La Renaissance du Suprême Immortel 134

Chapitre 134 : Ah Hen boit du vinaigre


« Grand frère ! »

Yan Tianhen vit Lin Xuanzhi et se leva aussitôt de sa chaise.

Le jeune homme jeta un regard à Ling Chigu, qui était clairement prêt à entrer en mode combat, et referma la porte.

« Tu es prêt ?

– En, en, j’ai fini de faire mes bagages, » fit le garçon en hochant la tête.

Il fronça les sourcils et ajouta :

« Grand frère, qu’est-ce que je devrais prendre pour Ah Gu ? J’ai seulement pris pour lui des outils magiques pour réprimer son Qi cadavérique. Pour ce qui est des vêtements, des armes, etc., je n’ai pas encore réussi à me décider. Grand frère, et si tu me donnais des idées ? »


Lin Xuanzhi se sentit un peu chagriné. Depuis que Yan Tianhen avait ramené Ling Chigu du charnier, il ressentait une sorte d’instinct protecteur envers lui, comme si ce cadavre était son petit frère ou son fils. Il devait penser à tout pour lui, de la tête aux pieds, et songeait encore plus à lui qu’à son propre grand frère.

Lin Xuanzhi jeta un regard rapide à Ling Chigu et ne put en supporter davantage. Avec une pointe de jalousie, il fit :

« Ah Hen, tu sembles te soucier plus de ton Général Cadavre que de ton propre grand frère. »


Le garçon en resta stupéfait un moment, puis il cligna des yeux innocemment et se jeta dans les bras du jeune homme.

« Pas du tout. Vous n’êtes pas du tout comparables, tous les deux. Ah Gu est mon partenaire de combat. Puisque je l’ai entraîné là-dedans, je suis responsable de lui. Mais toi, grand frère, tu es la personne la plus proche de moi. Donc je ne pense pas à toi de la même façon qu’à lui.

– Et quelle est la différence ? demanda Lin Xuanzhi.

– Grand frère est la personne la plus importante au monde pour moi, ah, répondit Yan Tianhen sans hésiter. Tandis que Ah Gu est un bon ami. »

Cette réponse apporta une grande satisfaction à Lin Xuanzhi. Il tapota l’arrière de la tête de son frère et commenta :

« Tes paroles sont toujours plus sucrées que du miel. »

Yan Tianhen eut un léger rire et se gratta la tête.

« Papa disait la même chose. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Le regard de Lin Xuanzhi tomba sur Ling Chigu, qui regardait Yan Tianhen sans bouger. Après un moment, il fit :

« Ah Hen, mes vêtements servent à recouvrir son corps mais n’apportent aucun effet supplémentaire. J’ai déjà raffiné une tenue qui conviendrait à Ling Chigu. On peut dire que c’est un cadeau de bienvenue de ma part. »

Les yeux du garçon s’illuminèrent aussitôt.

« Vraiment ? Grand frère, tu es vraiment trop gentil ! »

Lin Xuanzhi sourit puis sortit des vêtements de son sac de stockage avant de les lancer à l’autre homme.

Ling Chigu leva la main pour les attraper.

Yan Tianhen fit d’un ton excité :

« Ah Gu, va te changer. »

Ling Chigu se déshabilla en silence. Bien que ses mouvements soient parfois un peu raides, il n’y avait pas de problème majeur. Cela laissait supposer qu’avec le temps, il deviendrait encore plus souple.

Lin Xuanzhi se retint de se taper le front de la main. Yan Tianhen se rendit compte à son tour qu’il y avait un problème, alors il s’empressa d’ajouter :

« Ah Gu, va derrière le paravent pour te changer. »

Bien que le cadavre avait l’air un peu perdu, il prit quand même les vêtements et alla derrière le paravent.

Yan Tianhen tira la langue et fit :

« Ah Gu est très simplet et naïf. Ne lui en veux pas, grand frère. »


Lin Xuanzhi se contenta de jeter un coup d’œil au paravent et fit :

« Tu as eu des nouvelles de Duan Yuyang depuis ? »

Yan Tianhen marqua une pause, puis secoua la tête.

