La Renaissance du Suprême Immortel 381

Chapitre 381 : Le noyau interne de la plante de Cultivation


Les yeux de Qing Zhu lancèrent des éclairs tandis qu’il fixait Xiao Linfeng.

« Maintenant que je te vois, je me dis que ce serait bien trop facile de te tuer. Alors la prochaine fois que tu me verras, fais bien un grand détour pour que je ne t’aperçoive pas ! »

Liu Mengchen ne savait pas quoi dire. Il était celui qui avait le moins le droit de parler dans cette affaire.

Par contre, Xiao Linfeng arrêta de jouer la comédie et reposa son pied par terre. Il fixa Qing Zhu avec ses sourcils en forme de sabre légèrement froncés et fit :

« Grand frère t’a fait du tort par le passé. »

Qing Zhu lui jeta un bref regard et cracha :

« Tu essaies encore de profiter de moi ?! »


Xiao Linfeng pencha la tête sur le côté et observa Qing Zhu de ses yeux de phénix légèrement étirés vers le haut, désireux de l’apaiser :

« Tu m’as mal compris. Je peux te jurer que je n’ai absolument pas l’intention de profiter de toi. Je peux t’appeler ‘grand frère’ si tu préfères, mais tu as l’air bien plus jeune que moi. Je ne voudrais pas te traiter de vieux, hein ? »

Qing Zhu roula des yeux. Il connaissait ce Xiao Linfeng avant, mais seulement de nom. Il n’aurait jamais pensé que ce type aurait une telle personnalité.

Liu Mengchen faisait une vilaine tête. Il avait été au départ agréablement surpris que Xiao Linfeng le rejoigne, mais il n’aurait jamais pensé que ce dernier allait flirter avec Qing Zhu dès qu’il le verrait. Cela suscitait un sentiment étrange en lui, un peu comme si quelqu’un envahissait son territoire.


Par conséquent, il s’approcha et mit un terme à la joute verbale entre les deux autres hommes. Il fit à Xiao Linfeng :

« Linfeng, qu’est-ce que tu fais ici ?

– Cela faisait des années que je ne t’avais pas vu, mon ami, et tu me manquais terriblement. Alors je suis allé dans la résidence Liu pour te voir. C’est là que ton petit frère m’a appris que tu te rendais dans la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques avec d’autres personnes. Je me suis donc précipité pour te rejoindre à temps. Ha ha, on dirait que le destin tient vraiment à nous réunir ici ! »

Qing Zhu renifla et fit :

« Je vous laisse discuter tous les deux. Prenez tout votre temps. »

Après ça, il quitta la chambre dans un claquement de manche.


Liu Mengchen le suivit de près. Une fois dans le couloir, il lui fit un peu nerveusement :

« Zhu’Er, c’est un bon ami à moi. Il n’y a rien de plus entre nous.

– Tu n’as pas besoin de m’expliquer tout ça, fit calmement l’autre homme. Je ne suis plus cet imbécile qui s’est fait avoir par quelques mots d’amour. Celui pour qui tu as fait tous ces efforts autrefois est à nouveau devant toi, alors je ne te sers plus à rien. Je te laisse marcher sur ta grande route et pour ma part, je prends ma simple planche comme pont. Restons-en là.

– Zhu’Er ! fit Liu Mengchen en lui saisissant la manche d’un ton pressant. Je reconnais que c’est ma faute à l’époque pour t’avoir menti et trompé, mais je le regrette tellement à présent. Je n’aurais jamais dû faire ça ! Si seulement je t’avais tout révélé à l’époque…

– Mais tu ne l’as pas fait. »


Qing Zhu le fixa d’un air glacial.

« Tu sais que pour une plante de Cultivation, le noyau interne est plus important que tout. Même si tu m’avais tout dit à l’époque et qu’on en avait parlé, je n’aurais jamais accepté de donner mon noyau, qui représente la moitié de ma vie, à ton ancien amant. Liu Mengchen, hormis le fait que je t’aimais, moi, Qing Zhu, qu’est-ce que je te devais ? »

Liu Mengchen fut comme frappé par la foudre. Son corps se raidit, ses lèvres tremblèrent un peu et son visage pâlit. Il se rappelait clairement de la manière dont il avait traité Qing Zhu à l’époque.

Qing Zhu en profita pour agiter sa manche, détachant la main de l’autre homme, puis il s’en alla.

Liu Mengchen resta figé sur place un long moment, contemplant sa main vide. Il ne pouvait se défaire de son malaise.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

« Alors comme ça, le noyau interne de la plante de Cultivation que tu m’as trouvé provient de ce petit être, » fit soudain Xiao Linfeng.

Il arborait un air compliqué, ayant apparu derrière Liu Mengchen et regardant Qing Zhu disparaître dans le couloir. Il posa une main au niveau de son Dantian.

Liu Mengchen sortit subitement de sa torpeur et se tourna vers lui. Il ne put retenir un sourire amer.

