La Renaissance du Suprême Immortel 198

Chapitre 198 : Pas de quoi en faire toute une histoire


Le coin des lèvres de Yuan Tianwen frémit. Il fit :

« Il est déjà très tard. Et si tu rentrais te coucher ? »

Duan Yuyang répliqua avec un demi-sourire :

« Tu peux gérer cette situation tout seul ?

– Il suffit simplement que je tienne bon, répondit Yuan Tianwen d’un air impassible.

– C’est si difficile de te trouver une femme ou un homme ? » le nargua le jeune homme avec nonchalance.

Yuan Tianwen le fixa subitement et fit :

« Tu cherches à me provoquer délibérément pour que je me mette en colère, pas vrai ?

– Te provoquer, moi ? Je suis très sérieux. »


Duan Yuyang étira ses lèvres en un sourire.

« Je suis venu m’offrir à toi mais tu ne veux pas de moi. Tu ne veux pas non plus te trouver quelqu’un d’autre pour t’aider. On dirait vraiment que tu as envie de te tourmenter jusqu’à la mort, ah. »

L’autre jeune homme continua de le fixer :

« Je compte bien passer le reste de ma vie avec toi, pas juste un moment de plaisir. Je te veux, mais certainement pas dans cette situation. »

Duan Yuyang en resta figé un moment, puis il se leva en déclarant :

« Alors tu n’as qu’à endurer. »

Yuan Tianwen émit un En puis le regarda s’en aller.


Il avait passé six mois avec Duan Yuyang auparavant, comment aurait-il pu ne pas comprendre ses pensées ?

S’il croyait faire de leur relation une histoire à court terme, il pouvait toujours rêver !

Yuan Tianwen baissa les yeux sur la preuve physique de sa condition et soupira intérieurement. Il murmura :

« C’est dur pour toi, petit frère. »

Duan Yuyang était de l’autre côté de la porte de la pièce intérieure. Quand il entendit le marmonnement de Yuan Tianwen, il ne put qu’en être ravi.


* * *


Une fois qu’il eut quitté la maison, Duan Yuyang aperçut Su Mo qui attendait dehors depuis un certain temps.

« Oncle Mo, » vint le saluer Duan Yuyang.

Su Mo l’accueillit avec un sourire et un regard tendre.

« Je ne m’attendais pas à ce que tu viennes voir Tianwen. »

Duan Yuyang se gratta le nez.

« Hé bien, nous pouvons être considérés comme des amis. Il a était si gravement blessé, c’est normal que je m’inquiète pour lui. »

Su Mo continua de sourire sans faire plus de commentaires. Il fit plutôt :

« Yuyang, Tianwen a été gâté pourri par son père et moi depuis tout petit. Bien que nous lui ayons appris à se montrer droit, magnanime, humble et à ne jamais agir avec mauvaise conscience, il a encore de grosses lacunes dans certains domaines, comme par exemple être rempli de préjugés et se montrer obstiné. Ni son père, ni moi n’arrivons à corriger ses défauts. »


Duan Yuyang fit celui qui ne comprenait pas et dit en souriant :

« En fait, ces qualités ne sont pas mauvaises mais il se montre bien trop exigeant envers lui-même. Les gens doivent savoir se montrer flexibles quand les circonstances l’exigent. »

Su Mo en fut légèrement surpris.

« Tu es venu le voir de toi-même mais il t’a chassé ? »

Duan Yuyang trouvait que ce serait extrêmement embarrassant de parler de ce genre de choses avec un aîné mais après réflexion, il décida d’en apprendre plus sur la méthode que pratiquait Yuan Tianwen.

Alors il hocha la tête.

« Va-t’il y avoir des problèmes s’il continue à endurer comme ça ?

