La Renaissance du Suprême Immortel 250

Chapitre 250 : Les origines de Ah Hen


« Feng Jingyu a dit qu’il allait te conduire à la Capitale Céleste de l’Empereur Pourpre sur un nuage magique à cinq couleurs ? fit Lin Xuanzhi en regardant Yan Tianhen sans ciller. Il t’a aussi parlé de la lutte pour le trône de la dynastie Qianyuan ? »

Yan Tianhen hocha la tête et plissa le front.

« J’ai sans cesse l’impression que Pluplume essaie de me dire quelque chose, mais je ne sais pas quoi… C’est normal qu’il veuille rentrer en se taillant un chemin dans le sang, mais pourquoi tient-il à me prendre avec lui ? Je n’ai jamais eu l’intention d’aller dans la Capitale Céleste de l’Empereur Pourpre pour participer à cette lutte pour le pouvoir, ah. Regarde un peu Ah Gu : il a beau être très puissant, il s’est quand même fait tuer. »

C’est parce que tu es sûrement le prince dont il a parlé, celui qui a failli se faire tuer à cause de ce prophète, ah, répondit mentalement Lin Xuanzhi en poussant un soupir intérieur.


En parlant de ça, Yan Tianhen soupira à son tour et se gratta le nez.

« Pluplume est vraiment à plaindre lui aussi : il a un foyer mais ne peut pas y retourner. Il s’est même fait chasser jusqu’ici. Ah Gu et lui sont vraiment frères dans la misère. »

Lin Xuanzhi sentit soudain un grand froid envahir son cœur mais en apparence, il n’osa pas alarmer son petit frère et le laisser remarquer quoi que ce soit. Alors il caressa sa petite tête et fit :

« Ah Hen a bien fait. Si tu rencontres encore ce genre de choses à l’avenir où tu ne comprends rien, surtout si ça a un rapport avec Feng Jingyu, parles-en à ton grand frère. Je pourrai tout t’expliquer une fois que j’aurai compris. »

Yan Tianhen hocha la tête, accordant une confiance sans limite à Lin Xuanzhi. De toute manière, son plus grand secret — la pratique des arts démoniaques — était déjà connu de Lin Xuanzhi. Alors même si le reste était terrible, cela ne pouvait pas être pire que ça, pas vrai ?


* * *



Une fois que Yan Tianhen fut profondément endormi, Lin Xuanzhi ouvrit les yeux et sortit du lit avec sa tunique extérieure posée sur ses épaules. Il se rendit silencieusement dans la chambre de Yan Tianhen.

La pièce était sombre. Dès que Lin Xuanzhi entra, il sentit une puissante pression l’assaillir.

L’œil vif et les mains lestes, il sortit un outil magique et fendit l’air comme avec une épée, balayant efficacement l’attaque ennemie dans l’obscurité.

« Plutôt puissant, » commenta une voix juvénile.

Lin Xuanzhi abaissa calmement son stylet à graver.

Feng Jingyu sauta sur l’épaule du jeune homme et pencha la tête pour contempler le stylet. Il s’écria de surprise :

« Ton stylet à graver, il ne serait pas fait en bois d’arbre parasol sacré de mon Palais Impérial de l’Ouest ?

– Va savoir. »

Feng Jingyu descendit de son épaule en battant des ailes, voulant prendre le stylet pour mieux l’examiner, tout en criant :

« Ça doit forcément être ça, je peux sentir l’aura du parasol sacré. Toi, laisse-moi vite l’examiner ! »


Au moment où Feng Jingyu allait saisir le stylet à graver dans son bec, Lin Xuanzhi agita rapidement les doigts et le stylet fut de nouveau rangé dans son sac de stockage accroché à sa ceinture.

Feng Jingyu : « … »

« Ouin hin, tu es trop méchant ! »

Sans attendre que le phénix n’explose, Lin Xuanzhi le saisit tandis qu’il s’agitait près de lui. Il serra son cou avec deux doigts et rétrécit les yeux.

