La Renaissance du Suprême Immortel 274

Chapitre 274 : Beixi et Lianlian


Les disciples internes comme externes reçurent tous une tonne d’argent du maître du pic afin de fêter ce joyeux événement et tous eurent un grand sourire. Ils accueillirent naturellement l’arrivée de Lin Xuanzhi du plus profond de leur cœur — ils auraient été encore plus heureux si Lin Xuanzhi n’avait pas été le dernier disciple que Lan Yue accepterait publiquement.

Cependant, personne n’était vraiment jaloux de lui. Après tout, vu leur compréhension de l’Honorable Lan Yue, même si ce dernier n’avait pas pris Lin Xuanzhi comme ultime disciple, leur tour ne serait naturellement pas venu.


Sous le clair de lune, Lin Xuanzhi tenait une coupe de liqueur et se demandait si Yan Tianhen avait déjà rencontré l’Honorable Huai Yu. Tout à coup, un bras passa autour de son cou par derrière et quelqu’un de lourd se pressa contre lui.

Lin Xuanzhi résista à l’envie de projeter cette personne dans les airs d’un revers de la main. Une liqueur froide fut portée à sa bouche.

« Petit frère martial, ah, aujourd’hui grand frère martial est… hic est si heureux, ah ! »

Wan Yitong s’accrocha à l’épaule de Lin Xuanzhi comme un pot de colle et insista pour le faire boire. Il marmonna :

« Putain, sale gosse, tu es en plus un Artisan, tu n’as pas honte ? Comment veux-tu que les autres continuent à vivre, ah ? J’ai appris que tu étais devenu très célèbre dans la cité du Pic Céleste. Désormais, tous les Cinq Continents connaissent ton nom… Tss, la prochaine fois qu’il t’arrive un truc de bien comme ça, n’oublie pas de me prendre avec toi. Ouh… cette liqueur est vraiment délicieuse. Demain, tu continueras à boire avec ton grand frère martial. »


Lin Xuanzhi fut bien obligé de boire la liqueur que Wan Yitong lui fourra dans la bouche. Ce dernier n’avait plus les idées très claires. Quand il vit Lin Xuanzhi boire, il partit aussitôt d’un grand éclat de rire et insista pour lui servir une autre coupe.

Le visage de Lin Xuanzhi exprima toute son impuissance et il lança un regard de détresse à Hai Kuanglang qui observait la scène avec amusement juste à côté.

Le jeune homme était adossé contre un pilier dans la salle principale. Il agita joyeusement la coupe en cristal qu’il tenait et fit avec un rire :

«  Vieux Cinq Il appelle Wan Yitong comme ça parce que c’est le cinquième disciple de Lan Yue. (1) est toujours comme ça quand il est bourré. On n’y peut rien et je n’ai aucun contrôle sur lui. »

Profitant de la situation, Wan Yitong obligea de nouveau Lin Xuanzhi à boire tout en se collant à lui.


Zhan Fengting, lui, était encore sobre et aimable. Voyant que Lin Xuanzhi allait bientôt se faire retirer ses vêtements par Wan Yitong, il s’empressa de venir pour retirer l’autre jeune homme du dos de Lin Xuanzhi. Malheureusement, Wan Yitong s’accrocha au cou de Lin Xuanzhi et refusa de le lâcher. Il fit en marmonnant :

« Je veux pas, j’ai pas encore pu parler à cœur ouvert avec mon brave petit frère martial. J’ai aussi un petit frère martial à présent, c’est lui, mon petit frère martial ! Dorénavant, grand frère martial te protégera, hic… »

Wan Yitong avait le hoquet. Bien que la liqueur spirituelle n’avait pas un parfum désagréable — au contraire, elle possédait une sorte de fragrance — Lin Xuanzhi faillit bondir quand le hoquet arriva dans ses oreilles.


« C’est bon, c’est bon. Tu vas finir par traumatiser ton petit frère martial. »

Avec un début de migraine, Zhan Fengting passa les mains sous les aisselles de Wan Yitong pour tenter de le soulever. Ce dernier agit soudain comme si on venait de presser son point d’acupression du rire : il se mit à rigoler, son corps se tortillant tout en se frottant contre Lin Xuanzhi.