« Cela fait un moment que je n’ai pas eu de ses nouvelles. La dernière fois que j’ai été à une vente aux enchères avec toi, grand frère, je ne l’ai pas vu non plus. Peut-être que frère Yuyang s’est aussi retiré en retraite spirituelle, non ? »

Lin Xuanzhi fronça légèrement les sourcils. Connaissant le caractère de Duan Yuyang, il y avait fort à parier qu’il n’était certainement pas en retraite spirituelle. Après tout, il préférait sortir que cultiver. Aller au casino et taquiner des beautés étaient ses plus grands plaisirs.

Cela dit, Lin Xuanzhi était un peu inquiet à son sujet.


* * *


Peu de temps après, Ling Chigu s’était changé et il sortit de derrière le paravent.

Yan Tianhen le regarda et en fut pétrifié — la longue tunique noire faite sur mesure était couverte de motifs magiques discrets mais somptueux. Bien que Ling Chigu n’exerçait pas encore la moindre force, Yan Tianhen pouvait sentir le Qi auxiliaire qui émanait de la tunique pour se mêler au Qi propre de l’homme.

Sur la tunique, la ceinture avait même un anneau de jade débordant de Qi Yin cousu dessus. C’était clairement pour aider Ling Chigu à mobiliser plus facilement son Qi Yin durant le combat et améliorer ainsi ses capacités de combat.

Yan Tianhen ne put s’empêcher de faire claquer sa langue.

« Grand frère, tu as dû consacrer pas mal d’énergie pour raffiner cette tenue, pas vrai ? »


Le jeune homme acquiesça et fit :

« Je n’y ai pas passé trop de temps, à peine dix à quinze jours.

– Quoi ? Dix à quinze jours ?! s’écria Yan Tianhen en ouvrant de grands yeux. Grand frère, tu t’es donné bien trop de mal ! »

Lin Xuanzhi lui lança un regard significatif et eut un léger sourire.

« Après tout, Chigu est un trésor unique en son genre. »

Yan Tianhen : « ... »

Pourquoi avait-il l’impression qu’il y avait quelque chose de dérangeant dans les paroles de Lin Xuanzhi et le fait qu’il ait spécialement forgé une tenue pour Ling Chigu ?

Le jeune homme ne lui laissa pas l’occasion de comprendre et poursuivit :

« Je vais terminer mes bagages. Attends-moi un peu, nous irons ensemble récupérer Ah Bai et Hu Po à l’Académie des Bêtes Démoniaques.

– Oh, d’accord, » répondit le garçon, encore un peu confus.

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Après le départ de Lin Xuanzhi, Yan Tianhen lança brusquement un regard à Ling Chigu, qui était beau et radieux, avec un excellent corps.

Le garçon comprit soudain quel était le problème.

Il ne put s’empêcher de faire avec jalousie et amertume :

« Grand frère t’a vraiment forgé une tenue rien que pour toi, alors qu’il ne m’a encore jamais fait de vêtements. Comment ça se fait que grand frère est plus attentionné envers toi qu’envers moi ? »

Plus il parlait, plus son cœur devenait aigre. Il ne put s’empêcher de faire la moue et fixa Ling Chigu, qui avait toujours son air d’innocent. Il ordonna :

« Enlève-moi ces vêtements, je ne veux plus que tu les portes ! »

Ling Chigu l’innocent tendit les mains pour défaire les attaches de ses vêtements, un peu confus.


Yan Tianhen sursauta aussitôt et se reprit. Il était allé trop loin.

Il fit rapidement d’un ton d’excuse :

« Ah Gu, ne te déshabille pas. Je ne voulais pas dire ça. »

Les mains de Ling Chigu s’immobilisèrent.

Yan Tianhen se tapa le front et fit d’un ton désolé :

« À quoi bon me fâcher contre toi ? Tu ne comprends rien de toute façon, et pourtant je m’en prends à toi ainsi… Ai, oublie ça et garde ces vêtements. C’est possible que mon grand frère ait dit qu’il avait fait ces vêtements juste pour toi parce qu’il ne veut pas m’embarrasser. »

Malgré ça, il marmonna intérieurement — Mais si grand frère se soucie plus de moi, pourquoi il n’a pas pensé à me faire des vêtements en premier ?

