La Renaissance du Suprême Immortel 389

Chapitre 389 : La grosse dispute


« Ah Jin, ne te mets pas dans des états pareils. »

Leng Jixue contempla le jeune homme qui était pratiquement possédé et il soupira.

« Ah Jin, je ne m’attendais vraiment pas à ce que tu sois déjà dans la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques.

– Tu ne t’y attendais pas ? Ou bien tu ne veux juste pas croire que je te traite en toute sincérité ?! »

Huangfu Jin prononça ces derniers mots presque dans un sanglot. D’une voix remplie d’injustice, il ajouta :

« On t’a obligé à entrer dans la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques, mais tu ne voulais rien me dire. Est-ce que tu me considères vraiment comme un proche ? J’ai presque arraché mon cœur pour te l’offrir, que veux-tu que je fasse de plus ? »


Leng Jixue en resta sans voix. Il n’osait pas regarder l’autre jeune homme, son regard ne cessait d’esquiver et de se poser ailleurs. Il finit par faire :

« Tu es venu ici comme ça, d’un coup. Comment vas-tu faire pour les affaires en cours que tu as laissées ?

– Que celui qui veut s’en charger s’en charge, putain ! rugit Huangfu Jin. Ces gens ont osé profiter de mon absence pour se débarrasser de toi, ne sont-il pas assez puissants ? Ne sont-ils pas capables d’agir à leur guise, de se montrer arbitraires et tyranniques ? Alors qu’ils se démerdent avec ces affaires. Moi, Huangfu Jin, je n’en ai rien à foutre ! Rien à foutre ! »

Leng Jixue le regarda se comporter comme un enfant qui piquait une crise. Il sentit une migraine poindre, mais fut également un peu attendri.

« Ah Jin, ce n’est pas ce que tu crois, murmura-t’il en posant une main sur son front.

– Si ce n’est pas ce que je crois, alors c’est quoi ? répliqua le jeune homme d’un ton furieux. Ils m’ont menti, disant que tu étais d’accord pour que je me marie et que j’ai des enfants, que tu reviendrais même pour assister à mon mariage — Pei ! Ils n’auraient pas pu inventer un mensonge plus ridicule ?! »


Une lueur défila dans les yeux de Leng Jixue, puis il sombra dans le silence.

Huangfu Jin fut stupéfait en voyant ça. Il fixa son grand frère martial un bon moment avant de faire d’un ton incrédule :

« Grand frère martial, ne me dis pas que tu as vraiment dit et pensé ça ?

– C’est effectivement ce que j’ai dit, » fit le jeune homme en hochant la tête.

Huangfu Jin donna l’impression de se recevoir un coup de poing en pleine figure.

« Pourquoi, ah ? » demanda-t’il.

Leng Jixue soupira et expliqua :

« Tu n’es plus tout jeune. Tu n’as pas complètement conscience de la situation de ta famille : ce n’est qu’avec une alliance avec la famille Bai qu’elle pourra maintenir son honneur et sa prospérité ! »

La voix de Huangfu Jin se mit à trembler et il serra les dents, faisant :

« Alors c’est pour ça que tu as suggéré à mon père de me sacrifier ? »


Leng Jixue se força à dire :

« Tu ne peux pas appeler ça un sacrifice. Bai Hesu, la jeune demoiselle de la branche principale, est le successeur hautement favorisé par Bai Yichen, le maître de la famille. Étant donné qu’ils n’ont pas de jeune maître, le patriarche Bai m’a donné sa parole que dès que tu auras épousé Bai Hesu, il fera d’elle la jeune maîtresse et la famille Bai apportera son soutien total à la famille Huangfu. Que ce soit les familles nobles ou les sectes, elles ont toujours témoigné le plus grand respect à la famille Bai.

– Et alors, qu’est-ce que l’honneur de ma famille Huangfu a à voir avec toi ?! »

Huangfu Jin semblait à deux doigts de vouloir l’étrangler.

« À tes yeux, mon mariage n’est rien d’autre qu’une monnaie d’échange qu’on peut arranger et estimer à sa guise ? La famille Huangfu ne t’a nourri que pendant quelques années et toi, tu es complètement dévoué envers eux. Depuis tout petit, hormis les deux premières années où je t’ai mal traité, quand est-ce que je ne t’ai pas donné la priorité, je ne me suis pas soucié de toi et je ne me suis pas entièrement consacré à toi durant les vingt années qui ont suivi ? Leng Jixue, j’aimerais vraiment arracher ton cœur pour voir s’il est fait de pierre ! »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Huangfu Jin était vraiment dans tous ses états. Il savait bien que Leng Jixue l’avait toujours considéré uniquement comme son petit frère et un disciple junior. Son affection et sa confiance envers lui n’avaient jamais rien eu à voir avec de l’amour romantique.

