La Renaissance du Suprême Immortel 373

Chapitre 373 : Le manoir des Liu


L’éclat de voix de Qing Zhu fut clairement entendu par tous les gens autour de Lin Xuanzhi et plusieurs paires d’yeux se fixèrent droit sur Liu Zhaoyue.

Liu Zhaoyue : « … »

« Que se passe-t’il ?! » s’écria le jeune d’un air confus.

Il écarta les mains de manière innocente et ajouta :

« Je ne comprends pas ce qui se passe, ah. Mon grand frère est quelqu’un d’honnête et d’irréprochable. Jamais il n’irait faire quelque chose d’aussi immoral que de s’emparer d’un homme du peuple sans bonne raison, ah ! »

Le coin des lèvres de Jian Yunxi frémit malgré lui et il répliqua :

« Tu pourrais arrêter de dire n’importe quoi ? Personne n’a dit que ton grand frère s’est emparé d’un homme du peuple. Par contre, il semble qu’il retient bel et bien cet homme prisonnier dans la résidence Liu. »


Rempli de culpabilité, Liu Zhaoyue adressa un sourire un peu embarrassé à Lin Xuanzhi et fit :

« C’est un malentendu, c’est sûrement un malentendu. Et si on allait d’abord là-bas ensemble pour voir ce qu’il en est, hein ? »

Lin Xuanzhi vit que l’adolescent ne semblait vraiment au courant de rien, alors il demanda avec un peu de doute :

« Tu savais avant ça qui est Qing Zhu ? »

Liu Zhaoyue secoua la tête, perplexe.

« Ce n’est que récemment que j’ai entendu ce nom pour la première fois. Mon grand frère n’a jamais parlé de lui avant. Je ne sais même pas si mon grand frère et lui ont un lien. »

Le visage de Lin Xuanzhi s’assombrit un peu.

Qing Zhu et Liu Mengchen avaient tout de même été ensemble pendant très longtemps, pourtant la famille de Liu Mengchen ignorait même son existence — que représentait alors Qing Zhu aux yeux de cet homme ?


Voyant que les choses ne se présentaient pas bien, Liu Zhaoyue s’empressa de faire :

« Grand frère martial Lin, ce n’est sûrement qu’un simple malentendu. Le mieux, c’est que j’aille d’abord voir quelle est précisément la situation. Si ce n’est pas trop grave, je tâcherai de convaincre mon grand frère. D’ailleurs, mon grand frère m’adore énormément. Il écoutera certainement ce que j’ai à dire.

– Inutile, refusa Lin Xuanzhi. Si ce n’était pas quelque chose de grave, le maître de la famille Liu ne retiendrait certainement pas Qing Zhu prisonnier. C’est moi qui vais aller voir ce que Qing Zhu a bien pu faire pour provoquer le maître des Liu au point de faire une telle chose. »

Le cœur de Liu Zhaoyue s’arrêta de battre un moment alors qu’il se disait que la situation se présentait vraiment très mal.

Lin Xuanzhi avait un visage pur mais un cœur très sombre, l’adolescent avait senti ça durant les semaines qu’il avait passé avec lui.


C’était Lin Xuanzhi qui dirigeait le groupe et Liu Zhaoyue avait sa place pour se rendre dans la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques, sauf que son grand frère retenait actuellement prisonnier un des hommes de Lin Xuanzhi. Cela ne revenait-il pas à inciter Lin Xuanzhi à se méfier de lui et à le mettre dans une position embarrassante ?

Liu Zhaoyue roula des yeux intérieurement.

Alors durant le chemin, fait extrêmement rare, Liu Zhaoyue devint comme une tortue qui rentrait la tête dans sa carapace. Il cessa de bavarder à tout bout de champ comme pour prouver son existence et fit de son mieux pour se faire oublier.

Fu Zisang était lui aussi gêné, mais rien ne paraissait sur son visage. Il conserva un grand sourire et resta aimable, tout en expliquant à tout le monde les coutumes locales et la situation de la cité de Fenghui du Continent Ouest. Il continua aussi à s’amuser avec le Rat Lampourde dans ses bras, ce qui captiva Yan Tianhen au point de ne pas pouvoir détacher son regard d’eux.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Quant à Ah Bai et Hu Po, ils avaient l’impression d’être arrivés au paradis. Les deux tigreaux n’avaient jamais vu autant de bêtes démoniaques dans la rue. Ils restaient figés sur place dès qu’ils voyaient la moindre bête splendide.

Quand Ah Bai vit une léoparde à la fourrure brillante, il ne put s’empêcher d’aller la saluer. Cependant, la léoparde gronda contre lui, ce qui le fit reculer et tomber. Tout le monde éclata de rire.

Bien que la famille Liu était basée dans la cité de Fenghui, ils n’habitaient pas dans la ville elle-même, mais dans une ancienne forêt à cent li de là, une forêt qui existait depuis des centaines de millions d’années.

Il y avait une barrière dans cette forêt. Quand on en atteignait les profondeurs, on ne pouvait pas aller plus loin. Seuls les membre de la famille Liu pouvaient franchir la barrière.