« Quelles étaient tes intentions en disant ce que tu as dit à Ah Hen aujourd’hui ? »

Les yeux de l’oiseau faillirent se révulser en se faisant étrangler et ses deux pattes se raidirent.

Lin Xuanzhi se rendit compte qu’il y était allé un peu fort, alors il desserra sa prise autour du cou du volatile. Bien qu’il lui était impossible d’étrangler cet oiseau divin à mort, ce n’était pas non plus dans sa nature de martyriser le plus faible — même si cet oiseau était tout sauf faible.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Dès que Feng Jingyu fut libéré, il s’envola devant Lin Xuanzhi et tapa son front avec une de ses ailes, ce qui fit un vlan. Il s’écria d’un ton furieux :

« Piu ! Espèce d’enfant ours, tu ne peux pas simplement parler au lieu d’avoir tout de suite recours à la violence ?! »

Le regard de Lin Xuanzhi devint glacial et il résista à l’envie de saisir de nouveau cet oiseau combatif qui avait osé le frapper.

« Ce n’est pas vrai que les phénix ne peuvent pas mourir. Il faut juste disperser totalement leur âme pour qu’ils meurent pour de bon et ne puissent jamais se réincarner. »

Feng Jingyu, qui était prêt à continuer à se quereller avec lui, parut soudain avoir eu son point d’acupression de la parole pressé. Ses pépiements s’arrêtèrent net et son bec doré se referma aussi sec.


Il se posa sur la table et leva les yeux vers Lin Xuanzhi pour le fixer un moment, puis il demanda :

« Est-ce que tu crois au destin ?

– J’y crois, répondit le jeune homme d’un ton léger.

– Moi aussi. »

L’oiseau posa ses fesses sur la table et poursuivit :

« Au début, je me suis dit que les Cinq Continents étaient juste un endroit paumé et insignifiant. Mais quand j’ai vu des gens comme Ling Chigu et Bai Yichen, je me suis rendu compte que cet endroit était en fait exceptionnel. »

Lin Xuanzhi releva :

« Bai Yichen a aussi un rapport avec la Capitale Céleste de l’Empereur Pourpre ?

– Ha, pas juste un simple rapport, il a un lien très profond avec, répondit Feng Jingyu d’un ton insouciant. Mais je ne peux pas te révéler son identité. Je peux juste te dire que si plus tard, tu choisis de te tenir aux côtés de Yan Tianhen, vous deviendrez forcément ennemis. »


Le regard de Lin Xuanzhi s’assombrit.

« Tu connais l’identité de Ah Hen. »

L’oiseau hocha la tête.

« Je ne l’ai pas su tout de suite, mais quand j’ai vu Ling Chigu le suivre en tant que marionnette cadavre et quand j’ai vu les craquelures sur son visage qui résultent d’un mélange entre le sceau pour sceller les démons et une pilule de poison, j’ai été pratiquement sûr de son identité. »

Lin Xuanzhi en resta stupéfait un moment. Il se doutait bien que Feng Jingyu connaissait des choses sur l’identité de Yan Tianhen, mais il n’aurait jamais pensé qu’en plus, il connaîtrait même les secrets du corps de l’adolescent.

Feng Jingyu nota son regard et fit d’un ton fier :

« Ne me regarde pas comme si tu te méfiais de moi. Si tu avais vécu quelques années dans le monde supérieur, tu saurais que mon Palais Impérial de l’Ouest recueille les informations les plus nombreuses et précises sur tout ce qui se passe dans les Neuf Royaumes. Cependant, ce n’est pas grâce au Palais Impérial de l’Ouest que je sais des choses sur Yan Tianhen. Il se trouve que quand son sang démoniaque a été scellé, j’étais présent. Je connais donc assez bien les craquelures sur son visage. »


Cela surprit énormément Lin Xuanzhi, mais il ressentit aussi une pointe d’excitation.

