La Renaissance du Suprême Immortel 269

Chapitre 269 : L’Honorable Huai Yu


Il fallait savoir que le maître Daoïste Yi Dao, le maître du pic de l’Épée Brisée, avait aussi convoité depuis longtemps ce terrain et qu’il avait normalement une prérogative dessus. Logiquement parlant, ce terrain situé au sommet du pic de l’Épée Brisée faisait partie du pic et aurait donc dû lui appartenir.

Mais l’Honorable Huai Yu était vraiment trop puissant : il ne quittait que rarement sa cahute en bambou mais quand il le faisait, il semait le chaos dans toute la secte. En plus, il y avait des rumeurs comme quoi Yi Dao ne faisait pas du tout le poids contre lui, alors Yi Dao n’avait pas eu d’autre choix que “d’endurer l’humiliation pour sauver sa face” devant ce type qui s’était emparé sans vergogne du terrain d’un autre.

Huai Yu et Yi Dao ne s’entendaient pas bien du tout, c’était quelque chose que toute la secte savait. Vu que Lin Xuanzhi avait été le disciple de Yi Dao autrefois, il était naturellement au courant de cette affaire.


Quand il se trouvait encore sur le pic de l’Épée Brisée, Lin Xuanzhi avait souvent entendre son maître parler de cet Honorable Huai Yu en serrant les dents, se plaignant qu’il était sans gêne, éhonté et qu’un jour ou l’autre, Yi Dao récupérerait son bien et ainsi de suite.

Lin Xuanzhi ne s’était rendu qu’une fois au sommet du pic de l’Épée Brisée parce que Yi Dao lui avait demandé d’aller chercher des plantes spirituelles. Inutile de dire que cela avait été très difficile de sortir du sort d’illusion dans la forêt. En plus, Huai Yu l’avait taquiné malgré son grand âge. Pour finir, Huai Yu avait eu son compte d’amusement, alors il avait donné les plantes spirituelles à Lin Xuanzhi et lui avait demandé de partir pour ne plus déranger sa tranquillité.

Depuis ce jour, Lin Xuanzhi avait toujours fait en sorte d’éviter l’occupant du sommet du pic, traumatisé.


En se remémorant cela, la surprise sur son visage devint peu à peu de l’abattement.

Même s’il ne l’avait rencontré qu’une fois, il estimait que ce Huai Yu n’était pas quelqu’un de recommandable.

« En voyant la tête que tu fais, on dirait que cela ne t’enchante pas du tout, fit Lan Yue. Je sais qu’il y a des différends entre toi et le pic de l’Épée Brisée, alors je ne vais naturellement pas laisser Yan Tianhen s’y rendre pour leur servir de chair à canon. Bien que Huai Yu réside actuellement sur ce pic, il est suffisamment capable de protéger ton petit frère de la pluie et du vent dans la secte. De plus, il est considéré comme l’un des meilleurs cultivateurs d’alchimie et des éléments sur les Cinq Continents. Il n’hésite pas non plus à dévier des enseignements du Dao orthodoxe au risque de choquer le monde. Lui seul peut enseigner à Yan Tianhen tout en le protégeant en même temps. »


Comment Lin Xuanzhi aurait-il pu ne pas comprendre le sens profond des paroles de Lan Yue ?

Ce dernier venait bien d’insister sur le fait qu’au vu du tempérament de cet Honorable Huai Yu, il n’irait jamais dévoiler l’identité de Yan Tianhen s’il venait à découvrir que l’adolescent pratiquait à la fois l’alchimie et le Dao démoniaque, tout comme il ne changerait pas d’opinion à son sujet. Et si Lin Xuanzhi ne se trompait pas, Lan Yue impliquait également que Huai Yu pouvait même aider Ah Hen à cultiver la voie démoniaque.

Lin Xuanzhi n’avait donc pas à s’inquiéter que Ah Hen soit martyrisé sur le pic de l’Épée Brisée s’il suivait Huai Yu. Malgré ça, son cœur était toujours envahi par une sourde inquiétude.

« Si cela ne te convient pas, alors je peux laisser entrer Yan Tianhen dans le pic de l’Épée Pesante, mais seulement comme ton serviteur. »

Cela importait peu à Lan Yue. Voyant que Lin Xuanzhi faisait une vilaine tête, il lui offrit aussitôt cette option.