Finalement, Lin Xuanzhi ne put en supporter davantage. Il allait se relever pour repousser l’homme dans son dos quand soudain, il vit Bei Shitian, qui n’avait montré le bout de son nez qu’au début du repas et était ensuite reparti s’entraîner en secret quelque part, s’approcher en arborant un air impassible.

Le jeune homme brandit son épée et l’abattit directement sur la nuque de Wan Yitong.


Comme une flèche décochée, Wan Yitong se retourna et dégaina l’épée dont il ne se séparait jamais. Avec un cling, il fit pression sur la longue épée de son assaillant. Bei Shitian et lui échangèrent un regard glacial pendant un moment, puis Bei Shitian voulut retirer son épée. Il se rendit alors compte qu’elle était pressée par une force puissante et que l’épée ne bougeait pas du tout.

« Tu oses lever ton épée sur moi, tu crois que je vais oublier ça comme ça ? »

Wan Yitong foudroya Bei Shitian de ses yeux en forme de fleur de pêcher qui ne semblaient plus si ivres que ça. Avec un sourire méprisant aux lèvres, il se redressa et augmenta un peu sa pression, abaissant encore un peu plus l’épée rouge sous la sienne.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

L’atmosphère dans la salle devint tendue un moment et l’état de légère ébriété de Zhan Fengting disparut aussitôt. Il se précipita et fit :

« Qu’est-ce que vous fabriquez ? Yitong, range-moi ta Beixi Cela signifie chagrin, douleur. (2) et toi, Xiao Tian, comment oses-tu lever Lianlian sur ton propre petit frère martial ?

– Putain, tu oses utiliser Lianlian ? »

Les yeux de Wan Yitong devinrent tout à coup injectés de sang et la pointe de son épée se rua vers le poignet de son adversaire. Bien que ivre, la main qui tenait l’épée ne tremblait pas du tout. La lame allait transpercer le poignet de Bei Shitian.

Toutefois, ce dernier n’avait pas l’intention de rester là et de se faire frapper et injurier. Il retira soudain Lianlian et battit en retraite rapidement. En même temps, sa lame dessina un motif en forme de fleur devant lui et il plaça Lialian à l’horizontale, parant subitement plusieurs attaques de Wan Yitong. Ce dernier refusa de s’avouer vaincu et il s’élança en avant, échangeant plusieurs passes avec Bei Shitian avec des cling clang retentissants.


Le visage de Zhan Fengting s’assombrit subitement et il se mit à hurler de colère :

« Vous cherchez carrément les ennuis, tous les deux ! Arrêtez tout de suite ! »

Cependant, Wan Yitong était à moitié ivre et à moitié lucide, alors il ne pouvait pas du tout entendre raison. De son côté, Bei Shitian ne voulait pas se faire tuer ou se faire blesser alors naturellement, il n’allait pas arrêter. Les deux jeunes gens continuèrent alors leur combat dans la spacieuse salle à moitié fermée.

Il était clair que Bei Shitian ne faisait que se défendre et ne voulait pas vraiment prolonger le combat contre Wan Yitong, mais ce dernier était à présent complètement échauffé. Il employa même des attaques meurtrières.

Du coup, cela envenima la situation.


Zhan Fengting dégaina son épée et était sur le point de s’en mêler. Ce fut à ce moment que Hai Kuanglang, qui s’était contenté de regarder le spectacle sur le côté en se réjouissant d’une joie mauvaise et sans craindre que le chaos s’empare du monde, abaissa rapidement la main du jeune homme qui tenait l’épée et fit :

« Grand frère martial, ne te fatigue pas. Laisse-moi m’en charger. »

Sur ces mots, il brandit un fouet bleu argenté à multiples têtes et se joignit au combat.

Lin Xuanzhi avait beau être expérimenté et informé, il resta un peu confus et perdu en cet instant.

Un combat s’était déclenché inexplicablement après un simple désaccord, et c’était comme si Wan Yitong avait vu son ennemi qui avait tué son père et voulait le tuer de tout son être. On racontait pourtant que les liens entre les disciples du pic de l’Épée Pesante étaient très solides mais en fait, ce ne serait qu’une apparence ?


Hai Kuanglang se joignit donc au combat, ce qui fit que Bei Shitian cessa aussitôt ses attaques. Au contraire, le regard de Wan Yitong resta celui d’un forcené, comme s’il voulait abolir la cultivation de son adversaire. Hai Kuanglang fit claquer sa langue en voyant que ses attaques légères ne faisaient plus aucun effet. Il se mit donc à y injecter un peu de Qi spirituel.