– Avec son niveau actuel de cultivation, même si personne ne l’aide à se soulager, il se sentira au pire un peu mal et il récupérera plus lentement. Mais cela ne va pas mettre sa vie en danger, répondit calmement Su Mo. En plus, c’est lui qui l’a cherché. Il l’a bien mérité alors tu n’as pas à te sacrifier pour lui. »

Duan Yuyang : « … »

C’est bien son beau-père, ah.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Su Mo sourit et poursuivit :

« Tianwen, ce gamin, il a toujours eu une vie tranquille depuis tout petit et n’a jamais connu le moindre revers. S’il s’est fait tromper cette fois, c’est de sa faute pour ne pas assez bien connaître les gens. Yuyang, tu es un garçon au cœur bien trop tendre. Tu vas finir par lui pardonner — je le sais car tu es venu aujourd’hui pour l’aider à passer ce moment difficile pour lui. »

Les paroles de Su Mo lui donnèrent l’impression qu’il n’avait aucun cran et nulle part où se cacher.

Un peu embarrassé, il se gratta le nez et fit :

« Oncle Mo, tu trouves vraiment que je n’ai aucune fierté ? »


Bien que sa proposition de mariage avait été refusée deux fois, il était quand même venu dès que l’autre avait claqué des doigts.

Même lui se trouvait plus que méprisable.

Mais il ne pouvait tout simplement pas contrôler son cœur. Il n’arrivait pas oublier ce qu’il avait vécu sur les monts du Luan Volant avec Yuan Tianwen.

Quand il avait appris que l’autre était blessé et cloué au lit, il s’était senti bouleversé. Sans son minimum de respect pour lui-même, il n’aurait déjà pas pu se retenir de venir le voir — même s’il avait arboré un air indifférent ou sarcastique pour masquer son inquiétude.


Su Mo en fut interloqué, puis il tapota doucement la tête du jeune homme.

« Tianwen a vraiment beaucoup de chance d’avoir quelqu’un comme toi qui l’aime de manière aussi sincère. Cependant, je pense qu’il ne faut pas que tu lui montres autant ce que tu éprouves. Laisse-le se creuser la tête tous les jours pour trouver un moyen d’obtenir ton pardon et que tu l’acceptes. Ne le laisse pas obtenir ça trop facilement… Il n’y a pas de mal à le faire souffrir un peu pour qu’il comprenne à quel point tu es précieux. Comme ça, il te traitera bien mieux à l’avenir. Dans tous les cas, c’est toi que j’accepterai comme gendre, et personne d’autre. »

Duan Yuyang le regarda d’un air ébahi. Aux yeux de Su Mo, cette expression était à la fois sérieuse, un peu effaré et aussi un peu adorable. C’était probablement parce que Duan Yuyang avait beau avoir vécu beaucoup de choses, il n’avait encore jamais rencontré un père capable d’enfoncer son fils à ce point.


Duan Yuyang en bafouilla un peu :

« Oncle Su, depuis quand tu parles de façon aussi directe, ah ? Ça me fait tout bizarre. »

Su Mo lui caressa la joue.

« C’est peut-être parce que je suis bien trop vieux et paresseux pour tourner autour du pot. Bref, même si tu l’aimes, ne le laisse pas trop s’en rendre compte. Sinon, il ne connaîtra jamais la complexité et l’immensité du ciel et de la terre. »

Qu’est-ce que Duan Yuyang pouvait bien redire à ça ?

Il ne put que discuter encore avec Su Mo en gardant un sourire aux lèvres. Puis il se fit raccompagner par les gens de Su Mo, le cœur rempli de stupéfaction.

Avec un tel papa, la vie de Yuan Tianwen n’était également pas facile tous les jours.


* * *


De leur côté, Lin Xuanzhi et Yan Tianhen furent interceptés à mi-chemin tandis qu’ils retournaient à l’auberge.

C’était le jeune maître de la famille Bai et plusieurs aînés qui les invitaient.

Lin Xuanzhi n’allait bien entendu pas refuser, alors il emmena tranquillement Yan Tianhen pour aller s’inviter à manger chez les Bai.

Après avoir franchi les portes de l’entrée principale, les yeux de Lin Xuanzhi restèrent fixés sur le serviteur qui les conduisait à l’intérieur sans jamais dévier de lui. Ils contournèrent des pavillons et des kiosques, passèrent à côté de sceaux magiques de labyrinthes et d’outils magiques de protection. Après tout ça, les deux arrivèrent sains et saufs dans un des pavillons de réception de la résidence Bai.

