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Chapitre 418 : Explorer de fureur
Huai Yu criait si fort qu’il fit peur à deux oiseaux qui nichaient tranquillement sur l’arbre. Ils s’envolèrent aussitôt dans un battement d’ailes.
Lan Yue eut la migraine après tout ça. Il intervint :
« Allez, petit frère martial, ça fait déjà un shichen que tu lui fais la morale comme ça. Depuis quand tu es devenu si timoré ?
– Tu trouves que je lui fais la morale ? »
Huai Yu n’était clairement pas content d’entendre ça. Il ajouta :
« C’est clairement lui qui a causé autant de problèmes !
– C’est sûrement parce que lorsque la première poutre n’est pas droite, les suivantes finissent de travers Les fautes se transmettent du supérieur au subordonné. (1). Comparé à tous les ennuis que tu as causés quand tu étais plus jeune, ce n’est rien, » commenta calmement Lan Yue.
Huai Yu en fut vraiment choqué.
Il regarda l’autre homme d’un air ébahi et se plaignit :
« Grand frère martial, pourquoi tu prends sa défense ? Tu as fait quelque chose de répréhensible ? »
Lan Yue : « … N’importe quoi. »
Lin Xuanzhi intervint d’un ton nonchalant :
« Oncle martial, vous avez déjà entendu parler du Liseur de Rêves Yin Xinghan ? »
Quand Huai Yu entendit ce nom, il explosa aussitôt de fureur. Le visage enragé, il serra les dents et siffla :
« Ce n’est qu’un connard sans cervelle. C’est l’ennemi mortel de ce Vénérable. Il est même encore pire que l’autre bâtard du nom de Yan ! Sans lui… Sans lui… Putain !
– Hmm. »
Lin Xuanzhi observa la réaction de Huai Yu et en déduisit qu’il éprouvait une haine profonde envers l’autre homme.
Il reprit :
« Pendant que nous nous dirigions vers la résidence Liu, nous avons rencontré Yin Xinghan. Il s’est même battu contre le maître.
– Ah, vous avez vu Yin Xing… »
Huai Yu marqua une pause, puis soudain il se retourna et saisit le col de Lan Yue. Il s’écria :
« Yin Xinghan est venu sur les Cinq Continents ? Vous l’avez vu ? Et tu n’as rien dit jusqu’à présent ? C’est parce que tu veux encore le protéger ?! Grand frère martial, il a détruit ma famille, séparant un homme de son épouse et de son enfant. Si tu veux vraiment le protéger, je ne te reconnaîtrai plus comme mon grand frère martial ! »
Plus Huai Yu parlait, plus ses yeux devenaient rouges. Il était plus que certainement furieux.
« Calme-toi d’abord un peu, fit Lan Yue, un peu d’impuissance dans sa voix. Yin Xinghan est effectivement venu sur les Cinq Continents. C’est lui qui a lancé les rumeurs sur la Lampe des Lotus Jumeaux. Je n’ai pas encore trouvé s’il était venu ici pour viser Ah Hen ou Xuanzhi.
– Bordel ! C’est forcément Ah Hen, ah ! répliqua l’autre homme d’un ton furieux. Pourquoi il aurait du temps à perdre à viser Lin Xuanzhi ? Ce n’est pas comme s’il pouvait prédire son étoile du destin — »
Au moment de prononcer ces mots, il en resta estomaqué, puis fit d’un ton suspicieux :
« Impossible, ne me dis pas qu’il sait déjà que l’étoile du destin de Lin Xuanzhi est l’étoile de la Salvation. »
Lan Yue avait également des doutes à ce sujet. Il répondit d’un ton hésitant :
« Je ne l’ai pas vu assez longtemps pour être sûr de ce qu’il a en tête. Dans tous les cas, je peux dire qu’il est très intéressé par Xuanzhi. »
Ça rendit Yan Tianhen mécontent et il grommela :
« Pourquoi il est intéressé par mon grand frère ? Il ne devrait pas plutôt s’intéresser à moi ? »
Paf !
Huai Yu le frappa sur le front et le gronda :
« Pourquoi tu te vexes pour ça maintenant ?! »
Yan Tianhen se frotta la tête et se plaignit d’un ton d’injustice :
« Je suis devenu grand, mais vous me frappez toujours sur la tête ! »
Huai Yu plissa les yeux pour l’examiner. Il commenta :
« Effectivement, tu as grandi, mais comment ça se fait que tu sois devenu encore plus laid ? »
Yan Tianhen : « … »
Lan Yue ne savait plus quoi dire.
« Si tu n’as pas l’intention de continuer à parler de Yin Xinghan, alors changeons de sujet. »
Huai Yu agita la main avec indifférence.
« Ce petit enfoiré de Yin Xinghan, ce Vénérable va simplement le tuer en cachette d’ici quelques jours et ce sera réglé. Il n’y a rien de plus à dire.
– Ne te la joue pas, » répliqua Lan Yue en lui jetant un regard en coin.
Huai Yu étira les lèvres en un sourire mauvais.