Son fouet dansa tel un serpent et s’enroula autour de la poignet de l’épée de Wan Yitong. Ce dernier voulut résister de toutes ses forces, mais il entendit alors Hai Kuanglang s’écrier :

« Assez ! »

À ce moment-là seulement, il se figea comme si ses points d’acupression avaient été pressés.

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Beixi qu’il tenait lui fut arrachée par le fouet.

Avec deux cling clang, l’épée tomba par terre. Le bruit n’était pas fort à la base, mais dans une pièce où plus personne ne parlait et où il n’y avait pas le moindre autre bruit, cela résonna particulièrement brusquement.

Wang Yitong fixa en silence l’épée au sol, un moment stupéfait. Puis son corps se mit à vaciller de chaque côté une paire de fois. Il ferma les yeux et tomba directement la tête en avant.

Toutefois, il ne heurta pas le sol.

Il tomba dans les bras de Bei Shitian. Plus précisément, Bei Shitian tendit une main pour le remettre debout, sa paume dans le dos du jeune homme. Quant aux autres parties… Bei Shitian ne toucha même pas cet ivrogne violent de sa manche.

Hai Kuanglang poussa un soupir de soulagement et rangea son fouet. Il resta sur le côté sans aucune intention de venir prêter main-forte et fit simplement :

« Ces deux petits enfoirés savent vraiment foutre le bordel. Si le maître voyait ça, il les punirait à mort. »


Zhan Fengting fronça les sourcils et se rapprocha de Bei Shitian.

« Que diable se passe-t’il entre vous deux ? »

Ce n’était pas un problème de dire du mal de l’autre en temps normal, mais s’ils se mettaient à vraiment dégainer leurs épées, Zhan Fengting ne pouvait plus laisser passer ça.

Wan Yitong était aussi flasque qu’une flaque de boue. Bien qu’il ne l’avait pas trop senti pendant qu’il buvait, cette liqueur frappait fort après. Il fut rattrapé en cet instant par les effets de l’alcool et sa phase de furie d’ivrogne se termina. Il ferma simplement les yeux et s’endormit.

Bei Shitian arbora un air impuissant, chose rare chez lui, et jeta un regard à ses deux grands frères martiaux.

Hai Kuanglang ricana :

« Débrouille-toi avec les problèmes que tu as créés toi-même. »


Bei Shitian n’eut pas d’autre choix que de soulever à l’horizontale la flaque de boue. Il allait partir quand Zhan Fengting le héla :

« Attends. »

Zhan Fengting se renfrogna, un air pas content sur le visage.

« Tu vas clairement me raconter ce qui se passe avant de t’en aller. »

Bei Shitian le fixa un moment en silence, puis répondit :

« Il ne m’apprécie sans doute pas.

– Conneries, répliqua Hai Kuanglang en roulant des yeux. Putain, tu nous prends tous les deux pour des aveugles ou des idiots ? Ce maître ne t’aime pas non plus, gamin, c’est parce que ça m’énerve de te voir ne penser qu’à l’épée à longueur de journée, sans personne d’autre dans ton cœur. Mais quand Wan Yitong t’a vu à l’instant, c’était comme s’il voyait l’ennemi qui avait tué son père. »


Il rétrécit soudain les yeux et jeta un regard menaçant au jeune homme.

« Se pourrait-il que tu aies fait à Wan Yitong quelque chose que tu n’aurais pas dû ? »

Un air consterné s’afficha sur le visage de l’accusé qui se défendit :

« Que pourrais-je lui faire ? Sa maîtrise de l’épée n’est peut-être pas supérieure à la mienne, mais elle rivalise avec. »

Hai Kuanglang observa les yeux un peu confus de l’autre jeune homme et sentit que sa tête allait exploser. Il agita la main.

« Bien, bien. À toi de t’occuper de ce petit enfoiré. Trouve simplement un endroit où le jeter. Je n’ai pas envie de me prendre la tête avec ça. »

Il lâcha encore quelques jurons bien sentis avant de se tourner vers Zhan Fengting :

« Grand frère martial, nous devrions tout ranger. »


Lin Xuanzhi, qui avait observé toute la scène, se leva et s’approcha à son tour.

