La Renaissance du Suprême Immortel 153

Chapitre 153 : Croiser de nouveau le jeune maître Ji


Quand Lin Zezhi sortit pour aller voir Lin Liuchun, il tomba sur Lin Xuanzhi et Yan Tianhen dès qu’il sortit de sa chambre. Les deux frères revenaient à peine de leur promenade.

Dès que les quatre jeunes gens se croisèrent, Bai Susu fut la première à prendre la parole.

« J’ai entendu dire que vous vous étiez récemment fait très remarquer, tous les deux, ah, fit la jeune fille d’un ton singulier. Toutefois, je ne sais pas si vous êtes au courant que dans toute la cité du Pic Céleste, plus on se fait remarquer, plus tôt on meurt. Je vous conseille donc bien gentiment de ne pas vous la péter et de faire profil bas. »

Yan Tianhen sourit et répliqua :

« On ne s’est pas fait remarquer tant que ça, c’était plutôt moyen. Par la suite, nous te ferons voir ce que c’est que de se faire vraiment remarquer.

– Toi... »


Un peu furieuse, la jeune fille lui lança un regard noir et l’injuria :

« Enfoiré hideux, putain de boiteux, une ordure comme toi qui entre dans la cité du Pic Céleste suffit à rabaisser son niveau ! »

Loin de se fâcher, Yan Tianhen était plutôt prêt à répliquer. Cependant, il se fit gentiment tirer en arrière par Lin Xuanzhi.

Les yeux du jeune homme étaient polaires. Il entrouvrit ses lèvres rouges et ordonna :

« Ah Bai, Hu Po, mordez-la !

Aouh aouh aouh... »


Deux feulements de tigre s’élevèrent tout à coup à travers la porte. Aussitôt après, les deux tigreaux feulant se ruèrent vers Bai Susu de chaque côté, la pressant par terre en un éclair.

La jeune fille ne vit que deux immenses gueules sanguinaires juste devant elle, et les tigreaux ouvrirent leurs gueules en direction de son nez. Leurs regards étaient féroces et leurs dents acérées. Bai Susu ne put s’empêcher de hurler :

« AAAAH — »

Son cri fut si strident qu’il alerta toute l’auberge.


Lin Zezhi ne put évidemment pas rester sans réagir. Juste au moment où les tigreaux allaient refermer leurs mâchoires, il s’empressa de crier :

« Xuanzhi, attends un peu ! »

Ce dernier fit d’un ton nonchalant :

« Ah Bai, arrête. »

Bai Susu entendit le ka cha sec de deux rangées de crocs qui s’entrechoquaient juste au bout de son nez. Quand elle rouvrit les yeux, les deux tigreaux se tenaient encore sur son torse, la fixant de haut. Leur apparence arrogante donnait vraiment envie de les frapper.

Toutefois en cet instant, Bai Susu n’était pas tellement en mesure de réfléchir. Elle s’était presque évanouie de terreur.


Lin Zezhi était également couvert de sueur froide. Seulement à ce moment, il poussa un soupir de soulagement. Il se calma et fit à Lin Xuanzhi :

« Susu a toujours dit tout ce qui lui passait par la tête et elle a tendance à faire des gaffes. Je te demande de l’épargner cette fois, au nom de la famille Bai. »

Lin Xuanzhi renifla de dédain.

« Mon Ah Hen est plus jeune qu’elle, pourtant je ne l’ai jamais vu ignorer les bonnes manières ou raconter n’importe quoi quand il rencontre des gens. »


Lin Zezhi sentit son visage lui brûler. Cependant, afin de sauver la vie de sa cousine, il n’eut pas d’autre choix que de répéter :

« Tu as raison, tout ça, c’est de notre faute. Pardonne-nous pour cette fois, je m’excuse en son nom.