Mais Huangfu Jin pouvait attendre, il pouvait continuer à vivre ainsi avec Leng Jixue. Il s’y était déjà préparé.

Toutefois, comment aurait-il pu accepter que Leng Jixue le pousse dans les bras d’une autre, tout ça soi-disant pour le bien de la famille Huangfu ?

Non, ça ne pouvait pas se passer comme ça. Comment Leng Jixue pouvait-il être ce genre de personne ?

Mais si ce n’était pas vrai, pourquoi son père et son maître avaient-ils désigné tous les deux Leng Jixue qui avait subitement disparu ?

Huangfu Jin avait l’air fou et désemparé. Il n’arrivait presque pas à se calmer alors qu’il voulait furieusement étrangler l’autre jeune homme à mort.


Bien que le visage de Leng Jixue était pâle, il n’y avait aucune hésitation dans son regard.

« Ah Jin, mon cœur est effectivement fait de pierre. Ne perds plus ton temps avec moi. »

L’autre jeune homme inspira profondément et fit avec une pointe de désespoir :

« Mais quand tu étais en danger, c’est quand même à moi que tu as demandé de l’aide. Comment tu expliques ça ?

– C’était seulement pour te laisser un souvenir de moi quand la barrière de la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques serait levée, répondit Leng Jixue d’un ton léger. Ah Jin, je porte bien mon nom : froid Dans son nom, Leng signifie froid. (1) et sans cœur. Tu as vu ma véritable nature aujourd’hui alors à l’avenir, ne gaspille plus ton temps et ton énergie pour quelqu’un comme moi. Je ne mérite pas ta considération. »

Le jeune homme serra les poings dans un craquement et répliqua :

« Tu ne mérites pas, dis-tu ? Je ne crois pas que tu sois vraiment comme ça.

– Tu ne crois même pas ce que tu as vu de tes propres yeux et ce que tu as entendu de tes propres oreilles. Comment peut-on être borné à ce point ? »

Le visage de Huangfu Jin devint rouge de colère.


Si les choses continuaient ainsi, on pouvait être sûr que les deux jeunes gens allaient en venir aux mains.

Alors Yan Tianhen toussota deux fois et se risqua à intervenir :

« Hum… Et si on réglait d’abord les affaires importantes et qu’on laissait vos affaires privées pour plus tard ? Ça ne sert à rien de se disputer jusqu’au soir et en plus, c’est plutôt dangereux ici. Ces hommes lianes pourraient revenir à tout moment. »

Huangfu Jin se retourna subitement, comme s’il venait à peine de se rendre compte de la présence d’autres personnes.

« Qu’est-ce que vous fichez ici, vous ?! s’écria-t’il, son visage aussi noir que du charbon.

– … »

Yan Tianhen en resta sans voix.


De son côté, Duan Yuyang ouvrit en deux un fruit spirituel dans un craquement et fit d’un air qui ne demandait qu’à se faire frapper :

« Continuez à vous disputer, les gars. J’adore vraiment regarder ce genre de spectacle !

– Tu ferais mieux d’éviter de regarder ça, intervint Yuan Tianwen.

– Pourquoi ?

– Ce n’est pas un bon exemple pour le bébé, » répondit le jeune homme d’un air mortellement sérieux.

Duan Yuyang : « … »

Le visage de Huangfu Jin devint encore plus sombre.

Ces gens-là, ils semblaient vraiment adorer regarder l’animation et les disputes.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Leng Jixue n’appréciait pas tellement non plus de laisser les gens le voir se donner en spectacle. Il se comportait toujours de manière digne et composée. Si Huangfu Jin n’était pas subitement apparu pour se fâcher avec lui, à tel point qu’il avait été pris par surprise et avait oublié la présence de tierces personnes pendant un moment, il ne leur aurait pas montré son côté aussi embarrassant.