Dans la vie précédente, il n’avait jamais pu trouver les origines de Yan Tianhen même après sa mort. Il n’avait jamais retrouvé sa famille, ce qui était devenu une douleur permanente dans son cœur. Mais dans cette vie, il avait levé un pan du mystère sur les origines de Yan Tianhen presque sans le moindre effort.

« Peux-tu reproduire la scène de cette époque ? demanda-t’il.

– Avec mon niveau actuel de cultivation, c’est impossible, » répondit l’oiseau.

Avec son niveau actuel de cultivation, même Lin Xuanzhi avait des chances de le battre. Il pouvait bien sûr cracher du feu de phénix qui pouvait tout brûler, mais ce n’était pas quelque chose qu’il allait utiliser à tout bout de champ.

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Lin Xuanzhi continua de l’interroger :

« Est-ce que tu as participé au fait de sceller le sang de démon ?

– Je sais ce que tu veux me demander : si je peux défaire ce sceau. »

Feng Jingyu secoua la tête.

« Malheureusement, je n’y connais rien en formation et sceau magique. Je n’ai fait que protéger le papa de Yan Tianhen à ce moment-là. En plus, il n’y a pas seulement le sceau qui scelle son sang, mais aussi la pilule de poison. Cette pilule a été raffinée par un Maître en Poison. Si j’étais encore dans les Neuf Royaumes, j’aurais bien pu te trouver un Maître en Poison. Quant au moyen de purger ce poison, je n’en ai pas la moindre idée. »

Lin Xuanzhi ne fut pas trop déçu. Dans sa vie précédente, il avait passé mille ans à tâtonner pour trouver le moyen de défaire le sceau et le poison dans le corps de Yan Tianhen. À l’heure actuelle, il avait donc certaines idées. S’il avait posé la question à Feng Jingyu, c’était juste pur être sûr.


Il reprit :

« Quelle est l’identité de Ah Hen ?

– C’est le sixième héritier de la dynastie Qianyuan. »

Dans les yeux rouge doré du phénix, une lueur rouge se mit à danser, particulièrement visible dans la chambre non éclairée.

« Dans la dynastie Qianyuan, il y a huit rois qui dirigent chacun leur propre royaume. Le Royaume de l’Ouest est l’un d’eux. Les rois de chaque royaume peuvent prétendre au trône de la Capitale Céleste de l’Empereur Pourpre, mais cela fait déjà des années que le trône est resté dans la famille Yan Oui, le même Yan que Yan Tianhen. (1). »

Bien que Feng Jingyu parlait d’une voix d’enfant, son ton était calme et modéré. Ce contraste le rendait d’autant plus crédible.

« Cependant, l’ordre de succession au trône a toujours été déterminé par les Yin, une famille de prophètes qui se base sur ces calculs astrologiques et des prédictions. Bien que presque tous les membres de la famille Yan sont classés suivant leur âge et leur légitimité, ce n’est pas toujours le cas. »


Feng Jingyu jeta un regard mystérieux à Lin Xuanzhi.

« En tout cas, le septième héritier, celui qui est juste derrière Yan Tianhen, est plus âgé que lui mais quand Yan Tianhen est né, il a reçu ce poste vacant qui avait été laissé spécialement pour quelqu’un d’autre.

– Yan Tianhen est donc de la famille impériale de la Capitale Céleste de l’Empereur Pourpre ? s’ébahit Lin Xuanzhi.

– Toute famille qui a un droit au trône est considérée comme liée à la famille impériale, expliqua le phénix. C’est différent des dynasties séculaires des Cinq Continents. Dans les Neuf Royaumes, il y a en tout neuf familles de sang impérial et chaque royaume appartient à l’une de ces familles. Il y a sans cesse des querelles dans les familles, des querelles entre les héritiers et des querelles entre sectes. La famille Yan de la Capitale Céleste de l’Empereur Pourpre n’est pas la seule et unique. Parmi les huit autres familles, à l’exception de mon clan de phénix qui a toujours préféré rester neutre, chaque famille a ses propres ambitions et plans. »