– Tu traites très bien ta cousine, dis-moi. »

Le regard de Lin Xuanzhi rempli de mépris passa sur Bai Susu, qui était toujours allongée par terre. Il fit d’un ton glacial :

« Je veux bien l’épargner pour cette fois, mais écoute-moi bien : si je lui pardonne, ce n’est pas au nom de la famille Bai, mais au nom de Lin Zezhi de la famille Lin. »

Lin Zezhi redressa subitement la tête et fixa son cousin. Peu à peu, des émotions extrêmement complexes l’envahirent.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Lin Zezhi aida Bai Susu à se relever et allait parler, lorsque Lin Xuanzhi l’interrompit :

« Puisque la famille Bai t’a invité, il est normal que tu t’y rendes, puisque tu es à moitié de leur famille. Cependant, tu ne peux pas leur rendre visite en nous faisant honte. »

Il sortit un hochet tambour de son espace de stockage et le tendit à Lin Zezhi.

« J’ai entendu dire que le Patriarche des Bai vient juste d’avoir un autre enfant. Comme ce sera ta première visite, tu ne peux pas y aller les mains vides. Ce hochet tambour est un outil magique de qualité supérieure, à la fois offensif et défensif. Toutefois, il n’y a nul besoin de Qi interne ou de force spirituelle pour l’activer. Et si tu l’apportais avec toi dans la famille Bai pour voir si cela plaît à ce bébé ? »


Les yeux de Lin Zezhi rougirent un peu. Il prit le hochet tambour et le tint à deux mains. Il put ressentir une chaude sensation en provenance de l’outil magique fait en Jade Chaud, ainsi que le pouvoir pur que l’on ne pouvait trouver que dans les outils magiques de qualité supérieure.

Il n’aurait jamais pensé qu’après avoir traité Lin Xuanzhi ainsi, lui jetant des pierres alors qu’il se trouvait au fond du puits, le jalousant et le haïssant, contre toute attente ce dernier allait en fait rendre le bien pour le mal. Non seulement il ne se servait pas de l’autorité que lui avait conférée le Patriarche pour l’opprimer et l’insulter mais au contraire, il l’aidait sur tout le reste.


Lin Zezhi parut comprendre en cet instant pourquoi avant que Lin Xuanzhi ne devienne inapte à la cultivation, tous ses pairs l’avaient qualifié de ‘beau comme un immortel’ et ‘un gentilhomme de jade’. Il comprit également d’où lui venait son surnom de jeune seigneur de jade.

Il s’inclina donc profondément devant Lin Xuanzhi et fit :

« Merci beaucoup. »

Bai Susu se tenait à côté de lui, toujours l’air confus. Quand Lin Zezhi la tira par la manche et qu’ils passèrent à côté des deux tigreaux qui la fixèrent et feulèrent même dans sa direction, la jeune fille eut si peur qu’elle faillit sauter directement par-dessus les escaliers.


* * *


Après que les deux soient partis, Lin Xuanzhi parcourut la foule venue pour voir le spectacle, puis détourna les yeux. Au moment où il allait retourner dans sa chambre avec son petit frère, on lui tapa sur l’épaule.

« Est-ce que tu te rends compte de qui tu viens de provoquer à l’instant ? » lui parvint une voix souriante.

Lin Xuanzhi sourit à son tour et se tourna pour voir Ji Yunwei, qui était toujours aussi naturel et insouciant. Il fit :

« On ne peut guère appeler ça de la provocation, mais je ne veux pas non plus me laisser humilier sans réagir. Frère Yunwei, on ne parle plus que de toi aujourd’hui dans toute la cité du Pic Céleste, ah. »

Le concerné eut un léger rire.

« Tu ne peux pas m’en vouloir. À la base, je n’avais pas du tout l’intention de me faire autant remarquer et d’emprunter cette route pour entrer dans la cité. »


Lin Xuanzhi le fixa d’un air lourd de sens.

« On dirait qu’il t’est également arrivé beaucoup de choses. »

Ji Yunwei hocha la tête et le regarda.

« J’ai entendu dire que tu avais connu des changements et des bouleversements. Et si nous allions manger, boire et discuter ensemble ? La dernière fois où j’ai dû partir en vitesse, j’avais bien dit que la prochaine fois qu’on se reverrait, je t’inviterais à boire.

– Alors autant profiter de cette rencontre fortuite, hein ?

– Ce n’est pas une rencontre fortuite, ah. »

Ji Yunwei se frotta le menton et avoua :

« Dès que je me suis installé en ville, j’ai aussitôt demandé de tes nouvelles. Je suis venu ici dès que j’ai appris que tu t’y trouvais. Je suis venu ici exprès pour te voir. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Lin Xuanzhi en fut d’abord surpris, puis il sourit et leva ses deux mains en les joignant pour le saluer.