« Ce n’est qu’une question de temps. Au pire, je serai coincé avec lui dans les Cinq Continents et personne ne peut songer à quitter cet endroit. Je ne crois pas qu’il pourra manigancer quoi que ce soit sous mon nez.
– Il a déjà manigancé quelque chose, le détrompa Lan Yue. À présent, tout le monde croit que c’est Xuanzhi qui possède la Lampe des Lotus Jumeaux. »
Le visage de Huai Yu s’assombrit.
« Ce foutu Yin Chongyue est vraiment un bel arnaqueur. Il s’est enfui avec la lampe en laissant Lin Xuanzhi et Ah Hen prendre toute la responsabilité. Comment peut-on être aussi éhonté ? »
Lan Yu résuma :
« Le plus important… c’est que nous avons besoin de convaincre tout le monde que Xuanzhi n’a pas la Lampe des Lotus Jumeaux. »
Sinon, le jeune homme serait une cible mouvante dès qu’il mettrait un pied hors de la résidence Liu.
« Sauf si on retrouve Yin Chongyue et qu’on s’en sert pour détourner l’attention de tout le monde, suggéra Huai Yu d’un air impassible. Mais au fait, où est passé Yin Chongyue ? »
Lan Yue : « … »
Après un moment de réflexion, Lin Xuanzhi regarda les deux aînés qui étaient aussi abattus l’un que l’autre. Il prit la parole :
« Je pense que pour le moment, le plus urgent est d’améliorer notre niveau de cultivation. »
Son maître hocha la tête.
« Où en es-tu dans ta compréhension des Neuf Postures du Lotus Bleu ? »
Un peu perplexe, Lin Xuanzhi répondit :
« Durant ces trois jours où j’ai atteint le rang Pouls Condensé du niveau Primaire, un manuel secret est subitement apparu dans ma mer de connaissances. Il se nomme aussi Les Neuf Postures du Lotus Bleu, mais certains des styles d’épée et techniques de méditation que j’y vois sont radicalement différents de ce que mon père m’a appris autrefois. Non seulement je ne sais pas d’où vient ce nouveau manuel mais en plus, je ne sais même plus lequel des deux est le bon, alors je n’ai pas pratiqué depuis un moment. Je me demande si le maître et oncle martial peuvent m’éclairer sur ce point. »
Dès que Huai Yu entendit ça, il devint aussitôt plus concentré et fit :
« Mon garçon, pourquoi tu ne l’as pas dit plus tôt ? Dis-moi d’abord combien de mouvements tu peux voir dans ce nouveau manuel. »
Lin Xuanzhi entra dans sa mer de connaissances pour jeter un coup d’œil.
« Il y a toujours trois styles, neuf formes et vingt-sept mouvements. »
Huai Yu eut un sourire ravi.
« Trois styles, ça suffit amplement !
– Que voulez-vous dire ?
– Il n’y a que neuf styles en tout dans Les Neuf Postures du Lotus Bleu. Ces styles apparaissent au fur et à mesure dans ton esprit selon ton talent et ton héritage du sang. Tu n’es qu’au rang de Pouls Condensé du niveau Primaire, mais tu as pourtant accès au trois premiers styles. Même parmi les descendants de la lignée principale des Xuan, tu serais considéré comme un génie rare. À ma connaissance, même ton père, Xuan Wushe, n’avait débloqué que deux niveaux à ton âge. Après les avoir maîtrisés à la perfection, il était capable de vaincre tous ses pairs du monde entier. »
Huai Yu était si joyeux qu’il révéla accidentellement certains secrets qui auraient dû rester cachés.
Lin Xuanzhi rétrécit dangereusement les yeux et releva :
« Alors comme ça, mon autre père est vraiment Xuan Wushe du clan Xuan ? »
Huai Yu : « … Keuf keuf keuf keuf keuf ! »
Lan Yue le regarda d’un air démuni.
Huai Yu avait vraiment le don de tout gâcher.
Le concerné hocha la tête et se frotta le nez.
« Pour honnête, ton père est bel et bien Xuan Wushe, mais je pense qu’il n’est pas au courant qu’il a un fils comme toi. Autrement, il aurait déjà trouvé le moyen de venir ici depuis longtemps. J’ai appris pour toi uniquement après ma venue sur les Cinq Continents et c’est mon grand frère martial qui me l’a dit. On peut compter sur les doigts de deux mains le nombre de personnes au courant de cette affaire. Ton identité pose encore plus de problèmes que celle d’Ah Hen. Tu dois garder le secret, sinon les conséquences seront inimaginables. »
Lin Xuanzhi prit un air mécontent.
« Qu’y a-t’il de si secret à propos de mon identité ? Au pire, Xuan Wushe et moi sommes seulement liés par le sang. Je refuse de me considérer comme un membre de la famille Xuan. »
Lin Zhan n’avait jamais parlé de la ‘mère’ de Lin Xuanzhi dans sa vie passée, gardant le silence à chaque fois que le sujet était abordé. Comment Lin Xuanzhi ne pourrait-il pas en deviner la raison ?