Les forêts du Continent Ouest étaient différentes de celles du Continent Est. Yan Tianhen avait déjà entendu Lin Zhan lui parler des diverses fleurs, plantes et arbres de là-bas, mais il ne les avait jamais vus de ses propres yeux. En les voyant à présent, il fut aussitôt attiré et ne cessa d’expliquer à son grand frère leurs noms et leur utilité. Il s’y connaissait vraiment beaucoup.

Fu Zisang ne put que le regarder à deux fois et commenter :

« Ce jeune garçon en sait beaucoup. Très peu de gens du Continent Est sont capables de reconnaître autant de plantes d’ici. »

Yan Tianhen eut un petit sourire intimidé et expliqua :

« C’est mon papa qui m’en a parlé. »

Fu Zisang savait clairement qui était ce ‘papa’ dont parlait l’adolescent. Il songea à quelque chose et hocha la tête.

« M. Lin était en effet quelqu’un de très fort. »


Cela lui valut un regard surpris de Yan Tianhen :

« Tu connais mon papa ? »

Fu Zisang eut un léger rire.

« Hé, Lin Zhan est assez célèbre dans tous les Cinq Continents. Qui n’a pas déjà entendu parler de lui ? »

Lin Xuanzhi haussa les sourcils à son tour.

« Que veux-tu dire par là ? »

Fu Zisang fut un peu surpris.

« Vous ne savez pas ? Les commerces de M. Lin s’étendent sur tous les Cinq Continents. Il avait un large réseau de contacts, est devenu célèbre dès le plus jeune âge et possédait des talents hors du commun. »

Lin Xuanzhi et Yan Tianhen se regardèrent.

Pour être honnêtes, ils n’en savaient vraiment rien.


Fu Zisang se tapa le front d’une main.

« Cela fait si longtemps que j’ai oublié : M. Lin était du genre discret et n’a jamais utilisé son propre nom pour les commerces étrangers qu’il dirigeaient. Sans les sources d’informations fiables et larges de notre famille, j’ai bien peur que nous ne connaîtrions toujours pas qui se cache derrière ces puissants commerces. »

Liu Zhaoyue prit un air intéressé et s’enquit :

« Tu es sûr qu’ils appartiennent tous à Lin Zhan ? »

Fu Zisang jeta un regard en coin à Yuan Tianwen. Il croisa les mains derrière sa tête et répondit

« Difficile à dire. À l’époque, Lin de l’Est et Su de l’Ouest formaient une solide alliance. Difficile de dire auquel des deux appartient tel commerce. »

Plusieurs yeux se posèrent sur Yuan Tianwen.

Il s’empressa de se tourner vers Duan Yuyang pour expliquer :

« Yangyang, tu dois me croire ! Je t’ai parlé de tous les commerces que je connaissais. Le reste, c’est forcément des choses dont mon papa ne m’a jamais parlé, voilà pourquoi je n’ai pas pu te le dire. »

Le concerné eut un sourire qui n’en était pas un.

« Ai-je dit quelque chose ? Tes commerces ne m’intéressent absolument pas, compris ? »

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Liu Zhaoyue fit claquer sa langue.

« Tss, tss, un mari soumis, ah, un mari soumis ! C’est la première fois que j’en vois un pour de vrai. »

Cela lui valut un regard en coin de la part de Jian Yunxi :

« Ne me dis pas que ta famille Liu ne compte pas des maris soumis ? »

L’autre adolescent répondit d’un ton fier :

« Les hommes de ma famille Liu sont clairement les piliers de notre famille ! Ils sont au-dessus de tout, alors comment pourraient-ils se laisser marcher sur les pieds par leurs femmes ?

– Ne parle pas trop vite. »

Liu Zhaoyue répliqua avec un petit rire :

« Par contre, ta famille Jian est connue pour ses maris soumis, pas vrai ?

– Ce n’est pas vrai du tout ! » répliqua Jian Yunxi d’un air sombre.


Duan Yuyang ne fut pas ravi d’entendre ça. Il intervint :

« C’est quoi le problème avec un mari soumis ? Vous avez quelque chose contre ça ? »

Liu Zhaoyue secoua plusieurs fois la tête.

« Je n’oserais pas, je n’oserais pas ! Je ne juge que les gens, pas les faits. Le jeune maître Yuan est un véritable homme qui aime son épouse de tout son cœur. Mais si Jian Yunxi faisait pareil, il aurait juste l’air d’un imbécile. »

L’imbécile en question se contenta de lui jeter un regard noir, n’ayant même pas envie de se disputer avec lui.

Fu Zisang eut un léger sourire en voyant ça.

« Au fait, cela faisait longtemps que je n’avais pas vu le jeune maître Jian. Comment se porte ton père ces temps-ci ?

– Ça peut aller, ça peut aller, répondit Jian Yunxi d’un ton neutre.

– Tant mieux. »

Jian Yunxi resta calme et hocha la tête d’un air réservé.