Yan Tianhen réfléchit un moment, le cœur triste, mais ne put trouver une bonne raison. Alors il alla rejoindre Lin Xuanzhi comme une âme en peine.


* * *


Quand ils sortirent, ils se rendirent ensemble à l’Académie des Bêtes Démoniaques.

Dès qu’ils arrivèrent aux portes, Lin Xuanzhi entendit le rugissement terrible d’un tigre.

Deux boules de poils se ruèrent vers eux l’une après l’autre en provenance de l’académie, suivies par Qing Yuege et le léopard aux yeux dorés.

« Ah Bai, Hu Po ! »

Yan Tianhen eut un grand sourire et serra les deux tigreaux dans ses bras.

Excité, Ah Bai lécha plusieurs fois le visage du garçon.


Le léopard sortit de l’académie avec des pas qui manquaient d’élégance et le visage inexpressif.

« Vous êtes venus pour les récupérer ? » demanda-t’il nerveusement.

Il ne rêvait que de ça — Dépêchez-vous d’emmener ces deux ancêtres très loin d’ici ! S’ils ne partent pas, tous les étudiants de mon Académie des Bêtes Démoniaques vont perdre leurs poils à cause de la dépression !

« Oui, ah, nous allons quitter la cité de Qin, alors nous devons récupérer ces deux petits tigreaux, » répondit Yan Tianhen en hochant la tête.

Qing Yuege, qui suivait de près, prit un air de grand soulagement.

Après tant de jours, il entendait enfin cette excellente nouvelle.

Le léopard aux yeux dorés poussa également un soupir de soulagement.

« Vos bêtes spirituelles, nous leur avons permis d’atteindre le niveau dont nous avions convenu.

– Merci infiniment, » fit Yan Tianhen avec gratitude.

Le léopard aux yeux dorés lança un regard aux tigreaux qui lui avaient causé tant de problèmes et répliqua :

« Si vous êtes vraiment reconnaissants, ne nous envoyez plus ces deux tigreaux à l’avenir. Envoyez-les plutôt dévaster d’autres Académies de Bêtes Démoniaques. Si vous n’avez pas d’idées, j’ai même là une liste d’académies que je peux vous recommander. »


Yan Tianhen : « ... »

Est-ce que mon Ah Bai et mon Hu Po ne sont appréciés de leurs professeurs ? Pourtant, mes deux tigreaux sont si mignons, adorables et obéissants, ah ! QAQ

Hu Po se tint sur la tête de Yan Tianhen le tendre et lança un sourire au léopard en dressant sa queue bien droite.

Ah Bai gémit plusieurs fois, arborant un air un peu malheureux.

Yan Tianhen caressa sa tête pour le réconforter, puis demanda à Qing Yuege :

« Notre Ah Bai et notre Hu Po, se pourrait-il qu’ils n’aient pas été obéissants ou adorables ? »

Obéissants ? Adorables ?

Hé hé, il n’y avait rien eu de tout cela.

Qing Yuege sourit mais ne répondit rien. Devant leurs maîtres, il y avait des choses un peu trop délicates pour les dire à voix haute.


En voyant ça, Lin Xuanzhi s’enquit :

« Qu’est-ce qu’ils ont fait durant cette période ? »

Les lèvres de Qing Yuege frémirent légèrement au coin et il relata :

« Tous les matins au réveil, ils commencent par tirer les autres bêtes démoniaques de leurs nids pour se battre avec elles. Quand ils les ont bien mises à terre, ils les obligent à leur apporter de la nourriture en guise de tribut. Quand ils sont de bonne humeur, ils leur font nettoyer leur nid. Quand ils sont de mauvaise humeur, ils les jettent une par une du haut de la falaise et les rattrapent avant qu’elles ne heurtent le sol. Depuis ce jour, hormis les deux principaux responsables, Ah Bai et Hu Po, aucune bête démoniaque n’a pu dormir en paix dans l’académie. Certaines ont même eu si peur qu’elles ont baissé d’un niveau de cultivation. Plusieurs bêtes démoniaques tremblent de tout leur corps rien qu’en voyant ces deux démons incarnés, Ah Bai et Hu Po. Toutefois, ce n’est guère étonnant que Ah Bai et et Hu Po se montrent si arrogants et débridés. Quand on y repense, n’étaient-ils pas eux aussi victimes de harcèlement au début ? »

C’était vraiment la rivière qui coulait trente ans vers l’Est, puis trente ans vers l’Ouest La roue tourne. (1), ah !