Peu lui importait où irait Yan Tianhen, mais il devait garder Lin Xuanzhi.


Les yeux de l’adolescent s’illuminèrent et il se mit à hocher la tête comme un poussin qui picorait du riz. Il s’empressa de faire :

« Un serviteur ? Je veux bien, ah !

– Ne dis pas n’importe quoi, fit Lin Xuanzhi en tapotant sa tête du doigt. L’Honorable Huai Yu est effectivement un bon maître pour toi. Je ne t’ai pas emmené dans la secte du Ciel Mystérieux pour être mon serviteur. Si tu n’as vraiment pas l’intention de cultiver, autant rentrer directement à la maison. »

Yan Tianhen vit qu’il était était en colère, alors il admit rapidement sa faute :

« Grand frère, je disais juste ça comme ça. J’irai où tu veux. »

Lin Xuanzhi hocha la tête.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Wan Yitong haussa les sourcils, perplexe.

« Puisque tu es d’accord pour laisser ton petit frère s’entraîner sous la tutelle de l’Honorable Huai Yu, pourquoi es-tu si inquiet ? »

Lin Xuanzhi lui jeta un regard et expliqua :

« Mon Ah Hen est pur et adorable, avec un tempérament excellent. J’ai peur qu’il ne se fasse martyriser par l’Honorable Huai Yu. »

Zhan Fengting sourit et assura :

« J’ai déjà rencontré plusieurs fois oncle martial Huai Yu. Il aime seulement taquiner les gens verbalement, rien d’autre. »

Les autres se tournèrent tous vers lui à en chœur. Bien qu’aucun ne parla, leurs regards dirent tous clairement : Tu es sûr ?

Zhan Fengting toussota.


L’affaire était entendue. Nonobstant la personnalité de Huai Yu, il était effectivement la personne la plus qualifiée de toute la secte du Ciel Mystérieux pour enseigner à Yan Tianhen.

D’après le tempérament libre et paresseux de cet homme, l’initiative de prendre Yan Tianhen comme disciple ne devait pas venir de lui. Ce devait sûrement être Lan Yue qui avait forcé cette relation maître-disciple entre eux deux.

Lin Xuanzhi serait donc bien ingrat de protester davantage.

Dans ces circonstances, il se tourna vers son petit frère et lui recommanda d’un ton sincère et sérieux :

« Avant de te coucher le soir, souviens-toi de vérifier que les portes et les fenêtres sont bien fermées. N’oublie pas non plus de porter le pyjama que j’ai raffiné exprès pour toi. Il vaut mieux aussi utiliser un outil magique ou un sceau magique sur la porte pour empêcher quelqu’un de jouer les voyeurs ou d’entrer en douce. Même durant la journée, quand tu seras avec l’Honorable Huai Yu, fais bien attention à ce qu’il ne profite pas de toi. »


Yan Tianhen : « … »

Zhan Fengting : « … »

La mâchoire de Wan Yitong faillit se décrocher et Hai Kuanglang prit aussi un air surpris.

Un léger sourire apparut sur le visage normalement inexpressif de Lan Yue. Il songea : On dirait que Huai Yu, ce vieux type qui n’a rien de respectable, n’a pas laissé une très bonne impression sur mon futur disciple, ah !

Lin Xuanzhi continua à prodiguer une tonne d’instructions tandis que Yan Tianhen hochait la tête en continu. Wan Yitong ne put en entendre davantage.

« Dis donc, petit frère martial, c’est un bébé dont tu t’occupes ou quoi ? l’interrompit-il. Ces choses-là, ah ah, cela ne sert à rien d’expliquer autant. Laisse-le plutôt côtoyer oncle martial Huai Yu et s’en rendre compte par lui-même. »


Hai Kuanglang prit aussi un air moqueur et fit :

« Un grand garçon comme toi qui jacasses sans cesse. Ceux qui ne te connaissent pas croiraient que tu es sa mère. »

Yan Tianhen prit le bras de son frère et fit une grimace à Hai Kuanglang.