Il se força au calme et fit :

« Désolé tout le monde pour vous avoir obligé à assister à ça. »

Huangfu Jin renifla froidement, saisissant le manche de son épée Demander l’Amour C’est la vieille épée que lui avait offerte Leng Jixue autrefois. Cf le concourt d’Artisanat durant le Tournoi des Cent Familles, entre les chapitres 186 et 200. (2). Son regard se posa sur Lin Xuanzhi et il rétrécit les yeux, puis il se tourna vers Yuan Tianwen et Duan Yuyang pour leur faire :

« Vous êtes venus chercher le Champignon Chenille Multicolore et le Lotus au Cœur de Glace ? »


Cela étonna Duan Yuyang :

«  Comment tu es au courant ?

– La famille Yuan a généreusement offert une récompense de deux Esprits Moineaux, qui dans les Cinq Continents n’est pas au courant ? Au fait durant le précédent sommet des familles d’élite, la dame de la famille Yuan n’a cessé de dire que la famille Yuan ne possédait plus un seul Esprit Moineau. »

Yuan Tianwen hocha la tête et répondit d’un air imperturbable :

« C’est exact, nous n’en avons plus. Ces deux Esprits Moineaux, c’est mon papa qui les a sortis de sa dot, alors ils ne sont pas au nom de ma famille Yuan. »

Huangfu Jin : « … »

C’était vraiment se donner raison avec des arguments fallacieux !


Ji Yunwei tenta d’apaiser les choses et intervint :

« Jeune maître Huangfu, pour quelle raison es-tu venu ici ? »

Le concerna jeta un regard à Leng Jixue, puis détourna la tête.

La réponse était plus qu’évidente.

Lin Xuanzhi haussa un sourcil et supposa :

« On dirait que le jeune maître Huangfu n’est pas au courant de la Grande Formation Scelle Démon. »

Huangfu Jin en resta stupéfait un moment, puis répéta :

« Quelle grande formation scelle démon ? »

Leng Jixue soupira.

Il était venu ici sans rien dire à Huangfu Jin parce qu’il ne voulait justement pas que ce dernier soit impliqué. À son grand dam, les dessins des hommes ne faisaient pas le poids contre ceux du Ciel. Il avait eu tort en fin de compte.


Lin Xuanzhi prit un air de ‘j’en étais sûr’ et il fit :

« Tu nous as suivis à l’intérieur sans rien savoir de la situation. »

Yan Tianhen soupira de manière sérieuse, puis récita en hochant la tête :

« “Qu’est-ce que l’amour ? demandé-je au monde. C’est sans détour pour la vie, pour la mort, s’offrir l’un à l’autre Extrait d’un poème de Yuan Haowen (1190- 1257) : Taquiner le poisson — le tertre des oies. (3),” ah.

– L’amour fait vraiment perdre la tête, il n’est plus à présent qu’un imbécile, ah, renchérit Duan Yuyang.

– Il est vraiment passionné, c’est tout. »

Seul Qing Zhu dit quelque chose de gentil pour lui.

En bon opportuniste, Xiao Linfeng s’approcha aussitôt de lui et fit :

« Xiao Zuzhi, en fait quand je suis passionné, je le suis encore plus que lui. »

Qing Zhu : « … »

Yan Tianhen : « … Quel genre de pièce de théâtre tu es en train de te jouer, ah ?! »

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Huangfu Jin : « … »

Pourquoi se sentait-il comme un idiot qui ne pigeait que dalle ?

Non, que se passait-il précisément ici ?

Se pouvait-il qu’il y avait vraiment un secret dans cette Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques qu’il fallait absolument voir ?

Huangfu Jin n’était pas un imbécile en réalité. Il se rendit tout de suite compte que l’attitude des autres était anormale et que leurs paroles cachaient quelque chose.

Il se tourna donc vers Leng Jixue et demanda en fronçant les sourcils :

« Grand frère martial, pourquoi tu es venu ici en fait ? Quels secrets se cachent dans cette forêt ? »

Leng Jixue eut un rire amer.

« Il vaut mieux éviter de rester ici trop longtemps. Mettons-nous vite en route, je te raconterai tout en chemin. »


Même si Huangfu Jin lui en voulait pour l’avoir trompé, il n’était pas le genre de personne à n’avoir que de l’amour, de la haine et de la vengeance en tête. Il jaugea la situation actuelle et réprima temporairement sa colère envers l’autre homme. Il fit d’un air glacial :

« Allons-y. »

Leng Jixue se tourna alors vers Lin Xuanzhi et les autres pour avouer :

« Nous n’avons pas de bête démoniaque comme monture. »

Lin Xuanzhi fit en regardant son petit frère :

« Ah Hen, monte avec moi. »

L’adolescent n’attendait que ça. Il descendit de sa licorne ailée pour bondir derrière Lin Xuanzhi. Il passa ses bras autour de la taille du jeune homme et posa son visage contre son épaule, une position très intime.