Le pavillon était entouré de plantes spirituelles en pleine floraison. Le parfum était délicat et élégant. Cela détendait et calmait les gens inconsciemment.


Bai Yichen était assis dans son fauteuil roulant ingénieux. Il y avait trois aînés autour de lui.

Après que le serviteur les ait annoncés, le Premier Aîné se leva pour les accueillir. Toutefois, son expression n’était pas très amicale.

Au contraire, Bai Yichen eut un sourire et tendit la main.

« Artisan Lin, jeune ami Yan, asseyez-vous, je vous prie. »

Lin Xuanzhi s’assit en face de Bai Yichen, prenant son frère avec lui.

Devant eux sur la table se trouvaient de la liqueur de fleurs de pêchers des Caves Terre et Ciel, ainsi que du thé et quelques douceurs venant du Pavillon des Parfums Enivrants. Tout cela avait l’air extrêmement délicieux.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Lin Xuanzhi eut un léger sourire et demanda en regardant Bai Yichen :

« Cela faisait un moment. Comment se porte le jeune maître Bai ? »

Devant le concerné se trouvait une jarre de liqueur un peu grossière. Bai Yichen jeta un coup d’œil à la jarre et eut un sourire lourd de sens :

« Grâce à l’intention de Xuanzhi, ma santé s’améliore de jour en jour. Mais cette jarre mériterait bien d’avoir des coupes assorties et là, ce serait parfait. »

Lin Xuanzhi rit.

« Ce n’est pas du tout un problème. Quand je rentrerai aujourd’hui, je te fabriquerai des coupes assorties. »

Le sourire de Bai Yichen s’approfondit.

« Alors je t’en remercie d’avance. »


Yan Tianhen regarda ces deux-là qui échangeaient des regards et ses sourires. Comme toujours, il sentit qu’il y avait une certaine affection entre eux qu’il ne pouvait pas comprendre, alors il se sentit aussitôt un peu mal à l’aise.

Il prit un petit gâteau et le fourra dans sa bouche.

Bon, bien que ce Bai Yichen soit un peu agaçant, ses douceurs étaient vraiment délicieuses.


Bai Yichen ne semblait pas pressé d’aller droit au but avec Lin Xuanzhi, et ce dernier n’était pas non plus pressé, naturellement. Cependant, les trois autres ne supportaient plus d’attendre comme ça sans rien faire.

À ce propos, bien que la lignée principale de la famille Bai était au pouvoir depuis longtemps et que ces aînés occupaient les plus hauts rangs au sein de la famille, ils n’étaient pas du genre trop ambitieux ou à faire des manigances. C’était dû au fait qu’il n’y avait pas tellement de troubles internes dans la famille causés par la jeune génération, mais aussi parce que les règles étaient strictes et que le jeune maître était puissant et régnait d’une main de fer.


Le Premier Aîné Bai fit franchement avec la mine sombre :

« Artisan Lin, si nous t’avons invité aujourd’hui, c’est d’une part parce que le jeune maître a dit qu’il était un de tes amis et qu’il voulait aimablement t’inviter. D’autre part, il y a aussi certaines questions que j’aimerais te poser. »

Bai Yichen se contenta de siroter son thé et ne fit aucun commentaire sur l’attitude du Premier Aîné.

Lin Xuanzhi ne s’y attarda pas non plus et fit :

« Si vous avez la moindre question, n’hésitez pas. »

Le Premier Aîné plissa les yeux.

« Mon quatrième frère a dit que tu voulais fonder une guilde des Artisans avec la famille Bai et d’autres nobles familles comme soutien. Ce serait dans le but d’aider les Artisans indépendants en leur fournissant de l’aide et des moyens, c’est bien ça ? »

Lin Xuanzhi hocha calmement la tête.

« C’est bien ça. »


Le Second Aîné ricana.