« Mon grand frère m’aime. C’est inutile de jouer les jaloux, les gars. »

Hai Kuanglang : « … Tss. »

Ce gamin aurait bien mérité une bonne correction, mais il avait le même genre de personnalité que Huai Yu. Qui se ressemblait s’assemblait. Il ne savait simplement pas si Huai Yu allait apprendre à Yan Tianhen à être encore plus éhonté plus tard.


Juste à ce moment, un rire argenté résonna derrière Lin Xuanzhi :

« Yo, notre petit frère martial est arrivé, ah. »

Lin Xuanzhi tourna la tête et vit arriver une femme vêtue richement.

Elle semblait avoir dans la vingtaine, avec une taille fine et svelte. Ses beaux cheveux retombaient dans son dos et ses poignets fins étaient aussi blancs que de la neige.

Elle n’était pas trop splendide pour une femme, mais son extraordinaire aura noble et son esprit héroïque qui étaient rares chez une femme faisaient qu’elle pouvait attirer tout de suite le regard des gens.

« Petite sœur martiale, » l’accueillit Zhan Fengting.

Huai Kuanglang rit.

« Petite frangine, tu n’avais pas quitté la montagne pour te trouver un homme ? Comment se fait-il que tu sois revenue si vite ? »

Baili Shuying fit en souriant :

« En quoi se trouver un homme sauvage serait plus important que d’avoir un petit frère martial ? En plus, aucun homme ne peut être aussi beau que notre petit frère martial. Tu n’es pas d’accord, Xuanzhi ? »

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Lin Xuanzhi la connaissait de réputation. Cette femme pouvait être une héroïne parmi les femmes. Bien qu’elle soit une princesse, elle n’était en rien douillette et délicate. Au contraire, elle était destinée à cultiver pour devenir immortelle. Quand elle avait douze ans, elle s’était enfuie seule de chez elle et s’était frayée un chemin à main nue vers la secte du Ciel Mystérieux. Elle s’était agenouillée aux portes de la secte et avait supplié qu’on l’accepte comme disciple.

Il fallait savoir qu’afin de ne pas être impliqué dans les guerres entre les dynasties séculières, les sectes avaient une règle implicite : ne jamais accepter des gens de sang royal.

Cependant, Baili Shuying ne renonça pas : elle resta à attendre aux portes de la secte pendant quarante-neuf jours. Puis tout à coup, un éclair s’abattit sur les portes, forçant l’entrée. Ce fut ainsi qu’elle avait pu franchir les portes de la montagne.


D’après les règles en vigueur dans la secte du Ciel Mystérieux, quiconque pouvait franchir les portes sans la moindre technique Daoïste avait le droit de demander une chose à la secte qui ne pouvait pas refuser, à condition que cela ne nuise pas aux gens ordinaires et que cela n’aille pas à l’encontre des lois et règles de la secte.

Baili Shuying était la première à entrer dans la secte de manière si extraordinaire depuis cent ans. Comme requête, elle demanda à ce qu’un maître de pic la prenne pour disciple.

L’accepter comme disciple impliquait aussi d’accepter un certain karma. Si un jour, Baili Shuying voulait revenir dans le monde séculier et lutter pour le pouvoir, son maître serait facilement impliqué à son tour dans ces affaires pénibles. Du coup, bien que la jeune femme était entrée dans la secte du Ciel Mystérieux, personne n’osait l’accepter pour disciple, ce qui état plutôt embarrassant.


Il se trouva que Lan Yue entendit parler de cette histoire. Il se dit que Baili Shuying était une femme rare et extraordinaire, alors il décida de la prendre sous son aile. Ce fut ainsi qu’elle était devenue sa troisième disciple.

Baili Shuying avait à présent presque trente ans et son niveau de cultivation avait augmenté comme la marée. Cependant, elle n’avait plus fait de progrès significatifs depuis deux ans, alors elle avait écouté les conseils de son maître et avait quitté la montagne avec son épée pour saisir l’opportunité de progresser.


Quelqu’un qu’ils n’avaient pas vu depuis des mois apparaissait subitement sous leurs yeux. Naturellement, les disciples de Lan Yue se réjouirent.

Lin Xuanzhi eut un léger sourire et fit :

« Je salue grande sœur martiale. »

Baili Shuying s’avança vers lui et plissa les yeux, l’observant avec satisfaction.