« C’est bien ça, ah. J’avais passé dieu sait combien de temps à arpenter la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques sans trouver la moindre plante de Cultivation utilisable. J’ai donc interrogé les plantes qui avaient développé une conscience et elles m’ont dit qu’il y avait une plante de Cultivation qui avait déjà réussi à prendre forme humaine et qui avait été emportée par un cultivateur. J’ai donc tout fait pour le retrouver. »

Xiao Linfeng posa une main sur sa joue et lui demanda :

« Mais pourquoi tu avais besoin de lui mentir ?

– Si j’avais su que j’allais tomber amoureux de lui, comment aurais-je pu lui mentir ? »


Xiao Linfeng le regarda et les deux hommes tombèrent dans un profond silence.

Il était du genre chevaleresque, parcourant le monde avec son épée et ne causant jamais le moindre tort aux autres. Cependant, il savait à présent qu’il possédait le noyau interne d’un innocent, ce qui suscitait chez lui un malaise profond.

Il fit d’un ton compliqué :

« Tu as fait ça pour m’aider et me sauver, alors je ne vais pas te blâmer. C’est juste que moi, Xiao Linfeng, ne veux pas de quelque chose qui a été obtenu par de tels moyens. Tu ferais mieux de ne plus jamais faire ça à l’avenir. »

Liu Mengchen inspira profondément et fit avec un sourire amer :

« Une fois m’a déjà suffi pour le regretter à tout jamais. Je donnerai tout pour pouvoir revenir en arrière. »

Xiao Linfeng lui tapota l’épaule, puis sortit de l’auberge.


* * *


Yuan Tianwen et Duan Yuyang revenaient justement à ce moment. Duan Yuyang fit à Lin Xuanzhi qui avait suivi dans le couloir :

« Qu’est-il arrivé à frère Qing Zhu ? Je l’ai vu partir en courant avec un air malheureux sur le visage. Il y a aussi ce jeune homme qui le suivait, tu le connais ? »

Yan Tianhen avait tiré quelques conclusions de leur conversation précédente, alors il répondit :

« C’est l’ancien amoureux de maître Liu qui pourchasse son amoureux actuel. »

Duan Yuyang : « … »

Liu Mengchen prit également un air embarrassé. Il jeta un regard à l’adolescent et clarifia :

« C’est mon frère juré, pas mon ancien amoureux. »

Yan Tianhen soupira d’émotion et commenta :

« En général, les gens sont prêts à se sacrifier pour leur frère juré mais toi, tu as été jusqu’à poignarder ton amant pour lui. Le maître Liu est vraiment quelqu’un de peu ordinaire ! »


Liu Mengchen : « … »

Duan Yuyang : « … »

C’était quoi cette étrange relation chaotique entre hommes ?!

Yan Tianhen agita la main.

« Je n’en dirai pas plus. Je vais aller consoler frère Zhuzi. Je ne crois pas que ton frère juré soit quelqu’un de mauvais, mais rien ne garantit qu’il ne va pas convoiter la beauté de frère Zhuzi. Il est hors de question qu’il puisse faire du mal à frère Zhuzi pour rien. »

Lin Xuanzhi regarda son petit frère partir. Se tenant à côté de Liu Mengchen, il lui jeta un regard, puis fit d’un ton léger :

« Maître Liu est vraiment un très bon calculateur. Il s’est fait passer pour un mortel et a incité Qing Zhu à se sacrifier pour lui. Il lui a pris son noyau interne, tout ça pour le donner à un autre. Mon humble personne admire ce plan ingénieux, complexe et sans défaut. »

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Liu Mengchen ne se fâcha pas après les paroles blessantes du jeune homme. Il n’était vraiment pas en droit de s’indigner. Après tout, ce qui était arrivé autrefois était entièrement sa faute.

Il répondit simplement :

« Je ne comprenais pas ce qu’était l’amour à cette époque, alors j’ai laissé Zhu’Er développer des sentiments pour moi par erreur. Mais je compte bien me repentir de mon erreur passée et je n’oserai plus jamais le faire souffrir. »

Lin Xuanzhi renifla de dédain, puis partit dans un claquement de manche.

Duan Yuyang prit un air songeur, puis il tapota l’épaule de Yuan Tianwen et lui assura :

« Frère Tianwen, comparé à lui, tu n’es pas une si grande ordure. »

Yuan Tianwen : « … »

Je ne sais pas si je dois le prendre comme un compliment ou une insulte.


* * *


Qing Zhu marchait à pas rapides dans la rue. Il avait besoin de se défouler pour se calmer un peu. Rien qu’à l’idée que ce type du nom de Xiao Linfeng avait son précieux noyau interne dans son corps, il était pris de l’envie de retourner à l’auberge pour lui ouvrir l’estomac.

Il aperçut un homme qui vendait des tanghulu dans la rue et eut soudain envie d’en manger.

Quand il était avec Lin Zhan autrefois, l’autre homme lui achetait toujours plein de bonnes choses à manger dans les stands de rue. Il lui tenait la main et arpentait toute la rue avec lui.