* * *


Ils arrivèrent tranquillement jusqu’à la barrière de la famille Liu. Fu Zisang sortit un passe et le lança devant lui avant de pratiquer un sceau de main. La brume grise devant lui se dispersa complètement d’un coup. On put distinguer quelques bâtiments sur les montagnes vallonnées non loin de là.

« Bienvenus dans la résidence Liu ! » fit Fu Zisang avec un sourire radieux en caressant les piques de son Rat Lampourde.

Les gens de la résidence Liu ne s’habillaient pas comme ceux de la cité de Fenghui à l’extérieur. On pouvait même dire que leurs vêtements et leurs styles ne ressemblaient à rien sur tous les Cinq Continents.

On préférait la simplicité sur les Cinq Continents : plus quelqu’un était vêtu de manière simple et élégante, plus il ressemblait à un véritable maître aux yeux des autres. Voilà pourquoi les tuniques des cultivateurs étaient en général très épurées.


Au contraire, les gens de la résidence Liu, même les serviteurs, étaient tous vêtus un peu plus luxueusement que les cultivateurs ordinaires à l’extérieur. Bien que les tenues consistaient en quelques couches fines, les divers motifs complexes et les perles et joyaux brodés dessus donnaient l’impression de tenues de fêtes.

Yan Tianhen ne pouvait s’empêcher de regarder ça.

« Grand frère, leurs vêtements sont si complexes, eh, » murmura-t’il en tirant sur la main de Lin Xuanzhi.

Le jeune homme hocha la tête et expliqua :

« Les familles recluses ont conservé le style des Neuf Royaumes. En général, les nobles familles de là-bas ne jurent que par le luxe. »


Fu Zisang se tourna pour le regarder et fit avec un sourire :

« Le jeune maître Lin semble bien connaître les familles vassales des rois des Neuf Royaumes. En effet, les Neuf Royaumes étaient à la base extrêmement luxueux et l’extravagance était de mise. La famille Liu a inévitablement conservé son style d’avant, surtout en matière de vêtements. Mais après toutes ces années, nos liens avec les Neuf Royaumes ont été coupé depuis longtemps. Plus personne chez nous ne sait exactement ce qui est à la mode dans les Neuf Royaumes actuellement. »

Lin Xuanzhi songea en lui-même : En fait, le style des Neuf Royaumes n’a pas changé même après des centaines d’années.

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Dès que Liu Zhaoyue était revenu dans la résidence Liu, il était impatient de revoir son grand frère. Il n’oublia pas pour autant de faire un clin d’œil à Bei Shitian et de lui demander s’il voulait l’accompagner pour voir son grand frère. Sans surprise, le jeune homme refusa.

En chemin, les gens qui virent Liu Zhaoyue vinrent tous le saluer. Leurs saluts étaient différents des coutumes des Cinq Continents. La première fois que les autres virent ça, ils trouvèrent ça étrange. Mais après avoir vu une dizaine de personnes faire ce salut, la sensation de nouveauté disparut.

Bei Shitian fit une vilaine tête tout le long du chemin et ses lèvres fines restaient pincées. C’était sûrement parce qu’il voyait l’ombre des Neuf Royaumes ici, ce qui lui rappelait inévitablement son passé tragique et cruel.

Cependant, les personnes qui tenaient le plus à lui n’étaient pas présentes, alors personne ne remarqua son malaise.


Il y avait en ces lieux des vergers sur des centaines de li, ainsi que des terres fertiles. L’air était pur et rempli de Qi spirituel riche. Un mélange agréable d’odeur médicinale et de parfum des plantes flottait partout dans l’air. On pouvait voir des rangées de maisons bien alignées des deux côtés de rues pavées et entretenues. En regardant ça, on avait l’impression de voir une petite cité indépendante.

Tout le monde eut les yeux attirés par le plus grand et le plus imposant bâtiment au bout de la rue et ils ne purent s’empêcher de soupirer d’émotion intérieurement — Pas étonnant que la famille Liu vivait tranquillement dans son isolement, ils étaient devenus des pachas locaux.

S’ils appartenaient à cette famille… Ils ne voudraient pas non plus quitter ce paradis, ah !


« Nous y voilà ! leur annonça Fu Sizang en se tenant devant le plus haut bâtiment de la résidence, quasiment un palais. Voilà la demeure de la branche principale de la famille Liu. »

Duan Yuyang ne put s’empêcher de faire claquer sa langue. Il s’enquit :

« Combien de gens ici appartiennent à la branche principale ?

– En tout, ils sont actuellement soixante-trois. Pour le moment.

– Pour le moment ? » releva Duan Yuyang en lui jetant un regard en coin.

Fu Zisang hocha la tête.

« S’il y a bientôt un mariage ou une naissance, le nombre de gens augmentera naturellement. »

Après avoir dit ça, il lança un regard appuyé à Lin Xuanzhi.

Lin Xuanzhi : « … »

Il demanda :

« Où est Qing Zhu ?

– Vous le verrez dès que vous entrerez. »







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