Quelqu’un d’aussi tolérant et sentimental que Lin Zhan avait eu la cruauté de quitter Xuan Wushe alors qu’il portait son enfant. Ce devait être parce que Xuan Wushe avait fait quelque chose d’inacceptable aux yeux de Lin Zhan.
Pour Lin Xuanzhi, ce Xuan Wushe était un parfait inconnu et il estimait qu’il n’avait rien à voir avec le clan Xuan.
Huai Yu regarda Lin Xuanzhi et se gratta de nouveau le nez.
« Tu ne peux pas dire ça. C’est vrai qu’à l’époque, le Souverain de l’Est Xuan comptait se marier et avoir un enfant sans que ton père ne le sache, mais c’était parce qu’il n’avait pas d’autre choix ! »
Quand il entendit ça, Lin Xuanzhi eut un sourire qui n’atteignit pas son regard.
« Oh, alors comme ça, il voulait se marier et avoir un enfant ? Pas étonnant que mon père se soit enfui. »
Un tic agita le coin des lèvres de Lan Yue alors qu’il jetait un regard à son petit frère martial qui ne faisait qu’aggraver les choses en s’expliquant.
« Et si tu te taisais ? » suggéra-t’il.
Huai Yu se pinça les lèvres et répondit :
« Oui. »
Lin Xuanzhi inspira profondément et reprit :
« Si je comprends bien, le manuel que m’a donné mon père est un faux ? »
Lan Yu soupira.
« Je pense que les techniques de méditation ne sont pas correctes. Après tout, l’héritage dans ta mer de connaissances ne peut pas être erroné. »
Huai Yu opina du chef.
« Si j’étais toi, je n’irais pas dire des stupidités comme quoi je ne fais pas partie du clan Xuan. Je cultiverais Les Neuf Postures du Lotus Bleu qui est transmis de génération en génération dans ce clan. Puis le moment venu, je me frayerais un chemin dans le sang pour retourner dans le clan Xuan, je démettrais brutalement Xuan Wushe de sa position et je l’obligerais à se mettre à genoux devant moi et à m’appeler ‘Papa’. »
Calmement, Lin Xuanzhi fit d’un ton nonchalant
« Je n’ai pas un fils aussi irresponsable. »
Huai Yu : « … »
Tu serais donc partant pour que Xuan Wushe t’appelle ‘Papa’, ah ?
Comme ce sujet ne pouvait plus se poursuivre, Lan Yue intervint :
« Puisque Yin Xinghan est déjà là, les gens de Xuan Wushe ne vont pas tarder à venir ici à leur tour.
– Pourquoi ça ? demanda Lin Xuanzhi en rétrécissant les yeux.
– Xuan Wushe a un prophète à ses côtés, le propre frère jumeau de Yin Xinghan qui se nomme Yin Xingli. Yin Xinghan et lui ont un lien télépathique. Étant donné que Yin Xinghan est venu ici, Yin Xingli va clairement se méfier et envoyer des hommes pour surveiller ses agissements. »
Yan Tianhen hasarda :
« Alors… sa Majesté Xuan va venir ?
– Le souverain Xuan ne peut pas quitter le Royaume de l’Est aussi facilement, » répondit Lan Yue.
Lin Xuanzhi demanda alors :
« Au service de qui est Yin Xinghan ?
– Le souverain de la Capitale Céleste de l’Empereur Pourpre.
– Et qui servez-vous, maître ? »
Lan Yue le regarda et ne répondit pas tout de suite.
Il savait que Lin Xuanzhi poserait cette question tôt ou tard.
Mais il avait fallu qu’il demande juste en présence de You Ming, ce qui était très embarrassant.
Par conséquent, il répondit d’un ton calme :
« Moi ? Je ne sers personne et je n’aide personne. Si tu veux vraiment savoir pourquoi j’en fais autant pour t’aider, dis-toi simplement que je suis une noble personne qui souhaite uniquement la paix dans les Trois Mille Mondes. »
Les lèvres de Huai Yu frémirent et il fit en lui jetant un regard en coin :
« Grand frère martial, ça faisait bien longtemps que je ne t’avais pas entendu prononcer des paroles aussi éhontées. »
Lan Yue : « … »
Lin Xuanzhi et Yan Tianhen entrèrent dans la cour de Qing Zhu.
Ce dernier était en train de bouder dans la cour remplie de bambous.
« Frère Zhuzi, il paraît que maître Liu t’a rendu ton noyau interne il y a quelques jours, c’est vrai, ah ? » demanda Yan Tianhen avec empressement dès qu’il entra.
Cela faisait déjà un moment qu’ils vivaient ici. Bien qu’ils ne savaient pas où allait Qing Zhu en général, ils entendaient souvent les gens de la famille Liu parler de la maîtresse de la famille — quoi que ce n’était pas encore officiel.
Et aujourd’hui, Yan Tianhen avait entendu une nouvelle des plus choquantes, à savoir que Qing Zhu avait récupéré son noyau interne.
Dans ce cas, cela n’allait-il pas nuire fortement à Xiao Linfeng ?
Notes du chapitre :
(1) Les fautes se transmettent du supérieur au subordonné.
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