« Ami Daoïste, et si tu venais goûter ? » fit le vieux vendeur.

Il avait un visage ridé et un sourire brillant. Il continua :

« Les fruits que j’utilise pour les tanghulu proviennent d’un cenellier que j’ai planté moi-même chez moi et ils ont mis dix ans à pousser. Ces fruits sont succulents et ne contiennent absolument pas d’impureté. Cela ne nuit donc pas au corps de les manger et le goût est à la fois sucré et acide ! »


Qing Zhu en salivait presque. Au moment où il allait tendre la main pour prendre un pic, une main surgit dans son dos et saisit une brochette de fruits caramélisés bien ronds, gros et rouges.

« Grand-père, j’achète cette brochette pour lui. »

Un homme au sourire sincère qui pouvait susciter la sympathie jeta une pièce d’argent au vendeur.

Avec un sourire encore plus joyeux, le vendeur prit l’argent et continua à descendre la rue avec son stand.

Qing Zhu jeta un regard furieux au nouveau venu.

« Tu essaies de me provoquer ou quoi ?! »

Xiao Linfeng agita le tanghulu devant ses yeux.

« Comment peux-tu prendre ça pour de la provocation ? Je suis clairement en train d’essayer de te faire plaisir ! »


Avec un reniflement, Qing Zhu lui tourna le dos et s’éloigna d’un air fâché, mais Xiao Linfeng le saisit par la manche et lui mit de force la brochette de fruits dans la main.

Qing Zhu leva alors la main pour jeter le tanghulu par terre, sauf que l’autre homme réagit très vite :

« Ne sois pas si impulsif, ah. Quand nous serons dans la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques, tu ne pourras plus en manger, même si tu en auras envie ! »

Qing Zhu : « … »

Il réfléchit un moment et se dit que Xiao Linfeng n’avait pas tort. De toute manière, ces fruits enrobés de sirop n’avaient rien fait de mal, alors pourquoi voulait-il se défouler sur eux ?

Qing Zhu ouvrit donc sa petite bouche et mordit dans le plus gros fruit au sommet. Il sentit un goût vraiment acide et délicieux.

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Xiao Linfeng sourit tellement que ses yeux devinrent des fentes. Il commenta :

«  Xiao Là, c’est le vrai Xiao qui veut dire ‘petit’. Xiao Linfeng se montre tout de suite très familier avec Qing Zhu ! (1) Zhuzi, maintenant que je t’ai vu, je ne peux que t’apprécier. Et si tu laissais tomber cet enfoiré de Liu Mengchen pour sortir avec moi, hein ? »

Tout en mordillant le tanghulu, Qing Zhu rétrécit les yeux en direction de l’autre homme.

« Tu es aussi désagréable que lui ! Tant que tu ne m’auras pas rendu mon noyau interne, je ne m’intéresserai pas à toi. »

Xiao Linfeng continua de sourire.

« Je peux te le rendre, mais ce ne sera pas avant que nous ayons quitté la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques. Ce sera difficile et dangereux là-bas. Mon niveau actuel de cultivation est le niveau Primaire, alors je pourrai vous aider dans une certaine mesure.

– Menteur ! déclara fermement Qing Zhu. Vous les humains, vous adorez mentir et tromper les gens. Mon noyau interne est tellement bon que bien sûr, tu ne peux supporter de me le rendre.

– Ton noyau interne est tellement bon que je ne peux pas supporter l’idée que tu me l’aies donné. »


Xiao Linfeng cligna des yeux et ajouta :

« Si Xiao Zuzhi le veut absolument tout de suite, nous pouvons trouver un endroit tranquille où tu pourras directement me reprendre le noyau de la mer de Qi de mon Dantian. Qu’en dis-tu ? »

Les yeux de Qing Zhu se mirent aussitôt à briller.

« Tu es sérieux ? »

Xiao Linfeng avait un tempérament extrêmement décidé, aussi droit qu’un bambou.

« Moi, Xiao Linfeng, je n’ai jamais menti de toute ma vie, même à moitié. Si tu veux le faire, je ne t’en empêcherai pas. »

Qing Zhu en resta stupéfait un moment. Il regarda Xiao Linfeng et se dit que ce n’était pas sans raison que Liu Mengchen n’avait cessé de penser à lui et avait pris un tel risque pour piéger Qing Zhu afin de lui remettre son noyau interne.


Qing Zhu fronça les sourcils et prit encore deux bouchées de tanghulu. Après un moment de réflexion, il décida :

« Garde-le pour l’instant. Le jour où j’en aurai assez, il ne sera pas trop tard pour que je vienne le récupérer. »

Xiao Linfeng eut un léger rire.

« Xiao Zuzhi, comment peux-tu être aussi gentil ? Tu as vraiment cru tout ce que je t’ai dit. »

Le visage de Qing Zhu devint aussitôt glacial.

« Tu m’as menti ?! »



Notes du chapitre :
(1) Là, c’est le vrai Xiao qui veut dire ‘petit’. Xiao Linfeng se montre tout de suite très familier avec Qing Zhu !






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