Il y avait donc huit rois et un empereur dans les Neuf Royaumes. Même en excluant la famille des phénix, il restait encore huit familles qui luttaient pour le pouvoir suprême. Le nombre total d’héritiers de la dynastie Qianyuan devait sans doute dépasser les cent. Si Yan Tianhen était vraiment un descendant de la famille Yan de la Capitale Céleste de l’Empereur Pourpre et si son rang d’héritier était si élevé, alors il était inévitable qu’il devienne la cible de toutes les flèches. Il était donc inutile de préciser que son parcours serait long et semé d’embûches.

Lin Xuanzhi fronça les sourcils.

« Tu veux que Ah Hen se batte pour cette position ? »

Les pupilles dorées de Feng Jingyu semblaient brûler alors qu’il fixait le jeune homme.

« Ce n’est pas que je le veux, mais il doit se battre pour cette position. »

Les yeux de Lin Xuanzhi se rétrécirent un peu.

« Pourquoi ? Se peut-il qu’il y ait déjà des gens des Neuf Royaumes qui ont remarqué l’existence de Ah Hen ? »


Feng Jingyu répondit d’un ton grave :

« Yan Tianhen n’a jamais réchappé à la surveillance de ces gens. Ils savent parfaitement qu’il se trouve quelque part sur les Cinq Continents, mais ils ignorent qui l’a pris avec lui. Toutefois, le Dao du Ciel est imprévisible. Je ne peux pas croire que ce soit une pure coïncidence si Ling Chigu est mort dans un charnier à cinquante li de la cité de Qing et que Yan Tianhen soit tombé sur lui. Ling Chigu vient de l’honorable famille Ling. Cette famille s’est toujours montrée loyale envers le prince héritier qu’ils ont reconnu. Il y a entre eux et le prince héritier un contrat reconnu par le Dao du Ciel. Ling Chigu est le dernier membre de la famille Ling et aussi celui qui a le plus de sang Ling pur et dévoué concentré dans ses veines. Il est arrivé aux côtés de Yan Tianhen de manière mystérieuse et inexplicable, c’est forcément un coup du destin. »

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Bien que cela touchait aux mystères du Dao, s’il y avait bien une chose en laquelle les cultivateurs croyaient facilement, c’étaient les lois mystérieuses du Ciel et le destin.

Lin Xuanzhi y croyait aussi. En fait, depuis que Ling Chigu était apparu aux côtés de Yan Tianhen et depuis que Feng Jingyu avait été sauvé par l’adolescent, il avait déjà noté que les rouages du destin s’étaient mis en marche.

Malgré ça, il n’aurait jamais pu imaginer que Yan Tianhen avait une telle identité.

C’était problématique et épineux, mais surtout très dangereux.


Après un long moment de silence, Lin Xuanzhi leva les yeux vers le phénix et lui demanda d’un ton plat :

« N’importe quelle famille impériale de la dynastie Qianyuan n’aurait certainement jamais permis à quelqu’un ayant du sang démoniaque de donner naissance à un enfant qui aurait des droits au trône. Alors comment se fait-il que les parents de Ah Hen aient voulu qu’il naisse ? »

Les paupières de Feng Jingyu tressaillirent. Il avait toujours eu l’impression que les yeux froids et impitoyables de Lin Xuanzhi pouvaient voir à travers tout. De plus, pour autant qu’il le sache, ce jeune homme n’avait jamais quitté les Cinq Continents. Alors comment se faisait-il qu’il connaissait si bien les coutumes des Neuf Royaumes ?

Étaient-ce… simplement des conjectures ?

Feng Jingyu refoula ses doutes et décida d’élucider ça plus tard.

Quant à la naissance d’un héritier de sang démoniaque, cela impliquait un certain ragot du passé.


Note de Karura : Et le mystère s’épaissit sur le passé de notre Ah Hen !


Notes du chapitre :
(1) Oui, le même Yan que Yan Tianhen.






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