« Quand je te voyais de loin avant, tu ne parlais pas beaucoup. Mais aujourd’hui, tu sais m’appeler ‘grande sœur martiale’ et tu me salues de toi-même.

– C’est parce que j’avais peur que tous les admirateurs de grande sœur martiale s’imaginent des choses et me créent des problèmes.

– Ha, notre petit frère martial sait vraiment parler aux femmes ! »


Enchantée, Baili Shuying éclata aussitôt d’un rire perlé. Tout le monde aimait entendre des flatteries et ces paroles étaient tout particulièrement sincères et émouvantes quand elles venaient de gens tel que Lin Xuanzhi.

La jeune femme pointa Wan Yitong du doigt et fit :

« Regarde un peu, petit, comment se comporte un vrai petit frère martial et compare avec ce que tu fais. »

Le jeune homme s’approcha d’elle avec un sourire et fit d’un ton minaudier :

« Je ne sais peut-être pas dire des mots doux, mais je sais me battre, ah. Si quelqu’un ose venir t’embêter, il aura affaire à moi !

– Parce que tu crois que Huarong ne sait pas se battre non plus ? » répliqua-elle en lui jetant un regard en coin.

Wan Yitong en resta coi.

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Au bout d’un moment, il se prit la tête entre les mains et gémit avec un grand Aaaaah :

« Lin Xuanzhi, tu dois vite partir ! Tu es à peine arrivé que j’ai déjà perdu ma position ! »

Tout le monde ne put s’empêcher de rire en le voyant dramatiser à ce point.

Bien que Lan Yue était leur maître, il n’empêcha pas ses disciples d’exprimer leurs bons sentiments de cette manière. Par contre, il ne participa pas tellement et se contenta de regarder de loin.

Après cette agitation, Zhan Fengting prit la parole et fit à Lin Xuanzhi :

« Maintenant que tu as rencontré tout le monde, ta résidence et tout le nécessaire ont déjà été préparés. Je vais t’y conduire pour que tu puisses déposer tes affaires.

– Merci beaucoup, grand frère martial, » fit Lin Xuanzhi en inclinant la tête.

Zhan Fengting fit avec un sourire :

« Petit frère martial, inutile d’être si poli. »


Lan Yue ordonna calmement :

« Dès que Huarong sera installé, vous pourrez emmener tous les deux Yan Tianhen sur le pic de l’Épée Brisée. Conduisez-le directement à votre oncle martial sans faire de détour. »

Zhan Fengting s’inquiéta :

« Est-ce que ça ne va pas faire jaser les gens ?

– Se peut-il que le fait que Huarong soit en froid avec le pic de l’Épée Brisée n’ait pas déjà fait jaser les gens ? répliqua le maître d’un ton neutre.

– Je comprends, » assura Zhan Fengting en hochant la tête et en riant malgré lui.

D’après les usages, puisqu’ils se rendaient au sommet du pic de l’Épée Brisée, ils auraient dû se présenter d’abord au maître du pic. Sinon, cela serait considéré comme un manque de respect, voire même de la provocation.


Toutefois, le sens des paroles de Lan Yue était très clair : ce n’était pas la peine de ménager la dignité du pic de l’Épée Brisée. Vu que Lan Yue était très puissant, il pouvait se permettre de dire et faire ces choses-là.

Bien qu’il ne se soit jamais directement opposé au Daoïste Yi Dao, il y avait eu de nombreux conflits secrets et comparaisons de compétences entre eux. Tous s’étaient achevés par la victoire incontestable de Lan Yue. Cependant, le vrai pouvoir du pic de l’Épée Brisée ne résidait pas en son maître, mais en la présence de plusieurs aînés en place. Au contraire, le pic de l’Épée Pesante n’avait aucun aîné et ne pouvait compter que sur l’Honorable Lan Yue.


Par conséquent, en termes de stabilité et de force générale, le pic de l’Épée Pesante ne pouvait sans doute pas faire le poids contre le pic de l’Épée Brisée. Si jamais il arrivait un jour malheur au maître du pic de l’Épée Pesante, il était fort probable que le pic ne s’en remettrait pas.

D’un autre côté, personne sur le pic de l’Épée Brisée ne faisait le poids contre Lan Yue en combat singulier.

C’était pour ça que l’équilibre entre les deux pics était toujours dangereusement stable.







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