Huangfu Jin en resta hébété et lança :

« Vous deux, les frères… quelle est votre relation ? »


Non seulement Yan Tianhen ne cacha rien, mais il fit même d’un ton de vantardise :

« Mon grand frère et moi sommes ensemble à présent, alors tu ferais bien de garder un œil sur ton grand frère martial, qu’il ne se fasse pas des idées sur mon grand frère ! »

Leng Jixue eut un sourire crispé en montant sur la licorne ailée. Il répondit à l’adolescent :

« J’ai peur que tu aies mal compris : je n’ai aucune pensée inappropriée pour ton grand frère. J’ai juste l’impression que nous nous sommes connus dans une vie antérieure, voilà pourquoi mes paroles ont pu prêter à confusion. »

Dès qu’il eut prononcé ces mots, Yan Tianhen et Huangfu Jin eurent tous les deux envie de vomir du sang — Hééééééé, dire qu’on s’est connus dans une vie antérieure, ça ne compte pas comme une pensée inappropriée ?!


Huangfu Jin fit avec un sourire faux :

« Alors grand frère martial compte raviver sa relation avec ce Lin, ah ?

– C’est possible, » répondit le jeune homme en hochant la tête.

Huangfu Jin grinça des dents. Il se tourna et monta derrière Leng Jixue. Il enfouit son visage dans le cou de l’autre et lui mordit légèrement l’épaule.

« Parfois, j’ai vraiment envie de te mordre à mort. »

Cela fit rire Leng Jixue qui fit claquer les rênes de la licorne pour la faire galoper. Il répliqua :

« Comment tu pourrais défouler ta haine juste en me mordant à mort une seule fois ? Ce serait mieux de me mordre petit à petit, afin que tu te sentes de mieux en mieux. »

Huangfu Jin : « … »

Putain, il en restait sans voix !

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Lin Xuanzhi agita sa cravache pour faire avancer sa monture plus vite.

Huangfu Jin n’était qu’un sale gosse, Leng Jixue voulait aussi faire des histoires pour rien, mais l’instinct de survie de Lin Xuanzhi était très fort.

« Ah Hen, ne va pas te faire des idées, fit-il.

– Où pourrais-je me faire des idées ? répondit l’adolescent en clignant des yeux. J’ai l’impression que le jeune seigneur Leng dit ça juste pour énerver le jeune maître Huangfu. De toute façon, tu n’as plus le droit de faire attention à lui et arrête aussi de toujours le chercher des yeux. Même si tu l’intéresses, ce n’est pas réciproque, alors je vais juste regarder ce bon spectacle. »

Lin Xuanzhi ne put retenir un sourire et objecta :

« Quand est-ce que je le cherche toujours des yeux ? »

Yan Tianhen grommela, puis répondit :

« Corrige tes erreurs quand tu en fais et continue tes efforts si tu n’en fais pas. J’espère vraiment que le jeune maître Huangfu continuera à s’accrocher à une certaine personne. »


Le sourire de Lin Xuanzhi s’élargit.

« Tu peux être tranquille à ce sujet : Huangfu Jin n’est pas du genre à abandonner si facilement. »

Dans la vie précédente, Huangfu Jin s’était effectivement marié avec Bai Hesu et Leng Jixue semblait n’être plus qu’un étranger pour lui.

Tout le monde s’était dit alors que le jeune homme s’était fait une raison et que son épouse et lui allaient vivre heureux. Cependant quand l’âme de Leng Jixue s’était dissipée et qu’il était mort sans laisser un cadavre à enterrer, Huangfu Jin était devenu fou. Les gens avaient alors compris qu’il n’avait jamais oublié cet homme qui l’avait pourtant abandonné et qui lui avait fait tant de mal.


Note de Karura : Yan Tianhen et Huangfu Jin ouvrent le club officiel de ‘Buvons du vinaigre !’



Notes du chapitre :
(1) Dans son nom, Leng signifie froid.
(2) C’est la vieille épée que lui avait offerte Leng Jixue autrefois. Cf le concourt d’Artisanat durant le Tournoi des Cent Familles, entre les chapitres 186 et 200.
(3) Extrait d’un poème de Yuan Haowen (1190- 1257) : Taquiner le poisson — le tertre des oies.






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