Nian Zai avait naturellement voulu régler cette affaire le plus discrètement possible.

Liu Yunhe était le plus ancien des disciples de Sa Luo. Il était réputé pour sa capacité à gérer des affaires et le fait qu’il n’hésitait pas à employer des moyens féroces. Comme on ignorait ce qu’il était advenu de Sa Luo, Nian Zai n’avait pas voulu gâcher un tel talent et à présent, Liu Yunhe était sous ses ordres. Alors à la base, Nian Zai avait eu l’intention d’envoyer Liu Yunhe à la Montagne de la Tombe du Vent pour régler cette affaire, sauf qu’il avait reçu une lettre de Qing Jing quelques jours avant.

Il n’y avait que deux ou trois lignes, pourtant Nian Zai les avait contemplées pendant plus d’une tasse de thé.


En voyant son air morose, Liu Yunhe s’était rendu compte que quelque chose n’allait pas.

« Maître, qu’y a-t’il ? »

Nian Zai lui tendit le bout de papier, l’air sombre.

« Yue Wuchen veut que je vienne en personne pour accompagner l’otage. Il veut convier les quatre grandes sectes pour organiser une cérémonie de disciple en grandes pompes ! »

Liu Yunhe ouvrit de grands yeux, puis froissa rageusement la lettre. Il fit d’un ton furieux :

« C’est tout bonnement un affront ! »

Le Dao Démoniaque avait été vaincu par les quatre grandes sectes et comme toujours, le vainqueur était roi et le vaincu était hors-la-loi. Il n’y avait donc rien à dire contre le fait que Nian Zai escorte l’otage afin de montrer ses intentions de faire la paix. Pour Liu Yunhe, c’était déjà une immense concession. Mais ce Yue ne semblait pas se rendre compte de la faveur que lui faisait déjà Nian Zai : non seulement il voulait organiser une cérémonie de disciple mais en plus, il fallait que ce soit fait en grandes pompes ! N’était-ce pas un camouflet flagrant pour le Dao Démoniaque ?

Mais ils étaient actuellement en piteuse posture. Voulaient-ils vraiment faire toute une histoire juste pour ce petit détail d’accompagner un otage ?

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Nian Zai s’assit sur le divan et grinça des dents un bon moment, perdu dans ses pensées. Puis il leva une main et désigna la lettre en boule qui avait été balayée par le vent en bruissant.

« … Ramasse-la. »

Liu Yunhe en resta stupéfait.

« …

– Prépare de l’encre et du papier, je vais répondre. »

Nian Zai pressa ensuite quelques mots entre ses dents serrées. :

« Que la Montagne de la Tombe du Vent organise seule la cérémonie de disciple, il est inutile de rassembler toutes les quatre grandes sectes ! »


Quand il reçut la lettre de réponse cordiale de Nian Zai, Yue Wuchen ne fit pas d’histoires.

Il ne voulait pas humilier Nian Zai devant les quatre grandes sectes. Ce serait encore pire s’il y avait trop de pression et cela pourrait inciter Nian Zai à avoir des idées de révolte au milieu de sa colère et de sa honte.

La raison pour laquelle Yue Wuchen avait suggéré de rassembler les disciples des quatre grandes sectes et d’organiser une cérémonie de disciple, c’était juste pour demander un prix exorbitant et rendre ensuite de l’argent.

Son véritable but était de bien indiquer le statut de Jiu Zhideng.


Dans sa vie précédente, le jeune Jiu Zhideng était arrivé en toute discrétion. Yue Wuchen était même ivre à ce moment-là et ne s’était guère soucié de faire escorter l’otage par le seigneur du Dao Démoniaque.

Quand il était redevenu sobre, il y avait un petit cultivateur taciturne de plus sur la montagne.

Et même après avoir éveillé son sang de Démoniaque, Jiu Zhideng avait continué à avancer en silence, comme un caillou lancé dans un étang profond qui n’était pas digne de provoquer ne serait-ce qu’une moitié de remous dans le cœur des gens.

Mais cette fois, Yue Wuchen avait bien l’intention de provoquer des remous et de faire savoir aux gens du Dao Démoniaque que ce garçon avait franchi les portes de la Montagne de la Tombe du Vent, traversé la salle principale et qu’il était inscrit sur la liste officielle des disciples. Comme ça, le Dao Démoniaque n’oserait même pas songer à le forcer à revenir.


* * *


En cet instant, Yue Wuchen se trouvait sur la tribune haute, portant une tunique blanche très pure et un guan en forme de fleur de lotus dans les cheveux. Voyant que l’otage était déjà arrivé au pied des marches et s’était arrêté, il fit signe des yeux à Xu Xingzhi qui se trouvait à côté de lui.

L’adolescent comprit et descendit rapidement de la plate-forme devant le palais pour s’avancer vers le petit otage.

Le garçon baissa la tête et s’inclina selon l’usage.

« Le disciple Jiu Zhideng du Dao Démoniaque présente ses hommages au maître, ainsi qu’à grand frère martial… »

Xu Xingzhi nota que les mains de l’otage tremblaient de manière presque imperceptible.


Il avait beau vouloir faire semblant, il n’était encore qu’un enfant au fond. À présent qu’il se trouvait dans un endroit inconnu, il était inévitablement nerveux.

En le voyant paniquer un peu, Xu Xingzhi se pencha et fit d’une voix douce et rassurante :

« … Dorénavant, quand tu te présenteras, tu ne devras pas oublier de dire que tu es Jiu Zhideng de la Montagne de la Tombe du Vent. »

Quand Jiu Zhideng entendit cette voix cristalline, ce fut comme une douce brise à ses oreilles et son cœur frémit. Il leva inconsciemment la tête et le visage d’un noble adolescent de jade se refléta dans ses yeux.


Sur la plate-forme en hauteur se trouvaient Qing Jing, Guang Fu et le nouveau disciple interne de Qing Jing, Xu Pingsheng. Luo Shisan n’était pas présent.

Afin d’éviter que Nian Zai le reconnaisse, Sa Luo avait menti en disant que sa blessure se faisait de nouveau sentir. Il s’était donc caché dans le Palais de Bambou Vert, refusant d’en sortir. À ce moment, en entendant le bruit à l’extérieur, il ouvrit discrètement une fenêtre et observa Jiu Zhideng qui accomplissait la cérémonie de disciple.

Il ne se rappelait pas que son beau-frère avait un garçon qui ressemblait à ce point à un poussin.

Il suffisait de regarder sa tête se lever et s’abaisser ainsi que la manière dont il se tenait pour voir qu’il était un simple Yue Wuchen miniature, avec la peau douce et la chair tendre. Dès le premier regard, Sa Luo sentit qu’il avait une nature déloyale et qu’il ne devait pas lui faire confiance.

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Sa Luo s’accroupit sous la fenêtre et annula avec réticence son plan de coopérer avec l’otage pour gagner la confiance de Yue Wuchen et parvenir à le tuer.

Il grinça des dents et songea : Mon beau-frère est vraiment un bon à rien. Je ne peux pas compter sur l’otage qu’il a envoyé !

… On dirait qu’il allait devoir faire ça tout seul !


Note de Karura : Un chapitre de taille raisonnable, comme ça fait du bien !

Sinon, vous voyez comme Yue Wuchen va tenter d’arranger tout ce qu n’a pas été dans la vie précédente. Il reste la variable Sa Luo.







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