Lin Xuanzhi hocha la tête.

« Dans ce cas, me voilà rassuré. »

Qing Yuege : « ... »

Si c’est ça, alors pourquoi je me fatigue à me plaindre ?

Les yeux d’Ah Bai comme deux grains de raisin fixèrent Lin Xuanzhi d’un air innocent et simplet, comme si le tigreau dont venait de parler Qing Yuege n’était pas du tout lui.

Lin Xuanzhi eut un fin sourire et commenta :

« C’est bien. Les humiliations qu’on subit, il faut par tous les moyens possibles les faire payer à ses agresseurs. »

Ah Bai et Hu Po hochèrent la tête dans un bel ensemble.

Le léopard aux yeux dorés eut l’impression que sa tête allait exploser. Il se tourna pour montrer ses fesses à Lin Xuanzhi et sa famille embêtante, et fit d’un ton mauvais :

« Dépêchez-vous de vous en aller, ne restez pas ici ! »

Lin Xuanzhi ne s’en offusqua pas et fit en souriant :

« Alors j’aimerais remercier maître Yeux Dorés pour votre enseignement ces mois-ci. Nous allons vous laisser. »

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Après ça, il sortit un sac de fruits de joie démoniaque de son sac de stockage, ainsi que plusieurs outils magiques qui avaient l’air un peu étrange.

Qing Yuege marqua une pause et demanda :

« Qu’est-ce que c’est ?

– Ce pendentif en forme de corne et ces anneaux que l’on peut accrocher aux pattes des bêtes démoniaques forment un ensemble. Si vous accrochez l’anneau autour des pattes des bêtes démoniaques, la corne vous servira à les localiser avec précision, par exemple pour retrouver des petits manquants. »

Les yeux de Qing Yuege s’illuminèrent. Il prit l’outil magique qui comportait soixante-dix à quatre-vingts anneaux et fit :

« Dans ce cas, je l’accepte avec plaisir. Merci. »

Bien que Yeux Dorés ait gardé un air indifférent, il lança quelques regards en coin à cet outil magique. Il avait clairement l’air très intéressé.

Lin Xuanzhi eut un léger sourire, puis il prit les deux tigreaux et quitta l’Académie des Bêtes Démoniaques en tenant son petit frère par la main.


Après que les deux humains et deux tigreaux soient partis, Qing Yuege resta sur le territoire de l’académie et commenta :

« Il semblerait que Lin Xuanzhi soit vraiment un jeune homme avec beaucoup de savoir-vivre. »

Le léopard attacha un anneau à sa patte avant et répliqua :

« Ça se voit tout de suite qu’il n’est pas aussi affable qu’il en a l’air. Sinon, il n’aurait pas l’audace d’élever de tels tigreaux capables de tout chambouler. »

Qing Yuege rit et fit d’un ton détendu :

« Ah Bai et Hu Po sont enfin partis. Mais en fait, ils étaient plutôt adorables. »

Yeux Dorés le fixa et répliqua :

« Adorables ? Où ça ?

– Quoi qu’il en soit, je leur avais demandé de ne pas tuer de bêtes démoniaques et ils ne l’ont vraiment pas fait, ah. »

Qing Yuege était rempli de soulagement.

Yeux Dorés : « ... »

Franchement, leurs attentes pour Ah Bai et Hu Po, ces deux petits démons mécontents de tout, étaient devenues de plus en plus basse.


La parole à l’auteuse :

Ah Gu : Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? QAQ


Notes du chapitre :
(1) La roue tourne.






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