« Effectivement, un héros émerge de la jeune génération, ah. Il est étonnant de voir que l’Artisan Lin, quoique si jeune, possède déjà autant d’ambitions et que son appétit est effrayant. »

Ces louanges en apparence, mais en réalité des railleries et des critiques sévères, étaient plus que claires. Lin Xuanzhi en déduisit tout de suite que ces aînés n’étaient pas contents de sa proposition audacieuse qui en plus entraînait le Quatrième Aîné avec lui.

Lin Xuanzhi comptait répliquer d’un ton léger mais à sa grande surprise, Yan Tianhen avala le gâteau qu’il avait en bouche et fit en clignant des yeux :

« Mon grand frère ne mange pas beaucoup, ah, il a donc un très petit appétit. On dirait bien que vous ne connaissez pas très bien mon grand frère, hein ? »

Le ricanement resta figé sur le visage du Second Aîné.

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Plusieurs regards se posèrent sur Yan Tianhen, qui était plutôt du genre à ne pas se faire remarquer.

L’adolescent en fut un peu confus. Il tenait un autre gâteau et allait le mettre en bouche. Il demanda bêtement :

« Pourquoi vous me regardez tous comme ça ?

– Pour rien. »

Lin Xuanzhi sourit et lui caressa gentiment la tête.

Yan Tianhen se frotta affectueusement contre sa paume et lui sourit. Lin Xuanzhi put voir ainsi que son Ah Hen n’avait aucune pensée superflue et qu’il était juste un peu bête et adorable.

Bai Yichen ne put s’empêcher de rire et renchérit :

« Ton grand frère ne mange effectivement pas beaucoup. Les paroles du Second Aîné mériteraient bien une vérification, ah. »


Le Second Aîné faillit presque ne pas pouvoir réprimer le frémissement au coin de ses lèvres. Il referma la bouche et se demanda en même temps : Est-ce que gamin l’a fait exprès, volontairement ou intentionnellement ?

Son élan avait été coupé et ne pouvait plus revenir. Il lui était donc impossible d’y revenir pour arriver au cœur du sujet.

Cependant, la position des aînés avait été clairement établie : ils étaient mécontents que Lin Xuanzhi ait berné le Quatrième Aîné. Lin Xuanzhi ne pouvait que naturellement comprendre, alors il se lança dans son explication :

« Hier soir, j’ai vu le Quatrième Bai et j’ai dit comme ça une phrase ou deux à ce sujet. Je n’aurais jamais pensé que le Quatrième Aîné se prendrait d’intérêt, alors nous avons énormément parlé sans nous en rendre compte. »


Lin Xuanzhi ne se montrait ni trop humble, ni trop arrogant, ni trop lent, ni trop empressé.

« Naturellement, la guilde des Artisans n’est juste qu’une première ébauche. Il y a beaucoup de défauts à combler. Ce n’est qu’une maquette que j’ai en tête et je n’en avais jamais parlé à qui que ce soit. De plus, je savais très bien que j’étais loin d’avoir les capacités de mettre cette idée en œuvre.

– Tu n’as pas osé la mettre en œuvre, mais tu as osé en parler, » fit le Premier Aîné en grinçant un peu des dents.

Lin Xuanzhi rebondit sur ses propos :

« C’est vrai que j’ai osé en parler, mais j’ai juste émis une idée en passant. Il n’y a pas de quoi en faire toute une histoire. »

Pas de quoi en faire toute une histoire, mon cul !


Note de Karura :

Su Mo : Yuyang, tu es un garçon au cœur bien trop tendre.

Duan Yuyang, encore traumatisé par le chapitre précédent : Ah non, ne viens pas dire que je suis naïf et facile à duper !

Su Mo, le visage éclairé par l’illumination : Mais oui, c’est exactement ça ! Naïf et facile à duper.

Lin Xuanzhi apparaît derrière et chuchote : Naïf et facile à duper.

Duan Yuyang : Vous croyez tous que ce jeune maître n’a aucune fierté, c’est ça, hein ?

Su Mo : Je pense que tu peux déjà commencer à m’appeler papa.

Yuan Tianwen, en train de souffrir dans son coin : Ça en vaut la peine.







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