« Il est déjà tard. Mes deux grands frères martiaux feraient mieux de se reposer plutôt. »

Zhan Fengting fut quelque peu embarrassé et fit :

« Je t’ai laissé voir cette farce. C’est ton premier jour ici, j’espère que tu n’as pas eu peur ?

– Je ne suis pas si facilement apeuré que ça, » répondit Lin Xuanzhi avec un léger rire.

Hai Kuanglang lui jeta un regard en coin et critiqua :

« Si tu es si brave, alors pourquoi tu es resté planqué jusqu’à maintenant ? Laisse-moi te dire : ces deux-là sont des cultivateurs d’épée, tout comme toi. Tu aurais dû intervenir pour les arrêter tout à l’heure, non ? »

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Lin Xuanzhi expliqua tranquillement :

« Ces deux-là, bien que l’un avait l’intention de tuer, l’autre n’avait aucunement l’intention de se battre. Celui qui veut tuer est ivre, tandis que celui qui ne veut pas se battre est sobre. Le combat n’aurait pas dégénéré. »

En plus, il n’avait pas d’épée actuellement.

Il aurait eu naturellement d’autres moyens d’arrêter ces deux-là même sans épée mais alors, il n’y aurait aucune garantie qu’ils n’auraient pas été blessés.

Lin Xuanzhi avait donc préféré ne pas intervenir.


Pendant ce temps, Bei Shitian était déjà arrivé à la porte en portant Wan Yitong.

Soudain, il se figea.

Quand Lin Xuanzhi regarda en direction de la porte, il en comprit la raison.

« Maître, » fit Bei Shitian.

Ce n’était pas possible pour lui de saluer avec Wan Yitong dans ses bras, alors il le déposa simplement par terre.

Cependant, au moment où il toucha le sol, Wan Yitong, qui était supposé être ivre et inconscient, se retourna comme une carpe. Sans le moindre signe d’ébriété, il salua Lan Yue qui se tenait devant lui avec un :

« Maître. »

L’autre homme les fixa tous les deux froidement. De toute évidence, il avait dû voir la scène de tout à l’heure.


Wan Yitong prit son courage à deux mains et demanda :

« Maître, ah, il est si tard. Que faites-vous encore ici ? »

Mais Lan Yue l’ignora. Il dépassa les deux jeunes gens et entra dans la pièce.

Les autres personnes présentes le saluèrent tour à tour. Mais quand ce fut au moment de Lin Xuanzhi de le saluer, Lan Yue évita délibérément son salut à moitié accompli.

Il regarda tout autour et fit :

« Tout le monde est là ce soir, ça tombe bien.

– Le maître souhaite-t’il nous dire quelque chose ? » s’enquit Zhan Fengting.

Lan Yue acquiesça.

« J’ai accepté aujourd’hui Huarong comme disciple, mais je ne lui ai pas encore offert de cadeau pour notre première rencontre. Cela ne va pas. »


La coutume et l’usage voulaient que le maître offre un cadeau de rencontre à ses disciples, tout comme ces derniers devaient lui offrir un cadeau pour marquer le fait qu’ils l’avaient accepté comme maître. Certains disciples venant de nobles familles offraient même des trésors sans prix pour se faire accepter par une personne en particulier, mais Lan Yue n’était pas comme ça. Il avait seulement accepté l’outil magique de protection que lui avait offert Lin Xuanzhi : cet objet n’avait rien de rare pour Lan Yue, mais le plus important pour lui, c’était les bonnes intentions de son disciple.

Lan Yue fit d’un ton neutre :

« Je comptais au départ retrouver l’épée Zhige afin de te l’offrir, mais maintenant que j’y pense, je me dis que cette épée représente quelque chose de spécial pour toi, alors tu préfères sans doute la retrouver toi-même. »

Un peu surpris, Lin Xuanzhi acquiesça et confirma :

« En effet, je dois retrouver moi-même l’épée Zhige. »


Note de Karura : Pendant ce temps…

Ah Hen, perdu au milieu de nulle part : Pourquoi personne ne s’inquiète pour moi ?

Zhige, remisée dans un coin d’une pièce poussiéreuse : Il serait temps que mon maître me retrouve !


Ça en fait des oubliés !


Notes du chapitre :
(1) Il appelle Wan Yitong comme ça parce que c’est le cinquième disciple de Lan Yue.
(2) Cela signifie chagrin, douleur.






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