« Alors j’en suis vraiment flatté.

– Ha ha ha ! En fait, je suis déjà passé une fois ici mais on m’a dit que vous étiez absents tous les deux. Je suis donc revenu. »

Ji Yunwei partit d’un rire joyeux. Il se tourna ensuite pour saluer Yan Tianhen.

« Mon petit ami, ça fait longtemps que je ne t’avais pas vu. On dirait que tes deux tigreaux peuvent à présent te protéger. »

Les yeux brillants, Yan Tianhen saisit Hu Po, qui tentait désespérément de se cacher derrière depuis qu’il avait aperçu Ji Yunwei. Il le serra dans ses bras, pencha la tête sur le côté et fit :

« C’est vrai, ah ! Au début, ils étaient encore bêtes et faibles mais ensuite, mon grand frère les a envoyés dans l’Académie des Bêtes Démoniaques. En à peine deux mois, ils sont devenus plus forts et c’étaient même les tyrans de l’Académie ! »


Ji Yunwei éclata de rire.

« Je connais moi aussi les deux professeurs de l’Académie des Bêtes Démoniaques de la cité de Qing. Il y a quelques jours, Qing Yuege m’a envoyé une lettre disant que les deux petits ancêtres étaient enfin partis, mais que les bêtes démoniaques de l’Académie étaient encore terrorisées, à tel point que leur attitude avait radicalement changé. Elles restent cachées dans leurs nids nuit et jour, sans oser en sortir. Qing Yuege m’a même demandé si j’aurais le temps de passer pour les aider à guérir et leur donner des conseils. »


Hu Po fut aussitôt mécontent et se mit à feuler :

« Ce n’est pas moi et Ah Bai qui les avons martyrisés, ce sont eux qui nous ont harcelés les premiers ! En plus, il arrive que les grosses bêtes démoniaques de la montagne surgissent soudain pour leur faire peur, alors s’ils ne supportent pas ce genre d’intimidation, c’est qu’il y a quelque chose de pas normal chez eux ! »

Ji Yunwei acquiesça et pencha la tête sur le côté.

« Tu vois, dès qu’on parle de leur prodigieux exploit, Hu Po devient tout à coup très excité. »

Hu Po : « ... »

Espèce de menteur ! QAQ

Ah Bai eut un rire de joie mauvaise et lâcha plein de ho ho ho ho.

Ce fut ainsi que trois jeunes gens et un tigre joyeux se réjouirent ensemble. Puis le groupe quitta l’auberge en continuant de rire.


* * *


Suivant des yeux le groupe de Lin Xuanzhi qui s’en allait, le patron de l’auberge se frotta le menton et se plongea dans ses pensées.

Le serveur à côté de lui demanda :

« Patron, on va quand même chasser cette famille, ah ? »

Le patron lui fit une chiquenaude sur le front et répliqua :

« Qui a dit qu’on allait les chasser ? Tu es aveugle ou quoi ? Tu n’as pas vu qui est l’homme qui est venu juste à l’instant ? »

Le serveur se frotta le front d’un air chagriné.

« Mais patron, ce n’est pas vous qui m’avez demandé de les faire partir ? Vous avez aussi dit que comme la famille Lin a offensé la famille Bai, ils n’allaient certainement pas s’en sortir dans la cité du Pic Céleste. Il se pourrait même que la famille Bai vienne chez nous pour démolir l’endroit. Alors vous craigniez qu’on se retrouve impliqué avec eux…

Pei ! cracha le patron, la mine sombre. Va, retourne au travail ! Parle moins et fais-en plus. Et surtout, sois poli avec la famille Lin. »

Le serveur s’en alla d’un air chagriné, une jarre de vin dans les bras.


Le patron de l’auberge plissa les yeux et se dit : Bien que Lin Xuanzhi soit un fauteur de troubles, il s’y connaît aussi pour se faire des amis, comme Ji Yunwei. C’était effectivement le jeune maître de la famille Ji, la légende d’une famille d’élite de Dompteurs de Bêtes. Il avait déjà été une légende dès sa naissance et cela durait encore aujourd’hui. Aucun autre jeune maître d’une noble famille n’avait jamais joui d’un tel honneur. De plus, Ji Yunwei et Lin Xuanzhi ne semblaient pas être de simples connaissances. Ji Yunwei était déjà venu à l’auberge trois fois en peu de temps, et le patron n’aurait jamais pensé que c’était pour voir Lin Xuanzhi !

Ceux qui pouvaient ouvrir une auberge dans la cité du Pic Céleste avaient forcément une famille noble derrière eux. Bien que cette auberge des Nuages Flottants ne soit pas soutenue par une famille d’élite, cela restait un des commerces d’une famille de première classe. Du coup, le patron avait forcément une bonne capacité à juger.

Le propriétaire de l’auberge des Nuages Flottants décida aussitôt d’observer la situation un peu plus longtemps avant d’agir.


* * *


Au Pavillon des Immortels Ivres.


Ji Yunwei les invita à dîner et les plats délicieux furent servis l’un après l’autre. Très vite, ils recouvrirent la table toute entière.

« Maître Ji, voici tous les plats que vous avez commandés. »

Le gérant du restaurant se tenait à côté de lui avec un sourire, et il servit de ses propres mains les plats pour Ji Yunwei.

Il s’agissait en effet d’un invité de marque et que même le Patriarche de la famille Feng leur avait ordonné de servir proprement, ah.

Il fallait savoir qu’en ce qui concernait le commerce de bêtes démoniaques, le succès ou l’échec ne dépendaient que d’un mot de la part de Ji Yunwei.

L’intéressé hocha la tête et fit :

« Apportez-moi votre meilleure liqueur. »

Le gérant fit avec un sourire :

« Notre meilleure liqueur est Mille Ans d’Ivresse. Une fois que vous en buvez, vous serez alors plongé dans un profond sommeil à la durée inconnue. Peut-être qu’à votre réveil, le soleil ne sera plus le même, les étoiles auront changé de place et toutes les vicissitudes de la vie auront disparu. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Lin Xuanzhi nota :

« J’ai bien peur que ce genre de liqueur ne soit pas convenable pour nous aujourd’hui. Il se trouve que mon petit frère et moi venons juste d’acheter de la liqueur de Fleurs Célestes Brûlantes des Caves Terre et Ciel. Et si tu t’occupais de payer le repas tandis que mon petit frère fournit la boisson, qu’en dis-tu ? »

Le regard de Ji Yunwei s’illumina.

« C’est une excellente idée. C’est de toute façon les Caves Terre et Ciel qui fournissent le Pavillon des Immortels Ivres en liqueurs, alors le goût devrait être similaire. En outre... »

Le jeune homme lui lança un regard et fit d’un ton énigmatique :

« Dans ce restaurant, la qualité de l’alcool n’est que secondaire. Ce qui compte le plus ici, ce sont leurs coupes d’alcool, c’est vraiment une merveille divine, ah, tss tss. »


Lin Xuanzhi sourit et demanda :

« Qu’est-ce que des coupes d’alcool peuvent bien apporter de nouveau ? »

Ji Yunwei fit d’un ton solennel :

« Dans les mains d’un Artisan, une simple coupe d’alcool peut apporter bien des choses nouvelles. Tu verras une fois que tu auras essayé. »

Yan Tianhen se couvrit la bouche et rit en regardant discrètement son grand frère.

« Xiao Tianhen, fit Ji Yunwei, si tu ne me crois pas non plus, tu goûteras un peu pour voir. »

Le garçon hocha frénétiquement la tête.

« Je te crois, sois sûr que je te crois. »


Le gérant du Pavillon des Immortels Ivres tapa dans ses mains. Une jeune femme magnifiquement vêtue arriva, avec un plateau dans les mains.

Sur le plateau se trouvaient trois petites coupes d’alcool. Elles avaient l’air exquis et splendide, et elles étaient ornées de différents motifs de la plus haute qualité, comme s’il s’agissait d’une création divine.

« C’est la nouvelle fournée de coupes d’alcool que notre pavillon vient tout juste de recevoir. Ces trois-là sont les meilleures de tout le lot, fit le gérant en plaçant les coupes devant chacun des trois clients et en souriant. Vous allez voir que c’est une sensation très différente. »







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